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Défense de la Famille - Education et Liberté Religieuse

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Défense de la Famille - Education et Liberté Religieuse   Empty Défense de la Famille - Education et Liberté Religieuse

Message par Her Mer 5 Oct - 9:05

http://www.riposte-catholique.fr/osservatore-vaticano/congregations/lecole-doit-donner-toute-sa-place-a-la-dimension-religieuse-de-lhomme

L’école doit donner toute sa place à la dimension religieuse de l’homme
4 octobre 2011 | Enregistrer sous: Congrégations | Publié par: Vini Ganimara

Lors de la messe de béatification de Mère Antonia Maria Verna (1773 – 1838), fondatrice des soeurs de la charité de l’Immaculée Conception, qu’il a célébrée dimanche dernier, au nom du Pape, le cardinal Bertone, Secrétaire d’Etat, a déclaré que la nouvelle bienheureuse rappelait

« l’importance d’une école dans laquelle le religieux puisse manifester tout son potentiel de développement de la personne. Ceci est capital car…on a trop souvent l’impression qu’on a peur de donner sa place à la dimension religieuse de la vie qui figure dans le coeur de l’homme, qu’on voudrait la cacher ou la reléguer dans le domaine privé. C’est là une attitude d’appauvrissement de l’action éducative. »
Pour la France, où l’école laïque a été essentiellement conçue pour être une école sans Dieu, et même contre Dieu, et où l’enseignement catholique lui-même hésite trop souvent à s’afficher explicitement comme catholique, ces paroles sont particulièrement importantes à méditer.

LIRE AUSSI :

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Message par Her Mer 5 Oct - 9:06

http://www.riposte-catholique.fr/osservatore-vaticano/messages-du-pape/la-negation-de-la-dimension-religieuse-de-lhomme-cree-des-conflits

La négation de la dimension religieuse de l’homme crée des conflits
11 janvier 2011 | Enregistrer sous: Messages du Pape | Publié par: Vini Ganimara

Dans son discours au corps diplomatique, Benoît XVI a notamment rappelé l’importance de la dimension religieuse de l’existence humaine:

« L’humanité, dans toute son histoire, à travers ses croyances et ses rites, montre une incessante recherche de Dieu… La dimension religieuse est une caractéristique indéniable et incoercible de l’être et de l’agir de l’homme, la mesure de la réalisation de son destin et de la construction de la communauté à laquelle il appartient. Par conséquent, quand l’individu lui-même ou ceux qui l’entourent négligent ou nient cet aspect fondamental, se créent des déséquilibres et des conflits à tous les niveaux, aussi bien au plan personnel qu’au plan interpersonnel. »
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Message par Her Jeu 6 Oct - 13:51

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/limportance-de-lécole-catholique.html

04 octobre 2011

L'importance de l'école catholique

Dimanche à Ivrée (Italie), le Cardinal Secrétaire d'Etat a procédé au nom du Pape à la béatification de Mère Antonia Maria Verna (1773 - 1838), rappelant à l'homélie l'actualité de sa proposition éducative. Elle nous rappelle, a dit le Cardinal Bertone,

"l'importance d'une école dans laquelle le religieux puisse manifester tout son potentiel de développement de la personne. Ceci est capital car...on a trop souvent l'impression qu'on a peur de donner sa place à la dimension religieuse de la vie qui figure dans le coeur de l'homme, qu'on voudrait la cacher ou la reléguer dans le domaine privé. C'est là une attitude d'appauvrissement de l'action éducative".

La nouvelle bienheureuse s'est attachée

"à une véritable promotion de la femme dans la société de son temps... En collaboration avec les pouvoirs publics, elle oeuvra pour une éducation et une école pour le plus grand nombre d'enfants, capable d'aider les jeunes filles à développer harmonieusement leur personnalité".

Ceci nous interpelle plus encore aujourd'hui "sur le rôle d'une école libre agréée au sein de l'éducation nationale".

