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Doctrine Sociale de l'Eglise - La Sainte Eglise de Dieu

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Doctrine Sociale de l'Eglise - La Sainte Eglise de Dieu Empty Doctrine Sociale de l'Eglise - La Sainte Eglise de Dieu

Message par Her Mar 22 Fév - 22:21

http://www.osservatore-vaticano.org/messages-du-pape/pauvrete-choisie-et-pauvrete-a-combattre?

Pauvreté choisie et pauvreté à combattre

Posté par Vini Ganimara dans Messages du Pape le 02 20th, 2011 | 2 réponse
A propos de doctrine sociale, je lis – toujours dans « Verbum Domini » – cette remarque de bon sens sur la pauvreté et la justice:

« L’Église sait aussi qu’il existe une pauvreté qui est vertu, à cultiver et à choisir librement, comme l’ont fait de nombreux saints, et qu’il existe une misère qui est souvent liée à l’injustice et à l’égoïsme, marquée par l’indigence et la faim et qui alimente les conflits. Quand l’Église annonce la Parole de Dieu, elle sait qu’il faut favoriser un « cercle vertueux » entre la pauvreté « à choisir » et la pauvreté « à combattre ». Nous avons à redécouvrir « la sobriété et la solidarité, comme valeurs évangéliques et, en même temps, universelles. […] Ce qui comporte des choix de justice et de sobriété ». »


Dernière édition par Hercule le Mar 10 Mai - 7:09, édité 3 fois
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Message par Her Mar 22 Fév - 22:21

http://www.osservatore-vaticano.org/messages-du-pape/pourquoi-se-former-a-la-doctrine-sociale-de-leglise?

Pourquoi se former à la doctrine sociale de l’Eglise?
Posté par Vini Ganimara dans Messages du Pape le 02 20th, 2011 | une réponse
Il nous arrive souvent de recevoir des courriels de personnes qui s’étonnent que nous parlions aussi souvent de la doctrine sociale de l’Eglise. Nous avons pour habitude d’y répondre que cette doctrine fait partie intégrante de la morale catholique. Mais je trouve dans l’exhortation apostolique « Vebum Domini » une remarque nettement plus autorisée que nos réponses:

« Certes, l’Église n’a pas directement pour mission de créer une société plus juste, même si elle a le droit et le devoir d’intervenir sur les questions éthiques et morales qui concernent le bien des personnes et des peuples. C’est surtout les fidèles laïcs, formés à l’école de l’Évangile, qui ont la tâche de s’engager directement dans l’action sociale et politique. C’est pourquoi le Synode recommande de promouvoir une formation appropriée selon les principes de la Doctrine sociale de l’Église. »
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Message par Her Mar 22 Fév - 22:38

http://www.diocese-frejus-toulon.com/Une-clef-de-lecture-pour.html

Une clef de lecture pour comprendre la Doctrine Sociale de l’Eglise

Publié le vendredi 3 octobre 2008

Dans le contexte général actuel, il est important de clarifier certains points d’amalgame, savamment entretenus par les médias, par les politiques eux-mêmes et par certains penseurs idéologiques, comme René Andrau, auteur de Dieu, l’Europe et les politiques, éditions Bruno Leprince, 2002, dont la diatribe du 10 avril 2006, est un parfait exemple de médisance et de désinformation. C’est en tout cas l’illustration d’une personne extérieure à l’Eglise catholique romaine qui se gargarise de sophismes et de propositions amalgamées.

Fort de cela et compte tenu des nombreuses questions ou remarques qui se posent sur la doctrine sociale de l’Eglise, je voudrais repréciser ce qui est la clef de lecture de la doctrine sociale de l’Église, comme de tout message pontifical. Lorsque je faisais ma thèse sur la théologie de l’épiscopat selon saint Cyprien de Carthage, j’ai croisé la plus aberrante interprétation de la pensée de saint Cyprien exprimée dans la thèse de C.A. Bobertz, Cyprian of Carthage as a patron. Fier de lui, Bobertz découvrait chez saint Cyprien la réplique du système patronal familial de l’empire romain et il en tirait toute une interprétation népotique et paternaliste… ! Venant d’un historien, on ne fait pas plus antiscientifique. René Andrau commet la même erreur. Saint Cyprien est un évêque qui n’a qu’une idée en tête, conduire ses fidèles à ce qui, selon lui, est le plus important : la vie intime avec Dieu. C’est la seule raison d’être de son ministère épiscopal, c’est son unique préoccupation. Or, et c’est compréhensible, les non chrétiens n’adhérant pas à la foi de l’Église font une lecture anachronique ou erronée des actes, textes et positions des souverains pontifes. Le texte de René Andrau n’est autre qu’une juxtaposition de phrases lues à l’aune de sa pensée socialiste ; jamais il ne se pose la question de la sincérité et de l’adéquation du message ecclésial à cette donnée fondamentale de la foi : l’homme est fait pour Dieu. Il est en outre très intéressant qu’il attribue aux pontifes les façons d’agir de ses pairs, comme s’il n’existait pas d’autres modes d’action que la conspiration secrète et le discrédit !

Aussi, il me semble qu’ici deux précisons s’imposent. Tout d’abord, doctrine sociale de l’Église ne signifie pas action sociale de l’Église, mais, comme le remarque du reste René Andrau, il s’agit pour l’Église de régir le ‘vivre ensemble’ d’une société. C’est une lourde erreur qui flétrit la doctrine sociale de l’Église que de croire qu’il s’agit d’un combat humanitaire au service de la pauvreté dans le monde. L’Église a toujours eu une préférence pour les pauvres, elle le clame et c’est tout son agir qui est empreint de ce combat. Mais si la doctrine sociale de l’Église comprend de façon intrinsèque cette dimension ‘sociale’, cette dernière n’épuise pas, et loin s’en faut, l’immensité de son domaine de compétences qui couvre la totalité de l’agir humain en société.

La seconde précision que je voudrais apporter est en fait un rappel élémentaire que les non croyants ne peuvent comprendre ou admettre et que les chrétiens tendent à oublier. René Andrau relève ce point, mais pour le caricaturer, car il ne parvient pas à entrer dans sa compréhension. L’unique raison d’être et d’agir de l’Eglise corps du Christ c’est l’union intime avec Dieu. La conviction profonde de l’Eglise dépositaire du message du Christ et de la mission même du Christ sauveur est qu’elle doit conduire l’homme vers Dieu pour une relation personnelle et amoureuse. C’est au cœur de cette relation que l’homme trouvera la plénitude de son bonheur en même temps que son accomplissement. Concrètement cela veut dire que les choix et les positions de l’Église doivent ouvrir à la vie éternelle. Ce qui est totalement inadmissible pour qui ne partage pas l’espérance chrétienne, car vivre pour l’éternité suppose un chemin qui n’est pas celui du monde. Vivre pour l’éternité peut donc entraîner des attitudes, des décisions, des appels qui peuvent être douloureux pour la vie ici bas. L’Église souffre aujourd’hui du discours lénifiant de certains chrétiens, proposant un bonheur ici et maintenant. Bien des chrétiens généreux de cœur veulent soulager les souffrances d’aujourd’hui, sans se rendre compte qu’ils hypothèquent gravement le bonheur de l’éternité. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire pour soulager les souffrances de ce monde, ou qu’il ne faut pas chercher à être heureux ici et maintenant, bien au contraire, c’est même un devoir de chrétien. Mais le vrai bonheur est en Dieu et l’action du chrétien pour le monde est de l’ouvrir à ce bonheur reçu de Dieu et cela peut passer par des épreuves, des souffrances et des combats. Mais là est bel et bien la spécificité chrétienne, ouvrir à Dieu ; là est le rôle de l’Eglise. Bien des critiques peuvent être adressées à l’Eglise, mais il serait honnête de chercher à la comprendre avant de la discréditer. On peut être en désaccord avec sa raison d’être, si l’on n’est pas croyant, mais on ne peut lui reprocher d’aller au bout de sa mission.

Dépasser le regard de l’immédiateté du bien-être présent

Pour nous chrétiens, cela veut dire aussi de dépasser le regard de l’immédiateté du bien-être présent, pour nous inscrire résolument dans la plénitude du Royaume. Or nous savons que le Royaume est déjà là. Notre vrai problème n’est pas de repousser la recherche du bonheur aux fins dernières, mais d’entrer résolument dans ce royaume qui est là, au lieu de tourner autour. Nous cherchons trop souvent à créer notre propre royaume, au lieu d’entrer dans celui qui existe déjà. La vrai question du chrétien dans le monde n’est pas de savoir s’il agit bien ou mal, s’il va pouvoir établir ici bas ce royaume idyllique du premier Adam. La question n’est pas là et ce n’est de toute façon pas ce royaume que le Christ nous propose. La question est comment je fais entrer le monde dans ce royaume qui existe déjà. Il ne sert à rien de vouloir une société prétendue égalitaire, juste où tout le monde s’entendrait, vivrait dans l’harmonie, si cette société ne nous ouvre pas au Royaume. Saint Cyprien a là une phrase très forte pour ceux qui croient cela : « pauvre fou tu t’es mis à avancer en portant toi-même ton propre cadavre ». Une fois encore nous n’avons pas à inventer un monde nouveau, mais c’est ce monde dans lequel nous sommes que nous avons à faire entrer dans le Royaume.

Il me semble que face au désarroi politique actuel, lire l’avenir sous ce regard divin est autrement porteur d’espérance. C’est en faisant peu à peu entrer le monde dans le Royaume que ce monde ancien disparaîtra et non en tentant à la force de nos pauvres poignets de le détruire. C’est en entrant dans l’intimité du Christ qu’un cœur se convertit. Voilà pourquoi notre travail est, à l’image de saint Jean Baptiste, d’aider nos contemporains à entrer dans le Royaume en aplanissant les routes, en montrant le chemin plutôt qu’en obscurcissant la route avec des faux-semblants de monde idéal à construire. Laissons cela aux utopies humanistes, libéraux ou socialistes. Nous chrétiens, nous avons le devoir d’aller plus loin, plus haut jusqu’au cœur du Royaume, au plus intime de Dieu. Encore faut-il que les chrétiens eux-mêmes soient convaincus que là est leur fin ultime et leur accomplissement. Or aujourd’hui nous savons bien que c’est très loin d’être le cas. Biens des chrétiens ne connaissent presque plus la richesse de leur foi, la relation intime avec Dieu est secondaire, l’attachement au monde devient un leitmotiv par une conception erronée de Gaudium et Spes à qui l’on fait dire bien des choses qu’elle ne dit pas.

Au fond le chrétien souffre ici de deux maux essentiels. La peur et le relativisme, les deux étant liés. La peur d’être différents, la peur de heurter, la peur d’être minoritaires, la peur de perdre ses acquis, son confort, la peur d’être persécutés en prenant des positions fortes. Le relativisme de ses positions pour ne pas heurter l’autre, pour ne pas risquer la division interne. Je vais aller plus loin. Avec ce relativisme nous avons dans l’Eglise une quantité de non catholiques qui se font leur foi. Mais étant là, ils font nombre ! Soyons honnêtes, si nous considérions comme catholique celui qui adhère à la totalité des dogmes (pour peu qu’ils soient connus) combien serions-nous ? Que vaut-il mieux ? Peu de catholiques, mais réellement et profondément enracinés dans la foi, ou laisser à chacun croire ce qui lui plaît au risque de la confusion et donc de perdre ceux qui cherchent la vérité ? Quels comptes rendrons-nous à Dieu d’avoir laissé croire par lâcheté, par silence à quantité de fidèles qu’après tout, même s’ils remettent en cause une partie de la foi, ils sont encore dans l’Eglise ? Bien sûr que l’Eglise se doit d’être ouverte et accueillante, (personne n’est de trop dans l’Eglise rappelait Benoît XVI aux évêques réunis à Lourdes en 2008) mais elle ne peut tromper les gens sur son identité en les accueillant. Le message du Magistère est très clair, mais encore une fois soyons honnêtes, combien sommes nous nous disant ouvertement catholiques, à relativiser, nier publiquement les discours pontificaux ? Combien de fidèles sont plus attentifs à la presse et à leurs sentiments affectifs qu’aux encycliques de leur père ? Rejoindre le monde ce n’est pas descendre jusqu’à lui, c’est le hisser jusqu’à Dieu. Enfin et pour ne pas être accusé de forcer le trait dans une direction radicale, je renvoie ceux qui seraient tenter de me réduire à cette vision, au chapitre de mon livre concernant sur saint Vincent de Paul [1]. Il me semble qu’en tenant l’équilibre entre ces deux positions nous pourrons entrevoir un chemin d’espérance et de foi.
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Message par Her Dim 6 Mar - 22:38

http://au-service-de-la-france.blogvie.com/2009/10/18/de-la-doctrine-sociale-de-leglise-dix-principes-fondamentaux/

AU SERVICE DE LA FRANCE
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De la doctrine sociale de l’église Dix principes fondamentaux
Robert P. Maloney, C.M.


Supérieur Général

Je voudrais commencer cet article par un examen, un examen très facile. Combien de lecteurs peuvent nommer :

* les dix commandements ?

* les huit béatitudes ?

* les trois vertus théologales ?

* les quatre vertus cardinales ?

* les sept oeuvres de miséricorde ?

* les sept sacrements ?

* les sept péchés capitaux ?

Pratiquement tout le monde, au moins en faisant un petit effort de mémoire.

Combien peuvent nommer dix principes sociaux qui sont “une partie essentielle de la foi catholique” ?

Personne ?

De façon étrange et dans presque chaque réunion de catholiques, cette question est accueillie par la même réponse silencieuse. Pourtant l’Église a proclamé de manière éloquente et répétée sa doctrine sociale depuis les cent dernières années. Il y a six ans, en exprimant mes espoirs pour la Congrégation de la Mission, j’avais posé une question : “Est-ce que ceux que nous avons en formation réalisent que les Prêtres de la Mission sont des experts en doctrine sociale de l’Église ?”. Récemment, j’ai proposé ce défi : “Je vous encourage à faire de l’enseignement social de l’Église une partie intégrante de la formation des membres de la Compagnie”.

Mais la vérité est, comme une Conférence épiscopale l’a récemment déclaré, que “Beaucoup trop de catholiques ne connaissent pas bien” l’enseignement social de l’Église. Les évêques ajoutaient : “Beaucoup de catholiques ne comprennent pas clairement que l’enseignement social de l’Église est une partie essentielle de la foi catholique”[1].

Pourquoi cette partie essentielle de notre foi est-elle si peu connue ? La raison en est que la doctrine sociale catholique n’a pas été résumée de façon pratique pour le public, elle n’a pas été mise en forme dans un souci de catéchèse comme l’ont été les dix commandements ou les sept sacrements.

Comment pourrions-nous aider l’Église à proclamer cette partie, relativement inconnue, mais essentielle de notre foi ? D’une certaine façon, la réponse est simple, mais aussi très exigeante : nous devons d’abord connaître cet enseignement nous-mêmes et puis ensuite le communiquer aux autres.

Dix principes de l’enseignement social de l’Église

Voici dix pierres de construction sur lesquelles repose toute la doctrine sociale de l’Église:

1. Le principe de la dignité de la personne humaine

“Tout être humain est créé à l’image de Dieu et racheté par Jésus Christ. Il est donc sans prix et digne de respect en tant que membre de la famille humaine”[2].

Ceci est le principe de base de la doctrine sociale catholique.

Chaque personne quels que soient sa race, son sexe, son âge, sa nationalité d’origine, sa religion, son orientation sexuelle, son statut vis-à-vis de l’emploi, son niveau économique, sa santé, son intelligence, sa réussite ou n’importe quelle autre caractéristique engendrant des différences, est digne de respect. Ce n’est pas ce que vous faites ou ce que vous avez qui vous donne droit à être respecté, mais c’est le simple fait d’être un homme qui établit votre dignité. A cause de cette dignité, la personne humaine n’est, dans l’optique catholique, jamais un moyen, mais toujours une fin.

L’ensemble de l’enseignement social catholique commence avec la personne humaine, mais ne finit pas là. Les personnes individuelles ont une dignité, mais l’individualisme n’a pas de place dans la pensée sociale catholique. Le principe de la dignité humaine donne à la personne humaine un droit d’appartenance à une communauté, la famille humaine.

2. Le principe du respect de la vie humaine.

“Chaque personne, depuis le moment de sa conception jusqu’à sa mort naturelle, a une dignité inhérente et un droit à la vie en conformité avec cette dignité”[3].

La vie humaine à chaque étape de son développement et de son déclin est précieuse et donc digne de protection et de respect. Il est toujours coupable d’attaquer directement une vie humaine innocente. La tradition catholique voit le caractère sacré de la vie humaine comme faisant partie de toute vision morale d’une société juste et bonne.

3. Le principe d’association.

“Notre tradition proclame que la personne n’est pas seulement sacrée mais sociale. La façon dont nous organisons la société -au niveau économique et politique, légal et juridique- affecte directement la dignité humaine et la capacité des individus à grandir en communauté”[4].

La famille est le point central de la société ; la stabilité familiale doit toujours être protégée et jamais dévaluée. En s’associant avec d’autres -en famille et dans d’autres institutions sociales qui favorisent la croissance, protègent la dignité et promeuvent le bien commun- les personnes humaines atteignent leur épanouissement.

4. Le principe de participation.

“Nous croyons que les gens ont le droit et le devoir de participer à la société en cherchant ensemble le bien commun et le bien-être de tous, spécialement des pauvres et des personnes vulnérables”[5].

Sans participation, les biens qui sont mis à la disposition de la personne par une quelconque institution sociale ne peuvent être obtenus. La personne humaine a le droit de ne pas être privée, de participer à ces institutions qui sont nécessaires à l’épanouissement humain.

Ce principe s’applique de façon particulière aux conditions liées au travail. “Le travail est plus qu’une manière de gagner sa vie ; c’est une forme de participation continue à la création de Dieu. Si la dignité du travail doit être protégée, les droits fondamentaux qui sont le privilège des travailleurs doivent aussi être respectés -le droit à un travail productif, à un salaire convenable et juste, le droit d’organiser des syndicats et d’y adhérer, le droit à la propriété privée et à l’initiative économique”[6].

5. Le principe de la protection préférentielle des pauvres et des personnes vulnérables.

Nous croyons que nous rejoignons le Christ lorsque nous rejoignons les personnes dans le besoin. La parabole du jugement dernier[7] joue un rôle important dans la tradition de la Foi catholique. Depuis ses origines, l’Église a enseigné que nous serons jugés par ce que nous avons choisi de faire ou de ne pas faire vis-à-vis des affamés, des assoiffés, des malades, des personnes sans domicile, des prisonniers. Aujourd’hui l’Église exprime cet enseignement par le terme “d’option préférentielle pour les pauvres”.

Pourquoi un amour préférentiel pour les pauvres ? Pourquoi mettre en premier les besoins des pauvres ? Parce que le bien commun, le bien de la société dans son ensemble, l’exige. Le contraire de riche et puissant est pauvre et sans pouvoir. Si le bien de tous, le bien commun doit l’emporter, une protection préférentielle doit être apportée à ceux qui souffrent de l’absence de pouvoir et des effets de la privation. Autrement l’équilibre nécessaire pour maintenir le tissu de la société serait brisé au détriment de tous.

6. Le principe de solidarité.
“L’enseignement social catholique proclame que nous sommes les gardiens de nos frères et de nos sœurs où qu’ils se trouvent. Nous formons une seule famille humaine… Apprendre à pratiquer la vertu de solidarité signifie apprendre que “aimer notre prochain a des dimensions globales dans un monde interdépendant”[8].

Le principe de solidarité conduit à des choix qui assureront la promotion et la protection du bien commun.

La solidarité nous appelle à ne pas répondre seulement à des malheurs personnels et individuels; il y a des problèmes de société qui sont un cri exigeant des structures sociales plus justes. Pour cette raison, l’Église nous appelle souvent, aujourd’hui, non pas seulement à nous engager dans des œuvres charitables, mais aussi à travailler à la justice sociale.

7. Le principe de gérance.

“La tradition catholique insiste sur le fait que nous montrons notre respect pour le Créateur par notre gestion de la création”[9].

Celui qui gère est un administrateur, pas un propriétaire. A une époque de prise de conscience grandissante de notre environnement physique, notre tradition nous appelle à nous sentir moralement responsables de la protection de l’environnement -terres cultivables, prairies, espaces boisés, air, eau, minéraux et autres gisements naturels-. Les responsabilités de gérance s’appliquent aussi à l’attention de notre santé et à l’usage de nos talents personnels et de nos biens.

8. Le principe de subsidiarité.

Ce principe a trait principalement aux “responsabilités et limites du gouvernement et au rôle essentiel des associations bénévoles”[10].

Le principe de subsidiarité met une limite nécessaire au gouvernement en insistant sur le fait que le niveau supérieur d’une organisation ne doit pas effectuer des opérations qui peuvent être prises en compte efficacement et effectivement à un niveau inférieur par des personnes ou des groupes qui sont plus proches des problèmes et du terrain. Les gouvernements oppressifs violent toujours le principe de subsidiarité ; des gouvernements trop actifs le violent aussi parfois[11].

D’un autre côté, les individus se sentent souvent démunis face à des problèmes sociaux décourageants : le chômage, les gens qui dorment sur les pas de porte ou qui mendient au coin des rues. Comme ces problèmes ont des dimensions de société, ce n’est ni une personne ni un groupe qui pourront les résoudre. Tout en respectant la subsidiarité, le gouvernement qui reçoit les impôts doit aider les individus, les communautés plus petites et la communauté nationale à faire quelque chose pour résoudre de tels problèmes sociaux. En payant des impôts, nous contribuons ainsi à l’établissement de la justice sociale.

9. Le principe de l’égalité humaine.

“L’égalité de toutes les personnes vient de leur dignité essentielle… Si les différences de talents font partie du plan de Dieu, la discrimination sociale et culturelle vis-à-vis des droits fondamentaux n’est pas compatible avec le dessein de Dieu”[12].

Traiter ses semblables avec égalité est une manière de définir la justice, comprise aussi de façon classique comme le fait de rendre à chacun ce qui lui revient. Sous-jacent à cette notion d’égalité est le simple principe de justice ; une des plus précoces sentiments éthiques ressentis dans l’être humain en développement est le sens de ce qui est “juste” et de ce qui ne l’est pas.

10. Le principe du bien commun.

“Le bien commun est compris comme les conditions sociales qui permettent aux gens d’atteindre leurs pleines potentialités et de réaliser leur dignité humaine”[13].

Les conditions sociales, auxquelles l’Eglise pense, présupposent “le respect des personnes”, “le bien-être et le développement social du groupe” et le maintien de la paix et de la sécurité par l’autorité publique. Aujourd’hui, dans un âge d’interdépendance globale, le principe du bien commun conduit au besoin de structures internationales qui peuvent promouvoir le juste développement des personnes et des familles par-delà les frontières régionales et nationales.

Ce qui constitue le bien commun sera toujours matière à discussion. L’absence de sensibilité au bien commun est un signe certain de décadence dans une société. Quand le sens de la communauté s’érode, le souci du bien commun diminue. Un bon souci communautaire est l’antidote à un individualisme effréné qui, comme l’égoïsme sans limite dans les relations personnelles, peut détruire l’équilibre, l’harmonie et la paix au sein des groupes, des voisinages, des régions et des nations.

Voilà les dix principes. Il est très beau de faire entrer cet enseignement social catholique dans l’essentiel de la foi. En le faisant, nous affirmons que ce que nous croyons est à la source de ce que nous faisons. Pour les chrétiens, il n’y a pas seulement des vérités à croire, mais aussi des vérités à mettre en pratique. Notre programme repose donc sur ces dix pierres de construction :

* la dignité de la personne humaine,

* la vie humaine,

* l’association,

* la participation,

* la préférence pour les pauvres,

* la solidarité,

* la gérance,

* la subsidiarité,

* l’égalité,

* le bien commun.

Faire passer cet enseignement

Aujourd’hui je vous encourage, ainsi que tous les membres de notre Famille Vincentienne, à communiquer aux autres cet enseignement social de l’Église. Cet enseignement doit être très important pour nous qui vivons dans la tradition vincentienne. L’option préférentielle de l’Église pour les pauvres en découle. Si nous et d’autres sommes profondément enracinés dans cette “partie essentielle de la foi catholique”, les pauvres en profiteront sûrement. Je voudrais vous offrir une série rapide de suggestions concrètes sur la façon d’utiliser ces principes.

1. Ils peuvent constituer :

* dix sujets pour une série de conférences pour la formation des adultes,

* dix segments d’un cours semestriel,

* dix chapitres de manuel,

* dix projets dans un centre de recherche,

* dix sections sur une page d’Internet.

