Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
Inscrivez-vous afin de lire et répondre plus facilement Smile

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
Inscrivez-vous afin de lire et répondre plus facilement Smile
Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Persécutions Anti-chrétiennes et Martyrs Chrétiens en Espagne

Aller en bas

Persécutions Anti-chrétiennes et Martyrs Chrétiens en Espagne Empty Persécutions Anti-chrétiennes et Martyrs Chrétiens en Espagne

Message par Her Mer 7 Sep - 8:50

http://www.lanef.net/t_article/un-martyrologe-specifique--24078.asp?page=2

Un martyrologe spécifique ?

Dossier Guerre d'Espagne 1936-1939
Source :La Nef n°186 d'octobre 1986
Recommander cet article
La persécution des catholiques d’Espagne commence bien avant la guerre civile.
Panorama d’une situation qui conduit de nombreux fidèles au martyre.


Une des pages les plus dramatiques, et en même temps la plus glorieuse, de la vie de l’Église en Espagne durant le xxe siècle, fut écrite pendant la persécution qui l’a frappée tout au long des années trente, et particulièrement pendant les premières semaines de la Guerre civile. Cette persécution a été reconnue comme la plus cruelle dont l’Église eut à pâtir depuis ses deux milles ans d’histoire, tant par l’intensité, sur une courte période, que par la variété et l’horreur des formes qu’elle a revêtues. Tenons-nous en à la réalité des faits, en les analysant par rapport à leurs antécédents, dès les premiers moments de l’établissement de la République. Il appert de cette analyse que cette persécution fut le point culminant d’un ensemble de comportements qui contribuèrent à créer le climat propice aux terribles événements de l’été 1936, qui furent tout sauf une explosion spontanée et improvisée.

Les antécédents

Le 12 avril 1931, les élections municipales, après la dictature de Miguel Primo de Rivera (1923-1930), se soldèrent par une victoire des candidats républicains. Devant la crise qui en résulta, le roi Alphonse XIII décida d’abandonner le pays. Immédiatement fut proclamée la Seconde République, avec un gouvernement provisoire dans lequel prédominaient les représentants de la gauche. Néanmoins, la présidence était assurée par un catholique, Niceto Alcala Zamora. Cela paraissait garantir un certain équilibre face aux anti-cléricaux.
L’Église espagnole, suivant les recommandations du Saint-Siège, se soumit dans l’ensemble au nouveau régime, sauf le cardinal Segura, primat d’Espagne. Tout cela aurait été sans conséquence si n’avaient pas éclaté les graves incidents du 11 mai. Ce jour-là, des groupes incontrôlés, profitant de la passivité des autorités, se mirent à incendier plusieurs couvents et églises du centre de Madrid. Le mouvement s’étendit à d’autres régions de l’Espagne, avec, parfois, la participation de l’autorité locale. Ces incidents commençèrent à éloigner les catholiques de la République.

La législation anti-religieuse

Un des objectifs que s’étaient fixés les gouvernants était la transformation du pays. Urgentes et nécessaires, les réformes furent cependant conduites d’après des critères teintés d’un fort anticléricalisme qui s’inspirait de la IIIe République française. On estimait que la modernisation de l’Espagne était impossible sans éliminer l’influence de l’Église. Ainsi, la législation allait de plus en plus se signaler par son parti-pris anti-ecclésiastique.
Entre-temps, aux Cortès nouvellement élues, un débat avait eu lieu sur la nouvelle Constitution, où l’influence de la majorité de gauche si fit grandement sentir. La question religieuse avait été réglée par des articles où la séparation de l’Église et de l’État fut proclamée, le traitement du clergé supprimé, les biens d’Église nationalisés et certains ordres religieux interdits (ex : la Compagnie de Jésus). Cette législation fut condamnée fermement par Pie XI dans l’encyclique Dilectissima nobis.
Toute cette accumulation de dispositions provoqua, comme conséquence positive, une meilleure prise de conscience et un plus grand engagement de la part des catholiques, d’où allait jaillir bientôt le succès relatif de la CEDA (Confédération espagnole des droites autonomes) aux élections de 1933. Ce succès permit un assouplissement dans l’application des lois, mais il fut aussi le détonateur de la première réaction violente de la gauche radicale : octobre 1934.

La révolution d’octobre 1934

Après la déroute électorale des gauches, quelques éléments plus radicaux, parmi lesquels il faut inclure une partie du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) dirigé par Largo Caballero, choisirent la voie révolutionnaire, parce qu’ils craignaient que ne se reproduisent les mêmes événements qu’en Allemagne. L’analyse était pourtant erronée, dans la mesure où la CEDA, coalition électorale assez hétérogène, n’était pas un parti fasciste et s’en tenait à la légalité. Mais ces supposées menaces devaient servir de justification à l’insurrection révolutionnaire du 5 octobre. Elle avorta cependant rapidement, sauf à Barcelone et dans les Asturies. C’est là qu’éclata une véritable révolution que le gouvernement réprima à grand-peine. Il se joua alors une répétition de la persécution qui allait s’abattre sur l’Église deux ans plus tard : 58 églises détruites et 34 prêtres assassinés, dont certains se consacraient à l’instruction des enfants de mineurs asturiens. Notons qu’on ne peut pas alléguer, comme on le fera pour parler des débuts de la guerre, la prise de position de l’Église en faveur d’un camp pour expliquer les représailles. Il s’agissait bien de tuer des prêtres, uniquement parce qu’ils étaient prêtres. Les événements des Asturies dressèrent un mur de haine, considéré à juste titre comme un prodrome de la Guerre civile.