Posté le 4 octobre 2011 à 21h10 par Michel Janva
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Message par Her Ven 7 Oct - 9:28

http://www.zenit.org/index.php?l=french

La dimension religieuse fait partie intégrante de l'éducation

Le cardinal Bertone à la béatification de mère Antonia Maria Verna

ROME, Jeudi 6 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Tarcisio Bertone, a présidé dimanche, à Ivrea (Italie), la béatification de mère Antonia Maria Verna (1773-1838). La fondatrice des sœurs de la charité de l’Immaculée Conception d’Ivrea, fut, en son temps, un point de référence pour l’instruction des femmes.

Au cours de la cérémonie, le cardinal Bertone a souligné le caractère actuel des idées éducatives de la bienheureuse, qui renvoient, a-t-il dit, « à la nécessité fondamentale d’avoir des écoles où la dimension religieuse se révèlerait dans tout son potentiel positif pour un développement pleinement humain ». Reprenant l’invitation de mère Antonia, il a rappelé qu'il ne faut pas « avoir peur d’éduquer aux choix exigeants que Jésus ne cesse de proposer dans l’Eglise, sur le chemin des diverses vocations ».

« Trop de fois il semblerait que l’on ait peur de laisser un espace à la dimension religieuse de la vie, inscrite dans le cœur humain », a relevé le cardinal Bertone qui déplore la tendance actuelle de vouloir « confiner et cacher » cette dimension, la reléguer à la sphère privé de l’individu. Cette attitude, a-t-il insisté, « appauvrit énormément le travail éducatif ».

Le nombre des écoles dirigées par les sœurs de la charité de l’Immaculée Conception de mère Verna « nous interpellent aujourd’hui plus que jamais sur le rôle d’une école libre et paritaire, qui, au plan éducatif, est un enrichissement pour tout un pays ».

Les écoles dirigées par les filles spirituelles de mère Antonia en Europe, en Amérique, au Moyen-Orient et en Afrique, a conclu le cardinal Bertone, ont favorisé la formation de « générations d’enseignants qui ont été et sont de vrais éducateurs, mais dont la contribution au développement culturel et social de leurs pays respectifs, difficilement quantifiable, est trop souvent oubliée ».
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Message par Her Ven 7 Oct - 12:45

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/les-écoles-sous-contrat-dépassées-par-lafflux-des-demandes.html

05 octobre 2011

Les écoles sous contrat dépassées par l'afflux des demandes

L'enseignement catholique -qui représente 95% de l'enseignement privé sous contrat- est encore confronté à une hausse de ses effectifs d'élèves : 12.053 élèves de plus que l'an dernier pour un total de plus de 2 millions d'enfants. Ce succès n'a pas grand-chose à voir avec l'instruction religieuse, c'est la qualité de l'encadrement qui est plébiscitée et la capacité de l'école catholique à s'adapter aux spécificités des enfants et à les faire s'épanouir.

La liberté de choix des familles n'est pas respectée, affirme Éric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, pointant le fait que «de 30.000 à 40.000 demandes d'inscription n'ont pu être satisfaites». Le collège Sainte-Geneviève, à Asnières, a refusé 800 demandes, Jeanne-d'Arc, à Colombes, en a refusé 600. Alors qu'il a gagné 24.342 élèves depuis cinq ans, le privé sous contrat a perdu 5.594 emplois dans la même période.

Face à cette forte demande, l'école sous-contrat aurait tout intérêt à développer la création en son sein de classes hors-contrat, comme viennent de le faire certains établissements.

Posté le 5 octobre 2011 à 07h30 par Michel Janva | Catégorie(s): Valeurs chrétiennes : Education
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Commentaires

Et si l'école catholique en profitait pour faire un peu de tri parmi ses élèves - ou plutôt les familles de ses élèves... ?

Rédigé par : Marie | 5 oct 2011 08:54:58

@ Marie,

Il suffirait de rendre la catéchèse obligatoire jusqu'à la terminale...

Je suis sûr que les musulmans (et oui !) et tous les fils à papa bien à gauche (y compris de notre élite PS) iraient voir ailleurs...

Ceci dit, en complément, MJ a raison : il faut développer le hors-contrat et c'est un million de fois plus facile pour une école en place, surtout une école dite libre, que de partir à zéro...

En cumulant les 2 méthodes, on s'y retrouverait vite.

Prions donc pour tous les directeurs d'écoles catholiques afin de les soutenir et que l'Esprit Saint les accompagne et les inspire.

Rédigé par : PK | 5 oct 2011 09:41:47

L'intérêt du "chèque-éducation "fait son chemin dans les esprits et sera un enjeu des prochains débats électoraux, même si le mammouth est évidemment inébranlable a priori!

Rédigé par : HS | 5 oct 2011 10:17:28

excellente nouvelle...
Il suffit que maintenat ces écoles deviennent vraiment catholique!
Cathéchisme obligatoire, Messes obligatoires, recrutement de professeurs au minimum chrétiens pratiquants.
Sinon celà devient des écoles publiques payantes.

Rédigé par : théophille | 5 oct 2011 11:34:07

Les écoles hors-contrat ne sont pas à la portée de toutes les bourses ! Cela creusera automatiquement un fossé entre ceux qui ont les moyens et ceux qui ne peuvent vraiment pas, même en faisant des sacrifices...

Rédigé par : Rebellion | 5 oct 2011 11:56:06

L'enseignement catholique a tout cédé au gouvernement pour "ne pas faire de vague". Quel mobilisation contre le gouvernement propose-t-il ? Rien ! Il ne sait que gémir.
Combien d'établissements sont encore catholiques, messieurs les évêques ?
Rédigé par : SD-Vintage | 5 oct 2011 13:41:12

Il reste quelques places au collège Bienheureux François et Jacinthe de Fatima (LYON 69) !
Rédigé par : MANHES | 5 oct 2011 15:01:50

Catéchisme obligatoire... pour voir des élèves dormir ostensiblement pendant les cours, ou faire un autre travail...
Véridique (vu dans un très grand Collège-Lycée parisien)
Il n'y en a pas un tiers qui a la foi.

Rédigé par : Exupéry | 5 oct 2011 17:38:57

Facile de taper sur l'enseignement catholique !!!
Je vous rappelle que si la loi de 59 a été votée, c'est pour deux raisons : l'impossibilité de l'Etat de construire des écoles pour accueillir tous les enfants nés du baby boom et de l'autre de la situation de misère de l'enseignement catholique de l'époque, dont les professeurs étaient payés par la quête de la messe du dimanche. Directeur d'une école catholique de la banlieue parisienne, j'ai connu des professeurs qui le lundi attendaient une paye qui ne venait pas, faute de sous à la quête .... et ce pendant parfois de longues semaines. Alors, excusez-moi, c'est facile de taper sur un enseignement qui tient, qui essaye de maintenir son caractère propre du mieux qu'il le peut, avec ses moyens.
Quant à ceux qui pensent que le catéchisme obligatoire règlerait tous les problèmes , ont-ils seulement une seule expérience de classe ? Que le hors contrat résoudrait tout ? J'ai aussi l'expérience d'une école hors contrat qui ne célèbre pas la messe régulièrement car personne n'est d'accord entre les partisans de la FSP, de la FSPX et ceux de la messe conciliaire ...
Le Paradis n'est pas sur terre, mais dans nos actions.
Dernier point : je rêve d'une école "très" catholique, mais tout seul, difficle !!! Les parents ne se bougent pas non plus de ce côté là !

Rédigé par : PICA | 6 oct 2011 23:25:21
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Message par Her Jeu 24 Nov - 21:59

http://www.liberte-scolaire.com/tribunes-libres-et-interviews/la-liberte-scolaire-en-france-interview-du-professeur-jean-de-viguerie/

18 NOV 2011
LA LIBERTÉ SCOLAIRE EN FRANCE. INTERVIEW DU PROFESSEUR JEAN DE VIGUERIE

Jean de Viguerie, professeur émérite des universités, nous donne ici une interview sur l’histoire de la liberté scolaire en France. Historien spécialiste des XVIIe et XVIIIe siècles, il a consacré plusieurs livres de référence sur les éducateurs de cette période. Il vient de publier aux éditions du Cerf « Les Pédagogues ; essai historique sur l’utopie pédagogique ». Ses analyses des fondateurs de l’éducation nouvelle et de leurs épigones se distinguent brillamment de celles des chercheurs en « sciences de l’éducation », dont la pertinence est trop souvent amoindrie par un jargon abscons et un prisme court-termiste idolâtrant par principe les ruptures. Or l’enseignement est une affaire de tradition plus encore que d’innovation ; une affaire d’observation et d’humilité, avant que d’être une matière à révolution et à système.