2. Pour ceux qui font des classements, il pourrait y avoir dix boîtes pour recueillir la sagesse collective venant de :

* l’écriture sainte,

* la patristique,

* l’histoire de l’Église,

* les écrits théologiques,

* l’enseignement des Conciles et des Papes,

* d’autres sources, comme la littérature contemporaine.

3. Ceux qui aiment les assonances ou les sigles pourraient agencer l’ordre des principes pour fabriquer un ensemble facile à mémoriser.

Pour incarner les principes, on pourrait aussi composer dix brefs essais biographiques centrés sur des personnes qui ont incarné un ou plusieurs de ces principes de façon significative, par exemple :

* Saint Vincent,

* Sainte Louise,

* Frédéric Ozanam,

* Rosalie Rendu,

* Mère Theresa de Calcutta,

* Dorothy Day,

* Mahatma Gandhi,

* Martin Luther King,

* ?

5. On pourrait rechercher des extraits des grandes voix sociales du passé et les mettre dans chacun des dix dossiers suivants :

* Ambroise,

* Jean Chrysostome,

* Thomas d’Aquin,

* ?

* ?

* ?

6. En utilisant ces dix principes comme guide, on pourrait étudier les grandes encycliques sociales et sélectionner les passages clés qui expriment les principes, puis les classer dans chacun des dix dossiers.

7. On pourrait consulter l’index du Catéchisme de l’Église Catholique pour trouver des explications plus complètes de la doctrine sociale de l’Église et pour identifier les sections du Catéchisme qui ont trait à ces dix principes.

Les principes sont importants. Une fois qu’ils sont intériorisés, ils peuvent conduire à quelque chose. Ils inspirent nos choix. Ils nous poussent à agir. Une personne qui a des principes a un point d’appui. Elle sait d’où elle vient et où elle veut aller. Les principes nous donnent un but. Ceux d’entre nous qui sont des professeurs aspirent de tout leur cœur à former des personnes qui aient des principes et qui soient préparées à agir de façon responsable, et désireuses de le faire.

Ces dix principes peuvent servir de base d’analyse pour n’importe quel problème social. Par exemple, si quelqu’un se demande pourquoi les documents d’Église sont centrés si fréquemment sur la guerre, la paix, les armes nucléaires, l’économie, l’avortement, l’euthanasie, les soins de santé, l’éducation et beaucoup d’autres sujets qui ont une dimension sociale et morale bien claire, ces principes fournissent le cadre nécessaire pour comprendre cet enseignement.

Avec un regard sur le siècle qui se termine, Jean-Paul Il a écrit dans Centesimus Annus : “La diffusion de la doctrine sociale de l’Eglise appartient à sa mission d’évangélisation et c’est une partie essentielle du message chrétien”[14]. Il ajoute : “La nouvelle évangélisation… doit compter parmi ses éléments l’annonce de la doctrine sociale de l’Eglise”[15]. Ces expressions sont fortes. Il serait difficile d’être plus clair. La doctrine est une partie essentielle de notre foi. Nous devons la proclamer ouvertement dans la nouvelle évangélisation.

Aujourd’hui, j’encourage la grande Famille Vincentienne, y compris moi-même,

à relever ce défi[16].

(Traduction: service de traduction des Filles de la Charité)

[1] Cf. Sharing Catholic Social Teaching : Challenges and Directions – Reflections of the U.S. Catholic Bishops (Washington, DC : N.C.C.B., June, 1998).

[2] Sharing Catholic Social Teaching : Challenges and Directions – Reflections of the U.S. Catholic Bishops (Washington, DC : N.C.C.B., June, 1998).

[3] Ibid., p. 1-2.

[4] Ibid., p. 4.

[5] Ibid., p. 5.

[6] Ibid., p. 5.

[7] Mt 25, 31-46.

[8] Ibid., p. 5.

[9] Ibid., p. 6.

[10] Ibid., p. 6.

[11] Ces huit premiers principes ont été tirés du recueil relativement bref des “Réflexions des Évêques Catholiques des U.S.A. ; le second sous-titre de Partage de l’Enseignement Social commentait cette publication de la Conférence Nationale des Evêques Catholiques. En lisant le résumé de ce travail, j’ai découvert une articulation avec les deux principes supplémentaires qui suivent.

[12] Résumé, p 23-24.

[13] Résumé, p 25.

[14] Centemus Annus, 5.

[15] Ibid.

[16] J’avoue, sans trop de honte, que j’ai emprunté largement pour écrire cette conférence de l’article de William J. Byron, “Then Building-Blocks of Catholic Social Teaching”, America (Vol ; 179, # 13 ; October 31, 1998), 9-12. Cet article a été largement diffusé dans une publication de la Conférence des Evêques d’Asie. L’auteur a été très généreux en me donnant la permission de l’utiliser à ma façon et m’a même envoyé une version plus complète.

http://www.secretariadojmv.org/inter/formacion/doctrina%20social/frances/doctrina_soc
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Message par Her Lun 7 Mar - 6:58

http://saintloup-cathisere.cef.fr/article375.html

Présentation de la doctrine sociale de l’Eglise
Intervention du père TRABAND, jésuite

Extraits : La dignité de l’homme et l’Evangile « Aimez-vous les uns les autres…. » ça a quelque chose à voir. La doctrine sociale de l’Eglise sans l’évangile est impensable. Donc l’évangile est évidemment le moteur de la question et l’évangile et l’économie ne sont évidemment pas sur le même plan.

Quand on regarde de près l’évangile, nous entrons dans une théologie morale c’est à dire dans une considération de la vie en société, de la manière de vivre et de considérer justement le respect de la dignité de l’homme, qui se conjugue avec la solidarité, avec la subsidiarité, avec la destination universelle des biens, et avec le bien commun comme principes d’action.

Je dirai avant, et ça j’y tiens beaucoup, la doctrine sociale qui n’aurait pas son fondement théologique sur la Trinité n’aurait pas de sens. Pourquoi ? Parce que la Trinité est le lieu de ressourcement, de relation et de sens.

L’amour trinitaire origine et fin de la personne humaine

Je puise ça dans le Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise (1994). Compendium ça veut dire le Corpus, le résumé, tous les principaux axes, vous avez tout là-dedans.

La révélation dans le Christ du mystère de Dieu comme Amour trinitaire est en même temps la révélation de la vocation de la personne humaine. Cette révélation illumine la dignité et la liberté personnelle de l’homme et de la femme et la socialité humaine intrinsèque dans toute leur profondeur.