Persécution pendant la guerre

Après la victoire du Front Populaire de février 1936, la situation du pays se dégrada rapidement, avec une montée de la violence qui se traduisit en maints endroits par la destruction d’églises, la suppression des processions, l’impossibilité pour les prêtres de sortir en soutane. Dix-sept furent assassinés. Dans ce contexte, là où échoua le soulèvement militaire, les masses tentèrent de déclencher la révolution tant attendue. Elle prit des formes variées, suivant la source d’inspiration anarchiste ou marxiste. Mais toutes s’accordaient sur le premier objet de leur haine : l’Église. Aujourd’hui, suite à l’ouverture des archives du Vatican, il est prouvé que l’Église n’a pas participé à l’insurrection. De toute façon, ceux qui voulaient éliminer toute référence au christianisme ne s’embarrassaient pas de justifications. Comme l’affirme l’historien anglais Hugh Thomas : « à aucune époque ne s’est manifestée une haine si absolue contre la religion. »
Les évêques espagnols, dans leur lettre du 1er juillet 1937, expliquèrent comment « l’Église n’avait ni voulu ni cherché la guerre ». Ils rappelèrent comment l’Église avait essayé de travailler avec les pouvoirs en place, en dépit des injures faites aux personnes, aux choses et aux droits de l’Église, comment les attaques furent continuelles depuis la proclamation de la République.
Dans toute l’Espagne républicaine se mit en place une véritable persécution religieuse. L’« odium fidei » fut le motif qui incita les foules à incendier les temples, détruire les pieuses images, assassiner les prêtres, religieux et laïcs les plus engagés. Certains diocèses sont anéantis, comme celui de Barbastro, avec 87,8 % des prêtres assassinés, en commençant par l’évêque, Mgr Florentino Asensio y Barroso, émasculé vivant avant d’être assassiné le 9 août 1936.
Le détail des martyres est abominable, aucun type de mise à mort n’a été négligé : fusillade, crucifixion, piétinement par les taureaux, empalements, etc. Douze évêques furent assassinés. Les autres, dans leur grande majorité, refusèrent d’abandonner leur diocèse. Emprisonnés, quelques-uns furent fusillés sans jugement, d’autres torturés avant de mourir, d’autres encore démembrés après l’exécution. Assassinés également des séminaristes, dont certains à peine sortis de l’enfance. Des Ordres religieux, comme les Clarétains et les Franciscains, furent littéralement décimés.
Outre les assassinats, il faut aussi signaler la destruction du patrimoine ecclésiastique : les temples furent incendiés ou destinés à des usages profanes (salle de bal, garage, magasin). Dans certains diocèses, de nombreuses églises furent totalement détruites (800 à Valence). Furent livrées aux flammes les peintures les plus anciennes de Goya, dans son église paroissiale de Fuendetodos. On ne comptait plus les profanations de sépultures, les bûchers sur lesquels les habitants étaient sommés de jeter leurs objets de dévotion, les parodies de procession, de communion eucharistique, sans parler des innombrables profanations du Saint Sacrement, jeté par terre pour y être piétiné. Dans certaines églises, on tirait même sur les tabernacles pour « fusiller » le Christ.
À côté de cette cruauté, il faut souligner le magnifique témoignage que rendirent tant d’hommes, de femmes, d’enfants, qui donnèrent leur vie au Christ, en pardonnant à leurs persécuteurs, avec une force que Claudel a exaltée dans son poème : Aux martyrs espagnols. Magnifique fut aussi le témoignage des prêtres qui, en zone républicaine, continuèrent, au péril de leur vie, à administrer les sacrements à leurs paroissiens.
La persécution religieuse fut reconnue par le pape Pie XI lorsque, le 14 septembre 1936, il recevait à Castel Gandolfo un groupe de réfugiés espagnols et définissait alors les victimes comme « de vrais martyrs dans toute la sacrée et glorieuse signification du terme ». Et il accusa « la haine de Dieu véritablement satanique professée par les républicains », tout en concluant par un appel au pardon et à l’amour des ennemis.

Abbé Miguel Angel Dionisio Vivas*
(traduit de l’espagnol par l’abbé P.-N. Chapeau)

* Professeur d’histoire de l’Église à l’Institut supérieur « Santa Maria » des sciences religieuses de Tolède.
Her
Her

Messages : 9481
Date d'inscription : 01/05/2009
Localisation : France

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum