Le GRAND PAPE, le GRAND MONARQUE et HENRI V de la CROIX, le NOUVEAU ROI de FRANCE
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Prophéties de l'Ancien Testament

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Prophéties de l'Ancien Testament Empty Prophéties de l'Ancien Testament

Message par Her Mer 22 Déc - 20:12

Genèse

La Bible s’ouvre sur deux récits de la création (Genèse 1 et 2) écrits à deux périodes différentes. Le premier est le plus récent (VIème siècle av. J.-C.), le second date du Xème siècle av. J.-C. Les premiers chapitres de la Bible forment un grand poème à la gloire du Créateur. Dès ces premiers chapitres, le combat spirituel est annoncé, et qui ne s’achèvera qu’à les Fin des Temps.

Genèse : 3, 9 - 20

« Yahvé Dieu appela l'homme : "Où es-tu ?" Dit-il. "J'ai entendu ton pas dans le jardin, répondit l'homme ; j'ai eu peur parce que je suis nu et je me suis caché." Il reprit : "Et qui t'a appris que tu étais nu ? Tu as donc mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger !" L'homme répondit : "C'est la femme que tu as mise auprès de moi qui m'a donné de l'arbre, et j'ai mangé !" Yahvé Dieu dit à la femme : "Qu'as-tu fait là ?" Et la femme répondit : "C'est le serpent qui m'a séduite, et j'ai mangé." Alors Yahvé Dieu dit au serpent : "Parce que tu as fait cela, maudit sois-tu entre tous les bestiaux et toutes les bêtes sauvages. Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la terre tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien. Il t'écrasera la tête et tu l'atteindras au talon." A la femme, il dit : "Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils. Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi." A l'homme, il dit : "Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais interdit de manger, maudit soit le sol à cause de toi ! A force de peines tu en tireras subsistance tous les jours de ta vie. Il produira pour toi épines et chardons et tu mangeras l'herbe des champs. A la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré. Car tu es glaise et tu retourneras à la glaise." L'homme appela sa femme "Eve", parce qu'elle fut la mère de tous les vivants. »

Genèse : 9, 1 – 13

« Dieu bénit Noé et ses fils. Il dit : "Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre. Vous serez la crainte et la terreur de tous les animaux de la terre, de tous les oiseaux du ciel, de tout ce qui va et vient sur le sol, et de tous les poissons de la mer : ils sont entre vos mains. Tout ce qui remue, tout ce qui vit sera votre nourriture ; je vous donne tout cela comme je vous avais donné l'herbe verte. Seulement, avec la chair, vous ne mangerez pas ce qui l'anime, c'est-à-dire le sang. Quant au sang qui vous anime vous-mêmes, j'en demanderai compte à tous les vivants et à tout homme, à chacun je demanderai compte de la vie de son frère. Celui qui verse le sang de l'homme, son sang sera versé par l'homme. Car Dieu a fait l'homme à son image. Et vous, soyez féconds, multipliez-vous, répandez-vous sur toute la terre en grand nombre." Dieu dit encore à Noé et à ses fils : "Voici que moi, j'établis mon alliance avec vous, avec tous vos descendants, et avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous : les oiseaux, les animaux domestiques, toutes les bêtes sauvages, tout ce qui est sorti de l'arche pour repeupler la terre. Oui, j'établis mon alliance avec vous : aucun être vivant ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n'y aura plus de déluge pour ravager la terre." Dieu dit encore : "Voici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et avec tous les êtres vivants qui sont autour de vous, pour toutes les générations à venir : je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu'il soit le signe de l'alliance entre moi et la terre." »

La première des prophéties évoquant le moment de la venue du Messie se trouve dans la Genèse, (Gn 49,1-10), quand Jacob, né d’Isaac, bénit ses fils avant de mourir : « Rassemblez-vous pour que je vous annonce ce qui vous arrivera dans l’avenir ». Et il poursuit : « Le sceptre ne s’écartera pas de Juda, ni le bâton de commandement d’entre ses pieds jusqu’à ce que vienne Celui auquel il appartient et à qui les peuples doivent obéissance. » Ce passage a toujours été entendu par les exégètes d’Israël en un sens messianique, mais cette prophétie peut tout autant être attribuée au Grand Monarque qui sera de la même race, car d’ascendance davidique ; c’est d’ailleurs dans ce sens que les exégètes considérait que le sauveur serait un roi qui leur donnerait la victoire sur tous leurs ennemis.

Genèse : 49, 1 - 28

« Jacob appela ses fils et dit : " Réunissez-vous, que je vous annonce ce qui vous arrivera dans la suite des temps. " Rassemblez-vous, écoutez, fils de Jacob, écoutez Israël, votre père.
Ruben, tu es mon premier-né, ma vigueur, les prémices de ma virilité, comble de fierté et comble de force, un débordement comme les eaux: tu ne seras pas comblé, car tu es monté sur le lit de ton père, alors tu as profané ma couche, contre moi !
Siméon et Lévi sont frères, ils ont mené à bout la violence de leurs intrigues. Que mon âme n'entre pas en leur conseil, que mon coeur ne s'unisse pas à leur groupe, car dans leur colère ils ont tué des hommes, dans leur dérèglement, mutilé des taureaux. Maudite leur colère pour sa rigueur, maudite leur fureur pour sa dureté. Je les diviserai dans Jacob, je les disperserai dans Israël.
Juda, toi, tes frères te loueront, ta main est sur la nuque de tes ennemis et les fils de ton père s'inclineront devant toi. Juda est un jeune lion; de la proie, mon fils, tu es remonté; il s'est accroupi, s'est couché comme un lion, comme une lionne: qui le ferait lever ? Le sceptre ne s'éloignera pas de Juda, ni le bâton de chef d'entre ses pieds, jusqu'à ce que le tribut lui soit apporté et que les peuples lui obéissent. Il lie à la vigne son ânon, au cep le petit de son ânesse, il lave son vêtement dans le vin, son habit dans le sang des raisins, ses yeux sont troubles de vin, ses dents sont blanches de lait.
Zabulon réside au bord de la mer, il est matelot sur les navires, il a Sidon à son côté.
Issachar est un âne robuste, couché au milieu des enclos. Il a vu que le repos était bon, que le pays était agréable, il a tendu son échine au fardeau, il est devenu esclave à la corvée.
Dan juge son peuple, comme chaque tribu d'Israël. Que Dan soit un serpent sur le chemin, un céraste sur le sentier, qui mord le cheval au jarret et son cavalier tombe à la renverse ! En ton salut j'espère, ô Yahvé!
Gad, des détrousseurs le détroussent et lui, détrousse et les talonne.
Asher, son pain est gras, il fournit des mets de roi.
Nephtali est une biche rapide, qui donne de beaux faons.
Joseph est un plant fécond près de la source, dont les tiges franchissent le mur. Les archers l'ont exaspéré, ils ont tiré et l'ont pris à partie. Mais leur arc a été brisé par un puissant, les nerfs de leurs bras ont été rompus par les mains du Puissant de Jacob, par le Nom de la Pierre d'Israël, par le Dieu de ton père, qui te secourt, par El Shaddaï qui bénit : Bénédictions des cieux en haut, bénédictions de l'abîme couché en bas, bénédictions des mamelles et du sein, bénédictions des épis et des fleurs, bénédictions des montagnes antiques, attirance des collines éternelles, qu'elles viennent sur la tête de Joseph, sur le front du consacré d'entre ses frères !
Benjamin est un loup rapace, le matin il dévore une proie, jusqu'au soir il partage le butin.
Tous ceux-là forment les tribus d'Israël, au nombre de douze, et voilà ce que leur a dit leur père. Il les a bénis : à chacun il a donné une bénédiction qui lui convenait. »


Dernière édition par Hercule le Mer 22 Déc - 20:20, édité 1 fois
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:13

L’Exode

Dans la Bible, le livre de l’Exode désigne la libération des tribus israélites de l’esclavage d’Egypte, le don de la loi au Sinaï par Dieu à Moïse. C’est l’événement fondateur par lequel le peuple d’Israël a pris conscience d’être constitué comme peuple, et comme peuple de Dieu.

L’Exode 15, 11 – 18

« Qui est comme toi parmi les dieux, Yahvé ? Qui est comme toi illustre en sainteté, redoutable en exploits, artisan de merveilles ? Tu étendis ta droite, la terre les engloutit. Ta grâce a conduit ce peuple que tu as racheté, ta force l'a guidé vers ta sainte demeure. Les peuples ont entendu, ils frémissent, des douleurs poignent les habitants de Philistie. Alors sont bouleversés les chefs d'Edom, les princes de Moab, la terreur s'en empare, ils titubent, tous ceux qui habitent Canaan. Sur eux s'abattent terreur et crainte, la puissance de ton bras les laisse pétrifiés, tant que passe ton peuple, Yahvé, tant que passe ce peuple que tu t'es acheté. Tu les amèneras et tu les planteras sur la montagne de ton héritage, lieu dont tu fis, Yahvé, ta résidence, sanctuaire, Seigneur, qu'ont préparé tes mains. Yahvé régnera pour toujours et à jamais. »

L’Exode 33, 7…23 ; 34, 4-9.28

« Moïse prenait la Tente et la plantait hors du camp, à bonne distance. On l'appelait : tente de la Rencontre, et tout homme qui voulait consulter le Seigneur devait sortir du camp pour gagner la tente de la Rencontre. Quand Moïse sortait pour aller à la Tente, tout le monde se levait. Chacun se tenait à l'entrée de sa tente et suivait Moïse du regard jusqu'à ce qu'il fût entré. Au moment où Moïse entrait, la colonne de nuée descendait, se posait à l'entrée de la Tente, et Dieu s'entretenait avec Moïse. Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui restait à l'entrée de la Tente, tous se levaient et se prosternaient, chacun devant sa tente. Le Seigneur s'entretenait avec Moïse face à face, comme on s'entretient d'homme à homme. Puis Moïse retournait dans le camp, mais son serviteur, le jeune Josué, fils de Noun, ne quittait pas l'intérieur de la Tente. Un jour, Moïse dit au Seigneur : "Je t'en prie, laisse-moi contempler ta gloire." Dieu répondit : "Je vais passer devant toi avec toute ma splendeur, et je prononcerai devant toi mon nom qui est : Yahvé, le Seigneur. Je fais grâce à qui je veux, je montre ma tendresse à qui je veux." Il dit encore : "Tu ne pourras pas voir mon visage, car on ne peut pas me voir sans mourir." Le Seigneur ajouta : "Voici une place près de moi, tu te tiendras sur le rocher ; quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du rocher et je t'abriterai de ma main jusqu'à ce que j'aie passé. Puis je retirerai ma main, et tu me verras de dos, mais mon visage, personne ne peut le voir." Moïse tailla de nouveau deux tables de pierre. Il se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné. Il emportait les deux tables de pierre. Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer auprès de Moïse. Il proclama lui-même son nom ; il passa devant Moïse et proclama : "Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d'amour et de fidélité, qui garde sa fidélité jusqu'à la millième génération, supporte faute, transgression et péché, mais ne laisse rien passer, car il punit la faute des pères sur les fils et les petits-fils, jusqu'à la troisième et la quatrième génération. " Aussitôt Moïse se prosterna jusqu'à terre, et il dit : "S'il est vrai, Seigneur, que j'ai trouvé grâce devant toi, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c'est un peuple à la tête dure ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous un peuple qui t'appartienne. " Moïse demeura sur le Sinaï avec le Seigneur quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea pas de pain et ne but pas d'eau. Sur les tables de pierre, il écrivit les clauses de l'Alliance, les Dix Commandements. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:21

Lévitique

Lévitique 25, 8 - 11

« Tu compteras sept semaines d'années, sept fois sept ans, c'est-à-dire le temps de sept semaines d'années, 49 ans. Le septième mois, le dixième jour du mois tu feras retentir l'appel de la trompe; le jour des Expiations vous sonnerez de la trompe dans tout le pays. Vous déclarerez sainte cette cinquantième année et proclamerez l'affranchissement de tous les habitants du pays. Ce sera pour vous un jubilé : chacun de vous rentrera dans son patrimoine, chacun de vous retournera dans son clan. Cette cinquantième année sera pour vous une année jubilaire : vous ne sèmerez pas, vous ne moissonnerez pas les épis qui n'auront pas été mis en gerbe, vous ne vendangerez pas les ceps qui auront poussé librement. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:23

Nombres

Nombres 23, 8 - 12

« "Comment maudirais-je quand Dieu ne maudit pas ? Comment fulminerais-je quand Dieu ne fulmine pas ? Oui, de la crête du rocher je le vois, du haut des collines je le regarde. Voici un peuple qui habite à part, il n'est pas rangé parmi les nations. Qui pourrait compter la poussière de Jacob? Qui pourrait dénombrer la nuée d'Israël ? Puissé-je mourir de la mort des justes ! Puisse ma fin être comme la leur !" Balaq dit à Balaam : "Que m'as-tu fait ? Je t'avais pris pour maudire mes ennemis et tu prononces sur eux des bénédictions !" Balaam reprit : "Ne dois-je pas prendre soin de dire ce que Yahvé me met dans la bouche ?" »

Nombres 24, 2 – 9, 15-17

« Le prophète païen Balaam était venu pour maudire Israël. Levant les yeux, il vit le peuple qui campait, rangé par tribus. L'esprit de Dieu vint sur lui, et il prononça ces paroles prophétiques : "Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l'homme au regard pénétrant, oracle de celui qui entend les paroles de Dieu. Il voit ce que le Tout-Puissant lui fait voir, il tombe en extase, et ses yeux s'ouvrent. Que tes tentes sont belles, Jacob, et tes demeures, Israël ! Elles s'étendent comme des vallées, comme des jardins au bord d'un fleuve ; le Seigneur les a plantées comme des aloès, comme des cèdres auprès des eaux ! Un héros sortira de sa descendance, il dominera sur des peuples nombreux. Son règne sera plus grand que celui de Gog, sa royauté s'étendra".
Dieu le fait sortir d'Egypte, il est pour lui comme des cornes de buffle. Il dévore le cadavre de ses adversaires, il leur brise les os. Il s'est accroupi, il s'est couché, comme un lion, comme une lionne : qui le fera lever ? Béni soit qui te bénit, et maudit qui te maudit !" »

Nombres 24, 2 – 9, 15-17

« Alors il prononça son poème. Il dit : "Oracle de Balaam, fils de Béor, oracle de l'homme au regard pénétrant, oracle de celui qui écoute les paroles de Dieu, de celui qui sait la science du Très-Haut. Il voit ce que Shaddaï fait voir, il obtient la réponse divine et ses yeux s'ouvrent. Je le vois -- mais non pour maintenant, je l'aperçois -- mais non de près : Un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève, issu d'Israël. Il frappe les tempes de Moab et le crâne de tous les fils de Seth. Edom devient un pays conquis ; pays conquis, Séïr. Israël déploie sa puissance, Jacob domine sur ses ennemis et fait périr les rescapés d'Ar" ».
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:24

Deutéronome

Deutéronome 4, 1 - 24

« Et maintenant, Israël, écoute les lois et les coutumes que je vous enseigne aujourd'hui pour que vous les mettiez en pratique : afin que vous viviez, et que vous entriez, pour en prendre possession, dans le pays que vous donne Yahvé le Dieu de vos pères. Vous n'ajouterez rien à ce que je vous ordonne et vous n'en retrancherez rien, mais vous garderez les commandements de Yahvé votre Dieu tels que je vous les prescris. Vous voyez de vos yeux ce qu'a fait Yahvé à Baal-Péor : quiconque a suivi le Baal de Péor, Yahvé ton Dieu l'a exterminé du milieu de toi ; mais vous qui êtes restés attachés à Yahvé votre Dieu, vous êtes aujourd'hui tous vivants. Vois ! comme Yahvé mon Dieu me l'a ordonné, je vous ai enseigné des lois et des coutumes, pour que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession. Gardez-les et mettez-les en pratique, ainsi serez-vous sages et avisés aux yeux des peuples. Quand ceux-ci auront connaissance de toutes ces lois, ils s'écrieront : "Il n'y a qu'un peuple sage et avisé, c'est cette grande nation !" Quelle est en effet la grande nation dont les dieux se fassent aussi proches que Yahvé notre Dieu l'est pour nous chaque fois que nous l'invoquons ? Et quelle est la grande nation dont les lois et coutumes soient aussi justes que toute cette Loi que je vous prescris aujourd'hui ? Mais prends garde! Garde bien ta vie, ne va pas oublier ces choses que tes yeux ont vues, ni les laisser, en aucun jour de ta vie, sortir de ton coeur; enseigne-les au contraire à tes fils et aux fils de tes fils. Au jour où tu te tenais à L'Horeb en présence de Yahvé ton Dieu, Yahvé me dit : "Assemble-moi le peuple, que je leur fasse entendre mes paroles, afin qu'ils apprennent à me craindre tant qu'ils vivront sur la terre, et qu'ils l'enseignent à leurs fils." Et vous vous êtes alors approchés, pour vous tenir auprès de la montagne; la montagne était embrasée jusqu'en plein ciel -- ciel obscurci de nuages ténébreux et retentissants ! Yahvé vous parla alors du milieu du feu; vous entendiez le son des paroles, mais vous n'aperceviez aucune forme, rien qu'une voix. Il vous révéla son alliance, qu'il vous ordonna de mettre en pratique, les dix paroles qu'il inscrivit sur deux tables de pierre. Quant à moi, Yahvé m'ordonna en ce même temps de vous enseigner les lois et les coutumes que vous auriez à mettre en pratique dans le pays où vous pénétrez pour en prendre possession.
Prenez bien garde à vous-mêmes : puisque vous n'avez vu aucune forme, le jour où Yahvé, à l'Horeb, vous a parlé du milieu du feu, n'allez pas vous pervertir et vous faire une image sculptée représentant quoi que ce soit : figure d'homme ou de femme, figure de quelqu'une des bêtes de la terre, figure de quelqu'un des oiseaux qui volent dans le ciel, figure de quelqu'un des reptiles qui rampent sur le sol, figure de quelqu'un des poissons qui vivent dans les eaux au-dessous de la terre. Quand tu lèveras les yeux vers le ciel, quand tu verras le soleil, la lune, les étoiles et toute l'armée des cieux, ne va pas te laisser entraîner à te prosterner devant eux et à les servir. Yahvé ton Dieu les a donnés en partage à tous les peuples qui sont sous le ciel, mais vous, Yahvé vous a pris et vous a fait sortir de cette fournaise pour le fer, l'Egypte, pour que vous deveniez le peuple de son héritage, comme vous l'êtes encore aujourd'hui. A cause de vous, Yahvé s'est irrité contre moi; il a juré que je ne passerais pas le Jourdain et que je n'entrerais pas dans l'heureux pays qu'il te donne en héritage. Oui, je vais mourir en ce pays-ci et je ne passerai pas ce Jourdain. Mais vous, vous allez le passer et prendre possession de cet heureux pays. Gardez-vous d'oublier l'alliance que Yahvé votre Dieu a conclue avec vous et de vous fabriquer une image sculptée de quoi que ce soit, malgré la défense de Yahvé ton Dieu ; car Yahvé ton Dieu est un feu dévorant, un Dieu jaloux. »

Deutéronome 4, 29 – 33

« De là-bas, tu rechercheras Yahvé ton Dieu, et tu le trouveras si tu le cherches de tout ton coeur et de toute ton âme. Dans ta détresse, toutes ces paroles t'atteindront, mais à la fin des temps tu reviendras à Yahvé ton Dieu et tu écouteras sa voix ; car Yahvé ton Dieu est un Dieu miséricordieux qui ne t'abandonnera ni ne te détruira, et qui n'oubliera pas l'alliance qu'il a conclue par serment avec tes pères. Interroge donc les anciens âges, qui t'ont précédé depuis le jour où Dieu créa l'homme sur la terre : d'un bout du ciel à l'autre y eut-il jamais si auguste parole ? En entendit-on de semblable ? Est-il un peuple qui ait entendu la voix du Dieu vivant parlant du milieu du feu, comme tu l'as entendue, et soit demeuré en vie ? »

Deutéronome 13, 1 – 6

« Tout ce que je vous ordonne, vous le garderez et le pratiquerez, sans y ajouter ni en retrancher. Si quelque prophète ou faiseur de songes surgit au milieu de toi, s'il te propose un signe ou un prodige et qu'ensuite ce signe ou ce prodige annoncé arrive, s'il te dit alors : "Allons à la suite d'autres dieux (que tu n'as pas connus) et servons-les", tu n'écouteras pas les paroles de ce prophète ni les songes de ce songeur. C'est Yahvé votre Dieu qui vous éprouve pour savoir si vraiment vous aimez Yahvé votre Dieu de tout votre coeur et de toute votre âme. C'est Yahvé votre Dieu que vous suivrez et c'est lui que vous craindrez, ce sont ses commandements que vous garderez, c'est à sa voix que vous obéirez, c'est lui que vous servirez, c'est à lui que vous vous attacherez. Ce prophète ou ce faiseur de songes devra mourir, car il a prêché l'apostasie envers Yahvé ton Dieu, qui vous a fait sortir du pays d'Egypte et t'a racheté de la maison de servitude, et il t'aurait égaré loin de la voie où Yahvé ton Dieu t'a ordonné de marcher. Tu feras disparaître le mal du milieu de toi. »

Deutéronome 18, 17 – 22

« Et Yahvé me dit : "Ils ont bien parlé. Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète semblable à toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai. Si un homme n'écoute pas mes paroles, que ce prophète aura prononcées en mon nom, alors c'est moi-même qui en demanderai compte à cet homme. Mais si un prophète a l'audace de dire en mon nom une parole que je n'ai pas ordonné de dire, et s'il parle au nom d'autres dieux, ce prophète mourra." Peut-être vas-tu dire en ton cœur : "Comment saurons-nous que cette parole, Yahvé ne l'a pas dite ?" Si ce prophète a parlé au nom de Yahvé, et que sa parole reste sans effet et ne s'accomplit pas, alors Yahvé n'a pas dit cette parole-là. Le prophète a parlé avec présomption. Tu n'as pas à le craindre. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:25

Josué

Josué 10, 12 - 24

« C'est alors que Josué s'adressa à Yahvé, en ce jour où Yahvé livra les Amorites aux Israélites. Josué dit en présence d'Israël : "Soleil, arrête-toi sur Gabaôn, et toi, lune, sur la vallée d'Ayyalôn !" Et le soleil s'arrêta, et la lune se tint immobile jusqu'à ce que le peuple se fût vengé de ses ennemis. Cela n'est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le soleil se tint immobile au milieu du ciel et près d'un jour entier retarda son coucher. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:25

Juges

Chaque tribu d’Israël est indépendante et s’organise à sa manière. Toutes sont liées par un pacte mutuel : l’une d’elles est-elle attaquée, les autres viennent aussitôt à son secours. Pour repousser l’ennemi, les combattants se regroupent sous l’autorité de l’un d’eux particulièrement valeureux. La Bible donne à ce héros, le nom de juge.
Juges 6, 1 à 7, 25 - La victoire concédée par Dieu à l’Armée de Gédéon est une préfiguration des combats du Grand Monarque.