Dans la communion d’amour qu’est Dieu, en qui les 3 personnes divines s’aiment mutuellement, la personne humaine est appelée à découvrir l’origine et le but de son existence et de l’histoire. Et dans Gaudium et spes, dans le concile, les pères concilaires enseignent que quand le Seigneur Jésus prie le Père pour que tous soient uns, comme nous nous sommes uns, il ouvre des perspectives inaccessibles à la raison et nous suggère qu’il y a une certaine ressemblance entre l’union des personnes divines et celle des fils de Dieu dans la vérité et dans l’amour.

Donc l’homme est créé par Dieu, est né et sauvé en Jésus Christ, et tout ce qui se passe, les multiples relations qui sont tissées entre les hommes, des relations d’amour, de justice, de solidarité avec les autres, tout cela est animé par l’Esprit qui agit chez les croyants.

Le livre de la Genèse nous rappelle les fondements de l’anthropologie chrétienne. L’Esprit Saint est salut pour tous les hommes et pour tout l’homme. C’est un salut universel et intégral et donc il concerne les personnes dans toutes ses dimensions : spirituelles, sociales, personnelles, corporelles, historiques et transcendantes.

Donc vous voyez, ce n’est pas une doctrine, ce n’est pas un enseignement, c’est une doctrine et un enseignement. C’est surtout une expérience spirituelle… C’est l’évangile prolongé ou c’est une autre manière de parler de l’évangile.

La lettre encyclique Rerum Novarum de Léon XIII (1891), texte inaugural de la pensée sociale de l’Eglise.

Cette encyclique, écrite face à la montée de la question sociale, condamne « la misère et la pauvreté qui pèsent injustement sur la majeure partie de la classe ouvrière » tout autant que le « socialisme athée ». Elle dénonce également les excès du capitalisme et encourage de ce fait le syndicalisme chrétien et le catholicisme social.

Rerum Novarum est le point de départ de toute l’Action Catholique. C’est la première fois que l’Église catholique devance les libéraux, elle reconnaît les droits des ouvriers et cautionne solennellement le développement pour un mouvement social. Au XIXème siècle, les enfants étaient exploités (comme on les exploite encore aujourd’hui dans nombre de pays), oppression, esclavage organisé économiquement, et l’ Eglise a mis beaucoup de temps à réaliser (ça existe bien avant 1891).

La propriété privée n’a jamais été condamnée dans la doctrine sociale de l’Eglise. Elle doit être au service du bien commun, c’est à dire que la propriété privée, oui, à condition de l’ouvrir aux urgences et de ne pas s’enfermer sur son tas d’or ! Léon XIII nous dit que la propriété donne un droit de disposer du fruit de son travail. L’abolir conduit donc à empêcher l’amélioration de la situation des ouvriers dans la mesure où ils ne peuvent pas disposer du fruit de leur travail. Il faut la garder sinon les ouvriers n’auraient plus de motivation pour travailler et on serait donc dans les kolkoses, dans le communisme pur et dur, où on n’avait aucune raison de travailler pour les autres puisque on ne touchait rien. Le travail et la propriété sont indissociables. Le pouvoir public doit rétablir le droit de chacun.

Ainsi le travail, la dignité, reposent sur la Genèse qui affirme que le travail reste lié à la souffrance et à la douleur, condamne les utopies qui nient cette réalité dure. On ne peut croire que le travail rend les gens parfaitement heureux. Ça ne suffit pas, mais ça peut y contribuer. Si on ne s’intéresse pas aux chômeurs, on n’est pas tout à fait dans le développement de la doctrine sociale de l’Eglise. Le syndicalisme a été pris en compte. Les mouvements d’Action Catholique JOC, JEC, ACO, ACI, MRJC, MCC….…jusqu’en 1950 étaient la partie vivante des communautés chrétiennes qui impulsaient les paroisses et réciproquement. On ne pouvait pas concevoir le développement de l’Eglise catholique sans l’Action Catholique.

Quelques textes plus près de chez nous

Mater et Magistra ; Jean XXIII 1961
Pacem in terris ; 1963 sur la paix dans le monde
Gaudium et spes - Joies et espérances ; concile Vatican II 1965
Populorum progressio ; pour le développement des peuples 1967 Paul VI
Redemptor hominis ; 1979, Jean Paul II sur la dignité humaine
Deus caritas est ; 2005 Amour et Charité.
Et le dernier : Caritas in Veritate ; en 2009 Benoît XVI
Et la conférence des évêques en 1972 : Un texte remarquable, très concret « Pour une pratique chrétienne de la politique » : Attention pauvreté, face au chômage, changer le travail.

Vous voyez les fruits que ça a donnés, l’engagement social de l’Eglise. Vous avez le Secours Catholique. (1946), le CERA (centre de recherche d’action sociale), le CCFD, la société de St Vincent de Paul, les semaines sociales de France… C’est ça notre doctrine sociale de l’Eglise, elle est en œuvre, faut pas désespérer, les textes sont beaux.

Les principes fondamentaux

Donc le fondement pour la personne humaine est clair. L’homme est créé par Dieu à son image et à sa ressemblance. Il recèle quelque chose de mieux qui le place au-dessus de tous les éléments de la nature comme la liberté, la recherche des sens, la possibilité de comprendre ses origines. La dignité humaine possède un sens théologique qui n’est pas simplement un humanisme de respect mais qui signifie une relation fondamentale à Dieu. Le respect de la vie humaine va évidemment avec.

L’Eglise tire 3 principes essentiels :

La solidarité : Ce lien entre les personnes qui est une garantie de respect de notre humanité. Elle n’est pas un sentiment vague, mais une détermination ferme et persévérante de travailler pour le bien commun, c’est à dire pour le bien de tous et de chacun parce que nous sommes tous vraiment responsables de tous. ( citation de Sollicitudo Rei Socialis Jean Paul II 1987 :le souci de la question sociale) Ça responsabilise pas mal, mais il y a urgence, besoin d’une bonne gestion économique… c’est un lien entre les sociétés. Et il n’y a pas de frontières.