INTERVIEW – A propos de la liberté scolaire

Qu’entendez-vous par liberté scolaire ?

La liberté scolaire existe vraiment dans un pays quand l’État de ce pays n’a pas le monopole de l’enseignement ni celui de la collation des grades (ndlr : la délivrance des diplômes).

Toutefois une telle liberté ne peut avoir son plein effet que si le gouvernement du pays et les collectivités locales aident les familles à payer les frais de scolarité des écoles de leur choix. Si l’aide est suffisante, si la rémunération des maîtres leur permet de faire vivre convenablement leurs familles, la liberté scolaire est pleinement réalisée. Ce n’est pas le cas aujourd’hui en France et dans la plupart des pays. Le but est d’obtenir partout cette pleine liberté. Le meilleur moyen de l’obtenir est de prendre dans toute la mesure du possible la liberté qui nous est laissée.

« La vérité vous rendra libres. » La liberté scolaire est inséparable de la vérité et dela compétence. Lesmaîtres des écoles libres doivent réunir savoir et compétence. « Un enseignement libre, écrivait le philosophe catholique Étienne Gilson, suppose un personnel qualifié pour le donner. » Et le même philosophe disait encore : « Si nous ne préparons pas ce personnel, qui donc enseignera dans nos écoles ? »

Enfin la liberté scolaire ne signifie pas isolement et repliement sur soi. Une école vraiment libre n’a aucune peine à entretenir des relations amicales et de bon voisinage non seulement avec les familles de ses élèves, mais aussi avec la population et les autorités locales. Elle se fait connaître à tous. J’ai vu une école indépendante inviter à dîner pour le dixième anniversaire de sa fondation les maires de l’arrondissement, le conseiller général et le sous-préfet. Tous sont venus, et tous ont assisté ensuite au concert donné par les élèves.

Pouvez-vous nous présenter quelques grands défenseurs de la liberté scolaire ?

La défense de la liberté scolaire date du moment où cette liberté a été contestée par l’État et parfois supprimée. A partir de la Révolution française la plupart des États ont revendiqué le monopole de l’instruction publique, ou, dans les meilleurs des cas, la surveillance étroite des écoles. Il a fallu se battre pour la liberté scolaire, se battre contre l’État.

Les défenseurs de la liberté scolaire sont très nombreux aux XIXe, XXe et XXIe siècles. J’en ai cité plusieurs dans mon livre L’Église et l’éducation. Je voudrais ici en présenter trois de façon plus complète et plus détaillée que je n’ai pu le faire dans ce petit ouvrage.

Mon premier exemple est celui de Charles de Montalembert (1810-1870).

Le combat de Montalembert est également le combat de ses amis, les abbés Henri Lacordaire et Félicité de Lamennais, et de leur journal L’Avenir. Les trois hommes dénoncent à la fois le concordat de 1801 et le monopole de l’Université. Ils s’attaquent en somme au système instauré par Napoléon. Ils demandent la séparation de l’Église et de l’État, la renonciation de l’Église au budget des cultes, et la liberté pour l’Église de créer des écoles sans l’autorisation de l’État. « L’Église libre dans un État libre », cette formule de Montalembert est le résumé de leur pensée.

La Monarchie de Juillet n’est pas favorable à l’école libre. C’est le moins que l’on puisse dire. La Charte de 1830 signée par le roi Louis-Philippe prévoit, dans son article 69, de pourvoir « dans le plus court délai possible » à plusieurs objets dont la « liberté d’enseignement ». Mais ni le gouvernement, ni les chambres ne semblent pressés de légiférer à ce sujet. Montalembert et ses amis décident d’agir.

Ils commencent par créer une Agence générale pour la liberté religieuse. Cette Agence fait placarder sur les murs de Paris des affiches annonçant pour le 9 mai 1831 l’ouverture d’une école gratuite d’externes au 5 rue des Beaux-Arts, sans autorisation de l’Université.

Messieurs de Montalembert, Lacordaire et de Coux enseigneront la religion, le français, le latin, le grec et autres matières prévues au programme officiel. Les trois « maîtres d’école », ainsi qu’ils se qualifient, se présentent comme « adversaires de l’État enseignant ». C’est une déclaration de guerre à l’« éducation nationale » prônée par la Révolution et mise en place par Napoléon. L’ouverture a lieu au jour dit. Le nom de l’Agence est affiché au dessus de la porte d’entrée, accompagné de la mention suivante : « École gratuite ». Quatorze enfants sont présents. Sommé par la police de fermer l’école, Lacordaire fait agenouiller les enfants et récite avec eux des prières en latin. Le commissaire ébahi n’ose insister et se retire. Le 11, deux jours après, il y a vingt enfants. Le commissaire revient. Montalembert fait partir ses amis, se couche dans l’école sur un lit de sangles, et déclare qu’il est chez lui. Les enfants crient « Nous voulons rester ». Les policiers doivent procéder à une expulsion manu militari.

Jugé par la Chambre des pairs, dont il est membre, Montalembert présente sa défense et parle en maître. Il dit que les « droits des catholiques » sont « inviolables ». Il met en cause l’immoralité qui règne dans les établissements officiels. Il pose la question suivante : « Y a-t-il un seul établissement de l’Université où un enfant catholique puisse vivre de sa foi ? » La condamnation est minime : cent francs d’amende et les frais à payer. Le jeune orateur - il a vingt et un ans - a atteint son but ; il a porté l’affaire devant le public.

Lorsqu’en 1844 il reprend le combat dans le cadre parlementaire, il reçoit cette fois de nombreux soutiens. L’épiscopat est sorti de son silence. Il se trouve maintenant, dans les deux chambres, quelques membres assez courageux pour réclamer la liberté scolaire en faveur des parents chrétiens. Des temps nouveaux s’annoncent. « Permettez-moi de vous le dire, Messieurs, déclare notre champion à la Chambre des pairs, il s’est levé parmi vous une génération d’hommes que vous ne connaissez pas. Qu’on les appelle néo-catholiques, sacristains, ultramontains, le nom n’y fait rien. La chose existe. » Et il ajoute ces mots qui vont demeurer célèbres : « Cette génération prendrait volontiers pour devise ce que disait au dernier siècle le manifeste des généreux Polonais qui résistèrent à Catherine Il : ‘Nous aimons la liberté plus que tout au monde, et la religion catholique plus encore que la liberté.’ »

Les paroles du grand orateur changent l’opinion. Bientôt la Seconde République accordera cette liberté que la Monarchie de Juillet avait refusée.La loi Falloux de 1850 sur la liberté de l’enseignement secondaire a pour origine le combat de Montalembert.

Mon second exemple est Antoine Marie Cazaux, évêque de Luçon (1897-1975). L’intervention de cet évêque en faveur de la liberté scolaire se situe dans un contexte très différent de l’époque de Montalembert. Nous sommes au début de la IVe République.

L’Église est maintenant séparée de l’État, comme l’avaient souhaité les libéraux du siècle précédent. Il existe un enseignement libre depuis les lois de 1850 et 1875. Mais cet enseignement n’est pas vraiment libre car, malgré les efforts des familles, il n’a pas les moyens de rémunérer convenablement ses maîtres. Il a besoin de l’aide de l’État, et l’État refuse de la lui donner. Mgr Cazaux mène le combat pour l’obtenir.

Les circonstances sont précisément celles-ci : en 1945 une ordonnance du gouvernement provisoire annule le décret du régime de Vichy, du 2 novembre 1941, qui accordait à l’école libre d’importantes subventions. L’Assemblée consultative provisoire refuse d’inscrire dansla nouvelle Constitution (avril 1945) l’amendement du parti démocrate chrétien (MRP) sur la liberté scolaire.