« Les Israélites firent ce qui est mal aux yeux de Yahvé ; Yahvé les livra pendant sept ans aux mains de Madiân, et la main de Madiân se fit lourde sur Israël. C'est pour échapper à Madiân que les Israélites utilisèrent les crevasses des montagnes, les cavernes et les refuges. Chaque fois qu'Israël avait semé, alors Madiân montait, ainsi qu'Amaleq et les fils de l'Orient, ils montaient contre Israël et, campés sur sa terre, ils dévastaient les produits du sol jusqu'aux abords de Gaza. Ils ne laissaient à Israël aucun moyen de subsistance, ni une tête de petit bétail, ni un boeuf, ni un âne, car ils arrivaient, eux, leurs troupeaux et leurs tentes, aussi nombreux que les sauterelles; eux et leurs chameaux étaient innombrables et ils envahissaient le pays pour le ravager. Ainsi Madiân réduisit Israël à une grande misère et les Israélites crièrent vers Yahvé. Lorsque les Israélites eurent crié vers Yahvé à cause de Madiân, Yahvé envoya aux Israélites un prophète qui leur dit : "Ainsi parle Yahvé, Dieu d'Israël. C'est moi qui vous ai fait monter d'Egypte, et qui vous ai fait sortir d'une maison de servitude. Je vous ai délivrés de la main des Egyptiens et de la main de tous ceux qui vous opprimaient. Je les ai chassés devant vous, je vous ai donné leur pays, et je vous ai dit : Je suis Yahvé votre Dieu. Vous ne craindrez pas les dieux des Amorites dont vous habitez le pays Mais vous n'avez pas écouté ma voix.
" L'Ange de Yahvé vint et s'assit sous le térébinthe d'Ophra, qui appartenait à Yoash d'Abiézer. Gédéon, son fils, battait le blé dans le pressoir pour le soustraire à Madiân, et l'Ange de Yahvé lui apparut : "Yahvé avec toi, lui dit-il, vaillant guerrier !" Gédéon lui répondit : "Je t'en prie, mon Seigneur ! Si Yahvé est avec nous, d'où vient tout ce qui nous arrive ? Où sont tous ces prodiges que nous racontent nos pères quand ils disent : Yahvé ne nous a-t-il pas fait monter d'Egypte ? Et maintenant Yahvé nous a abandonnés, ils nous a livrés au pouvoir de Madiân..." Alors Yahvé se tourna vers lui et lui dit :"Va avec la force qui t'anime et tu sauveras Israël de la main de Madiân. N'est-ce pas moi qui t'envoie ?" "Pardon --, mon Seigneur ! lui répondit Gédéon, comment sauverais-je Israël ? Mon clan est le plus pauvre en Manassé et moi, je suis le dernier dans la maison de mon père." Yahvé lui répondit : "Je serai avec toi et tu battras Madiân comme si c'était un seul homme." Gédéon lui dit : "Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que c'est toi qui me parles. Ne t'éloigne pas d'ici, je te prie, jusqu'à ce que je revienne vers toi. Je t'apporterai mon offrande et je la déposerai devant toi." Et il répondit :"Je resterai jusqu'à ton retour." Gédéon s'en alla, il prépara un chevreau, et avec une mesure de farine il fit des pains sans levain. Il mit la viande dans une corbeille et le jus dans un pot, puis il lui apporta le tout sous le térébinthe. Comme il s'approchait, l'Ange de Yahvé lui dit :"Prends la viande et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher et répands le jus." Et Gédéon fit ainsi. Alors l'Ange de Yahvé étendit l'extrémité du bâton qu'il tenait à la main et il toucha la viande et les pains sans levain. Le feu jaillit du roc, il dévora la viande et les pains sans levain, et l'Ange de Yahvé disparut à ses yeux. Alors Gédéon vit que c'était l'Ange de Yahvé et il dit : "Hélas ! mon Seigneur Yahvé ! C'est donc que j'ai vu l'Ange de Yahvé face à face ?" Yahvé lui répondit :"Que la paix soit avec toi ! Ne crains rien : tu ne mourras pas." Gédéon éleva en cet endroit un autel à Yahvé et il le nomma Yahvé-Paix. Cet autel est encore aujourd'hui à Ophra d'Abiézer. Il arriva que pendant cette nuit-là, Yahvé dit à Gédéon : "Prends le taureau de ton père, le taureau de sept ans, et tu démoliras l'autel de Baal qui appartient à ton père et tu couperas le pieu sacré qui est à côté. Puis tu construiras à Yahvé ton Dieu, au sommet de ce lieu fort, un autel bien disposé. Tu prendras alors le taureau et tu le brûleras en holocauste sur le bois du pieu sacré que tu auras coupé." Gédéon prit alors dix hommes parmi ses serviteurs et il fit comme Yahvé le lui avait ordonné. Seulement, comme il craignait trop sa famille et les gens de la ville pour le faire en plein jour, il le fit de nuit. Le lendemain matin les gens de la ville se levèrent; l'autel de Baal avait été détruit, le pieu sacré qui se dressait à côté avait été coupé, et le taureau avait été offert en holocauste sur l'autel qu'on venait de bâtir. Ils se dirent alors les uns aux autres :"Qui a fait cela?" Ils cherchèrent, s'informèrent et ils dirent : "C'est Gédéon fils de Yoash qui a fait cela." Les gens de la ville dirent alors à Yoash : "Fais sortir ton fils et qu'il meure, car il a détruit l'autel de Baal et coupé le pieu sacré qui se dressait à côté." Yoash répondit à tous ceux qui se tenaient près de lui : "Est-ce à vous de défendre Baal ? Est-ce à vous de lui venir en aide? (Quiconque défend Baal doit être mis à mort avant qu'il ne fasse jour.) S'il est dieu, qu'il se défende lui-même, puisque Gédéon a détruit son autel." Ce jour-là on donna à Gédéon le nom de Yerubbaal, car, disait-on : "Que Baal s'en prenne à lui, puisqu'il a détruit son autel !" Tout Madiân, Amaleq et les fils de l'Orient se réunirent et, ayant passé le Jourdain, ils vinrent camper dans la plaine de Yizréel. L'esprit de Yahvé revêtit Gédéon, il sonna du cor et Abiézer se groupa derrière lui. Il envoya des messagers dans tout Manassé, qui se groupa aussi derrière lui, et il envoya des messagers dans Asher, dans Zabulon et dans Nephtali; et ils montèrent à sa rencontre. Gédéon dit à Dieu : "Si vraiment tu veux délivrer Israël par ma main, comme tu l'as dit, voici que j'étends sur l'aire une toison de laine : s'il y a de la rosée seulement sur la toison et que le sol reste sec, alors je saurai que tu délivreras Israël par ma main, comme tu l'as dit." Et il en fut ainsi. Gédéon se leva le lendemain de bon matin, il pressa la toison et, de la toison, il exprima la rosée, une pleine coupe d'eau. Gédéon dit encore à Dieu :"Ne t'irrite pas contre moi si je parle encore une fois. Permets que je fasse une dernière fois l'épreuve de la toison : qu'il n'y ait de sec que la seule toison et qu'il y ait de la rosée sur tout le sol !" Et Dieu fit ainsi en cette nuit-là. La toison seule resta sèche et il y eut de la rosée sur tout le sol. Yerubbaal (c'est-à-dire Gédéon) se leva de grand matin ainsi que tout le peuple qui était avec lui, et il vint camper à En-Harod ; le camp de Madiân se trouvait au nord du sien, au pied de la colline du Moré dans la vallée. Alors Yahvé dit à Gédéon : "Le peuple qui est avec toi est trop nombreux pour que je livre Madiân entre ses mains; Israël pourrait en tirer gloire à mes dépens, et dire : C’est ma propre main qui m'a délivré ! Et maintenant, proclame donc ceci aux oreilles du peuple : Que celui qui a peur et qui tremble, s'en retourne et qu'il observe du mont Gelboé." 22.000 hommes parmi le peuple s'en retournèrent et il en resta 10.000. Yahvé dit à Gédéon : "Ce peuple est encore trop nombreux. Fais-les descendre au bord de l'eau et là, pour toi, je les éprouverai. Celui dont je te dirai : Qu'il aille avec toi, celui-là ira avec toi. Et tout homme dont je te dirai : Qu'il n'aille pas avec toi, celui-là n'ira pas." Gédéon fit alors descendre le peuple au bord de l'eau et Yahvé lui dit :"Tous ceux qui laperont l'eau avec la langue comme lape le chien, tu les mettras d'un côté. Et tous ceux qui s'agenouilleront pour boire, tu les mettras de l'autre." Le nombre de ceux qui lapèrent l'eau avec leurs mains à leur bouche fut de 300. Tout le reste du peuple s'était agenouillé pour boire. Alors Yahvé dit à Gédéon : "C'est avec les 300 hommes qui ont lapé l'eau que je vous sauverai et que je livrerai Madiân entre tes mains. Que tout le peuple s'en retourne chacun chez soi." Ils prirent les provisions du peuple et leurs cors, puis Gédéon renvoya tous les Israélites chacun sous sa tente, ne gardant que les 300. Le camp de Madiân se trouvait au-dessous du sien dans la vallée. Or il arriva que pendant cette nuit-là Yahvé lui dit : "Lève-toi, descends au camp, car je le livre entre tes mains. Cependant, si tu as peur de descendre, descends au camp avec Pura ton serviteur ; écoute ce qu'ils disent; tu en seras réconforté, et tu descendras contre le camp." Il descendit donc avec son serviteur Pura jusqu'à l'extrémité des avant-postes du camp. Madiân, Amaleq et tous les fils de l'Orient étaient déployés dans la vallée, aussi nombreux que des sauterelles; leurs chameaux étaient sans nombre, comme le sable sur le bord de la mer. Gédéon vint donc et voici qu'un homme racontait un rêve à son camarade; il disait :"Voici le rêve que j'ai fait : une galette de pain d'orge roulait dans le camp de Madiân, elle atteignit la tente, elle la heurta et la renversa sens dessus dessous." Son camarade lui répondit :"Ce ne peut être que l'épée de Gédéon, fils de Yoash, l'Israélite. Dieu a livré entre ses mains Madiân et tout le camp." Quand il eut entendu le récit du songe et son explication, Gédéon se prosterna, puis il revint au camp d'Israël et dit : "Debout ! car Yahvé a livré entre vos mains le camp de Madiân !" Gédéon divisa alors ses 300 hommes en trois groupes. A tous il remit des cors et des cruches vides, avec des torches dans les cruches : "Regardez-moi, leur dit-il, et faites comme moi! Quand je serai arrivé à l'extrémité du camp, ce que je ferai, vous le ferez aussi ! Je sonnerai du cor, moi et tous ceux qui sont avec moi; alors, vous aussi, vous sonnerez du cor tout autour du camp et vous crierez : Pour Yahvé et pour Gédéon !" Gédéon et les cent hommes qui l'accompagnaient arrivèrent à l'extrémité du camp au début de la veille de la mi-nuit, comme on venait de placer les sentinelles ; ils sonnèrent du cor et brisèrent les cruches qu'ils avaient à la main. Alors les trois groupes sonnèrent du cor et brisèrent leurs cruches; de la main gauche ils saisirent les torches, de la droite les cors pour en sonner, et ils crièrent : "Epée pour Yahvé et pour Gédéon !" Et ils se tinrent immobiles chacun à sa place autour du camp. Tout le camp alors s'agita et, poussant des cris, les Madianites prirent la fuite. Pendant que les 300 sonnaient du cor, Yahvé fit que dans tout le camp chacun tournait l'épée contre son camarade. Tous s'enfuirent jusqu'à Bet-ha-Shitta, vers Cartân, jusqu'à la rive d'Abel-Mehola vis-à-vis de Tabbat. Les gens d'Israël se rassemblèrent, de Nephtali, d'Asher et de tout Manassé, et ils poursuivirent Madiân. Gédéon envoya dans toute la montagne d'Ephraïm des messagers dire : "Descendez à la rencontre de Madiân et occupez avant eux les points d'eau jusqu'à Bet-Bara et le Jourdain." Tous les gens d'Ephraïm se rassemblèrent et ils occupèrent les points d'eau jusqu'à Bet-Bara et le Jourdain. Ils firent prisonniers les deux chefs de Madiân, Oreb et Zéeb, ils tuèrent Oreb au Rocher d'Oreb et Zéeb au Pressoir de Zéeb. Ils poursuivirent Madiân et ils apportèrent à Gédéon au-delà du Jourdain les têtes d'Oreb et de Zéeb. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:26

1 Samuel

A Rama, dans la tribu de Benjamin, habitent Elqana et son épouse Ann. Anne est stérile et elle se désole de ne pas avoir d’enfant. Un jour de Fête, Anne se présente à l’entrée du sanctuaire et elle adresse au Seigneur une prière fervente en pleurant. Eli, un prêtre du sanctuaire agrée sa demande. Anne rentre chez elle et elle se retrouve enceinte de Samuel.
1 Samuel 10, 17 - 24

« Samuel convoqua le peuple auprès de Yahvé à Miçpa et il dit aux Israélites : "Ainsi parle Yahvé, le Dieu d'Israël : Moi, j'ai fait monter Israël d'Egypte et vous ai délivrés de l'emprise de l'Egypte et de tous les royaumes qui vous opprimaient. Mais vous, aujourd'hui, vous avez rejeté votre Dieu, celui qui vous sauvait de tous vos maux et de toutes vos angoisses, et vous avez dit : Non, mais établis sur nous un roi !" Maintenant, comparaissez devant Yahvé par tribus et par clans." Samuel fit approcher toutes les tribus d'Israël et la tribu de Benjamin fut désignée par le sort. Il fit approcher la tribu de Benjamin par clans, et le clan de Matri fut désigné. Il fit approcher le clan de Matri homme par homme, et Saül, fils de Qish, fut désigné ; on le chercha, mais on ne le trouva pas. On consulta encore Yahvé : "L'homme est-il venu ici ?" Et Yahvé répondit : "Le voilà caché parmi les bagages." On courut l'y prendre et il se présenta au milieu du peuple : de l'épaule et au-dessus, il dépassait tout le monde. Samuel dit à tout le peuple : "Avez-vous vu celui qu'a choisi Yahvé ? Il n'a pas son pareil dans tout le peuple." Et tous poussèrent des acclamations et crièrent : "Vive le roi !" »


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Message par Her Mer 22 Déc - 20:27

2 Samuel

2 Samuel 5, 1 - 3

« Alors toutes les tribus d'Israël vinrent auprès de David à Hébron et dirent : "Vois ! Nous sommes de tes os et de ta chair. Autrefois déjà, quand Saül régnait sur nous, c'était toi qui sortais et rentrais avec Israël, et Yahvé t'a dit : C'est toi qui paîtras mon peuple Israël et c'est toi qui deviendras chef d'Israël." Tous les anciens d'Israël vinrent donc auprès du roi à Hébron, le roi David conclut un pacte avec eux à Hébron, en présence de Yahvé, et ils oignirent David comme roi sur Israël. »

2 Samuel 7, 1 - 29

« Quand le roi habita sa maison et que Yahvé l'eut débarrassé de tous les ennemis qui l'entouraient, le roi dit au prophète Natân : "Vois donc ! J'habite une maison de cèdre et l'arche de Dieu habite sous la tente !" Natân répondit au roi : "Va et fais tout ce qui te tient à coeur, car Yahvé est avec toi." Mais, cette même nuit, la parole de Yahvé fut adressée à Natân en ces termes : Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle Yahvé. Est-ce toi qui me construiras une maison pour que j'y habite ? Je n'ai jamais habité de maison depuis le jour où j'ai fait monter d'Egypte les Israélites jusqu'aujourd'hui, mais j'étais en camp volant sous une tente et un abri. Pendant tout le temps où j'ai voyagé avec tous les Israélites, ai-je dit à un seul des juges d'Israël, que j'avais institués comme pasteurs de mon peuple Israël : Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdre ? Voici maintenant ce que tu diras à mon serviteur David : Ainsi parle Yahvé Sabaot. C'est moi qui t'ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour être chef de mon peuple Israël. J'ai été avec toi partout où tu allais; j'ai supprimé devant toi tous tes ennemis. Je te donnerai un grand nom comme le nom des plus grands de la terre. Je fixerai un lieu à mon peuple Israël, je l'y planterai, il demeurera en cette place, il ne sera plus ballotté et les méchants ne continueront pas à l'opprimer comme auparavant, depuis le temps où j'instituais des juges sur mon peuple Israël; je te débarrasserai de tous tes ennemis. Yahvé t'annonce qu'il te fera une maison. Et quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles (et j'affermirai sa royauté. C'est lui qui construira une maison pour mon Nom) et j'affermirai pour toujours son trône royal. Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils : s'il commet le mal, je le châtierai avec une verge d'homme et par les coups que donnent les humains. Mais ma faveur ne lui sera pas retirée comme je l'ai retirée à Saül, que j'ai écarté de devant toi. Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais." Natân communiqua à David toutes ces paroles et toute cette révélation. Alors le roi David entra et s'assit devant Yahvé, et il dit : "Qui suis-je, Seigneur Yahvé, et quelle est ma maison, pour que tu m'aies mené jusque là ? Mais cela est encore trop peu à tes yeux, Seigneur Yahvé, et tu étends aussi tes promesses à la maison de ton serviteur pour un lointain avenir. Voilà le destin de l'homme, Seigneur Yahvé. Que David pourrait-il te dire de plus, alors que tu as toi-même distingué ton serviteur, Seigneur Yahvé ! A cause de ta parole et selon ton coeur, tu as eu cette magnificence d'instruire ton serviteur. C'est pourquoi tu es grand, Seigneur Yahvé : il n'y a personne comme toi et il n'y a pas d'autre Dieu que toi seul, comme l'ont appris nos oreilles. Y a-t-il, comme ton peuple Israël, un autre peuple sur la terre qu'un dieu soit allé racheter pour en faire son peuple, pour le rendre fameux et opérer en sa faveur de grandes et terribles choses en chassant devant son peuple des nations et des dieux ? Tu as établi ton peuple Israël pour qu'il soit à jamais ton peuple, et toi, Yahvé, tu es devenu son Dieu. Maintenant, Yahvé Dieu, garde toujours la promesse que tu as faite à ton serviteur et à sa maison et agis comme tu l'as dit. Ton nom sera exalté à jamais et l'on dira : Yahvé Sabaot est Dieu sur Israël. La maison de ton serviteur David subsistera en ta présence. Car c'est toi, Yahvé Sabaot, Dieu d'Israël, qui as fait cette révélation à ton serviteur : Je te bâtirai une maison. Aussi ton serviteur a-t-il trouvé le courage de te faire cette prière. Oui, Seigneur Yahvé, c'est toi qui es Dieu, tes paroles sont vérité et tu fais cette belle promesse à ton serviteur. Consens donc à bénir la maison de ton serviteur, pour qu'elle demeure toujours en ta présence. Car c'est toi, Seigneur Yahvé, qui as parlé, et par ta bénédiction la maison de ton serviteur sera bénie à jamais." »

2 Samuel 22, 8 - 16

« Et la terre s'ébranla et chancela, les assises des cieux frémirent (sous sa colère elles furent ébranlées) ; une fumée monta à ses narines, et de sa bouche un feu dévorait (des braises s'y enflammèrent). Il inclina les cieux et descendit, une sombre nuée sous ses pieds ; il chevaucha un chérubin et vola, il plana sur les ailes du vent. Il fit des ténèbres son entourage, sa tente, ténèbre d'eau, nuée sur nuée ; un éclat devant lui enflammait grêle et braises de feu. Yahvé tonna des cieux, le Très-Haut donna de la voix ; il décocha des flèches et les dispersa il fit briller l'éclair et les chassa. Et le lit des mers apparut, les assises du monde se découvrirent, au grondement de la menace de Yahvé, au vent du souffle de ses narines. »

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Message par Her Mer 22 Déc - 20:28

Rois 1

1 Rois : 19, 11 – 13

« Mais le roi d'Israël fit cette réponse : "Dites : Que celui qui boucle son ceinturon ne se glorifie pas comme celui qui le défait !" Lorsque Ben-Hadad apprit cela -- il était à boire avec les rois sous les tentes --, il commanda à ses serviteurs : "A vos postes !" et ils prirent leurs positions contre la ville. Alors un prophète vint trouver Achab, roi d'Israël, et dit : "Ainsi parle Yahvé. As-tu vu cette grande foule ? Voici que je la livre aujourd'hui en ta main et tu reconnaîtras que je suis Yahvé." »
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Message par Her Mer 22 Déc - 20:29

2 Rois

2 Rois : 17, 13 – 20

« Pourtant, Yahvé avait fait cette injonction à Israël et à Juda, par le ministère de tous les prophètes et de tous les voyants : "Convertissez-vous de votre mauvaise conduite, avait-il dit, et observez mes commandements et mes lois, selon toute la Loi que j'ai prescrite à vos pères et que je leur ai communiquée par le ministère de mes serviteurs les prophètes." Mais ils n'obéirent pas et raidirent leur nuque plus que n'avaient fait leurs pères, qui n'avaient pas cru en Yahvé leur Dieu. Ils méprisèrent ses lois, ainsi que l'alliance qu'il avait conclue avec leurs pères et les ordres formels qu'il leur avait intimés. A la poursuite de la Vanité, ils sont devenus vanité, à l'imitation des nations d'alentour, bien que Yahvé leur eût commandé de ne pas faire comme elles. Ils rejetèrent tous les commandements de Yahvé leur Dieu, et se firent des idoles fondues, les deux veaux, ils se firent un pieu sacré, ils se prosternèrent devant toute l'armée du ciel et rendirent un culte à Baal. Ils firent passer leurs fils et leurs filles par le feu, ils pratiquèrent la divination et la sorcellerie, ils se vendirent pour faire le mal au regard de Yahvé, provoquant sa colère. Alors Yahvé fut profondément irrité contre Israël et l'écarta de devant sa face. Il ne resta que la seule tribu de Juda. Juda non plus n'observa pas les commandements de Yahvé son Dieu, et suivit les coutumes qu'Israël avait établies. Et Yahvé repoussa toute la race d'Israël, il l'humilia et la livra aux pillards, tant qu'enfin il la rejeta loin de sa face. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:34

Chroniques 1

1 Chroniques : 16, 22

« Ne touchez pas à qui m'est consacré, à mes prophètes ne faites pas de mal ! »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:35

Chroniques 2

2 Chroniques : 15, 1 - 7 : Azaryahu, fils d'Oded.

« L'esprit de Dieu vint sur Azaryahu, fils d'Oded, qui sortit au-devant d'Asa. Il lui dit : "Asa, et vous tous, de Juda et de Benjamin, écoutez-moi ! Yahvé est avec vous quand vous êtes avec lui. Quand vous le recherchez il se laisse trouver par vous, quand vous l'abandonnez il vous abandonne. Israël passera bien des jours sans Dieu fidèle, sans prêtre pour l'enseigner, et sans loi ; mais dans sa détresse il reviendra à Yahvé, Dieu d'Israël, il le recherchera et Yahvé se laissera trouver par lui. En ce temps-là, aucun adulte ne connaîtra la paix, mais des tribulations multiples pèseront sur tous les habitants du pays. Les nations s'écraseront l'une contre l'autre, les villes l'une contre l'autre, car Dieu les frappera par toutes sortes de détresses. Mais vous, soyez fermes et que vos mains ne faiblissent point, car vos actions auront leur récompense." »

2 Chroniques : 20, 14 – 22 : Yahaziel

« Au milieu de l'Assemblée, l'Esprit de Yahvé fut sur Yahaziel, fils de Zekaryahu, fils de Benaya, fils de Yeïel, fils de Mattanya le lévite, l'un des fils d'Asaph. Il s'écria : "Prêtez l'oreille, vous tous Judéens et habitants de Jérusalem, et toi, roi Josaphat ! Ainsi vous parle Yahvé : Ne craignez pas, ne vous effrayez pas devant cette foule immense; ce combat n'est pas le vôtre mais celui de Dieu. Descendez demain contre eux : voici qu'ils empruntent la montée de Ciç et vous les rencontrerez à l'extrémité de la vallée, près du désert de Yeruel. Vous n'aurez pas à y combattre. Tenez-vous là, prenez position, vous verrez le salut que Yahvé vous réserve. Juda et Jérusalem, ne craignez pas, ne vous effrayez pas, partez demain à leur rencontre et Yahvé sera avec vous." Josaphat s'inclina, la face contre terre, tous les Judéens et les habitants de Jérusalem se prosternèrent devant Yahvé pour l'adorer. Les lévites - des Qehatites et des Coréites - se mirent alors à louer Yahvé, Dieu d'Israël, à pleine voix. De grand matin, ils se levèrent et partirent pour le désert de Teqoa. A leur départ, Josaphat, debout, s'écria : "Ecoutez-moi, Judéens et habitants de Jérusalem ! Croyez en Yahvé votre Dieu et vous vous maintiendrez, croyez en ses prophètes et vous réussirez." Puis, après avoir tenu conseil avec le peuple, il plaça au départ, devant les guerriers, les chantres de Yahvé qui le louaient, vêtus d'ornements sacrés, en disant: "Louez Yahvé, car éternel est son amour." Au moment où ils entonnaient l'exaltation et la louange, Yahvé tendit une embuscade contre les Ammonites, Moab et les montagnards de Séïr qui attaquaient Juda, et qui se virent alors battus. »