La subsidiarité : La subsidiarité règle les responsabilités des personnes dans la communauté en laissant la responsabilité au plus bas niveau possible et en ne faisant remonter au niveau supérieur que ce qui est vraiment nécessaire pour la gestion du bien commun. C’est un principe très très important sinon il y a écrasement. Il n’y a pas respect de la dignité. Respecter les gens dans ce qu’ils savent faire et ce qu’ils sont. La destination universelle des biens : Pour une répartition les biens à tous les habitants de la terre dans une volonté de respect de chacun.

Le bien commun : C’est un principe général d’action, une sorte d’indicatif moral sur l’orientation de nos actions. Comment faire des choix dans l’agir ? On ne peut pas tout faire.

Conclusion

Pour une civilisation de l’Amour : Un nouveau besoin de sens est ressenti et vécu dans la société contemporaine. L’Eglise répond aux interrogations de fond sur le sens et la fin de l’aventure humaine par l’annonce de l’Evangile du Christ, qui soustrait la dignité de la personne humaine à la fluctuation des opinions, en assurant la liberté de l’homme comme aucune loi humaine ne peut le faire. Donc le concile a indiqué que la mission de l’Eglise dans le monde contemporain consiste à aider chaque être humain à découvrir en Dieu le sens ultime de son existence.

L’amour doit être présent dans tous les rapports sociaux et les imprégner. Pour rendre la société plus humaine, plus digne de la personne, il faut revaloriser l’amour dans la vie sociale, au niveau politique, économique, culturel, en en faisant la norme constante et suprême de l’action. Le chrétien le sait : l’amour est la raison qui fait que Dieu entre en relation avec l’homme. L’amour est de ce fait la forme la plus haute et la plus noble de relation des êtres humains entre eux aussi. Seule la charité peut changer complètement l’homme.

Matthieu V : "Si votre justice ne dépasse pas celle des pharisiens…." ; " Ne jugez pas et vous ne serez pas jugé." ; "Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux."

Donc, vous avez sur fond de béatitudes, la doctrine sociale de l’Eglise.
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Message par Her Mar 10 Mai - 7:10

http://www.osservatore-vaticano.org/messages-du-pape/lhomme-ne-peut-renoncer-a-la-verite-sur-lui-meme

L’homme ne peut renoncer à la vérité sur lui-même
Posté par Vini Ganimara dans Messages du Pape le 05 9th, 2011 | pas de réponse
Toujours à Venise, hier, Benoît XVI a encore déclaré:

« J’invite tous les Vénitiens à chercher et garder toujours une harmonie entre le regard de la foi et de la raison qui permet à la conscience de percevoir le véritable bien, de sorte que les choix de la communauté civile soient toujours inspirés des principes éthiques correspondants à la vérité profonde de la nature humaine. L’homme ne peut renoncer à la vérité sur lui-même, sans que n’en souffrent le sens de la responsabilité personnelle, la solidarité envers les autres, et l’honnêteté dans les rapports économiques et de travail. »
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Message par Her Jeu 19 Mai - 6:55

http://www.perepiscopus.org/identite-catholique/mgr-minnerath-et-la-doctrine-sociale-de-leglise

Mgr Minnerath et la Doctrine sociale de l’Eglise
Posté par Maximilien Bernard dans Identité catholique le 05 18th, 2011 |
De Jean Rouvière dans Présent du 12 mai :

Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon depuis 2004, ancien professeur à l’Université de Strasbourg, est un des rares évêques de France à avoir une connaissance approfondie de la doctrine sociale de l’Eglise et à publier des travaux sur le sujet. Il est d’ailleurs membre de l’Académie pontificale des sciences sociales. Cette Académie organise, chaque année, des colloques internationaux, dont les actes sont publiés par la Cité du Vatican, mais il faut convenir qu’ils n’ont pas une grande répercussion et restent ignorés, même de la plupart des médias catholiques. Mgr Minnerath rassemble dans un volume [Doctrine sociale de l’Eglise et bien commun, Beauchesne] les communications qu’il a faites à ces colloques romains ces dernières années, et d’autres textes ou conférences ayant le même objet. Il veut faire connaître la doctrine sociale de l’Eglise, que l’auteur, de façon un peu minimaliste, définit comme « une clé de lecture de nos sociétés, de leurs avancées mais aussi de leurs échecs retentissants ».

Significativement, comme nombre d’auteurs ou de documents du Magistère de ces dernières années, Mgr Minnerath fait référence principalement à l’encyclique fondatrice de Léon XIII (Rerum Novarum, 1891) et aux encycliques-anniversaire qui l’ont suivie (Quadragesimo anno, de Pie XI, en 1931 ; Mater et Magistra, de Jean XXIII, en 1961 ; Centesimus annus, de Jean-Paul II, en 1991). Il cite souvent les autres encycliques sociales célèbres de ces dernières décennies : Populorum progressio, de Paul VI, en 1967, et Laborem exercens et Sollicitudo rei socialis, de Jean-Paul II, en 1981 et 1987, et Caritas in veritate de Benoît XVI, en 2009. Pour être juste, il faut signaler qu’il fait référence, assez fréquemment, à des textes de Pie XII, mais on aurait pu s’attendre à trouver des citations d’autres encycliques et discours de Pie XI et, avant encore, référence aux textes de saint Pie X (notamment sur la question des syndicats).

Mgr Minnerath insiste souvent, dans ce livre, sur le rapport entre la Doctrine sociale de l’Eglise (DSE) et la loi naturelle. La DSE est, écrit-il, « une composante de l’enseignement moral de l’Eglise » et elle est « déductive par la référence aux principes tirés de la loi naturelle éclairée par la révélation » (p. 24). L’auteur pourtant n’échappe pas à quelque contradiction. En effet, il affirme d’une part, avec grande clarté : « on ne peut que constater la continuité de la pensée de l’Eglise catholique pour qui la loi morale naturelle est la référence intangible des sociétés politiques comme de la conduite des personnes. Aucun pouvoir constitué n’est supérieur à cette loi » (p. 138). Mais c’est pour ajouter aussitôt : « La démocratie est le régime politique qui permet le mieux de la découvrir dans le débat contradictoire, et le respect des différences ». Le « débat » pour découvrir la loi naturelle ? L’auteur est plus clair quand il écrit : « Dans son enseignement social, l’Eglise fonde ses principes universels sur la loi naturelle commune à tous les hommes » (p. 63). En ce sens, la doctrine sociale de l’Eglise est à l’opposé de l’idéologie individualiste, contractualiste et relativiste (p. 75).
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Message par Her Jeu 19 Mai - 7:58

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/la-doctrine-sociale-de-leglise-est-à-lopposé-de-lidéologie-individualiste-contractualiste-et-relativ.html

18 mai 2011

La doctrine sociale de l’Eglise est à l’opposé de l’idéologie individualiste, contractualiste et relativiste

Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon est un des rares évêques de France à avoir une connaissance approfondie de la doctrine sociale de l’Eglise et à publier des travaux sur le sujet. Membre de l’Académie pontificale des sciences sociales qui organise, chaque année, des colloques internationaux, dont les actes sont publiés par la Cité du Vatican, Mgr Minnerath a rassemblé dans un volume [Doctrine sociale de l’Eglise et bien commun, Beauchesne] ses interventions. Il veut faire connaître la doctrine sociale de l’Eglise, définie comme « une clé de lecture de nos sociétés, de leurs avancées mais aussi de leurs échecs retentissants ».