Mgr Cazaux a été nommé évêque de Luçon en 1941 à l’âge de 44 ans. Il réagit immédiatement. Dès 1945 il crée le CALS (Comité d’action pour la liberté scolaire), dont l’organisme dirigeant est composé de prêtres et de laïcs et qui entreprend une vigoureuse campagne contre la suppression de subventions gouvernementales. Des municipalités votent des subventions que les préfets annulent. La tension monte. Le 23 avril 1959 quatre grands meetings ont lieu dans l’Ouest. Avec plusieurs autres évêques Mgr Cazaux assiste à celui de Saint-Laurent-sur-Sèvre, haut lieu de la foi vendéenne. Avec son accord M. Bouyer, président du CALS, brandit la menace du refus de l’impôt. « Acceptez-vous, demande-t-il à l’immense foule assemblée, de suspendre le paiement de vos impôts ? » Cent mille mains se lèvent. Alors Bouyer se tourne vers les évêques présents, et leur demande publiquement leur avis. « Si l’État a des droits, déclare alors Mgr Cazaux, il a aussi des devoirs. S’il est votre créancier, il est aussi votre débiteur, et il a contracté envers vous en matière scolaire de très lourdes obligations. » Et de conclure ainsi son discours : « Vous pouvez, sans offenser la loi morale, différer le paiement de vos impôts, jusqu’à ce que votre débiteur accepte d’acquitter lui-même le paiement de sa dette. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Des milliers de contribuables s’engagent dans la grève de l’impôt. Le coup porte. Les élections législatives de juin 1951 dégagent une majorité favorable à la liberté de l’enseignement.La loi Barangé votée le 21 septembre 1951 institue un compte spécial du Trésor chargé de mettre à la disposition de tout chef de famille ayant des enfants dans l’enseignement primaire, que cet enseignement soit public ou libre, une somme de mille francs par enfant et par trimestre de scolarité. C’est l’ancêtre du chèque-éducation. Peu de temps après, à la demande d’André Marie, ministre de l’Instruction publique, l’Assemblée vote l’extension des bourses à l’enseignement secondaire. En fait l’aide financière sera versée non aux parents, comme le prévoyaitla loi Barangé, mais aux établissements, mais c’est tout de même une victoire importante pour la liberté scolaire.

Mon troisième exemple est le cardinal Joseph Mindszenty, archevêque d’Esztergom, prince-primat de Hongrie (1892-1975). Ce prélat est exactement contemporain de Mgr Cazaux, mais il affronte un ennemi autrement redoutable, le totalitarisme communiste.

Au début de 1948 le gouvernement hongrois tombe aux mains des communistes sous le contrôle de Moscou. En avril le ministre des cultes et de l’enseignement, Gyula Ortutays, annonce le projet du gouvernement de nationaliser les écoles confessionnelles. Aussitôt le cardinal Mindszenty proteste. Il rappelle au ministre sa déclaration du 23 février, où celui-ci disait : « Consciente de la situation sociale et historique, la démocratie hongroise ne voudra jamais retirer à l’Église ses écoles confessionnelles. » Mais Ortutays persiste dans son projet. Sous peine d’être licenciés ou soumis à des poursuites politiques, les employés des administrations, des entreprises et des usines sont obligés de signer une pétition pour la nationalisation des écoles. Des millions de Hongrois protestent, mais le 16 juin le parlement vote la loi.

Le cardinal ne s’incline pas. Il élève une protestation solennelle. A l’automne le gouvernement lance une campagne pour discréditer le primat. Le mot d’ordre est : « Nous détruirons le Mindszentysme. » On accumule les calomnies. « Mes soixante-dix-huit prédécesseurs réunis, écrira plus tard le cardinal, auront été accablés de moins de mensonges que moi. » Le 23 décembre Andras Zakar, son secrétaire, est arrêté. Drogué, transformé en épave, il accuse le cardinal de toutes sortes de crimes. Le 26 décembre, arrêté à son tour, ce dernier est livré au colonel Gabor Peter, chef de la police politique, déshabillé en public, frappé à plusieurs reprises avec une matraque de caoutchouc, parce qu’il refuse de signer une déposition fabriquée par ses accusateurs. Il passe 72 heures sans sommeil. Le 8 février 1949, après un simulacre de procès, il est condamné à la prison à perpétuité. Réfugié à l’ambassade américaine après l’échec de la révolte de 1956, il est expulsé de Hongrie en 1971.

Ne pourrait-on pas également évoquer la mémoire de ceux qui ont maintenu leurs écoles malgré les difficultés, et de ceux qui ont tiré le meilleur parti de la liberté accordée ?

Certes, et je propose trois exemples, comme je l’ai fait pour les défenseurs.