2 Chroniques : 21, 12 – 20 : Elie

« Un écrit du prophète Elie lui parvint alors, qui disait : "Ainsi parle Yahvé, le Dieu de ton père David. Parce que tu n'as pas suivi la conduite de Josaphat ton père, ni celle d'Asa, roi de Juda, mais parce que tu as suivi la conduite des rois d'Israël et que tu es cause de la prostitution des Judéens et des habitants de Jérusalem, comme l'a été la maison d'Achab, et parce que tu as en outre assassiné tes frères, ta famille, qui étaient meilleurs que toi, Yahvé va frapper d'un grand désastre ton peuple et tes fils, tes femmes et tous tes biens. Toi-même tu seras frappé de graves maladies, d'un mal d'entrailles tel que par cette maladie, jour après jour, tu te videras de tes entrailles." Yahvé excita contre Joram l'animosité des Philistins et des Arabes voisins des Kushites. Ils attaquèrent Juda, y pénétrèrent, et razzièrent tous les biens qui se trouvaient appartenir à la maison du roi, et même ses fils et ses femmes, et il ne lui resta plus d'autre fils qu'Ochozias, le plus petit d'entre eux. Après tout cela, Yahvé le frappa d'une maladie d'entrailles incurable ; cela arriva jour après jour, et vers la fin de la deuxième année, il se vida de ses entrailles et mourut dans de cruelles souffrances. Le peuple ne lui fit pas de feux comme il en avait fait pour ses pères. Il avait 32 ans à son avènement et régna huit ans à Jérusalem. Il s'en alla sans laisser de regrets et on l'enterra dans la Cité de David, mais non dans les sépultures royales. »

2 Chroniques : 34, 22 – 28 : La prophétesse Hulda

« Hilqiyyahu et les gens du roi se rendirent auprès de la prophétesse Hulda, femme de Shallum, fils de Toqhat, fils de Hasra, le gardien des vêtements ; elle habitait à Jérusalem dans la ville neuve. Ils lui parlèrent en ce sens et elle répondit : "Ainsi parle Yahvé, Dieu d'Israël. Dites à l'homme qui vous a envoyés vers moi : Ainsi parle Yahvé. Je vais amener le malheur sur ce lieu et sur ses habitants, toutes les malédictions écrites dans le livre qu'on a lu devant le roi de Juda, parce qu'ils m'ont abandonné et qu'ils ont sacrifié à d'autres dieux pour m'irriter par toutes leurs actions. Ma colère s'est enflammée contre ce lieu, elle ne s'éteindra pas. Et vous direz au roi de Juda qui vous a envoyés pour consulter Yahvé : Ainsi parle Yahvé, Dieu d'Israël : les paroles que tu as entendues. Mais parce que ton coeur a été touché et que tu t'es humilié devant Dieu en entendant les paroles qu'il a prononcées contre ce lieu et ses habitants, parce que tu t'es humilié, que tu as déchiré tes vêtements et que tu as pleuré devant moi, moi aussi je t'ai entendu, oracle de Yahvé. Voici que je te réunirai à tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton sépulcre, tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je fais venir sur ce lieu et sur ses habitants." Ils portèrent la réponse au roi. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:35

Tobie
(Vers le IIIème et IIème siècle av J.-C.)

Tobie : 14, 1 - 9

« Fin des hymnes de Tobit. Tobit mourut en paix à l'âge de 112 ans, et il fut enterré à Ninive avec honneur. Il avait 62 ans quand il devint aveugle ; et, depuis sa guérison, il vécut dans l'abondance, il pratiqua l'aumône, et il continua toujours à bénir Dieu et à célébrer sa grandeur. Sur le point de mourir, il fit venir son fils Tobie, et lui donna ses instructions : "Mon fils, emmène tes enfants, cours en Médie, parce que je crois à la parole de Dieu que Nahum a dite sur Ninive. Tout s'accomplira, tout se réalisera, de ce que les prophètes d'Israël, que Dieu a envoyés, ont annoncé contre l'Assyrie et contre Ninive; rien ne sera retranché de leurs paroles. Tout arrivera en son temps. On sera plus à l'abri en Médie qu'en Assyrie et qu'en Babylonie. Parce que je sais et je crois, moi, que tout ce que Dieu a dit s'accomplira, cela sera, et il ne tombera pas un mot des prophéties. Nos frères qui habitent le pays d'Israël seront tous recensés et déportés loin de leur belle patrie. Tout le sol d'Israël sera un désert. Et Samarie et Jérusalem seront un désert. Et la Maison de Dieu sera, pour un temps, désolée et brûlée. Puis de nouveau, Dieu en aura pitié, et il les ramènera au pays d'Israël. Ils rebâtiront sa Maison, moins belle que la première, en attendant que les temps soient révolus. Mais alors, tous revenus de leur captivité, ils rebâtiront Jérusalem dans sa magnificence, et en elle la Maison de Dieu sera rebâtie, comme l'ont annoncé les prophètes d'Israël. Et tous les peuples de la terre entière se convertiront, et ils craindront Dieu en vérité. Tous, ils répudieront leurs faux dieux, qui les ont fait s'égarer dans l'erreur. Et ils béniront le Dieu des siècles dans la justice. Tous les Israélites, épargnés en ces jours-là, se souviendront de Dieu avec sincérité. Ils viendront se rassembler à Jérusalem, et désormais ils habiteront la terre d'Abraham en sécurité, et elle sera leur propriété. Et ceux-là se réjouiront, qui aiment Dieu en vérité. Et ceux-là disparaîtront de la terre, qui accomplissent le péché et l'injustice. Et maintenant, mes enfants, je vous en fais un devoir, servez Dieu en vérité, et faites ce qui lui plaît. Imposez à vos enfants l'obligation de faire la justice et l'aumône, de se souvenir de Dieu, de bénir son Nom en tout temps, en vérité, et de toutes leurs forces. Alors, toi, mon fils, quitte Ninive, ne reste pas ici. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:36

2 Maccabées
(Vers 165 av. JC)

Jérémie, le prophète (VIème siècle av JC.) Né d'une famille sacerdotale des environs de Jérusalem, il fut appelé par Dieu dès sa jeunesse et exerça son ministère prophétique au cours de la période tragique qui précéda la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor et la première déportation à Babylone.
Par l'annonce d'une Alliance nouvelle, fondée sur la religion du coeur, et par sa vie d'abnégation au service de la Parole de Dieu, il apparaît comme une figure du Christ.

2 Maccabées : 1, 18 –36 : Le feu de Néhémie

« Comme nous allons célébrer, le 25 Kisleu, la purification du Temple, nous avons jugé bon de vous en informer, afin que vous aussi vous la célébriez à la manière de la fête des Tentes et du feu qui se manifesta quand Néhémie, ayant construit le sanctuaire et l'autel, offrit des sacrifices. Lorsque nos pères, en effet, furent emmenés en Perse, les prêtres pieux d'alors prirent du feu de l'autel et le cachèrent secrètement dans une cavité semblable à un puits desséché. Ils l'y mirent en sûreté de telle sorte que l'endroit demeurât ignoré de tous. Nombre d'années s'étant écoulées, lorsque tel fut le bon plaisir de Dieu, Néhémie, envoyé par le roi de Perse, fit rechercher le feu par les descendants des prêtres qui l'avaient caché. Comme ils expliquaient qu'en fait ils n'avaient pas trouvé de feu, mais une eau épaisse, il leur ordonna d'en puiser et de la rapporter. Quand on l'eut apportée, Néhémie commanda aux prêtres de répandre cette eau sur ce qui était nécessaire aux sacrifices, le bois et ce qu'on avait placé dessus. Cet ordre une fois exécuté, et le moment venu où le soleil, d'abord obscurci par les nuages, se remit à briller, un grand brasier s'alluma, ce qui suscita l'admiration de tout le monde. Tandis que le sacrifice se consumait, les prêtres faisaient la prière : tous les prêtres avec Jonathan qui entonnait, les autres reprenant comme Néhémie. Cette prière était ainsi conçue : "Seigneur, Seigneur Dieu, créateur de toutes choses, redoutable, fort, juste, miséricordieux, le seul roi, le seul bon, le seul libéral, le seul juste, tout-puissant et éternel, qui sauves Israël de tout mal, qui as fait de nos pères tes élus et les as sanctifiés, reçois ce sacrifice pour tout ton peuple d'Israël ; garde ton héritage et sanctifie-le. Rassemble ceux d'entre nous qui sont dispersés, délivre ceux qui sont en esclavage parmi les nations, regarde favorablement ceux qui sont objets de mépris et d'abomination, afin que les nations reconnaissent que tu es notre Dieu. Châtie ceux qui nous tyrannisent et nous outragent insolemment, implante ton peuple dans ton lieu saint, comme l'a dit Moïse." Les prêtres exécutaient les hymnes sur la harpe. Quand le sacrifice fut consumé, Néhémie ordonna de verser le reste de l'eau sur de grandes pierres. Cela fait, une flamme s'alluma, qui fut absorbée par l'éclat concurrent du feu de l'autel. Lorsque le fait eut été divulgué et qu'on eut raconté au roi des Perses que, dans le lieu où les prêtres déportés avaient caché le feu, une eau avait paru avec laquelle Néhémie et ses compagnons avaient purifié les offrandes du sacrifice, le roi, ayant vérifié l'événement, entoura le lieu et fit un sanctuaire. A ceux à qui le roi le concédait, il faisait part des grands revenus qu'il en retirait. Néhémie et ses gens nommèrent ce liquide "nephtar", ce qui s'interprète par purification, mais on l'appelle généralement naphte. »

2 Maccabées 2, 1 –12 : Jérémie et l’Arche d’Alliance.

« On trouve dans les documents que le prophète Jérémie donna aux déportés l'ordre de prendre du feu, comme on l'a indiqué, et comment, leur ayant donné la Loi, le prophète recommanda à ceux qu'on emmenait de ne pas oublier les préceptes du Seigneur et de ne pas s'égarer dans leurs pensées en voyant des statues d'or et d'argent et les ornements dont elles étaient revêtues. Entre autres conseils analogues, il leur adressa celui de ne pas laisser la Loi s'éloigner de leur coeur. Il y avait dans cet écrit qu'averti par un oracle, le prophète se fit accompagner par la tente et l'arche, lorsqu'il se rendit à la montagne où Moïse, étant monté, contempla l'héritage de Dieu. Arrivé là, Jérémie trouva une habitation en forme de grotte et il y introduisit la tente, l'arche, l'autel des parfums, puis il en obstrua l'entrée. Quelques-uns de ses compagnons, étant venus ensuite pour marquer le chemin par des signes, ne purent le retrouver. Ce qu'apprenant, Jérémie leur fit des reproches : "Ce lieu sera inconnu, dit-il, jusqu'à ce que Dieu ait opéré le rassemblement de son peuple et lui ait fait miséricorde. Alors le Seigneur manifestera de nouveau ces objets, la gloire du Seigneur apparaîtra ainsi que la Nuée, comme elle se montra au temps de Moïse et quand Salomon pria pour que le saint lieu fût glorieusement consacré." On racontait en outre comment, doué du don de sagesse, celui-ci offrit le sacrifice de la dédicace et de l'achèvement du sanctuaire. De même que Moïse avait prié le Seigneur et fait descendre le feu du ciel qui consuma le sacrifice, ainsi Salomon pria et le feu venu d'en haut dévora les holocaustes. Moïse avait dit : "Parce qu'il n'a pas été mangé, le sacrifice pour le péché a été consumé." Salomon célébra pareillement les huit jours de fête. »

2 Maccabées 2, 13 –18 : La bibliothèque de Néhémie.

« Outre ces mêmes faits, il était encore raconté dans ces écrits et dans les Mémoires de Néhémie comment ce dernier, fondant une bibliothèque, y réunit les livres qui concernaient les rois, les écrits des prophètes et de David, et les lettres des rois au sujet des offrandes. Judas pareillement a rassemblé tous les livres dispersés à cause de la guerre qu'on nous a faite, et ils sont entre nos mains. Si donc vous en avez besoin, envoyez-nous des gens qui vous en rapporteront. Puisque nous sommes sur le point de célébrer la purification, nous vous en écrivons. Vous ferez bien par conséquent d'en célébrer les jours. Le Dieu qui a sauvé tout son peuple et qui a conféré à tous l'héritage, la royauté, le sacerdoce et la sanctification, comme il l'avait promis par la Loi, ce Dieu, certes, nous l'espérons, aura bientôt pitié de nous et, des régions qui sont sous le ciel, il nous rassemblera dans le saint lieu, car il nous a arrachés à de grands maux et il l'a purifié. »

2 Maccabées 3, 6 : Héliodore chassé du Temple.

« Il rapporta que le trésor de Jérusalem regorgeait de richesses indicibles au point que la quantité des sommes en était incalculable et nullement en rapport avec le compte exigé par les sacrifices : il était possible de les faire tomber en la possession du roi. Au cours d'une entrevue avec le roi, Apollonius mit celui-ci au courant des richesses qu'on lui avait dénoncées. Arrêtant son choix sur Héliodore, qui était à la tête des affaires, le roi l'envoya avec ordre de procéder à l'enlèvement des susdites richesses. Aussitôt Héliodore se mettait en route, en apparence pour inspecter les villes de Coelé-Syrie et de Phénicie, en fait pour accomplir les intentions du roi. Arrivé à Jérusalem, et reçu avec bienveillance par le grand prêtre et par la ville, il fit part de ce qu'on avait dévoilé et manifesta le but de sa présence, demandant ensuite si véritablement il en était ainsi. Le grand prêtre lui représenta que le trésor contenait les dépôts des veuves et des orphelins et une somme appartenant à Hyrcan, fils de Tobie, personnage occupant une très haute situation, et qu'à l'encontre de ce que colportait faussement l'impie Simon, il y avait en tout 400 talents d'argent et 200 talents d'or ; qu'au reste il était absolument impossible de faire tort à ceux qui s'étaient confiés à la sainteté de ce lieu, à la majesté et à l'inviolabilité d'un Temple vénéré dans le monde entier. Mais Héliodore, en vertu des ordres qu'il avait reçus du roi, soutenait absolument que ces richesses devaient être confisquées au profit du trésor royal. Au jour fixé par lui, il entrait pour dresser un inventaire de ces richesses. Une grande anxiété régna dans toute la ville. Revêtus de leurs habits sacerdotaux, les prêtres, prosternés devant l'autel, invoquaient le ciel, auteur de la loi sur les dépôts, le priant de conserver ces biens intacts à ceux qui les avaient déposés. A voir l'aspect du grand prêtre, on ne pouvait manquer de sentir une blessure jusqu'au fond du coeur, tant son air et l'altération de son teint trahissaient l'angoisse de son âme. En proie à la frayeur et au tremblement dans tout son corps, cet homme manifestait à ceux qui le regardaient la souffrance installée dans son coeur. Des gens se précipitaient par groupes hors des maisons pour prier tous ensemble parce que le saint lieu était menacé d'opprobre. Les femmes, ceintes de sacs au-dessous des seins, remplissaient les rues; les jeunes filles qui étaient tenues à la maison couraient, les unes aux portes, les autres sur les murs, certaines se penchaient aux fenêtres : toutes, les mains tendues vers le ciel, proféraient leur supplication. C'était pitié de voir la prostration confuse de la multitude et l'appréhension du grand prêtre en proie à une grande inquiétude. Pendant que d'un côté on demandait au Seigneur tout-puissant de garder intacts, en toute sûreté, les dépôts à ceux qui les avaient confiés, Héliodore, d'autre part, exécutait ce qui avait été décidé. Il était déjà là avec ses satellites, près du Trésor, lorsque le Souverain des Esprits et de toute Puissance se manifesta, avec un tel éclat que tous ceux qui avaient osé entrer là, frappés par la force de Dieu, se trouvèrent sans vigueur ni courage. A leurs yeux apparut un cheval monté par un redoutable cavalier et richement caparaçonné; bondissant avec impétuosité, il agitait contre Héliodore ses sabots de devant. L'homme qui le montait paraissait avoir une armure d'or. Deux autres jeunes hommes lui apparurent en même temps, d'une force remarquable, éclatants de beauté, couverts d'habits magnifiques; s'étant placés l'un d'un côté, l'autre de l'autre, ils le flagellaient sans relâche, lui portant une grêle de coups. Héliodore, soudain tombé à terre, fut environné d'épaisses ténèbres. On le ramassa pour le mettre dans une litière, et cet homme, qui venait d'entrer dans la chambre dudit Trésor avec un nombreux entourage et tous ses gardes du corps, fut emporté, incapable de s'aider lui-même, par des gens qui reconnaissaient ouvertement la souveraineté de Dieu. Pendant que cet homme, sous le coup de la puissance divine, gisait sans voix, privé de tout espoir et de tout secours, les autres bénissaient le Seigneur qui avait miraculeusement glorifié son saint lieu. Et le sanctuaire, qui un instant auparavant était plein de frayeur et de trouble, fut, par la manifestation du Seigneur tout-puissant, débordant de joie et d'allégresse. Certains des compagnons d'Héliodore s'empressèrent de demander à Onias de prier le Très-Haut et d'accorder la vie à celui qui gisait n'ayant plus qu'un souffle. Dans la crainte que le roi ne soupçonnât par hasard les Juifs d'avoir joué un mauvais tour à Héliodore, le grand prêtre offrit un sacrifice pour le retour de cet homme à la vie. Alors que le grand prêtre offrait le sacrifice d'expiation, les mêmes jeunes hommes apparurent à Héliodore revêtus des mêmes habits, et, se tenant debout, lui dirent : "Rends mille actions de grâces au grand prêtre Onias, car c'est en considération de lui que le Seigneur t'accorde la vie sauve. Quant à toi, ainsi fustigé du Ciel, annonce à tous la grandeur de la force de Dieu." Ayant dit ces paroles, ils disparurent. Héliodore, ayant offert un sacrifice au Seigneur et fait les plus grands voeux à celui qui lui avait conservé la vie, prit amicalement congé d'Onias et revint avec son armée auprès du roi. Il rendait témoignage à tous des oeuvres du Dieu très grand qu'il avait contemplées de ses yeux. Au roi lui demandant quel homme lui paraissait propre à être envoyé une fois encore à Jérusalem, Héliodore répondit : "Si tu as quelque ennemi ou quelque conspirateur contre l'Etat, envoie-le là-bas et il te reviendra déchiré par les fouets, si toutefois il en réchappe, car il y a vraiment pour le lieu saint une puissance toute particulière de Dieu. Celui qui a sa demeure dans le ciel veille sur ce lieu et le protège; ceux qui y viennent avec de mauvais desseins, il les frappe et les fait périr." C'est ainsi que se passèrent les choses relatives à Héliodore et à la sauvegarde du trésor sacré. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:36

Job
(Vers le Vème siècle av J.-C.)

Job 26, 11 – 13

« Les colonnes des cieux sont ébranlées, frappées de stupeur quand il menace. Par sa force, il a brassé la Mer, par son habileté, écrasé Rahab. Son souffle a clarifié les Cieux, sa main a transpercé le Serpent Fuyard. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:37

Psaumes
(Vers 1010-970 av. J.-C.)

Psaume 2, 1 – 9 :

« Pourquoi ce tumulte des nations, ce vain murmure des peuples ? Les rois de la terre se dressent, les grands se liguent entre eux contre le Seigneur et son messie : "Faisons sauter nos chaînes, rejetons ces entraves !"
Celui qui règne dans les cieux s'en amuse, le Seigneur les tourne en dérision ;
puis il leur parle avec fureur, et sa colère les épouvante : "Moi, j'ai sacré mon roi sur Sion, ma sainte montagne". Je proclame le décret du Seigneur ! Il m'a dit : "Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. Demande, et je te donne en héritage les nations, pour domaine la terre tout entière. Tu les détruiras de ton sceptre de fer, tu les briseras comme un vase de potier" ».

Psaume 18, 7 – 16 :

« Dans mon angoisse, j'invoquai Yahvé, vers mon Dieu je lançai mon cri ; il entendit de son temple ma voix et mon cri parvint à ses oreilles. Et la terre s'ébranla et chancela, les assises des montagnes frémirent, (sous sa colère elles furent ébranlées) ; une fumée monta à ses narines et de sa bouche un feu dévorait (des braises s'y enflammèrent). Il inclina les cieux et descendit, une sombre nuée sous ses pieds ; il chevaucha un chérubin et vola, il plana sur les ailes du vent. Il fit des ténèbres son voile, sa tente, ténèbre d'eau, nuée sur nuée ; un éclat devant lui enflammait grêle et braises de feu. Yahvé tonna des cieux, le Très-Haut donna de la voix ; il décocha ses flèches et les dispersa, il lança les éclairs et les chassa. Et le lit de la mer apparut, les assises du monde se découvrirent, au grondement de ta menace, Yahvé, au vent du souffle de tes narines ».

Psaume 18, 50 – 51 :

« Aussi je te louerai, Yahvé, chez les païens, et je veux jouer pour ton nom : "Il multiplie pour son roi les délivrances et montre de l'amour pour son oint, pour David et sa descendance à jamais" ».

Psaume 21, 1 – 14 :

« Du maître de chant. Psaume. De David. En ta force, Yahvé, le roi se réjouit ; combien ton salut le comble d'allégresse ! Tu lui as accordé le désir de son coeur, tu n'as point refusé le souhait de ses lèvres. Car tu l'as prévenu de bénédictions de choix, tu as mis sur sa tête une couronne d'or fin ; tu lui as accordé la vie qu'il demandait, longueur de jours, encore et à jamais. Grande gloire lui fait ton salut, tu as mis sur lui le faste et l'éclat ; oui, tu l'établis en bénédiction pour toujours, tu le réjouis de bonheur près de ta face ; oui, le roi se confie en Yahvé, la grâce du Très-Haut le garde du faux-pas. Ta main trouvera tous tes adversaires, ta droite trouvera tes ennemis ; tu feras d'eux une fournaise au jour de ta face, Yahvé les engloutira dans sa colère, le feu les avalera ; leur fruit, tu l'ôteras de la terre, leur semence, d'entre les fils d'Adam. Ils ont poussé sur toi le malheur, mûri un plan : ils ne pourront rien.
Oui, tu leur feras tourner le dos, sur eux tu ajusteras ton arc. Lève-toi, Yahvé, dans ta force! Nous chanterons, nous jouerons pour ta vaillance" ».

Psaume 23, 1 – 6 :

« Psaume. De David. Yahvé est mon berger, rien ne me manque. Sur des prés d'herbe fraîche, il me parque. Vers les eaux du repos, il me mène, il y refait mon âme ; il me guide aux sentiers de justice à cause de son nom. Passerais-je un ravin de ténèbre, je ne crains aucun mal car tu es près de moi ; ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent. Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires ; d'une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde. Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie ; ma demeure est la maison de Yahvé en la longueur des jours ».

Psaume 37, 1 – 40 :

« De David. Ne t'échauffe pas contre les méchants, ne jalouse pas les artisans de fausseté : vite comme l'herbe ils sont fanés, flétris comme le vert des prés. Compte sur Yahvé et agis bien, habite la terre et vis tranquille, mets en Yahvé ta réjouissance : il t'accordera plus que les désirs de ton coeur. Remets ton sort à Yahvé, compte sur lui, il agira ; il produira ta justice comme le jour, comme le midi ton droit. Sois calme devant Yahvé et attends-le, ne t'échauffe pas contre le parvenu, l'homme qui use d'intrigues. Trêve à la colère, renonce au courroux, ne t'échauffe pas, ce n'est que mal ; car les méchants seront extirpés, qui espère Yahvé possédera la terre. Encore un peu, et plus d'impie, tu t'enquiers de sa place, il n'est plus ; mais les humbles posséderont la terre, réjouis d'une grande paix. L'impie complote contre le juste et grince des dents contre lui ; le Seigneur se moque de lui, car il voit venir son jour. Les impies tirent l'épée, ils tendent l'arc, pour égorger l'homme droit, pour renverser le pauvre et le petit ; l'épée leur entrera au coeur et leurs arcs seront brisés. Mieux vaut un peu pour le juste que tant de fortune pour l'impie ; car les bras de l'impie seront brisés, mais Yahvé soutient les justes. Yahvé connaît les jours des parfaits, éternel sera leur héritage ; pas de honte pour eux aux mauvais jours, dans la famine ils seront rassasiés. Cependant les impies périront, eux, les ennemis de Yahvé; ils s'en iront comme la parure des prés, en fumée ils s'en iront. L'impie emprunte et ne rend pas, le juste a pitié, il donne ; ceux qu'il bénit posséderont la terre, ceux qu'il maudit seront extirpés. Yahvé mène les pas de l'homme, ils sont fermes et sa marche lui plaît ; quand il tombe, il ne reste pas terrassé, car Yahvé le soutient par la main. J'étais jeune, et puis j'ai vieilli, je n'ai pas vu le juste abandonné, ni sa lignée cherchant du pain. Tout le jour il a pitié, il prête, sa lignée sera en bénédiction ! Evite le mal, agis bien, tu auras une habitation pour toujours ; car Yahvé aime le droit, il n'abandonne pas ses amis. Les malfaisants seront détruits à jamais et la lignée des impies extirpée ; les justes posséderont la terre, là ils habiteront pour toujours. La bouche du juste murmure la sagesse et sa langue dit le droit ; la loi de son Dieu dans son coeur, ses pas ne chancellent point. L'impie guette le juste et cherche à le faire mourir ; à sa main Yahvé ne l'abandonne, ne le laisse en justice condamner. Espère Yahvé et observe sa voie, il t'exaltera pour que tu possèdes la terre : tu verras les impies extirpés. J'ai vu l'impie forcené s'élever comme un cèdre du Liban ; je suis passé, voici qu'il n'était plus, je l'ai cherché, on ne l'a pas trouvé. Regarde le parfait, vois l'homme droit : il y a pour le pacifique une postérité ; mais les pécheurs seront tous anéantis, la postérité des impies extirpée. Le salut des justes vient de Yahvé, leur lieu fort au temps de l'angoisse ; Yahvé les aide et les délivre, il les délivrera des impies, il les sauvera quand ils s'abritent en lui ».

Psaume 46, 1 – 9 :

« Du maître de chant. Des fils de Coré. Sur le hautbois. Cantique. Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'angoisse toujours offert. Aussi ne craindrons-nous si la terre est changée, si les montagnes chancellent au coeur des mers, lorsque mugissent et bouillonnent leurs eaux et que tremblent les monts à leur soulèvement. (Avec nous, Yahvé Sabaot, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob !) Un fleuve ! Ses bras réjouissent la cité de Dieu, il sanctifie les demeures du Très-Haut. Dieu est en elle ; elle ne peut chanceler, Dieu la secourt au tournant du matin ; des peuples mugissaient, des royaumes chancelaient, il a élevé la voix, la terre se dissout. Avec nous, Yahvé Sabaot, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob ! Allez, contemplez les hauts-faits de Yahvé, lui qui remplit la terre de stupeurs ».

Psaume 61, 1 – 9 :

« Du maître de chant. Sur les instruments à cordes. De David.
Ecoute, ô Dieu, mes cris, sois attentif à ma prière. Du bout de la terre vers toi j'appelle, le coeur me manque. Au rocher qui s'élève loin de moi, conduis-moi. Car tu es pour moi un abri, une tour forte devant l'ennemi. Qu'à jamais je loge sous ta tente et m'abrite au couvert de tes ailes ! Car toi, ô Dieu, tu écoutes mes voeux : tu accordes le domaine de ceux qui craignent ton nom. Aux jours du roi ajoute les jours; ses années : génération sur génération. Qu'il trône à jamais devant la face de Dieu! Assigne Amour et Fidélité pour le garder. Alors je jouerai sans fin pour ton nom, accomplissant mes voeux jour après jour ».

Psaume 72, 1 – 14 :

« De Salomon. O Dieu, donne au roi ton jugement, au fils de roi ta justice, qu'il rende à ton peuple sentence juste et jugement à tes petits. Montagnes, apportez, et vous collines, la paix au peuple. Avec justice il jugera le petit peuple, il sauvera les fils de pauvres, il écrasera leurs bourreaux. Il durera sous le soleil et la lune siècle après siècle ; il descendra comme la pluie sur le regain, comme la bruine mouillant la terre. En ses jours justice fleurira et grande paix jusqu'à la fin des lunes ; il dominera de la mer à la mer, du Fleuve jusqu'aux bouts de la terre. Devant lui se courbera la Bête, ses ennemis lécheront la poussière ; les rois de Tarsis et des îles rendront tribut. Les rois de Saba et de Seba feront offrande ; tous les rois se prosterneront devant lui, tous les païens le serviront. Car il délivre le pauvre qui appelle et le petit qui est sans aide ; compatissant au faible et au pauvre, il sauve l'âme des pauvres. De l'oppression, de la violence, il rachète leur âme, leur sang est précieux à ses yeux ».

Psaume 77, 12 – 21 :

« Je me souviens des hauts-faits de Yahvé, oui, je me souviens d'autrefois, de tes merveilles, je me murmure toute ton oeuvre, et sur tes hauts-faits, je médite : O Dieu, saintes sont tes voies ! Quel dieu est grand comme Dieu ? Toi, le Dieu qui fait merveille, tu fis savoir parmi les peuples ta force ; par ton bras tu rachetas ton peuple, les enfants de Jacob et de Joseph. Les eaux te virent, ô Dieu, les eaux te virent et furent bouleversées, les abîmes aussi s'agitaient. Les nuées déversèrent les eaux, les nuages donnèrent de la voix, tes flèches aussi filaient. Voix de ton tonnerre en son roulement. Tes éclairs illuminaient le monde, la terre s'agitait et tremblait. Sur la mer fut ton chemin, ton sentier sur les eaux innombrables. Et tes traces, nul ne les connut. Tu guidas comme un troupeau ton peuple par la main de Moïse et d'Aaron ».

Psaume 89, 1 – 53 :

« Poème. D'Etân l'indigène.
L'amour de Yahvé à jamais je le chante, d'âge en âge ma parole annonce ta vérité. Car tu as dit : l'amour est bâti à jamais, les cieux, tu fondes en eux ta vérité. "J'ai fait une alliance avec mon élu, j'ai juré à David mon serviteur : A tout jamais j'ai fondé ta lignée, je te bâtis d'âge en âge un trône." Les cieux rendent grâce pour ta merveille, Yahvé, pour ta vérité, dans l'assemblée des saints. Qui donc en les nues se compare à Yahvé, s'égale à Yahvé parmi les fils des dieux ? Dieu redoutable au conseil des saints, grand et terrible à tout son entourage, Yahvé, Dieu Sabaot, qui est comme toi? Yahvé puissant, que ta vérité entoure ! C'est toi qui maîtrises l'orgueil de la mer, quand ses flots se soulèvent, c'est toi qui les apaises ; c'est toi qui fendis Rahab comme un cadavre, dispersas tes adversaires par ton bras de puissance. A toi le ciel, à toi aussi la terre, le monde et son contenu, c'est toi qui les fondas ; le nord et le midi, c'est toi qui les créas, le Tabor et l'Hermon à ton nom crient de joie. A toi ce bras et sa prouesse, puissante est ta main, sublime est ta droite ; Justice et Droit sont l'appui de ton trône, Amour et Vérité marchent devant ta face. Heureux le peuple qui sait l'acclamation! Yahvé, à la clarté de ta face ils iront ; en ton nom ils jubilent tout le jour, en ta justice ils s'exaltent. L'éclat de leur puissance, c'est toi, dans ta faveur tu exaltes notre vigueur ; car à Yahvé est notre bouclier; à lui, Saint d'Israël, est notre roi. Jadis, en vision, tu as parlé et tu as dit à tes amis : "J'ai prêté assistance à un preux, j'ai exalté un cadet de mon peuple. J'ai trouvé David mon serviteur, je l'ai oint de mon huile sainte ; pour lui ma main sera ferme, mon bras aussi le rendra fort. L'adversaire ne pourra le tromper, le pervers ne pourra l'accabler ; j'écraserai devant lui ses agresseurs, ses ennemis, je les frapperai. Ma vérité et mon amour avec lui, par mon nom s'exaltera sa vigueur ; j'établirai sa main sur la mer et sur les fleuves sa droite. Il m'appellera : Toi, mon père, mon Dieu et le rocher de mon salut ! si bien que j'en ferai l'aîné, le très-haut sur les rois de la terre. A jamais je lui garde mon amour, mon alliance est pour lui véridique ; j'ai pour toujours établi sa lignée, et son trône comme les jours des cieux. Si ses fils abandonnent ma loi, ne marchent pas selon mes jugements, s'ils profanent mes préceptes et ne gardent pas mes commandements, je visiterai avec des verges leur péché, avec des coups leur méfait, mais sans retirer de lui mon amour, sans faillir dans ma vérité. Point ne profanerai mon alliance, ne dédirai le souffle de mes lèvres ; une fois j'ai juré par ma sainteté : mentir à David, jamais ! Sa lignée à jamais sera, et son trône comme le soleil devant moi, comme est fondée la lune à jamais, témoin véridique dans la nue." Mais toi, tu as rejeté et répudié, tu t'es emporté contre ton oint ; tu as renié l'alliance de ton serviteur, tu as profané jusqu'à terre son diadème. Tu as fait brèche à toutes ses clôtures, tu as mis en ruines ses lieux forts ; tous les passants du chemin l'ont pillé, ses voisins en ont fait une insulte. Tu as donné la haute main à ses agresseurs, tu as mis en joie tous ses adversaires ; tu as brisé son épée contre le roc, tu ne l'as pas épaulé dans le combat. Tu as ôté son sceptre de splendeur, renversé son trône jusqu'à terre ; tu as écourté les jours de sa jeunesse, étalé sur lui la honte. Jusques à quand, Yahvé, seras-tu caché ? Jusqu'à la fin ? Brûlera-t-elle comme un feu, ta colère ? Souviens-toi de moi : quelle est ma durée ? Pour quel néant as-tu créé les fils d'Adam ? Qui donc vivra sans voir la mort, soustraira son âme à la griffe du shéol ? Où sont les prémices de ton amour, Seigneur ? Tu as juré à David sur ta vérité. Souviens-toi, Seigneur, de l'insulte à ton serviteur : je reçois en mon sein tous les traits des peuples ; ainsi tes adversaires, Yahvé, ont insulté, ainsi insulté les traces de ton oint ! Béni soit Yahvé à jamais ! ».

Psaume 90, 3 – 12 :

« Tu fais revenir le mortel à la poussière en disant : "Revenez, fils d'Adam !" Car mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier qui passe, comme une veille dans la nuit. Tu les submerges de sommeil, ils seront le matin comme l'herbe qui pousse ; le matin, elle fleurit et pousse, le soir, elle se flétrit et sèche. Par ta colère, nous sommes consumés, par ta fureur, épouvantés. Tu as mis nos torts devant toi, nos secrets sous l'éclat de ta face. Sous ton courroux tous nos jours déclinent, nous consommons nos années comme un soupir. Le temps de nos années, quelque 70 ans, 80, si la vigueur y est ; mais leur grand nombre n'est que peine et mécompte, car elles passent vite, et nous nous envolons. Qui sait la force de ta colère et, te craignant, connaît ton courroux ? Fais-nous savoir comment compter nos jours, que nous venions de coeur à la sagesse ! »

Psaume 96, 9 – 13 :

« Adorez Yahvé dans son éclat de sainteté. Tremblez devant lui, toute la terre. Dites chez les païens : "Yahvé règne." Le monde est stable, point ne bronchera. Sur les peuples il prononce avec droiture. Joie au ciel ! exulte la terre ! Que gronde la mer, et sa plénitude ! Que jubile la campagne, et tout son fruit, que tous les arbres des forêts crient de joie, à la face de Yahvé, car il vient, car il vient pour juger la terre ; il jugera le monde en justice et les peuples en sa vérité ».

Psaume 97, 1 – 6 :

« Yahvé règne ! Exulte la terre, que jubilent les îles nombreuses ! Ténèbre et Nuée l'entourent, Justice et Droit sont l'appui de son trône. Un feu devant lui s'avance et dévore à l'entour ses rivaux ; ses éclairs illuminent le monde, la terre voit et chavire. Les montagnes fondent comme la cire devant le Maître de toute la terre ; les cieux proclament sa justice et tous les peuples voient sa gloire ».

Psaume 114, 1 – 8 :

« Alléluia ! Quand Israël sortit d'Egypte, la maison de Jacob, de chez un peuple barbare, Juda lui devint un sanctuaire, et Israël, son domaine. La mer voit et s'enfuit, le Jourdain retourne en arrière ; les montagnes sautent comme des béliers et les collines comme des agneaux. Qu'as-tu, mer, à t'enfuir, Jourdain, à retourner en arrière, et vous, montagnes, à sauter comme des béliers, collines, comme des agneaux ? Tremble, terre, devant la face du Maître, devant la face du Dieu de Jacob, qui change le rocher en étang et le caillou en source ».
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:37

Proverbes

Proverbes, 1, 23 - 31

« Convertissez-vous à mon exhortation, pour vous je vais épancher mon coeur et vous faire connaître mes paroles. Puisque j'ai appelé et que vous avez refusé, puisque j'ai étendu la main sans que nul y prenne garde, puisque vous avez négligé tous mes conseils et que vous n'avez pas voulu de mon exhortation, à mon tour, je me rirai de votre détresse, je me moquerai quand viendra sur vous l'épouvante, quand l'épouvante viendra sur vous comme l'orage, quand votre détresse arrivera comme un tourbillon, quand l'épreuve et l'angoisse fondront sur vous. Alors ils m'appelleront, mais je ne répondrai pas ; ils me chercheront et ne me trouveront pas. Ils ont détesté le savoir, ils n'ont pas choisi la crainte de Yahvé, ils n'ont pas voulu de mon conseil, ils ont méprisé toutes mes exhortations : ils mangeront donc du fruit de leurs errements, ils se rassasieront de leurs propres conseils ! »

Proverbes, 2, 1 - 9

« Mon fils, accueille mes paroles, garde précieusement mes préceptes, rends ton oreille attentive à la sagesse, incline ton coeur vers la vérité. Oui, si tu demandes le discernement, si tu appelles l'intelligence, si tu la recherches comme l'argent, si tu creuses comme un chercheur de trésor, alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu découvriras la connaissance de Dieu. Car c'est le Seigneur qui donne la sagesse ; le savoir et l'intelligence sortent de sa bouche. Il tient en réserve son secours pour les hommes droits, il est un bouclier pour ceux qui suivent la bonne route ; il protège les sentiers de la justice, il veille sur le chemin de ses amis. Alors tu comprendras la justice, l'équité, la droiture : les seuls sentiers qui mènent au bonheur. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:38

L’Ecclésiaste

L’Ecclésiaste, 3, 1 - 11

« Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel. Un temps pour enfanter, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher le plant. Un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour détruire, et un temps pour bâtir. Un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour gémir, et un temps pour danser. Un temps pour lancer des pierres, et un temps pour en ramasser; un temps pour embrasser, et un temps pour s'abstenir d'embrassements. Un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter. Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler. Un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. Quel profit celui qui travaille trouve-t-il à la peine qu'il prend ? Je regarde la tâche que Dieu donne aux enfants des hommes : tout ce qu'il fait convient en son temps. Il a mis dans leur coeur l'ensemble du temps, mais sans que l'homme puisse saisir ce que Dieu fait, du commencement à la fin. »

L’Ecclésiaste, 8, 1 - 11

« Qui est comme le sage ? Qui sait expliquer quelque chose ? La sagesse de l'homme fait luire son visage et son air austère est changé. Ecoute l'ordre du roi, et à cause du serment divin, ne te presse pas de t'en écarter; ne t'entête pas dans un mauvais cas, parce qu'il fait ce qui lui plaît. Parce que la parole du roi est souveraine, qui lui dira : "Que fais-tu ?" Celui qui garde le commandement ne connaît aucun malheur ; le coeur du sage connaît le temps et le jugement, car il y a un temps et un jugement pour toute chose. Mais le malheur de l'homme est grave pour lui, car il ne sait pas ce qui arrivera : qui pourrait lui annoncer comment ce sera ? Aucun homme n'est maître du vent pour retenir le vent, personne n'est maître du jour de la mort. Il n'y a pas de sursis à la guerre, et la méchanceté ne sauve pas celui qui la commet. Tout cela je l'ai vu, en mettant tout mon coeur à tout ce qui se fait sous le soleil, au temps où l'homme est maître de l'homme, pour son malheur. Et ainsi j'ai vu des méchants emmenés à leur tombeau, et l'on s'en va du lieu saint, et l'on oublie dans la ville comment ils ont agi, cela aussi est vanité ! Parce que la sentence contre celui qui fait le mal n'est pas vite exécutée, le coeur des enfants des hommes est plein de l'envie de mal faire. Que le pécheur fasse cent fois le mal, il survit. Mais moi je sais aussi qu'il arrive du bien à ceux qui craignent Dieu parce qu'ils le craignent, mais qu'il n'arrive pas de bien au méchant et que, comme l'ombre, il ne prolongera pas ses jours, parce qu'il ne craint pas Dieu. Il y a une vanité qui se fait sur la terre : il y a des justes qui sont traités selon la conduite des méchants et des méchants qui sont traités selon la conduite des justes. Je dis que cela aussi est vanité. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:38

Sagesse

Livre de la Sagesse 3, 1 - 19

« Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, subi des châtiments, leur espérance était pleine d'immortalité ; pour une légère correction ils recevront de grands bienfaits. Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui ; comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés. Au temps de leur visite, ils resplendiront, et comme des étincelles à travers le chaume ils courront. Ils jugeront les nations et domineront sur les peuples, et le Seigneur régnera sur eux à jamais. Ceux qui mettent en lui leur confiance comprendront la vérité et ceux qui sont fidèles demeureront auprès de lui dans l'amour, car la grâce et la miséricorde sont pour ses saints et sa visite est pour ses élus. Mais les impies auront un châtiment conforme à leurs pensées, eux qui ont négligé le juste et se sont écartés du Seigneur. Car malheur à qui méprise sagesse et discipline : vaine est leur espérance, sans utilité leurs fatigues, sans profit leurs œuvres ; leurs femmes sont insensées, pervers leurs enfants, maudite leur postérité ! Heureuse la femme stérile qui est sans tache, celle qui n'a pas connu d'union coupable; car elle aura du fruit à la visite des âmes. Heureux encore l'eunuque dont la main ne commet pas de forfait et qui ne nourrit pas de pensées perverses contre le Seigneur : il lui sera donné pour sa fidélité une grâce de choix, un lot très délicieux dans le Temple du Seigneur. Car le fruit de labeurs honnêtes est plein de gloire, impérissable est la racine de l'intelligence. Mais les enfants d'adultères n'atteindront pas leur maturité, la postérité issue d'une union illégitime disparaîtra. Même si leur vie se prolonge, ils seront comptés pour rien et, à la fin, leur vieillesse sera sans honneur, s'ils meurent tôt, ils n'auront pas d'espérance ni de consolation au jour de la Décision, car la fin d'une race injuste est cruelle ! »

Livre de la Sagesse 5, 15 - 23

« Mais les justes vivent à jamais, leur récompense est auprès du Seigneur, et le Très-Haut a souci d'eux. Aussi recevront-ils la couronne royale magnifique et le diadème de beauté, de la main du Seigneur; car de sa droite il les protégera, et de son bras, comme d'un bouclier, il les couvrira. Pour armure, il prendra son ardeur jalouse, il armera la création pour repousser ses ennemis ; pour cuirasse il revêtira la justice, il mettra pour casque un jugement sans feinte, il prendra pour bouclier la sainteté invincible ; de sa colère inexorable il fera une épée tranchante, et l'univers ira au combat avec lui contre les insensés. Traits bien dirigés, les éclairs jailliront, et des nuages, comme d'un arc bien bandé, voleront vers le but ; une baliste lancera des grêlons chargés de courroux, les flots de la mer contre eux feront rage, les fleuves les submergeront sans merci, un souffle puissant se lèvera contre eux et les vannera comme un ouragan. Ainsi l'iniquité dévastera la terre entière et la malfaisance renversera des trônes de puissants. »

Livre de la Sagesse 6, 1 - 8

« Ecoutez donc, rois, et comprenez ! Instruisez-vous, juges des confins de la terre ! Prêtez l'oreille, vous qui dominez sur la multitude, qui vous enorgueillissez de foules de nations ! Car c'est le Seigneur qui vous a donné la domination et le Très-Haut le pouvoir, c'est lui qui examinera vos oeuvres et scrutera vos desseins. Si donc, étant serviteurs de son royaume, vous n'avez pas jugé droitement, ni observé la loi, ni suivi la volonté de Dieu, il fondra sur vous d'une manière terrifiante et rapide. Un jugement inexorable s'exerce en effet sur les gens haut placés ; au petit, par pitié, on pardonne, mais les puissants seront examinés puissamment. Car le Maître de tous ne recule devant personne, la grandeur ne lui en impose pas; petits et grands, c'est lui qui les a faits et de tous il prend un soin pareil, mais une enquête sévère attend les forts. »

Livre de la Sagesse 11, 20 à 12, 2

« Sans cela même, d'un seul souffle ils pouvaient tomber, poursuivis par la Justice, balayés par le souffle de ta puissance. Mais tu as tout réglé avec mesure, nombre et poids. Car ta grande puissance est toujours à ton service, et qui peut résister à la force de ton bras ? Le monde entier est devant toi comme ce qui fait pencher la balance, comme la goutte de rosée matinale qui descend sur la terre. Mais tu as pitié de tous, parce que tu peux tout, tu fermes les yeux sur les péchés des hommes, pour qu'ils se repentent. Tu aimes en effet tout ce qui existe, et tu n'as de dégoût pour rien de ce que tu as fait; car si tu avais haï quelque chose, tu ne l'aurais pas formé. Et comment une chose aurait-elle subsisté, si tu ne l'avais voulue? Ou comment ce que tu n'aurais pas appelé aurait-il été conservé ? Mais tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître ami de la vie ! Car ton esprit incorruptible est en toutes choses ! Aussi est-ce peu à peu que tu reprends ceux qui tombent; tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pèchent, pour que, débarrassés du mal, ils croient en toi, Seigneur. »

Livre de la Sagesse 12, 23 - 27

« Voilà pourquoi aussi ceux qui avaient mené dans l'injustice une vie insensée, tu les as torturés par leurs propres abominations ; car ils avaient erré trop loin sur les chemins de l'erreur, en prenant pour des dieux les plus vils et les plus méprisés des animaux, trompés comme de tout petits enfants sans intelligence. Aussi, comme à des enfants sans raison, leur as-tu envoyé un jugement de dérision. Mais ceux qui ne s'étaient pas laissé avertir par une réprimande dérisoire allaient subir un jugement digne de Dieu. Sur ces êtres qui les faisaient souffrir et contre lesquels ils s'indignaient, ces êtres qu'ils tenaient pour dieux et par lesquels ils étaient châtiés, ils virent clair, et celui que jadis ils refusaient de connaître, ils le reconnurent pour vrai Dieu. Et c'est pourquoi l'ultime condamnation s'abattit sur eux. »

Livre de la Sagesse 15, 1 - 3

« Mais toi, notre Dieu, tu es bon et vrai, lent à la colère et gouvernant l'univers avec miséricorde. Si nous péchons, nous sommes à toi, car nous connaissons ton pouvoir, mais nous ne pécherons pas, sachant que nous sommes comptés pour tiens. Te connaître, en effet, est la justice intégrale, et savoir quel est ton pouvoir est la racine de l'immortalité. »

Livre de la Sagesse 17, 1 - 21

« Oui, tes jugements sont grands et inexplicables, c'est pourquoi des âmes sans instruction se sont égarées. Alors que des impies s'imaginaient tenir en leur pouvoir une nation sainte, devenus prisonniers des ténèbres, dans les entraves d'une longue nuit, ils gisaient enfermés sous leurs toits, bannis de la providence éternelle. Alors qu'ils pensaient demeurer cachés avec leurs péchés secrets, sous le sombre voile de l'oubli, ils furent dispersés, en proie à de terribles frayeurs, épouvantés par des fantômes. Car le réduit qui les abritait ne les préservait pas de la peur; des bruits effrayants retentissaient autour d'eux, et des spectres lugubres, au visage morne, leur apparaissaient. Aucun feu n'avait assez de force pour les éclairer, et l'éclat étincelant des étoiles ne parvenait pas à illuminer cette horrible nuit. Seule brillait pour eux une masse de feu qui s'allumait d'elle-même, semant la peur, et, terrifiés, une fois disparue cette vision, ils tenaient pour pire ce qu'ils venaient de voir. Les artifices de l'art magique demeuraient impuissants, et sa prétention à l'intelligence était honteusement confondue ; car ceux qui promettaient de bannir de l'âme malade les terreurs et les troubles étaient eux-mêmes malades d'une peur ridicule. Même si rien d'effrayant ne leur faisait peur, les passages de bestioles et les sifflements de reptiles les frappaient de panique, ils périssaient, tremblants de frayeur, et refusant même de regarder cet air, que d'aucune manière on ne peut fuir. Car la perversité s'avère singulièrement lâche et se condamne elle-même; pressée par la conscience, toujours elle grossit les difficultés. La peur en effet n'est rien d'autre que la défaillance des secours de la réflexion ; moins on compte intérieurement sur eux, plus on trouve grave d'ignorer la cause qui provoque le tourment. Pour eux, durant cette nuit vraiment impuissante, sortie des profondeurs de l'Hadès impuissant, endormis d'un même sommeil, ils étaient tantôt poursuivis par des spectres monstrueux, tantôt paralysés par la défaillance de leur âme; car une peur subite et inattendue les avait envahis. Ainsi encore, celui qui tombait là, quel qu'il fût, se trouvait emprisonné, enfermé dans cette geôle sans verrous. Qu'on fût laboureur ou berger, ou qu'on fût occupé à des travaux dans le désert, surpris, on subissait l'inéluctable nécessité ; car tous avaient été liés par une même chaîne de ténèbres. Le vent qui siffle, le chant mélodieux des oiseaux dans les rameaux touffus, le bruit cadencé d'une eau coulant avec violence, le rude fracas des pierres dégringolant, la course invisible d'animaux bondissants, le rugissement des bêtes les plus sauvages, l'écho se répercutant au creux des montagnes, tout les terrorisait et les paralysait. Car le monde entier était éclairé par une lumière étincelante et vaquait librement à ses travaux ; sur eux seuls s'étendait une pesante nuit, image des ténèbres qui devaient les recevoir. Mais ils étaient à eux-mêmes plus pesants que les ténèbres. »

Livre de la Sagesse 18, 6 - 25

« Cette nuit-là fut à l'avance connue de nos pères, pour que, sachant d'une manière sûre à quels serments ils avaient cru, ils aient bon courage. Ton peuple attendit et le salut des justes et la perte des ennemis ; car, par la vengeance même que tu tiras de nos adversaires, tu nous glorifias en nous appelant à toi. Aussi les saints enfants des bons sacrifiaient-ils en secret et ils établirent d'un commun accord cette loi divine, que les saints partageraient également biens et périls ; et ils entonnaient déjà les cantiques des Pères. La clameur discordante de leurs ennemis faisait écho, et les accents plaintifs de ceux qui se lamentaient sur leurs enfants se répandaient au loin. Un même châtiment frappait esclave et maître, l'homme du peuple endurait les mêmes souffrances que le roi. Tous donc pareillement, frappés du même trépas, eurent des morts innombrables. Les vivants ne suffisaient plus aux funérailles, car, en un instant, leur plus précieuse descendance avait été détruite. Ainsi, ceux que des sortilèges avaient rendus absolument incrédules confessèrent, devant la perte de leurs premiers-nés, que ce peuple était fils de Dieu. Alors qu'un silence paisible enveloppait toutes choses et que la nuit parvenait au milieu de sa course rapide, du haut des cieux, ta Parole toute-puissante s'élança du trône royal, guerrier inexorable, au milieu d'une terre vouée à l'extermination. Portant pour glaive aigu ton irrévocable décret, elle s'arrêta et remplit de mort l'univers; elle touchait au ciel et se tenait sur la terre. Alors brusquement des apparitions en des songes terribles les épouvantèrent, des peurs inattendues les assaillirent. Jetés à demi morts, l'un d'un côté, l'autre de l'autre, ils faisaient savoir pour quelle raison ils mouraient, car les songes qui les avaient troublés les en avaient avertis d'avance, afin qu'ils ne périssent pas sans savoir pourquoi ils subissaient le mal. Cependant l'épreuve de la mort atteignit aussi les justes et une multitude fut frappée au désert. Mais la colère ne dura pas longtemps, car un homme irréprochable se hâta de les défendre. Prenant les armes de son ministère, prière et encens expiatoire, il affronta le Courroux et mit un terme au fléau, montrant qu'il était ton serviteur. Il vainquit l'Animosité, non par la vigueur du corps, non par la puissance des armes; c'est par la parole qu'il eut raison de celui qui châtiait, en rappelant les serments faits aux Pères et les alliances. Alors que déjà les morts s'entassaient par monceaux, il s'interposa, arrêta la Colère, et lui barra le chemin des vivants. Car sur sa robe talaire était le monde entier, les noms glorieux des Pères étaient gravés sur les quatre rangées de pierres, et sur le diadème de sa tête il y avait ta Majesté. Devant cela l'Exterminateur recula, il en eut peur; la seule expérience de la Colère suffisait. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:39

Ecclésiastique

Ecclésiastique 0, 1 - 11

« Puisque la Loi, les Prophètes et les autres écrivains qui leur ont succédé nous ont transmis tant de grandes leçons grâce auxquelles on ne saurait trop féliciter Israël de sa science et de sa sagesse ; comme, en outre, c'est un devoir, non seulement d'acquérir la science par la lecture, mais encore, une fois instruit, de se mettre au service de ceux du dehors, par ses paroles et ses écrits : mon aïeul Jésus, après s'être appliqué avec persévérance à la lecture de la Loi, des Prophètes et des autres livres des ancêtres et y avoir acquis une grande maîtrise, en est venu, lui aussi, à écrire quelque chose sur des sujets d'enseignement et de sagesse afin que les hommes soucieux d'instruction, se soumettant aussi à ces disciplines, apprissent d'autant mieux à vivre selon la Loi. Vous êtes donc invités à en faire la lecture avec une bienveillante attention et à vous montrer indulgents là où, en dépit de nos efforts d'interprétation, nous pourrions sembler avoir échoué à rendre quelque expression ; c'est qu'en effet il n'y a pas d'équivalence entre des choses exprimées originairement en hébreu et leur traduction dans une autre langue ; bien plus, si l'on considère la Loi elle-même, les Prophètes et les autres livres, leur traduction diffère considérablement de ce qu'exprime le texte original. »

Ecclésiastique 5, 1 - 9

« Ne te confie pas en tes richesses et ne dis pas : "Cela me suffit." Ne laisse pas ton désir et ta force t'entraîner à suivre les passions de ton coeur. Ne dis pas : "Qui a pouvoir sur moi ?" Car le Seigneur ne manquera pas de te punir. Ne dis pas : "J'ai péché ! que m'est-il arrivé ?" Car le Seigneur sait attendre. Ne sois pas si assuré du pardon que tu entasses péché sur péché. Ne dis pas : "Sa miséricorde est grande, il me pardonnera la multitude de mes péchés !" car il y a chez lui pitié et colère et son courroux s'abat sur les pécheurs. Ne tarde pas à revenir au Seigneur et ne remets pas jour après jour, car soudain éclate la colère du Seigneur et au jour du châtiment tu serais anéanti. Ne te fie pas aux richesses mal acquises, elles te seront inutiles au jour du malheur. Ne vanne pas à tout vent, ne t'engage pas dans tout sentier (ainsi fait le pécheur à la parole double). »

Ecclésiastique 7, 1 - 6

« Ne fais pas le mal, et le mal ne sera pas ton maître ; éloigne-toi de l'injustice et elle s'écartera de toi. Mon fils, ne sème pas dans les sillons d'injustice de crainte de récolter sept fois plus. Ne demande pas au Seigneur la première place, ni au roi un siège glorieux. Ne joue pas au juste devant le Seigneur, ni au sage devant le roi. Ne brigue pas la place de juge si tu n'es pas capable d'extirper l'injustice, de peur de te laisser influencer par un grand, au risque de perdre ta droiture. »

Ecclésiastique 35, 16 à 3-, 17

« Celui qui sert Dieu de tout son coeur est agréé et son appel parvient jusqu'aux nuées. La prière de l'humble pénètre les nuées ; tant qu'elle n'est pas arrivée il ne se console pas. Il n'a de cesse que le Très-Haut n'ait jeté les yeux sur lui, qu'il n'ait fait droit aux justes et rétabli l'équité. Et le Seigneur ne tardera pas, il n'aura pas de patience à leur égard, tant qu'il n'aura brisé les reins des violents et tiré vengeance des nations, exterminé la multitude des orgueilleux et brisé le sceptre des injustes, tant qu'il n'aura rendu à chacun selon ses oeuvres et jugé les actions humaines selon les coeurs, tant qu'il n'aura rendu justice à son peuple et ne l'aura comblé de joie dans sa miséricorde. La miséricorde est bonne au temps de la tribulation, comme les nuages de pluie au temps de la sécheresse. Aie pitié de nous, maître, Dieu de l'univers, et regarde, répands ta crainte sur toutes les nations. Lève la main contre les nations étrangères, et qu'elles voient ta puissance. Comme, à leurs yeux, tu t'es montré saint envers nous, de même, à nos yeux, montre-toi grand envers elles. Qu'elles te connaissent, tout comme nous avons connu qu'il n'y a pas d'autre Dieu que toi, Seigneur. Renouvelle les prodiges et fais d'autres miracles, glorifie ta main et ton bras droit. Réveille ta fureur, déverse ta colère, détruis l'adversaire, anéantis l'ennemi. Hâte le temps, souviens-toi du serment, que l'on célèbre tes hauts faits. Qu'un feu vengeur dévore les survivants, que les oppresseurs de ton peuple soient voués à la ruine. Brise la tête des chefs étrangers qui disent : "Il n'y a que nous." Rassemble toutes les tribus de Jacob, rends-leur leur héritage comme au commencement. Aie pitié, Seigneur, du peuple appelé de ton nom, d'Israël dont tu as fait un premier-né.
Aie compassion de ta ville sainte, de Jérusalem le lieu de ton repos. Remplis Sion de ta louange et ton sanctuaire de ta gloire. Rends témoignage à tes premières créatures, accomplis les prophéties faites en ton nom. Donne satisfaction à ceux qui espèrent en toi, que tes prophètes soient véridiques. Exauce, Seigneur, la prière de tes serviteurs selon la bénédiction d'Aaron sur ton peuple. Et que tous, sur la terre, reconnaissent que tu es le Seigneur, le Dieu éternel ! »

Ecclésiastique 38, 31 à 39, 11

« Tous ces gens ont mis leur confiance en leurs mains et chacun est habile dans son métier. Sans eux nulle cité ne pourrait se construire, on ne pourrait ni s'installer ni voyager. Mais on ne les rencontre pas au conseil du peuple et à l'assemblée ils n'ont pas un rang élevé. Ils n'occupent pas le siège du juge et ne méditent pas sur la loi. Ils ne brillent ni par leur culture ni par leur jugement, on ne les rencontre pas parmi les faiseurs de maximes. Mais ils assurent une création éternelle, et leur prière a pour objet les affaires de leur métier. Il en va autrement de celui qui applique son âme et sa méditation à la loi du Très-Haut. Il scrute la sagesse de tous les anciens, il consacre ses loisirs aux prophéties. Il conserve les récits des hommes célèbres, il pénètre dans les détours des paraboles. Il cherche le sens caché des proverbes, il se complaît aux secrets des paraboles. Il prend son service parmi les grands, on le remarque en présence des chefs. Il voyage dans les pays étrangers, il a fait l'expérience du bien et du mal parmi les hommes. Dès le matin, de tout son coeur, il se tourne vers le Seigneur, son créateur ; il supplie en présence du Très-Haut, il ouvre la bouche pour la prière, il supplie pour ses propres péchés. Si telle est la volonté du Seigneur grand, il sera rempli de l'esprit d'intelligence. Lui-même répandra ses paroles de sagesse, dans sa prière il rendra grâce au Seigneur. Il acquerra la droiture du jugement et de la connaissance, il méditera ses mystères cachés. Il fera paraître l'instruction qu'il a reçue et mettra sa fierté dans la loi de l'alliance du Seigneur. Beaucoup vanteront son intelligence et jamais on ne l'oubliera. Son souvenir ne s'effacera pas, son nom vivra de génération en génération. Des nations proclameront sa sagesse et l'assemblée célébrera ses louanges. S'il vit longtemps son nom sera plus glorieux que mille autres, et s'il meurt cela lui suffit. »

Ecclésiastique 42, 15 - 23

« Maintenant je vais rappeler les oeuvres du Seigneur, ce que j'ai vu, je vais le raconter. Par ses paroles le Seigneur a fait ses oeuvres et la création obéit à sa volonté. Le soleil qui brille regarde toutes choses et l'oeuvre du Seigneur est pleine de sa gloire. Le Seigneur n'a pas donné pouvoir aux Saints de raconter toutes ses merveilles, ce que le Seigneur, maître de tout, a fermement établi pour que l'univers subsiste dans sa gloire. Il a sondé les profondeurs de l'abîme et du coeur humain et il a découvert leurs calculs. Car le Très-Haut possède toute science, il a regardé les signes des temps. Il annonce le passé et l'avenir et dévoile les choses cachées. Aucune pensée ne lui échappe, aucune parole ne lui est cachée. Il a disposé dans l'ordre les merveilles de sa sagesse, car il est depuis l'éternité jusqu'à l'éternité sans que rien lui soit ajouté ni ôté, et il n'a besoin du conseil de personne. Que toutes ses oeuvres sont aimables, comme une étincelle qu'on pourrait contempler. Tout cela vit et demeure éternellement et en toutes circonstances tout obéit. »
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:39

Isaïe
(Vers 740-700 av. JC)

Isaïe est un prophète de l'Ancien Testament (VIIIème siècle av JC.) Il annonça le Christ, Messie et salut des nations. Il reçut sa vocation dans le Temple de Jérusalem où il eut la révélation de la sainteté de Dieu et de l'indignité de l'homme. Grand prophète messianique, il annonça la naissance mystérieuse de l'Emmanuel, descendant de David, qui ferait régner la paix et la justice et répandrait la connaissance de Dieu.

Isaïe 1, 1 - 31

« Vision d'Isaïe, fils d'Amoç, qu'il reçut au sujet de Juda et de Jérusalem, au temps d'Ozias, de Yotam, d'Achaz et d'Ezéchias, rois de Juda. Cieux écoutez, terre, prête l'oreille, car Yahvé parle. J'ai élevé des enfants, je les ai fait grandir, mais ils se sont révoltés contre moi. Le boeuf connaît son possesseur, et l'âne la crèche de son maître, Israël ne connaît pas, mon peuple ne comprend pas. Malheur ! nation pécheresse ! peuple coupable ! race de malfaiteurs, fils pervertis ! Ils ont abandonné Yahvé, ils ont méprisé le Saint d'Israël, ils se sont détournés de lui. Où frapper encore, si vous persévérez dans la trahison ? Toute la tête est mal-en-point, tout le coeur est malade, de la plante des pieds à la tête, il ne reste rien de sain. Ce n'est que blessures, contusions, plaies ouvertes, qui ne sont pas pansées ni bandées, ni soignées avec de l'huile. Votre pays est une désolation, vos villes sont la proie du feu, votre sol, sous vos yeux des étrangers le ravagent, c'est la désolation comme une dévastation d'étrangers. Elle est restée, la fille de Sion, comme une hutte dans une vigne, comme un abri dans un champ de concombres, comme une ville assiégée. Si Yahvé Sabaot ne nous avait laissé quelques rares survivants, nous serions comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe. Ecoutez la parole de Yahvé, chefs de Sodome, prêtez l'oreille à l'enseignement de notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! Que m'importent vos innombrables sacrifices, dit Yahvé. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; au sang des taureaux, des agneaux et des boucs, je ne prends pas plaisir. Quand vous venez vous présenter devant moi, qui vous a demandé de fouler mes parvis ? N'apportez plus d'oblation vaine : c'est pour moi une fumée insupportable ! Néoménie, sabbat, assemblée, je ne supporte pas fausseté et solennité. Vos néoménies, vos réunions, mon âme les hait; elles me sont un fardeau que je suis las de porter. Quand vous étendez les mains, je détourne les yeux; vous avez beau multiplier les prières, moi je n'écoute pas. Vos mains sont pleines de sang : lavez-vous, purifiez-vous ! Otez de ma vue vos actions perverses ! Cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien ! Recherchez le droit, redressez le violent ! Faites droit à l'orphelin, plaidez pour la veuve ! Allons! Discutons ! dit Yahvé. Quand vos péchés seraient comme l'écarlate, comme neige ils blanchiront ; quand ils seraient rouges comme la pourpre, comme laine ils deviendront. Si vous voulez bien obéir, vous mangerez les produits du terroir. Mais si vous refusez et vous rebellez, c'est l'épée qui vous mangera ! Car la bouche de Yahvé a parlé. Comment est-elle devenue une prostituée, la cité fidèle ? Sion, pleine de droiture, où la justice habitait, et maintenant des assassins ! Ton argent est changé en scories, ta boisson est coupée d'eau. Tes princes sont des rebelles, complices de brigands, tous avides de présents, courant après les pots-de-vin. Ils ne font pas droit à l'orphelin, la cause de la veuve ne leur parvient pas. C'est pourquoi, oracle du Seigneur Yahvé Sabaot, le Puissant d'Israël : Malheur ! j'aurai raison de mes adversaires, je me vengerai de mes ennemis. Je tournerai la main contre toi, j'épurerai comme à la potasse tes scories, j'ôterai tous tes déchets. Je rendrai tes juges tels que jadis, tes conseillers tels qu'autrefois. Après quoi on t'appellera Ville-de-Justice, Cité fidèle. Sion sera rachetée par la droiture, et ceux qui reviendront, par la justice. C'est la destruction des criminels et des pécheurs, tous ensemble ! Ceux qui abandonnent Yahvé périront. Oui, on aura honte des térébinthes qui font vos délices, vous rougirez des jardins que vous avez choisis. Car vous serez comme un térébinthe au feuillage flétri, et comme un jardin qui n'a plus d'eau. Le colosse deviendra comme de l'étoupe, et son oeuvre sera l'étincelle : ils flamberont tous deux ensemble, et personne pour éteindre ».

Isaïe 2, 1 – 22 :

« Vision d'Isaïe, fils d'Amoç, au sujet de Juda et de Jérusalem. Il arrivera dans la suite des temps que la montagne de la maison de Yahvé sera établie en tête des montagnes et s'élèvera au-dessus des collines. Alors toutes les nations afflueront vers elle, alors viendront des peuples nombreux qui diront : «Venez, montons à la montagne de Yahvé, à la maison du Dieu de Jacob, qu'il nous enseigne ses voies et que nous suivions ses sentiers." Car de Sion vient la Loi et de Jérusalem la parole de Yahvé. Il jugera entre les nations, il sera l'arbitre de peuples nombreux. Ils briseront leurs épées pour en faire des socs et leurs lances pour en faire des serpes. On ne lèvera plus l'épée nation contre nation, on n'apprendra plus à faire la guerre. Maison de Jacob, allons, marchons à la lumière de Yahvé. Oui, tu as rejeté ton peuple, la maison de Jacob, car il regorge depuis longtemps de magiciens, comme les Philistins, il surabonde d'enfants d'étrangers. Le pays s'est rempli d'argent et d'or, ses trésors sont sans limites; le pays s'est rempli de chevaux, ses chars sont sans nombre ; le pays s'est rempli de faux dieux, eux se prosternent devant l'oeuvre de leurs mains, devant ce qu'ont fabriqué leurs doigts. Le mortel s'est humilié, l'homme s'est abaissé : ne les relève pas ! Va dans le rocher, terre-toi dans la poussière devant la Terreur de Yahvé, devant l'éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour faire trembler la terre. L'orgueil humain baissera les yeux, l'arrogance des hommes sera humiliée, Yahvé sera exalté, lui seul, en ce jour-là. Oui, ce sera un jour de Yahvé Sabaot sur tout ce qui est orgueilleux et hautain, sur tout ce qui est élevé, pour qu'il soit abaissé ; sur tous les cèdres du Liban, hautains et élevés, et sur tous les chênes de Bashân ; sur toutes les montagnes hautaines et sur toutes les collines élevées ; sur toute tour altière et sur tout rempart escarpé ; sur tous les vaisseaux de Tarsis et sur tout ce qui paraît précieux. L'orgueil humain sera humilié, l'arrogance de l'homme sera abaissée, et Yahvé sera exalté, lui seul, en ce jour-là. Les faux dieux, en masse, disparaîtront. Pour eux, ils iront dans les cavernes des rochers et dans les fissures du sol, devant la Terreur de Yahvé, devant l'éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour faire trembler la terre. En ce jour-là, l'homme jettera aux taupes et aux chauves-souris ses faux dieux d'argent et ses faux dieux d'or, ceux qu'on lui a fabriqués pour qu'il les adore, il s'en ira dans les crevasses des rochers et dans les fentes des falaises, devant la Terreur de Yahvé, devant l'éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour faire trembler la terre. Tenez-vous à l'écart de l'homme, qui n'a qu'un souffle dans les narines ! A combien l'estimer ? »

Isaïe 3, 1 – 26 :

« Oui, voici que le Seigneur Yahvé Sabaot va ôter de Jérusalem et de Juda ressource et provision -- toute réserve de pain et toute réserve d'eau --, héros et homme de guerre, juge et prophète, devin et vieillard, capitaine et dignitaire, conseiller, architecte et enchanteur. Je leur donnerai comme princes des adolescents, et des gamins feront la loi chez eux. Les gens se molesteront l'un l'autre, et entre voisins ; le jeune garçon s'en prendra au vieillard, l'homme de peu au notable. Oui, un homme saisira son frère dans la maison paternelle : "Tu as un manteau, tu seras notre chef, et cette chose branlante, qu'elle te soit confiée !" Et l'autre, en ce jour-là, s'écriera : "Je ne suis pas un guérisseur; chez moi, il n'y a ni pain ni manteau, ne me faites pas chef du peuple !" Car Jérusalem a trébuché et Juda est tombé, oui, leurs paroles et leurs actes s'adressent à Yahvé, pour insulter ses regards glorieux. Leur complaisance témoigne contre eux, ils étalent leur péché comme Sodome. Ils n'ont pas dissimulé, malheur à eux ! car ils ont préparé leur propre ruine. Dites : le juste, qu'il est heureux ! car il se nourrira du fruit de ses actes. Malheur au méchant, malfaisant ! car il sera traité selon ses oeuvres. O mon peuple, ses oppresseurs le mettent au pillage, et des exacteurs font la loi chez lui. O mon peuple, tes guides t'égarent, ils ont effacé les chemins que tu suis. Yahvé s'est levé pour accuser, il est debout pour juger les peuples. Yahvé entre en jugement, avec les anciens et les princes de son peuple : «C'est vous qui avez dévasté la vigne, la dépouille du malheureux est dans vos maisons. De quel droit écraser mon peuple et broyer le visage des malheureux?" Oracle du Seigneur Yahvé Sabaot. Yahvé dit : Parce qu'elles font les fières, les filles de Sion, qu'elles vont le cou tendu et les yeux provocants, qu'elles vont à pas menus, en faisant sonner les anneaux de leurs pieds, le Seigneur rendra galeux le crâne des filles de Sion, Yahvé dénudera leur front. Ce jour-là le Seigneur ôtera l'ornement de chaînettes, les médaillons et les croissants, les pendentifs, les bracelets, les breloques, les diadèmes et les chaînettes de chevilles, les parures, les boîtes à parfums et les amulettes, les bagues et les anneaux de narines, les vêtements de fête et les manteaux, les écharpes et les bourses, les miroirs, les linges fins, les turbans et les mantilles. Alors, au lieu de baume, ce sera la pourriture, au lieu de ceinture, une corde, au lieu de coiffure, la tête rase, au lieu d'une robe d'apparat, un pagne de grosse toile, et la marque au fer rouge au lieu de beauté. Tes hommes tomberont sous l'épée, et tes braves dans le combat. Ses portes gémiront et seront dans le deuil ; désertée, elle s'assiéra par terre ».

Isaïe 4, 1 – 6 :

« Et sept femmes s'arracheront un homme, en ce jour-là, en disant : "Nous mangerons notre pain, nous mettrons notre propre manteau, laisse-nous seulement porter ton nom. Ote notre déshonneur." Ce jour-là, le germe de Yahvé deviendra parure et gloire, le fruit de la terre deviendra fierté et ornement pour les survivants d'Israël. Le reste laissé à Sion, ce qui survit à Jérusalem, sera appelé saint, tout ce qui est inscrit pour la vie à Jérusalem. Lorsque le Seigneur aura lavé la saleté des filles de Sion et purifié Jérusalem du sang répandu, au souffle du jugement et au souffle de l'incendie, Yahvé créera partout sur la montagne de Sion et sur ceux qui s'y assemblent une nuée le jour, et une fumée avec l'éclat d'un feu flamboyant, la nuit. Car sur toute gloire il y aura un dais et une hutte pour faire ombre le jour contre la chaleur, et servir de refuge et d'abri contre l'averse et la pluie ».

Isaïe 6, 8 – 13 :

« Alors j'entendis la voix du Seigneur qui disait : "Qui enverrai-je ? Qui ira pour nous ?" Et je dis : "Me voici, envoie-moi." Il me dit : "Va, et tu diras à ce peuple : Ecoutez, écoutez, et ne comprenez pas ; regardez, regardez, et ne discernez pas. Appesantis le coeur de ce peuple, rends-le dur d'oreille, englue-lui les yeux, de peur que ses yeux ne voient, que ses oreilles n'entendent, que son coeur ne comprenne, qu'il ne se convertisse et ne soit guéri." Et je dis : "Jusques à quand, Seigneur ?" Il me répondit : "Jusqu'à ce que les villes soient détruites et dépeuplées, les maisons inhabitées ; que le sol soit dévasté, désolé ; que Yahvé en chasse les gens, et qu'une grande détresse règne au milieu du pays. Et s'il en reste un dixième, de nouveau il sera dépouillé, comme le térébinthe et comme le chêne qui une fois émondés n'ont plus qu'un tronc ; leur tronc est une semence sainte" ».

Isaïe 9, 1 – 9 :

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière, sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. Tu as multiplié la nation, tu as fait croître sa joie; ils se réjouissent devant toi comme on se réjouit à la moisson, comme on exulte au partage du butin. Car le joug qui pesait sur elle, la barre posée sur ses épaules, le bâton de son oppresseur, tu les as brisés comme au jour de Madiân. Car toute chaussure qui résonne sur le sol, tout manteau roulé dans le sang, seront mis à brûler, dévorés par le feu. Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom : Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-paix, pour que s'étende le pouvoir dans une paix sans fin sur le trône de David et sur son royaume, pour l'établir et pour l'affermir dans le droit et la justice. Dès maintenant et à jamais, l'amour jaloux de Yahvé Sabaot fera cela. Le Seigneur a jeté une parole en Jacob, elle est tombée en Israël. Tout le peuple l'a su, Ephraïm et l'habitant de Samarie qui disent dans l'orgueil de leur coeur altier : "Les briques sont tombées, nous construirons en pierre de taille, les sycomores ont été abattus, nous les remplacerons par des cèdres" ».

Isaïe 11, 1 – 16 :

« Un rejeton sortira de la souche de Jessé, un surgeon poussera de ses racines. Sur lui reposera l'Esprit de Yahvé, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de Yahvé : son inspiration est dans la crainte de Yahvé. Il jugera mais non sur l'apparence. Il se prononcera mais non sur le ouï-dire. Il jugera les faibles avec justice, il rendra une sentence équitable pour les humbles du pays. Il frappera le pays de la férule de sa bouche, et du souffle de ses lèvres fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses reins, et la fidélité la ceinture de ses hanches. Le loup habitera avec l'agneau, la panthère se couchera avec le chevreau. Le veau, le lionceau et la bête grasse iront ensemble, conduits par un petit garçon. La vache et l'ourse paîtront, ensemble se coucheront leurs petits. Le lion comme le boeuf mangera de la paille. Le nourrisson jouera sur le repaire de l'aspic, sur le trou de la vipère le jeune enfant mettra la main. On ne fera plus de mal ni de violence sur toute ma montagne sainte, car le pays sera rempli de la connaissance de Yahvé, comme les eaux couvrent le fond de la mer. Ce jour-là, la racine de Jessé, qui se dresse comme un signal pour les peuples, sera recherchée par les nations, et sa demeure sera glorieuse. Ce jour-là, le Seigneur étendra la main une seconde fois, pour racheter le reste de son peuple, ce qui restera à Assur et en Egypte, à Patros, à Kush et en Elam, à Shinéar, à Hamat et dans les îles de la mer. Il dressera un signal pour les nations et rassemblera les bannis d'Israël. Il regroupera les dispersés de Juda des quatre coins de la terre. Alors cessera la jalousie d'Ephraïm, et les ennemis de Juda seront retranchés. Ephraïm ne jalousera plus Juda et Juda ne sera plus hostile à Ephraïm. Ils fondront sur le dos des Philistins à l'Occident, ensemble ils pilleront les fils de l'Orient. Edom et Moab seront soumis à leur main et les fils d'Ammon leur obéiront. Yahvé asséchera la baie de la mer d'Egypte, il agitera la main contre le Fleuve, dans la violence de son souffle. Il le frappera pour en faire sept bras, on y marchera en sandales. Et il y aura un chemin pour le reste de son peuple, ce qui restera d'Assur, comme il y en eut pour Israël, quand il monta du pays d'Egypte ».

Isaïe 19, 19 - 20 :

« Ce jour-là, il y aura un autel dédié à Yahvé au milieu du pays d'Egypte, et près de la frontière une stèle dédiée à Yahvé. Ce sera un signe et un témoin de Yahvé Sabaot au pays d'Egypte. Quand ils crieront vers Yahvé par crainte des oppresseurs, il leur enverra un sauveur et un défenseur qui les délivrera ».

Isaïe 22, 1 - 5 :

« Oracle sur la vallée de la Vision. Qu'as-tu donc à monter tout entière aux terrasses, pleine de tumulte, ville bruyante, cité joyeuse ? Tes tués ne sont pas victimes de l'épée, ni morts à la guerre. Tous tes chefs ensemble ont pris la fuite, sans arc, ils ont été capturés, tous ceux qu'on a trouvés ont été capturés ensemble, ils s'étaient enfuis au loin. C'est pourquoi j'ai dit : «Détournez-vous de moi, que je pleure amèrement; n'essayez pas de me consoler de la ruine de la fille de mon peuple." Car c'est un jour de déroute, de panique et de confusion, oeuvre du Seigneur Yahvé Sabaot, dans la vallée de la Vision. On sape la muraille, on lance des appels vers la montagne ».

Dans l’extrait suivant est donnée la prophétie du clou arraché qui nous annonce qu’un temps viendra où seront contestées la Mort sur la Croix, la Résurrection et la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ qui sera alors rejetée de la société civile, et alors tout l'ordre social accroché à lui croulera.

Isaïe : 22, 20-25 :

« Et le même jour, j'appellerai mon serviteur Elyaqim fils d'Hilqiyyahu. Je le revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ton écharpe, je lui remettrai tes pouvoirs, il sera un père pour l'habitant de Jérusalem et pour la maison de Juda. Je mettrai la clé de la maison de David sur son épaule, s'il ouvre, personne ne fermera, s'il ferme, personne n'ouvrira. Et je l'enfoncerai comme un clou en un lieu solide ; il deviendra un trône de gloire pour la maison de son père. On y suspendra toute la gloire de la maison paternelle, les descendants et les rejetons, et tous les objets de petite taille, depuis les coupes jusqu'aux jarres. Ce jour-là, oracle de Yahvé Sabaot, il cédera, le clou enfoncé dans un lieu solide, il s'arrachera et tombera ; alors se détachera la charge qui pesait sur lui. Car Yahvé a parlé ».

La croix de notre Seigneur Jésus-Christ, si bien figurée par le clou prophétique, commencera par être ébranlée, c'est-à-dire, discutée, combattue. Elle sera ensuite arrachée, c'est-à-dire rejetée violemment de la société. On ira même jusqu'à la précipiter à terre, à la faire tomber comme chose inutile ou méprisable ; mais cela n’arrivera que dans les derniers temps, selon que le Seigneur l’a dit.

Isaïe 24, 1 – 23 :

« Voici que Yahvé dévaste la terre et la ravage, il en bouleverse la face et en disperse les habitants. Il en sera du prêtre comme du peuple, du maître comme de l'esclave, de la maîtresse comme de la servante, du vendeur comme de l'acheteur, du prêteur comme de l'emprunteur, du débiteur comme du créancier. Dévastée, dévastée sera la terre, elle sera pillée, pillée, car Yahvé a prononcé cette parole. La terre est en deuil, elle dépérit, le monde s'étiole, il dépérit, l'élite du peuple de la terre s'étiole. La terre est profanée sous les pieds de ses habitants, car ils ont transgressé les lois, violé le décret, rompu l'alliance éternelle. C'est pourquoi la malédiction a dévoré la terre, et ses habitants en subissent la peine; c'est pourquoi les habitants de la terre ont été consumés, il ne reste que peu d'hommes. Le vin nouveau est en deuil, la vigne s'étiole, ils gémissent, ceux qui avaient le coeur en fête. Le son allègre des tambourins s'est tu, les fêtes bruyantes ont pris fin, le son allègre du kinnor s'est tu. On ne boit plus de vin en chantant, la boisson est amère à ceux qui la boivent. Elle est en ruines, la cité du néant, toute maison est fermée, on ne peut entrer. On crie dans les rues pour avoir du vin, toute joie a disparu : l’allégresse du pays a été bannie. Dans la ville, ce n'est que décombres, la porte s'est effondrée en ruines. Car il en est au milieu de la terre, parmi les peuples, comme au gaulage de l'olivier, comme pour les grappillons quand est finie la vendange. Mais ceux-ci élèvent la voix, ils crient de joie, en l'honneur de Yahvé ils clament depuis l'occident. "Oui, à l'orient, glorifiez Yahvé, dans les îles de la mer, le nom de Yahvé, le Dieu d'Israël." Des confins de la terre nous avons entendu des psaumes, "gloire au Juste." Mais j'ai dit : "Quelle épreuve pour moi ! quelle épreuve pour moi ! malheur à moi !" Les traîtres ont trahi, les traîtres ont tramé la trahison ! Frayeur, fosse, filet pour toi, habitant de la terre. Et celui qui fuira devant le cri de frayeur tombera dans la fosse, et celui qui remontera de la fosse sera pris dans le filet.
Oui, les vannes d'en haut se sont ouvertes, les fondements de la terre ont tremblé. Un brisement, la terre s'est brisée, un sursaut, la terre a sursauté, un vacillement, la terre a vacillé. La terre va chanceler, chanceler comme l'ivrogne, elle sera ébranlée comme une hutte, son crime pèsera sur elle, elle tombera et ne se relèvera plus. Et il arrivera, en ce jour-là, que Yahvé visitera l'armée d'en haut, en haut, et les rois de la terre, sur la terre. Ils seront rassemblés, troupe de prisonniers conduits à la fosse, ils seront enfermés dans la prison; après de nombreux jours, ils seront visités. La lune sera confuse, le soleil aura honte, car Yahvé Sabaot est roi sur la montagne de Sion et à Jérusalem, et la Gloire resplendit devant les anciens ».

Isaïe 28, 1 – 3 :

« Malheur à l'orgueilleuse couronne des ivrognes d'Ephraïm, à la fleur fanée de sa superbe splendeur sise au sommet de la grasse vallée, à ceux que terrasse le vin. Voici un homme fort et puissant au service du Seigneur, comme une tornade de grêle, une tempête dévastatrice, comme d'énormes trombes d'eau qui se déversent, de sa main il les jette à terre. Elles seront foulées aux pieds, l'orgueilleuse couronne des ivrognes d'Ephraïm ».

Isaïe 29, 4 – 14 :

« Tu seras abaissée, ta voix s'élèvera de la terre, de la poussière elle s'élèvera comme un murmure; ta voix comme celle d'un esprit viendra de la terre, comme venant de la poussière elle murmurera. La horde de tes ennemis sera comme des grains de poussière, la horde des guerriers, comme la bale qui s'envole. Et soudain, en un instant, tu seras visitée de Yahvé Sabaot dans le fracas, le tremblement, le vacarme, ouragan et tempête, flamme de feu dévorant ».

Isaïe 30, 8 - 30 :

« Maintenant va, écris-le sur une tablette, grave-le sur un document, que ce soit pour un jour à venir, pour toujours et à jamais. Car c'est un peuple révolté, des fils menteurs, des fils qui refusent d'écouter la Loi de Yahvé, qui ont dit aux voyants : "Vous ne verrez pas", et aux prophètes : "Vous ne percevrez pour nous rien de clair. Dites-nous des choses flatteuses, ayez des visions trompeuses. Eloignez-vous du chemin, écartez-vous du sentier, ôtez de devant nous le Saint d'Israël." C'est pourquoi, ainsi parle le Saint d'Israël : Parce que vous avez rejeté cette parole et que vous vous êtes fiés à la fraude et à la déloyauté pour vous y appuyer, à cause de cela, cette faute sera pour vous comme une brèche qui se produit, une saillie en haut d'un rempart qui soudain, d'un seul coup, vient à s'écrouler. Il va le briser comme on brise une jarre de potier, mise en pièces sans pitié, et l'on ne trouvera pas dans ses débris un tesson pour racler le feu du foyer ou pour puiser l'eau d'un bassin. Car ainsi parle le Seigneur Yahvé, le Saint d'Israël : Dans la conversion et le calme était votre salut, dans la sérénité et la confiance était votre force, mais vous n'avez pas voulu ! Vous avez dit : "Non, car nous fuirons à cheval !" Eh bien ! oui, vous fuirez. Et encore : "Nous aurons des montures rapides !" Eh bien ! vos poursuivants seront rapides. Mille trembleront devant la menace d'un seul, devant la menace de cinq vous vous enfuirez, jusqu'à ce qu'il reste de vous comme un mât en haut de la montagne, comme un signal sur la colline. C'est pourquoi Yahvé attend l'heure de vous faire grâce, c'est pourquoi il se lèvera pour vous prendre en pitié, car Yahvé est un Dieu de justice; bienheureux tous ceux qui espèrent en lui. Oui, peuple de Sion, qui habite Jérusalem, tu n'auras plus à pleurer, car il va te faire grâce à cause du cri que tu pousses, dès qu'il l'entendra il te répondra. Le Seigneur vous donnera le pain de l'angoisse et l'eau rationnée, celui qui t'instruit ne se cachera plus, et tes yeux verront celui qui t'instruit. Tes oreilles entendront une parole prononcée derrière toi : "Telle est la voie, suivez-la, que vous alliez à droite ou à gauche." Tu jugeras impur le placage de tes idoles d'argent et le revêtement de tes statues d'or; tu les rejetteras comme un objet immonde : "Hors d'ici!" diras-tu. Et il donnera la pluie pour la semence que tu sèmeras en terre, et le pain, produit du sol, sera riche et nourrissant. Ton bétail paîtra, ce jour-là, sur de vastes pâtures. Les boeufs et les ânes, qui travaillent le sol, mangeront comme fourrage de l'oseille sauvage que l'on étend à la pelle et à la fourche. Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, il y aura des ruisseaux et des cours d'eau au jour du grand carnage, quand s'écrouleront les forteresses. Alors la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera sept fois plus forte, comme la lumière de sept jours, au jour où Yahvé pansera la blessure de son peuple et guérira la trace des coups reçus. Voici que le nom de Yahvé vient de loin, ardente est sa colère, pesante sa menace. Ses lèvres débordent de fureur, sa langue est comme un feu dévorant. Son souffle est comme un torrent débordant qui monte jusqu'au cou, pour secouer les nations d'une secousse fatale, mettre un mors d'égarement aux mâchoires des peuples. Le chant sera sur vos lèvres comme en une nuit de fête, et la joie sera dans vos coeurs comme lorsqu'on marche au son de la flûte pour aller à la montagne de Yahvé, le rocher d'Israël. Yahvé fera entendre la majesté de sa voix, il fera sentir le poids de son bras, dans l'ardeur de sa colère accompagnée d'un feu dévorant, de la foudre, d'averses et de grêlons ».

Isaïe 32, 1 - 14 :

« Voici qu'un roi régnera avec justice et des princes gouverneront selon le droit. Chacun sera comme un abri contre le vent, un refuge contre l'averse, comme des ruisseaux sur une terre aride, comme l'ombre d'une roche solide dans un pays désolé. Les yeux des voyants ne seront plus englués, les oreilles des auditeurs seront attentives. Le coeur des inconstants s'appliquera à comprendre, et la langue des bègues dira sans hésiter des paroles claires. On ne donnera plus à l'insensé le titre de noble, ni au fourbe celui de grand. Car l'insensé dit des insanités et son coeur s'adonne au mal, en pratiquant l'impiété, en tenant sur Yahvé des propos aberrants, en laissant l'affamé sans nourriture; il refuse la boisson à celui qui a soif. Quant au fourbe, ses fourberies sont perverses, il a ourdi des machinations pour perdre le pauvre par des paroles mensongères, alors que le malheureux a le droit pour lui. Le noble, lui, n'a eu que de nobles desseins, il se lève pour agir avec noblesse. Femmes altières, levez-vous, écoutez ma voix, filles pleines de superbe, prêtez l'oreille à ma parole. Dans un an et quelques jours, vous tremblerez, présomptueuses, car c'en est fait de la vendange, il n'y a plus de récolte. Frémissez, vous qui êtes altières, tremblez, vous qui êtes pleines de superbe ; dépouillez-vous, dénudez-vous, ceignez-vous les reins. Frappez-vous les seins sur le sort des campagnes riantes, des vignes chargées de fruits ; sur le terroir de mon peuple croîtra le buisson de ronces, comme sur toute maison joyeuse de la cité délirante. Car la citadelle est abandonnée, la ville tapageuse est désertée, Ophel et Donjon seront dénudés à jamais, délices des ânes sauvages, pacage de troupeaux ».

Isaïe 34, 1 - 17 :

« Approchez, nations, pour écouter, peuples, soyez attentifs, que la terre écoute, et ce qui l'emplit, le monde et tout son peuplement. Car c'est une colère de Yahvé contre toutes les nations, une fureur contre toute leur armée. Il les a vouées à l'anathème, livrées au carnage. Leurs victimes sont jetées dehors, la puanteur de leurs cadavres se répand, les montagnes ruissellent de sang, toute l'armée des cieux se disloque. Les cieux s'enroulent comme un livre, toute leur armée se flétrit, comme se flétrissent les feuilles qui tombent de la vigne, comme se flétrissent celles qui tombent du figuier. Car mon épée s'est abreuvée dans les cieux : Voici qu'elle s'abat sur Edom, sur le peuple voué à l'anathème, pour le punir. L'épée de Yahvé est pleine de sang, gluante de graisse, du sang des agneaux et des boucs, de la graisse des rognons de béliers; car il y a pour Yahvé un sacrifice à Boçra, un grand carnage au pays d'Edom. Les buffles tombent avec eux, les veaux avec les boeufs gras, leur terre est abreuvée de sang, leur poussière engluée de graisse. Car c'est un jour de vengeance pour Yahvé, l'année de la rétribution, dans le procès de Sion. Ses torrents se changent en poix, sa poussière en soufre, son pays devient de la poix brûlante. Nuit et jour il ne s'éteint pas, éternellement s'élève sa fumée, d'âge en âge il sera desséché, toujours et à jamais, personne n'y passera. Ce sera le domaine du pélican et du hérisson, la chouette et le corbeau l'habiteront; Yahvé y tendra le cordeau du chaos et le niveau du vide. De nobles, il n'y en a plus pour proclamer la royauté, c'en est fini de tous ses princes. Dans ses bastions croîtront les ronces, dans ses forteresses, l'ortie et l'épine; ce sera une tanière de chacals, un enclos pour les autruches. Les chats sauvages rencontreront les hyènes, le satyre appellera le satyre, là encore se tapira Lilith, elle trouvera le repos. Là nichera le serpent, il pondra, fera éclore ses oeufs, groupera ses petits à l'ombre. Là encore se rassembleront les vautours, les uns vers les autres.

Cherchez dans le livre de Yahvé et lisez : il n'en manque pas un, pas un n'est privé de son compagnon. C'est ainsi que sa bouche l'a ordonné, son esprit, lui, les rassemble. Et c'est lui qui pour eux a jeté le sort, sa main a fixé leur part au cordeau, pour toujours ils la posséderont, d'âge en âge ils y habiteront ».

Isaïe 60, 1 - 12 :

« Debout! Resplendis ! car voici ta lumière, et sur toi se lève la gloire de Yahvé. Tandis que les ténèbres s'étendent sur la terre et l'obscurité sur les peuples, sur toi se lève Yahvé, et sa gloire sur toi paraît. Les nations marcheront à ta lumière et les rois à ta clarté naissante. Lève les yeux aux alentours et regarde : tous sont rassemblés, ils viennent à toi. Tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors, tu verras et seras radieuse, ton coeur tressaillira et se dilatera, car les richesses de la mer afflueront vers toi, et les trésors des nations viendront chez toi. Des multitudes de chameaux te couvriront, des jeunes bêtes de Madiân et d'Epha ; tous viendront de Saba, apportant l'or et l'encens et proclamant les louanges de Yahvé. Tous les troupeaux de Qédar se rassembleront chez toi, les béliers de Nebayot seront à ton service, ils monteront à mon autel en sacrifice agréable, et je glorifierai ma maison de splendeur. Qu'est-ce que cela qui vole comme un nuage, comme des colombes vers leurs colombiers ? C'est en moi que les îles espèrent : les bateaux de Tarsis ont pris la tête pour ramener de loin tes fils, avec leur argent et leur or, à cause du nom de Yahvé ton Dieu, du Saint d'Israël qui t'a glorifiée. Les fils de l'étranger rebâtiront tes remparts, et leurs rois te serviront. Car dans ma colère je t'avais frappée, mais dans ma bienveillance j'ai eu pitié de toi. Tes portes seront toujours ouvertes, ni le jour ni la nuit on ne les fermera, pour qu'on apporte chez toi les richesses des nations et qu'on introduise leurs rois. Car la nation et le royaume qui ne te servent pas périront, et les nations seront exterminées ».

Isaïe 63, 7 à 66, 24 :

« Je vais célébrer les grâces de Yahvé, les louanges de Yahvé, pour tout ce que Yahvé a accompli pour nous, pour sa grande bonté envers la maison d'Israël, pour tout ce qu'il a accompli dans sa miséricorde, pour l'abondance de ses grâces. Car il dit : "Certes, c'est mon peuple, des enfants qui ne vont pas me tromper"; et il fut pour eux un sauveur. Dans toutes leurs angoisses, ce n'est pas un messager ou un ange, c'est sa face qui les a sauvés. Dans son amour et sa pitié, c'est lui qui les a rachetés, il s'est chargé d'eux et les a portés, tous les jours du passé. Mais eux, ils se sont révoltés et ils ont irrité son Esprit saint. C'est alors qu'il les a pris en aversion et qu'il les a lui-même combattus. Mais il s'est souvenu des jours d'autrefois, de Moïse, son serviteur. Où est-il, celui qui les sauva de la mer, le pasteur de son troupeau ? Où est celui qui mettait au milieu d'eux son Esprit saint ? Celui qui accompagna la droite de Moïse de son bras glorieux, qui fendit les eaux devant eux pour se faire un renom éternel ; qui les fit passer par les abîmes, comme un cheval passe dans le désert; ils ne trébuchèrent pas plus qu'une bête qui descend dans la vallée; l'Esprit de Yahvé les menait au repos. Ainsi as-tu conduit ton peuple pour te faire un nom glorieux. Regarde du ciel et vois, depuis ta demeure sainte et glorieuse. Où sont ta jalousie et ta puissance ? Le frémissement de tes entrailles et ta piété pour moi se sont-ils contenus ?
Pourtant tu es notre père. Si Abraham ne nous a pas reconnus, si Israël ne se souvient plus de nous, toi, Yahvé, tu es notre père, notre rédempteur, tel est ton nom depuis toujours. Pourquoi, Yahvé, nous laisser errer loin de tes voies et endurcir nos coeurs en refusant ta crainte? Reviens, à cause de tes serviteurs et des tribus de ton héritage. Pour bien peu de temps ton peuple saint a joui de son héritage ; nos ennemis ont piétiné ton sanctuaire. Nous sommes, depuis longtemps, des gens sur qui tu ne règnes plus et qui ne portent plus ton nom. Ah ! si tu déchirais les cieux et descendais -- devant ta face les montagnes seraient ébranlées ; comme le feu enflamme des brindilles, comme le feu fait bouillir l'eau -- pour faire connaître ton nom à tes adversaires, devant ta face les nations trembleraient quand tu ferais des prodiges inattendus. (Tu es descendu : devant ta face les montagnes ont été ébranlées.) Jamais on n'avait ouï dire, on n'avait pas entendu, et l'oeil n'avait pas vu un Dieu, toi excepté, agir ainsi en faveur de qui a confiance en lui. Tu as rencontré celui qui, plein d'allégresse, pratique la justice; en suivant tes voies, ils se souviendront de toi. Voici que toi, tu t'es irrité, et nous avons péché. Nous sommes à jamais dans tes voies et nous serons sauvés. Tous, nous étions comme des êtres impurs, et nos bonnes actions comme du linge souillé. Tous, nous nous flétrissons comme des feuilles mortes, et nos fautes nous emportent comme le vent. Plus personne pour invoquer ton nom, pour se réveiller en s'attachant à toi, car tu nous as caché ta face et tu nous as livrés au pouvoir de nos fautes. Et pourtant, Yahvé, tu es notre père, nous sommes l'argile, tu es notre potier, nous sommes tous l'oeuvre de tes mains. Yahvé, ne t'irrite pas à l'excès, ne garde pas à jamais le souvenir de la faute. Vois donc, nous sommes tous ton peuple. Tes villes saintes sont devenues un désert, Sion est devenue un désert, Jérusalem, un lieu désolé. Notre Temple saint et magnifique, où nos ancêtres te louaient, est devenu la proie du feu. Tout ce que nous aimions est devenu ruine. Peux-tu rester insensible à tout cela, Yahvé? Te taire serait nous humilier à l'excès. Je me suis laissé approcher par qui ne me questionnait pas, je me suis laissé trouver par qui ne me cherchait pas. J'ai dit : "Me voici ! me voici!" à une nation qui n'invoquait pas mon nom. J'ai tendu les mains, chaque jour, vers un peuple rebelle, des gens qui suivent une voie mauvaise, au gré de leur fantaisie. Un peuple qui me provoque sans cesse en face, qui sacrifie dans les jardins, qui brûle de l'encens sur des briques, qui habite dans les tombeaux, passe la nuit dans les recoins, mange de la viande de porc et met dans ses plats des morceaux impurs. Ils disent : "Retire-toi, ne me touche pas, je te sanctifierai." Ces mots sont comme une fumée qui m'étouffe, un feu toujours brûlant. Voici, c'est écrit devant moi : je ne me tairai pas que je n'aie réglé leur compte, réglé à pleine mesure, puni vos fautes et les fautes de vos pères, toutes ensemble, dit Yahvé, eux qui ont brûlé des parfums sur les montagnes et m'ont outragé sur les collines; je mesurerai à pleine mesure leurs oeuvres anciennes. Ainsi parle Yahvé : Quand on trouve du jus dans une grappe, on dit : Ne la détruisez pas, car elle contient une bénédiction; ainsi ferai-je en faveur de mes serviteurs, je ne détruirai pas tout. Je ferai sortir de Jacob une race, je ferai de Juda l'héritier de mes montagnes, mes élus les posséderont, mes serviteurs y habiteront. Le pays de Saron deviendra un pâturage de brebis, la vallée d'Akor un pacage de boeufs, pour mon peuple qui m'aura cherché. Quant à vous tous qui abandonnez Yahvé, qui oubliez ma montagne sainte, qui dressez à Gad une table, qui versez à pleine coupe des mixtures pour Meni, je vous destinerai à l'épée, tous, vous courberez l'échine pour être massacrés, car j'ai appelé et vous n'avez pas répondu, j'ai parlé et vous n'avez pas écouté; vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, vous avez choisi ce qui me déplaît.
C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Yahvé : Voici : mes serviteurs mangeront, mais vous, vous aurez faim; voici : mes serviteurs boiront, mais vous, vous aurez soif; voici : mes serviteurs seront dans la joie, et vous, dans la honte ; voici : mes serviteurs crieront, dans la joie de leur coeur, et vous, vous pousserez des cris, dans la douleur de votre coeur, vous hurlerez dans l'accablement de votre esprit. Et vous laisserez votre nom comme imprécation pour mes élus : "Que le Seigneur Yahvé te fasse mourir!" mais à ses serviteurs il donnera un autre nom. Ceux qui se béniront sur terre se béniront par le Dieu de vérité, et ceux qui jureront sur terre jureront par le Dieu de vérité; on oubliera les angoisses anciennes, elles auront disparu de mes yeux. Car voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle, on ne se souviendra plus du passé, il ne reviendra plus à l'esprit. Mais soyez pleins d'allégresse et exultez éternellement de ce que moi, je vais créer : car voici que je vais faire de Jérusalem une exultation et de mon peuple une allégresse. J'exulterai en Jérusalem, en mon peuple je serai plein d'allégresse, et l'on n'y entendra plus retentir les pleurs et les cris. Là, plus de nouveau-né qui ne vive que quelques jours, ni de vieillard qui n'accomplisse son temps; car le plus jeune mourra à l'âge de cent ans, c'est à cent ans que le pécheur sera maudit. Ils bâtiront des maisons et les habiteront, ils planteront des vignes et en mangeront les fruits. Ils ne bâtiront plus pour qu'un autre habite, ils ne planteront plus pour qu'un autre mange. Car les jours de mon peuple égaleront les jours des arbres, et mes élus useront ce que leurs mains auront fabriqué. Ils ne peineront pas en vain, ils n'enfanteront plus pour la terreur, mais ils seront une race de bénis de Yahvé, et leur descendance avec eux. Ainsi, avant qu'ils n'appellent, moi je répondrai, ils parleront encore que j'aurai déjà entendu. Le loup et l'agnelet paîtront ensemble, le lion comme le boeuf mangera de la paille, et le serpent se nourrira de poussière. On ne fera plus de mal ni de violence sur toute ma montagne sainte, dit Yahvé. Ainsi parle Yahvé : Le ciel est mon trône, et la terre l'escabeau de mes pieds. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel pourrait être le lieu de mon repos, quand tout cela, c'est ma main qui l'a fait, quand tout cela est à moi, oracle de Yahvé ! Mais celui sur qui je porte les yeux, c'est le pauvre et l'humilié, celui qui tremble à ma parole. On sacrifie le boeuf, on abat un homme; on immole l'agneau, on assomme un chien; on présente une offrande, c'est du sang de porc; on fait un mémorial d'encens, une bénédiction abominable; tous ces gens ont choisi leurs voies, et leur âme se complaît dans leurs horreurs. Moi aussi, j'ai plaisir à me moquer d'eux, j'amènerai sur eux ce qu'ils redoutent, parce que j'ai appelé et nul n'a répondu, j'ai parlé et nul n'a entendu; ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, ils ont pris plaisir à ce qui me déplaît. Ecoutez la parole de Yahvé, vous qui tremblez à sa parole. Ils ont dit, vos frères qui vous haïssent et vous rejettent à cause de mon nom : "Que Yahvé manifeste sa gloire, et que nous soyons témoins de votre joie", mais c'est eux qui seront confondus ! Une voix, une rumeur qui vient de la ville, une voix qui vient du sanctuaire, la voix de Yahvé qui paie leur salaire à ses ennemis. Avant d'être en travail elle a enfanté, avant que viennent les douleurs elle a accouché d'un garçon. Qui a jamais entendu rien de tel ? Qui a jamais vu chose pareille? Peut-on mettre au monde un pays en un jour? Enfante-t-on une nation en une fois? A peine était-elle en travail que Sion a enfanté ses fils. Ouvrirais-je le sein pour ne pas faire naître? Dit Yahvé. Si c'est moi qui fais naître, fermerai-je le sein? Dit ton Dieu. Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez en elle, vous tous qui l'aimez, soyez avec elle dans l'allégresse, vous tous qui avez pris le deuil sur elle, afin que vous soyez allaités et rassasiés par son sein consolateur, afin que vous suciez avec délices sa mamelle plantureuse. Car ainsi parle Yahvé : Voici que je fais couler vers elle la paix comme un fleuve, et comme un torrent débordant, la gloire des nations. Vous serez allaités, on vous portera sur la hanche, on vous caressera en vous tenant les genoux. Comme celui que sa mère console, moi aussi, je vous consolerai, à Jérusalem vous serez consolés. A cette vue votre coeur sera dans la joie, et vos membres reprendront vigueur comme l'herbe; la main de Yahvé se fera connaître à ses serviteurs et sa colère à ses ennemis.
Car voici que Yahvé arrive dans le feu, et ses chars sont comme l'ouragan, pour assouvir avec ardeur sa colère et sa menace par des flammes de feu. Car par le feu, Yahvé se fait juge, par son épée, sur toute chair; nombreuses seront les victimes de Yahvé. Ceux qui se sanctifient et se purifient pour entrer dans les jardins, derrière quelqu'un qui se tient au centre, qui mangent de la chair de porc, des choses abominables et du rat, d'un même coup finiront, oracle de Yahvé, leurs actions et leurs pensées. Mais moi je viendrai rassembler toutes les nations et toutes les langues, et elles viendront voir ma gloire. Je mettrai chez elles un signe et j'enverrai de leurs survivants vers les nations : vers Tarsis, Put, Lud, Méshek, Tubal et Yavân, vers les îles éloignées qui n'ont pas entendu parler de moi, et qui n'ont pas vu ma gloire. Ils feront connaître ma gloire aux nations, et de toutes les nations ils ramèneront tous vos frères en offrande à Yahvé, sur des chevaux, en char, en litière, sur des mulets et des chameaux, à ma montagne sainte, Jérusalem, dit Yahvé, comme les enfants d'Israël apportent les offrandes à la Maison de Yahvé dans des vases purs. Et de certains d'entre eux je me ferai des prêtres, des lévites, dit Yahvé. Car, de même que les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je fais subsistent devant moi, oracle de Yahvé, ainsi subsistera votre race et votre nom. De nouvelle lune en nouvelle lune, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant ma face, dit Yahvé. Et on sortira pour voir les cadavres des hommes révoltés contre moi, car leur ver ne mourra pas et leur feu ne s'éteindra pas, ils seront en horreur à toute chair ».
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:40

Jérémie
(Vers 626-586 av. JC)

Jérémie, le prophète (VI° siècle av JC.) Né d'une famille sacerdotale des environs de Jérusalem, il fut appelé par Dieu dès sa jeunesse et exerça son ministère prophétique au cours de la période tragique qui précéda la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor et la première déportation à Babylone.

Jérémie prophétisa depuis l’an 627 jusqu’à environ 585 av. notre ère. En 609, dans le parvis du Temple, Jérémie annonçait la destruction de Jérusalem ; peu après, en 607, Daniel et plusieurs autres captifs furent transportés à Babylone. En 606, Jérémie mit par écrit ses prophéties grâce à Baruch qui écrivit sous sa dictée ; cela faisait un récapitulatif de vingt-et-une années de prophéties. En 605, deux ans après le début de la première captivité, Jérémie annonça que cette captivité devait durer 70 ans et prédit la destruction de tout le pays de Juda.

Par l'annonce d'une Alliance nouvelle, fondée sur la religion du cœur, et par sa vie d'abnégation au service de la Parole de Dieu, il apparaît comme une préfiguration du Christ.

Jérémie 1, 4 – 19

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Avant même de te former au ventre maternel, je t'ai connu; avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré; comme prophète des nations, je t'ai établi. Et je dis : "Ah ! Seigneur Yahvé, vraiment, je ne sais pas parler, car je suis un enfant !" Mais Yahvé répondit : Ne dis pas : "Je suis un enfant !" car vers tous ceux à qui je t'enverrai, tu iras, et tout ce que je t'ordonnerai, tu le diras. N'aie aucune crainte en leur présence car je suis avec toi pour te délivrer, oracle de Yahvé. Alors Yahvé étendit la main et me toucha la bouche ; et Yahvé me dit : Voici que j'ai placé mes paroles en ta bouche. Vois ! Aujourd'hui même je t'établis sur les nations et sur les royaumes, pour arracher et renverser, pour exterminer et démolir, pour bâtir et planter. La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : "Que vois-tu, Jérémie ?" Je répondis : "Je vois une branche de veilleur." Alors Yahvé me dit : "Tu as bien vu, car je veille sur ma parole pour l'accomplir." Une seconde fois, la parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : "Que vois-tu?" Je répondis : "Je vois une marmite qui bouillonne : sa gueule regarde depuis le Nord." Alors Yahvé me dit : C’est du Nord que va déborder le malheur sur tous les habitants du pays ; car voici que j'appelle toutes les familles des royaumes du Nord, oracle de Yahvé. Ils viendront et chacun placera son trône à l'entrée des portes de Jérusalem, contre ses remparts, tout autour, et contre toutes les villes de Juda. Je prononcerai contre eux mes jugements à cause de toute leur méchanceté, car ils m'ont abandonné, ils ont encensé d'autres dieux, ils se sont prosternés devant l'oeuvre de leurs mains. Quant à toi, tu te ceindras les reins, tu te lèveras, tu leur diras tout ce que je t'ordonnerai, moi. Ne tremble point devant eux, sinon je te ferai trembler devant eux. Voici que moi, aujourd'hui même, je t'ai établi comme ville fortifiée, colonne de fer et rempart de bronze devant tout le pays : les rois de Juda, ses princes, ses prêtres et le peuple du pays. Ils lutteront contre toi, mais ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi -- oracle de Yahvé -- pour te délivrer ».

Jérémie 4, 1 – 31 :

« Si tu reviens, Israël, oracle de Yahvé, si tu reviens à moi, si tu ôtes de devant moi tes Horreurs, si tu ne vagabondes plus, si tu jures par Yahvé vivant, en vérité, droiture et justice, alors les nations se béniront en lui, en lui elles se glorifieront. Car ainsi parle Yahvé aux gens de Juda et à Jérusalem : Défrichez pour vous ce qui est en friche, ne semez rien parmi les épines. Circoncisez-vous pour Yahvé, ôtez le prépuce de votre coeur, gens de Juda et habitants de Jérusalem, sinon ma colère jaillira comme un feu, elle brûlera sans personne pour éteindre, à cause de la méchanceté de vos actions. Publiez-le dans Juda, annoncez-le dans Jérusalem, dites-le ! Sonnez du cor dans le pays, criez à pleine voix et dites : Rassemblement ! Gagnons les villes fortifiées ! Dressez un signal à Sion ! Fuyez ! Pas d'arrêt ! Car c'est un malheur que j'amène du Nord, un immense désastre. Le lion est monté de son fourré, le destructeur des nations s'est mis en marche, il est sorti de sa demeure pour transformer ton pays en solitude; tes villes seront détruites et dépeuplées. Aussi, revêtez-vous de sacs, lamentez-vous, poussez des hurlements, car elle ne s'est pas écartée de nous, l'ardente colère de Yahvé. En ce jour-là -- oracle de Yahvé -- le coeur manquera au roi, il manquera aux chefs ; les prêtres seront frappés de stupeur et les prophètes d'effroi. Et je dis : "Ah ! Seigneur Yahvé, tu as vraiment trompé ce peuple et Jérusalem quand tu disais : Vous aurez la paix alors que l'épée nous a frappés à mort !" En ce temps-là on dira à ce peuple et à Jérusalem : le vent brûlant des hauteurs, au désert, arrive sur la fille de mon peuple. -- Ce n'est ni pour vanner ni pour épurer ! Un vent impétueux me vient de là-bas. Maintenant c'est moi qui vais prononcer sur eux le jugement ! Voici qu'il s'avance comme les nuées, ses chars sont comme l'ouragan, ses chevaux vont plus vite que des aigles. Malheur à nous ! Nous sommes perdus ! Purifie ton coeur du mal, Jérusalem, afin d'être sauvée. Jusques à quand abriteras-tu en ton sein tes coupables pensées ? Car une voix crie la nouvelle depuis Dan, depuis la montagne d'Ephraïm elle annonce la calamité. Faites savoir ceci aux nations, proclamez-le contre Jérusalem : les ennemis arrivent d'un lointain pays et poussent leur cri contre les villes de Juda ; comme les gardiens d'un champ, ils l'entourent, car elle s'est révoltée contre moi, oracle de Yahvé. Ta conduite et tes actions t'ont valu cela : Voilà ton malheur, comme il est amer ! comme il te frappe au cœur ! Mes entrailles ! Mes entrailles ! Que je souffre ! Parois de mon coeur! Mon coeur s'agite en moi ! Je ne puis me taire car j'ai entendu l'appel du cor, le cri de guerre. On annonce désastre sur désastre : tout le pays est dévasté, d'un coup mes tentes sont détruites, mes abris, en un clin d'oeil. Jusques à quand verrai-je le signal, entendrai-je l'appel du cor ? -- C'est que mon peuple est stupide, ils ne me connaissent pas, ce sont des enfants sans réflexion, ils n'ont pas d'intelligence; ils sont sages pour faire le mal, mais ne savent pas faire le bien. J'ai regardé la terre : un chaos ; les cieux : leur lumière a disparu. J'ai regardé les montagnes : elles tremblent, toutes les collines sont secouées. J'ai regardé : plus d'hommes; tous les oiseaux du ciel ont fui. J'ai regardé : le verger est un désert, toutes ses villes sont détruites devant Yahvé, devant l'ardeur de sa colère. Oui, ainsi parle Yahvé : Tout le pays sera désolé, mais je ne l'exterminerai pas totalement. A cause de cela, la terre sera en deuil et le ciel, là-haut, s'assombrira! Car j'ai parlé, j'ai décidé, je ne m'en repentirai ni n'en reviendrai. Devant la clameur du cavalier et de l'archer, toute la ville est en fuite : on s'enfonce dans les taillis, on escalade les rochers ; toute ville est abandonnée, plus personne n'y habite. Et toi, la dévastée, que vas-tu faire ? Même si tu t'habilles de pourpre, te pares de joyaux d'or et t'agrandis les yeux à force de fard, c'est en vain que tu te fais belle! Ceux qui étaient épris de toi te dédaignent, ils en veulent à ta vie. Oui, j'entends les cris comme d'une femme en travail, c'est comme l'angoisse de celle qui accouche; ce sont les cris de la fille de Sion qui s'essouffle et qui tend les mains : "Malheur à moi, je succombe sous les coups des meurtriers !" »

Jérémie 6, 1 – 27 :

« Fuyez, gens de Benjamin, du milieu de Jérusalem! A Teqoa sonnez du cor ! Sur Bet-ha-Kérem dressez un signal! Car du Nord survient un malheur, un grand désastre. La belle, la délicate, je la détruis, la fille de Sion ! Vers elle arrivent des pasteurs avec leurs troupeaux! Tout autour d'elle ils ont dressé des tentes, chacun broute sa part. Préparez contre elle le saint combat! Debout! Montons à l'assaut en plein midi! Malheur à nous ! déjà le jour décline, les ombres du soir s'allongent. Debout! Montons de nuit à l'assaut, que nous détruisions ses palais ! Car ainsi parle Yahvé Sabaot : Abattez des arbres, devant Jérusalem, construisez une levée : c’est la ville qui va recevoir ma visite, elle en qui il n'y a qu'oppression. Comme un puits qui fait sourdre son eau, ainsi fait-elle sourdre sa méchanceté. Violence et dévastation, voilà ce qu'on y entend; devant moi, constamment, maladies et blessures. Corrige-toi, Jérusalem, sinon mon âme se détournera de toi, sinon je te réduirai en solitude, en pays inhabité. Ainsi parle Yahvé Sabaot : On va grappiller, grappiller comme sur une vigne, ce qui reste d'Israël; repasse la main, comme le vendangeur sur les pampres ! -- A qui dois-je parler, devant qui témoigner pour qu'ils écoutent? Voici : leur oreille est incirconcise, ils ne peuvent pas être attentifs. Voici : la parole de Yahvé leur est un objet de raillerie, ils n'y ont plus goût. Je suis rempli de la colère de Yahvé, je suis las de la contenir ! -- Déverse-la donc sur l'enfant dans la rue, et aussi sur les réunions des jeunes gens. Ils seront pris, le mari comme la femme et le vieillard, l'homme plein de jours. Leurs maisons passeront à d'autres, leurs champs et leurs femmes ensemble. Oui, j'étendrai la main sur les habitants de ce pays -- oracle de Yahvé ! Car du plus petit au plus grand, tous sont avides de rapine; prophète comme prêtre, tous ils pratiquent le mensonge. Ils pansent à la légère la blessure de mon peuple en disant : "Paix! Paix!" alors qu'il n'y a point de paix. Les voilà dans la honte pour leurs actes abominables, mais déjà ils ne sentent plus la honte, ils ne savent même plus rougir. Aussi tomberont-ils parmi ceux qui tombent, ils trébucheront quand je les visiterai, dit Yahvé. Ainsi parle Yahvé : Arrêtez-vous sur les routes et voyez, renseignez-vous sur les chemins de jadis : quelle était la voie du bien? Suivez-la et vous trouverez le repos pour vos âmes. Mais ils ont dit : "Nous ne la suivrons pas !" Je vous ai installé des guetteurs : "Attention au signal du cor !" Mais ils ont dit : "Nous n'y prêterons pas attention !" Alors, nations, écoutez, assemblée, connais ce qui va leur arriver ! Terre, écoute! Voici que j'amène un malheur sur ce peuple-là : c'est le fruit de leurs pensées, car ils n'ont pas fait attention à mes paroles et ils ont méprisé ma loi. Que m'importe l'encens importé de Sheba, le roseau odorant qui vient d'un lointain pays ? Vos holocaustes ne me plaisent pas, vos sacrifices ne m'agréent pas. C'est pourquoi, ainsi parle Yahvé : Voici, je vais dresser devant ce peuple des obstacles où ils trébucheront. Père et fils, tous ensemble, voisin et ami, ils périront. Ainsi parle Yahvé : Voici qu'un peuple arrive du Nord, une grande nation se lève des confins de la terre ; ils tiennent fermement l'arc et le javelot, ils sont barbares et impitoyables ; leur bruit est comme le mugissement de la mer ; ils montent des chevaux, ils sont prêts à combattre comme un seul homme contre toi, fille de Sion. Nous avons appris la nouvelle, nos mains ont défailli, l'angoisse nous a pris, une douleur comme pour celle qui enfante. Ne sortez pas dans la campagne, ne vous risquez pas sur les routes, car l'ennemi porte l'épée : terreur de tous côtés ! Fille de mon peuple, revêts le sac, roule-toi dans la cendre, fais un deuil comme pour un fils unique, une lamentation amère, car soudain il arrive sur nous, le dévastateur. Je t'ai établi comme celui qui éprouve mon peuple, pour que tu connaisses et éprouves leur conduite ».