Posté le 18 mai 2011 à 08h15 par Michel Janva
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Message par Her Jeu 19 Mai - 23:36

http://www.zenit.org/french


L'Église, un point de référence en Amérique latine

Entretien avec le cardinal Rodríguez Maradiaga

ROME, Jeudi 19 mai 2011 (ZENIT.org) –L'Amérique latine est un continent où souffle une grande espérance et où l'Église constitue un point de référence pour son engagement dans la doctrine sociale, malgré des pouvoirs forts qui veulent la discréditer. Il manque cependant une évangélisation de la politique, et ceci freine la lutte contre la pauvreté. Ce facteur empêche de nombreuses personnes de vivre selon la dignité de Fils de Dieu ; certaines idéologies ne tiennent pas compte de cet élément, car elles nient la dimension transcendante de l’homme.

Voilà quelques unes des réflexions du cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras) et président de Caritas Internationalis, confiées à ZENIT en marge du congrès sur les 50 ans de l’encyclique Mater et Magistra, qui s’est achevé mercredi 18 mai à Rome.

ZENIT : Quels sont les préoccupations et les espoirs de l'Église en Amérique latine?

Cardinal Rodríguez Maradiaga : Tout d’abord l’espérance y est grande car l'Église continue d’être une raison pour espérer. Ce qui est beau dans notre pays c’est que malgré la pauvreté, les difficultés et les luttes, on ne perd jamais espoir. Et ce n’est pas par simple optimisme ; l’optimisme peut découler d’une constitution psychosomatique, mais l’espérance, elle, se base sur la foi, c’est quelque chose de théologal et qui est au cœur de nos pays.

L’Eglise reste-t-elle un point de référence important pour l’Amérique latine?

Elle l’est toujours, même si des forces assez opposées veulent la discréditer. Et une des raisons est son engagement à l'égard de la doctrine sociale de l’Église.

En général, d’autres options religieuses sont très « verticalistes » et ne constituent pas un problème pour ceux qui veulent gouverner de manière injuste. L'Église catholique, elle, en revanche, a une voix solide. Il suffit de regarder le magistère des 50 dernières années, à partir de la conférence de Rio de Janeiro en 1955 et puis Medellín, Puebla, Saint-Domingue et Aparecida, pour voir qu’il y a un corps et une ligne dans le magistère social, très engagé et qui dérange certains pouvoirs.

Il s’agit donc de la discréditer. Logiquement, on s’est servi de certaines choses comme les scandales pédophiles, surtout aux Etats-Unis, pour la faire taire. Mais il y a un phénomène plutôt singulier. Sur notre continent, on n’a pas réussi à discréditer la voix du magistère, car il y a un engagement à l'égard des pauvres que le pauvre perçoit même s’il ne raisonne pas dessus.

Un engagement qui n’est pas politique mais qui appartient à la doctrine sociale catholique?

Exactement, car de nombreux changements doivent intervenir, et l'Église a cherché à faire comprendre à la population que le changement est nécessaire.

Dans ce congrès quelle est l’espérance de cette analyse?

Les participants, très nombreux, sont directement impliqués dans la doctrine sociale de l'Église, dans son étude et dans son application. Je crois qu’ils seront tous des multiplicateurs pour que le message de ces jours-ci puisse être appliqué.

Les murs, les idéologies, sont tombés... Le message de la doctrine sociale catholique pourrait bénéficier d'avantages vu que certains voudraient relier celle-ci à des idéologies politiques, dont certaines n’existent plus?

Il en est ainsi et je crois que c’est très important. Bien entendu, nous aussi nous devons faire un examen de conscience. A mon avis, l’évangélisation des hommes politiques et de la politique n’a pas été suffisante. C’est la raison pour laquelle certains changements sont en retard. Mais il est clair que notre doctrine sociale de l'Église n’est pas une idéologie, car les idéologies passent, tombent, sont remplacées par d’autres. L'Église veut apporter sa contribution mais elle veut mettre aussi en discussion les ambigüités de ces idéologies.

Le point central de la doctrine social de l'Église est la dignité humaine. Quelle relation y-a-t-il entre la pauvreté et la dignité de la personne humaine?

Je dirais que la pauvreté est une situation injuste, qui ne permet pas aux autres humains de vivre de manière conforme à la dignité de Fils de Dieu. La pauvreté est donc un mal qu’il faut essayer d’extirper. Si vous vous souvenez des fameux Objectifs du Millénaire aux Nations unies, parfois la pauvreté est utilisée pour tout, et je crois que, malheureusement, cet objectif est resté lettre morte, car je n’ai pas vu plus d’efforts pour réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015

Mais certains profitent de la lutte contre la pauvreté pour passer directement au plan idéologique, sans tenir compte de la dignité de la personne humaine...

Effectivement, cela suscite peu d'intérêt alors que le centre de la doctrine sociale de l'Église est la dignité de la personne humaine qui provient du fait que l’on est des fils de Dieu. Si nous observons l’idéal de la Révolution française (liberté, égalité, fraternité), un système a voulu une liberté sans égalité, le capitalisme ; un autre a voulu l’égalité sans la liberté, le communisme ; la fraternité ne vient de nul part. Car la fraternité ne peut s’atteindre qu’en reconnaissant que nous sommes les fils du même Dieu, et que nous avons donc un même Père et que nous sommes frères. Sans la dimension transcendante l’humanisme s’appauvrit et se trouve réduit à une idéologie.
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