Mon premier exemple est celui des Frères des écoles chrétiennes au XVIIIe siècle.

Cet institut enseignant est fondé sous le règne de Louis XIV par saint Jean Baptiste de la Salle. Dans ses « petites écoles » (enseignement primaire), il instruit gratuitement tous les enfants, ceux des riches comme ceux des pauvres, et cette innovation lui attire l’hostilité des « maîtres écrivains » qui sont des laïques et font payer leurs leçons. De plus, inversant l’ordre traditionnel, il enseigne à lire d’abord en français, ensuite en latin, et là il se heurte aux critiques d’une partie du clergé. Enfin, au XVIIIe siècle, il fonde des pensionnats où se trouve dispensé, grande nouveauté, un enseignement très moderne donnant la priorité aux sciences et aux techniques, afin de former de futurs ingénieurs.

Les Frères sont la bête noire des philosophes des Lumières, partisans – on l’oublie trop souvent – de laisser le peuple dans l’ignorance. « II paraît essentiel, écrit Voltaire, qu’il y ait des gueux ignorants. » « Les Frères des Écoles chrétiennes, dit La Chalotais, ami de Voltaire, sont survenus pour achever de tout perdre ; ils apprennent à lire et à écrire à des gens qui n’eussent dû apprendre qu’à dessiner et à manier la lime et le rabot. » La haute administration partage les préjugés des philosophes. « L’enseignement de ces frères, écrit en 1764 le lieutenant général de la sénéchaussée de Toulon, a répandu la gratuité de l’enseignement, source d’inconvénients sentis dans tous les temps par les génies les plus éclairés. » Les Frères n’en continuent pas moins leur tâche jusqu’à la fermeture de leurs écoles en 1792 par le gouvernement révolutionnaire. Mais ils reviennent sous l’Empire, Napoléon ayant plaidé leur cause, et reprennent leur enseignement.

Mon deuxième exemple est celui de Mgr Émile Freppel, évêque d’Angers, fondateur en 1875 de l’Université catholique de l’Ouest.

Nous sommes alors dans un contexte de liberté. En 1873 la Chambre des députés réorganisant le conseil supérieur de l’Instruction publique, y fait entrer quatre évêques, dont Mgr Freppel. En 1875 elle vote la liberté de l’enseignement supérieur. Aussitôt Mgr Freppel fonde une université libre dans sa ville épiscopale avec le concours des évêques de l’Ouest.

L’ouverture solennelle a lieu le 16 novembre 1875 dans la cathédrale Saint Mauriceaux accents du « Veni Creator ». Malgré les difficultés suscitées par le gouvernement républicain issu des élections de 1876, malgré l’opposition d’une certaine presse catholique locale, qui veut voir dans cette fondation un « acte d’hostilité contre l’Université d’État », il maintient son œuvre et l’agrandit. Après la faculté de Droit créée en 1875, il met en place celle des Lettres en 1876 et celle des Sciences en 1877.

En cette même année 1877, le 18 septembre, dans son discours de Romans, Gambetta déclare la guerre aux universités catholiques. Il en existe maintenant cinq : Angers, Paris, Lille, Toulouse et Lyon. Nous devons, dit Gambetta au nom de son parti, restituer à l’Université « ce qu’on lui a arraché par surprise, la collation des grades et le droit de désigner ceux qui ne sont pas capables d’enseigner ». Mgr Freppel répond à Gambetta : « Vous-même, Monsieur, n’avez-vous pas été élève d’un petit séminaire ? » Vous parlez, lui dit-il encore, de « l’exploitation de l’ignorance », mais « vous êtes-vous jamais aperçu que l’on eût tenté cette exploitation sur votre personne ? ». Toute la presse française et étrangère publie la réponse de l’évêque d’Angers. Un éditeur obtient l’autorisation de la tirer à cent mille exemplaires.

Je veux enfin, c’est mon troisième exemple, rappeler les services rendus par les professeurs de l’enseignement libre diocésain en France depuis la suppression des écoles congréganistes en 1904 jusqu’à la loi Debré en 1959. Ces professeurs étaient en grande majorité des prêtres mais il y avait aussi quelques laïques. On comptait parmi eux beaucoup d’hommes savants et cultivés. Payés avec les médiocres salaires des directions diocésaines, tous ont fait preuve d’un grand dévouement. Les Bulletins des anciens élèves des collèges où ils ont enseigné conservent leur mémoire et font revivre leurs personnalités souvent très originales. Ils étaient pauvres, mais ils étaient libres.

Existe-t-il, selon vous, une marque particulière de l’école libre en France et propre à la France ?

Oui, et je pense que cette marque est l’éducation des filles par des communautés religieuses pendant quatre siècles. La France est en effet le pays qui a vu se fonder à partir du début du XVIIe siècle le plus grand nombre d’instituts féminins enseignants. Parmi les plus anciennes fondations citons les Dames de Saint Maur, les chanoinesses de Saint Augustin et les Filles de la Sagesse qui tenaient des petites écoles; parmi celles créées après la Révolution, les Dames du Sacré Cœur et les Sœurs du Saint Nom de Jésus, et dans la catégorie des plus récentes, les Dominicaines du Saint Esprit. Ces instituts ont connu un grand essor et ont dirigé un grand nombre d’écoles. Mais il y a eu aussi beaucoup de petites congrégations fondées dans toute la France, et dont l’aire d’expansion se limitait à un ou deux ou trois diocèses. On peut donner comme exemple les Filles de Jésus, de Massac-Séran (Tarn) fondées en 1857, et qui dirigeaient encore une trentaine d’écoles en 1960. La France a également donné le jour à de grandes éducatrices qui n’étaient pas des religieuses, mais qui ont exercé une grande influence par leurs exhortations et leurs recueils de préceptes. Citons par exemple Madame de Maintenon, fondatrice de Saint Cyr, la comtesse de Rémusat et plus récemment Madeleine Daniélou. Chaque institut, chaque éducatrice ont eu leur ton, leur style, leur idéal, à quoi on reconnaissait leurs élèves. Mais tous ont appris aux élèves dont ils avaient la charge, le sens du devoir, le courage dans l’épreuve, le respect de soi-même et le sens de l’honneur. Plusieurs générations de femmes en ont reçu la marque.
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Message par Her Ven 2 Déc - 11:13

http://www.zenit.org/index.php?l=french

Relancer le charisme salésien en Europe

1ère rencontre des missionnaires salésiens d'Europe à Rome

ROME, mardi 29 novembre 2011 (ZENIT.org) – « Relancer le charisme salésien en Europe, à un moment où le défi éducatif des nouvelles générations se fait plus pressant » : les exigences des missionnaires salésiens et celles des provinces européennes étaient au cœur de la rencontre qui a réuni le week-end dernier, plus de 37 missionnaires de la congrégation de don Bosco.

La première rencontre des missionnaires salésiens en Europe, organisée à la maison généralice, à Rome, était animée par les conseillers des missions et de la formation, père Václav Klement et père Francesco Cereda, et réunissait principalement des religieux originaires des provinces asiatiques, détachés dans huit provinces d’Europe.

Ces derniers représentaient les près de 80 missionnaires envoyés en Europe au cours des 10 dernières années.

Citant des documents du dernier chapitre général et la lettre envoyée par Benoît XVI à cette occasion, le père Ceredaa rappelé que l’Europe est devenue une « nouvelle frontière » pour la congrégation et a souligné que « le charisme salésien, s’il n’est pas soutenu d’une manière unanime, risque de disparaitre du continent ».

Ainsi, pour relancer ce charisme en Europe, le père Cereda a affirmé la nécessité de redonner leur signification aux présences salésiennes, c’est-à-dire les rendre nouvelles et capables d'avoir une influence.

Les missionnaires ont suggéré plusieurs pistes : renforcer le travail dans les banlieues des villes, suivre l’exemple des grands saints européens de notre époque et susciter des rencontres avec les familles.

Au nombre des exigences requises pour y répondre, il a été conseillé de posséder « une foi robuste », capable d’affronter l’indifférence de la société matérialiste, et de « l’humilité » pour s’insérer progressivement dans la communauté, et promouvoir une renaissance endogène.

Du point de vue des provinces, l’accent a été mis sur la nécessité « d’améliorer l’ouverture des communautés et de développer l’accompagnement des nouveaux missionnaires ».

I.C.
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