Jérémie 5, 11 – 18 :

« Oui, elles m'ont vraiment trahi, la maison d'Israël et la maison de Juda, oracle de Yahvé. Ils ont renié Yahvé, ils ont dits : "Il n'est pas ! Aucun malheur ne nous atteindra, nous ne verrons ni épée ni famine ! Quant aux prophètes, ils ne sont que du vent et la parole n'est pas en eux ; que leur arrive tout cela !" C'est pourquoi, ainsi parle Yahvé, le Dieu Sabaot : Puisque vous avez parlé ainsi, moi je ferai de mes paroles un feu dans ta bouche, et de ce peuple du bois que ce feu dévorera. Moi, j'amènerai sur vous de très loin une nation, maison d'Israël -- oracle de Yahvé. C'est une nation durable, c'est une nation très ancienne, une nation dont tu ne sais pas la langue et ne comprends pas ce qu'elle dit. Son carquois est un sépulcre béant ; c'est une nation de héros. Elle dévorera ta moisson et ton pain, elle dévorera tes fils et tes filles, elle dévorera ton petit et ton gros bétail, elle dévorera ta vigne et ton figuier; par l'épée, elle viendra à bout de ces villes fortes en lesquelles tu mets ta confiance. Pourtant, même en ces jours-là -- oracle de Yahvé -- je ne vous exterminerai pas complètement ».

Jérémie 8, 1 à 9, 23 :

« En ce temps-là -- oracle de Yahvé -- on tirera de leurs tombes les ossements des rois de Juda, les ossements de ses princes, les ossements des prêtres, les ossements des prophètes et les ossements des habitants de Jérusalem. On les étalera devant le soleil, la lune et toute l'armée du ciel, qu'ils ont aimés et servis, suivis et consultés, devant lesquels ils se sont prosternés. Ils ne seront ni recueillis ni enterrés; ils resteront sur le sol en guise de fumier. Et la mort vaudra mieux que la vie pour tous ceux qui resteront de cette race perverse, en tous lieux où je les aurai chassés, oracle de Yahvé Sabaot. Tu leur diras : Ainsi parle Yahvé. Fait-on une chute sans se relever ? Se détourne-t-on sans retour ? Pourquoi ce peuple-là est-il rebelle, pourquoi Jérusalem est-elle continuellement rebelle ? Ils tiennent fermement à la tromperie, ils refusent de se convertir. J'ai écouté attentivement : ils ne parlent pas dans ce sens-là. Nul ne déplore sa méchanceté en disant : "Qu'ai-je fait ?" Tous retournent à leur course, tel un cheval qui fonce au combat. Même la cigogne dans le ciel connaît sa saison, la tourterelle, l'hirondelle et la grue observent le temps de leur migration. Mais mon peuple ne connaît pas le droit de Yahvé ! Comment pouvez-vous dire : "Nous sommes sages et la Loi de Yahvé est avec nous!" Vraiment c'est en mensonge que l'a changée le calame mensonger des scribes ! Les sages seront honteux, consternés et pris au piège. Voilà qu'ils ont méprisé la parole de Yahvé ! Qu'est donc la sagesse pour eux ? Aussi donnerai-je leurs femmes à d'autres, leurs champs à de nouveaux maîtres. Car du plus petit au plus grand, tous sont avides de rapines; prophète comme prêtre, tous ils pratiquent le mensonge. Ils pansent à la légère la blessure de la fille de mon peuple, en disant : "Paix ! Paix !" alors qu'il n'y a point de paix. Les voilà dans la honte par leurs actes abominables, mais déjà ils ne sentent plus la honte, ils ne savent plus rougir. Aussi tomberont-ils parmi ceux qui tombent, ils trébucheront quand je les visiterai, dit Yahvé. Je vais les supprimer -- oracle de Yahvé -- plus de raisins à la vigne, plus de figues au figuier, même le feuillage se flétrit : je leur ai fourni des gens qui les piétinent! -- "Pourquoi restons-nous tranquilles ? Rassemblement ! Gagnons nos villes fortifiées pour y être réduits au silence, puisque Yahvé notre Dieu nous réduit au silence et nous abreuve d'eau empoisonnée, parce que nous avons péché contre lui. Nous espérions la paix : rien de bon ! le temps de la guérison : voici l'épouvante ! Depuis Dan on perçoit le hennissement de ses chevaux; au cri retentissant de ses étalons toute la terre est ébranlée : ils viennent dévorer le pays et ses biens, la ville et ses habitants" -- Oui, voici que j'envoie contre vous des serpents venimeux, contre lesquels il n'existe pas de charme, et ils vous mordront. Sans remède, la peine m'envahit, le coeur me manque. Voici l'appel au secours de la fille de mon peuple, depuis une terre aux vastes étendues. "Yahvé n'est donc plus en Sion ? Son Roi n'y est-il plus ? (Pourquoi m'ont-ils irrité par leurs idoles, par ces vanités venues de l'étranger ?) la moisson est passée, l'été est fini, et nous ne sommes pas sauvés !" De la blessure de la fille de mon peuple je suis blessé, je reste accablé, l'épouvante me tient. N'y a-t-il plus de baume en Galaad ? N'y a-t-il là aucun médecin ? Oui, pourquoi ne fait-elle aucun progrès, la guérison de la fille de mon peuple ? Qui changera ma tête en fontaine et mes yeux en source de larmes, que je pleure jour et nuit les tués de la fille de mon peuple ! Qui me fournira au désert un gîte de voyageurs, que je puisse quitter mon peuple et loin d'eux m'en aller ? Car tous ils sont des adultères, un ramassis de traîtres. Ils bandent leur langue comme un arc; c'est le mensonge et non la vérité qui prévaut en ce pays. Oui, ils vont de crime en crime, mais moi, ils ne me connaissent pas, oracle de Yahvé ! Que chacun soit en garde contre son ami, méfiez-vous de tout frère; car tout frère ne pense qu'à supplanter, tout ami répand la calomnie. Chacun dupe son ami, ils ne disent pas la vérité, ils ont habitué leur langue à mentir, ils se fatiguent à mal agir. Tu habites au milieu de la mauvaise foi! C'est par mauvaise foi qu'ils refusent de me connaître, oracle de Yahvé ! C'est pourquoi, ainsi parle Yahvé Sabaot : Voici, je vais les épurer et les éprouver, rien d'autre à faire pour la fille de mon peuple ! Leur langue est une flèche meurtrière, leurs paroles sont de mauvaise foi; de bouche, on souhaite à son prochain la paix, mais de coeur on lui prépare un piège. Et pour ces actions je ne les châtierais pas ? -- oracle de Yahvé -- D'une pareille nation je ne tirerais pas vengeance?
Sur les montagnes, j'élève plaintes et lamentations, sur les pacages du désert, une complainte. Car ils sont incendiés, nul n'y passe, on n'y entend plus les cris des troupeaux. Depuis les oiseaux du ciel jusqu'au bétail, tout a fui, tout a disparu. -- Je vais faire de Jérusalem un tas de pierres, un repaire de chacals; des villes de Juda une solitude où nul n'habite. Quel est le sage qui comprendra ces événements ? A qui la bouche de Yahvé a-t-elle parlé pour qu'il l'annonce ? Pourquoi le pays est-il perdu, incendié comme le désert où nul ne passe ? Yahvé dit : C'est qu'ils ont abandonné ma Loi, que je leur avais donnée; ils n'ont pas écouté ma voix, ils ne l'ont pas suivie ; mais ils ont suivi l'obstination de leur coeur, ils ont suivi les Baals que leur pères leur avaient fait connaître. C'est pourquoi, ainsi parle Yahvé Sabaot, le Dieu d'Israël : Voici, je vais lui donner, à ce peuple, de l'absinthe à manger et de l'eau empoisonnée à boire. Je les disperserai parmi les nations inconnues d'eux comme de leurs pères; et j'enverrai l'épée à leur poursuite, jusqu'à ce que je les aie exterminés. Ainsi parle Yahvé Sabaot : Pensez à appeler les pleureuses, qu'elles viennent ! Envoyez chercher les plus habiles, qu'elles arrivent ! Vite, qu'elles entonnent sur nous une lamentation ! Que nos yeux versent des larmes, que nos paupières laissent ruisseler de l'eau ! Oui, une lamentation se fait entendre de Sion : "Ah! Nous sommes ruinés, couverts de honte! car il nous faut quitter le pays, on a démoli nos demeures." Femmes, écoutez donc la parole de Yahvé, que votre oreille reçoive sa parole; apprenez à vos filles cette lamentation, enseignez-vous l'une à l'autre cette complainte : "La mort a grimpé par nos fenêtres, elle est entrée dans nos palais, elle a fauché l'enfant dans la rue, les jeunes gens sur les places. Parle ! Tel est l'oracle de Yahvé : Les cadavres des hommes gisent comme du fumier en plein champ, comme une gerbe derrière le moissonneur, et personne pour la ramasser !" Ainsi parle Yahvé : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le vaillant ne se glorifie pas de sa vaillance, que le riche ne se glorifie pas de sa richesse ! Mais qui veut se glorifier, qu'il trouve sa gloire en ceci : avoir de l'intelligence et me connaître, car je suis Yahvé qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre. Oui, c'est en cela que je me complais, oracle de Yahvé ! »

Jérémie 10, 1 – 25 :

« Ecoutez la parole que Yahvé vous adresse, maison d'Israël ! Ainsi parle Yahvé : N'apprenez pas la voie des nations, ne soyez pas terrifiés par les signes du ciel, même si les nations en éprouvent de la terreur. Oui, les coutumes des peuples ne sont que vanité; ce n'est que du bois coupé dans une forêt, travaillé par le sculpteur, ciseau en main, puis enjolivé d'argent et d'or. Avec des clous, à coups de marteau, on le fixe, pour qu'il ne bouge pas. Comme un épouvantail dans un champ de concombres, ils ne parlent pas; il faut les porter, car ils ne marchent pas ! N'en ayez pas peur : ils ne peuvent faire de mal, et de bien, pas davantage. Nul n'est comme toi, Yahvé, tu es grand, ton Nom est grand dans sa puissance. Qui ne te craindrait, roi des nations ? C'est bien cela qui te convient ! Car parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes, nul n'est comme toi. Tous tant qu'ils sont, ils sont bêtes, stupides : l'instruction que donnent les Vanités, c'est du bois ! c'est de l'argent en feuilles, importé de Tarsis, c'est de l'or d'Ophir, une oeuvre de sculpteur ou d'orfèvre ; on les revêt de pourpre violette et écarlate, ce sont tous oeuvre d'artisan. Mais Yahvé est le Dieu véritable, il est le Dieu vivant et le Roi éternel. Quand il s'irrite, la terre tremble, les nations ne peuvent soutenir sa colère. (Voici ce que vous direz d'eux : "Les dieux qui n'ont pas fait le ciel et la terre seront exterminés de la terre et de dessous le ciel.)" Il a fait la terre par sa puissance, établi le monde par sa sagesse et par son intelligence étendu les cieux. Quand il donne de la voix, c'est un mugissement d'eaux dans le ciel; il fait monter les nuages du bout de la terre, il produit les éclairs pour l'averse et tire le vent de ses réservoirs. Alors tout homme se tient stupide, sans comprendre, chaque orfèvre rougit de ses idoles; ce qu'il a coulé n'est que mensonge, en elles, pas de souffle ! Elles sont vanité, oeuvre ridicule; au temps de leur châtiment, elles disparaîtront. La Part de Jacob n'est pas comme elles, car il a façonné l'univers et Israël est la tribu de son héritage. Son nom est Yahvé Sabaot. Ramasse à terre ton bagage, toi l'assiégée ! Car ainsi parle Yahvé : Voici, je vais lancer au loin les habitants du pays, cette fois-ci, et les mettre dans l'angoisse pour qu'ils me trouvent. -- "Malheur à moi! Quelle blessure ! ma plaie est inguérissable. Et moi qui disais : ce n'est que cela ma souffrance ? Je la supporterai ! Or ma tente est détruite, toutes mes cordes sont coupées. Mes fils m'ont quitté : ils ne sont plus; plus personne pour remonter ma tente, pour tendre mes toiles" -- C'est que les pasteurs furent stupides : ils n'ont pas cherché Yahvé. Aussi n'ont-ils point réussi et tout le troupeau a été dispersé. Un bruit se fait entendre ! Le voici! Un grand vacarme vient du pays du Nord pour réduire les villes de Juda en solitude, en repaire de chacals. Je le sais, Yahvé, la voie des humains n'est pas en leur pouvoir, et il n'est pas donné à l'homme qui marche de diriger ses pas ! Corrige-moi, Yahvé, mais dans une juste mesure, sans t'irriter, pour ne pas trop me réduire. Déverse ta fureur sur les nations qui ne te connaissent pas, et sur les familles qui n'invoquent pas ton nom. Car elles ont dévoré Jacob, elles l'ont dévoré et achevé, elles ont dévasté son domaine ».

Jérémie 13, 13 – 27 :

« Tu leur diras : "Ainsi parle Yahvé. Voici que je vais remplir l'ivresse tous les habitants de ce pays, les rois qui occupent le trône de David, les prêtres et les prophètes, et tous les habitants de Jérusalem. Puis je les casserai l'un contre l'autre, pères et fils pêle-mêle -- oracle de Yahvé. Sans pitié, sans merci, sans m'attendrir, je les détruirai." Ecoutez, tendez l'oreille, plus d'orgueil : c'est Yahvé qui parle ! Rendez gloire à Yahvé votre Dieu, avant que ne viennent les ténèbres, avant que vos pieds ne se heurtent aux montagnes de la nuit. Vous comptez sur la lumière, mais il la réduira en obscurité, il la changera en ombre épaisse. Si vous n'écoutez pas cet avertissement, je pleurerai en secret pour votre orgueil; mes yeux laisseront couler des larmes, ils verseront des larmes, car le troupeau de Yahvé part en captivité. Dis au roi et à la reine-mère : Asseyez-vous bien bas, car elle est tombée de votre tête, votre couronne de splendeur. Les villes du Négeb sont bloquées : personne n'y donne accès ! Tout Juda est déporté, déporté tout entier. Lève les yeux et regarde ceux qui arrivent du Nord. Où est-il le troupeau qui te fut confié, les brebis qui faisaient ta splendeur ? Que diras-tu quand ils viendront te châtier, toi qui les avais formés ? Contre toi, en tête, viendront les familiers ; alors les douleurs ne vont-elles pas te saisir comme une femme en travail ? Et si tu dis en ton coeur : Pourquoi de tels malheurs m'arrivent-ils ? C'est pour l'immensité de ta faute qu'on t'a relevé les robes, qu'on t'a violentée. Un Ethiopien peut-il changer de peau ? Une panthère de pelage ? Et vous, pouvez-vous bien agir, vous les habitués du mal ? Je vous disperserai donc comme paille légère au souffle du désert. Tel est ton lot, la part qui t'est allouée. Cela vient de moi -- oracle de Yahvé -- puisque c'est moi que tu as oublié en te confiant au Mensonge. Moi-même je remonte tes robes jusqu'à ton visage, pour qu'on voie ton ignominie. Oh! Tes adultères et tes cris de plaisir, ta honteuse prostitution ! Sur les collines et dans la campagne j'ai vu tes Horreurs. Malheur à toi, Jérusalem, qui restes impure! Combien de temps encore ? »

Jérémie 14, 13 – 19 :

« Et je répondis : "Ah! Seigneur Yahvé ! Voici que les prophètes leur disent : vous ne verrez pas l'épée, la famine ne vous atteindra pas; mais je vous octroierai une paix véritable en ce lieu." Alors Yahvé me dit : "C'est le mensonge que ces prophètes prophétisent en mon nom ; je ne les ai pas envoyés, je ne leur ai rien ordonné, je ne leur ai point parlé. Visions de mensonge, divinations creuses, rêveries de leur coeur, voilà ce qu'ils vous prophétisent. C'est pourquoi, ainsi parle Yahvé : Ces prophètes qui prophétisent en mon nom, alors que je ne les ai pas envoyés, et qui racontent qu'il n'y aura en ce pays ni épée ni famine, eh bien ! c'est par épée et famine qu'ils disparaîtront, ces prophètes-là ! Quant aux gens à qui ils prophétisent, ils seront jetés dans les rues de Jérusalem, victimes de la famine et de l'épée; il n'y aura personne pour les enterrer, ni eux, ni leurs femmes, ni leurs fils, ni leurs filles. Je verserai sur eux leur méchanceté !" Tu leur diras cette parole : Que mes yeux versent des larmes, jour et nuit sans tarir, car d'une grande blessure est blessée la vierge fille de mon peuple, d'une plaie très grave. Si je sors dans la campagne, voici des victimes de l'épée; si je rentre dans la ville, voici des torturés par la faim ; tant le prophète que le prêtre sillonnent le pays : ils ne comprennent plus! -- As-tu pour de bon rejeté Juda ? Ou es-tu dégoûté de Sion ? Pourquoi nous avoir frappés sans aucune guérison ? Nous attendions la paix : rien de bon ! Le temps de la guérison : voici l'épouvante ! »

Jérémie 16, 1 – 21 :

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Ne prends pas femme; tu n'auras en ce lieu ni fils ni fille ! Car ainsi parle Yahvé à propos des fils et des filles qui vont naître en ce lieu, des mères qui les enfanteront et des pères qui les engendreront en ce pays : Ils mourront de maladies mortelles, sans être pleurés ni enterrés; ils serviront de fumier sur le sol; ils finiront par l'épée et la famine, et leurs cadavres seront la pâture des oiseaux du ciel et des bêtes sauvages. Oui, ainsi parle Yahvé : N'entre pas dans une maison où l'on fit le deuil, ne vas pas pleurer ni plaindre les gens, car j'ai retiré ma paix de ce peuple -- oracle de Yahvé – ainsi que la pitié et la miséricorde. Grands et petits mourront en ce pays sans être enterrés ni pleurés; pour eux, on ne se fera ni incisions ni tonsure. On ne rompra pas le pain pour qui est dans le deuil, pour le consoler au sujet d'un mort; on ne lui offrira pas la coupe de consolation pour son père ou sa mère. N'entre pas non plus dans une maison où l'on festoie, pour t'asseoir avec eux à manger et à boire. Car ainsi parle Yahvé Sabaot, le Dieu d'Israël : Voici, je vais faire taire ici, sous vos yeux et de vos jours, les cris de joie et d'allégresse, les chants du fiancé et de la fiancée. Quand tu auras annoncé à ce peuple toutes ces paroles et qu'on te demandera : "Pourquoi Yahvé a-t-il proclamé contre nous tout cet immense malheur ? Quelle est notre faute ? Quel péché avons-nous commis contre Yahvé notre Dieu ?" Alors tu leur répondras : "C'est que vos pères m'ont abandonné -- oracle de Yahvé -- ils ont suivi d'autres dieux, les servant et se prosternant devant eux. Et moi, ils m'ont abandonné, ils n'ont pas gardé ma Loi ! Et vous, vous avez agi plus mal que vos pères. Voici, chacun de vous se conduit selon l'obstination de son coeur mauvais, sans m'écouter. Je vous jetterai donc hors de ce pays, dans un pays inconnu de vous et de vos pères; là vous servirez d'autres dieux, jour et nuit, car je ne vous ferai plus grâce." Aussi, voici venir des jours -- oracle de Yahvé -- où l'on ne dira plus : "Yahvé est vivant, qui a fait monter les Israélites du pays d'Egypte", mais : "Yahvé est vivant, qui a fait monter les Israélites du pays du Nord et de tous les pays où il les avait dispersés !" Je les ramènerai sur la terre que j'avais donnée à leurs pères ! Voici : Je vais envoyer quantité de pêcheurs -- oracle de Yahvé -- qui les pêcheront; puis j'enverrai quantité de chasseurs qui les chasseront de toute montagne, de toute colline et des creux des rochers. Car mes yeux surveillent toutes leurs voies : elles ne m'échappent pas et leur faute ne se dérobe pas à mes regards. Je paierai au double leur faute et leur péché, parce qu'ils ont profané mon pays par le cadavre de leurs Horreurs et rempli mon héritage de leurs Abominations. Yahvé, ma force et ma forteresse, mon refuge au jour de détresse ! A toi viendront les nations des extrémités de la terre. Elles diront : Nos pères n'ont eu en héritage que Mensonge, Vanité qui ne sert à rien. Un homme pourrait-il se fabriquer des dieux ? Mais ce ne sont pas des dieux ! Voici donc, je vais leur faire connaître, cette fois-ci, je leur ferai connaître ma main et ma puissance, et ils sauront que mon Nom est Yahvé ».

Jérémie 19, 14 – 15 :

« Jérémie revint de Tophèt où Yahvé l'avait envoyé prophétiser, il se posta dans le parvis du Temple de Yahvé et dit à tout le peuple : "Ainsi parle Yahvé Sabaot, le Dieu d'Israël : Voici, je vais amener sur cette ville, et toutes ses voisines, tous les malheurs dont je l'ai menacée, car ils ont raidi leur nuque pour ne pas écouter mes paroles" ».

Jérémie 23, 1 – 40 :

« Malheur aux pasteurs qui perdent et dispersent les brebis de mon pâturage -- oracle de Yahvé ! C'est pourquoi ainsi parle Yahvé, le Dieu d'Israël, contre les pasteurs qui ont à paître mon peuple : vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées et ne vous en êtes pas occupés. Eh bien ! moi, je vais m'occuper de vous pour vos méfaits, oracle de Yahvé ! Je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis de tous les pays où je les aurai dispersées, et je les ramènerai dans leur prairie : elles seront fécondes et se multiplieront. Je susciterai pour elles des pasteurs qui les feront paître; elles n'auront plus crainte ni terreur; aucune ne se perdra, oracle de Yahvé ! Voici venir des jours -- oracle de Yahvé -- où je susciterai à David un germe juste; un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice. En ses jours, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont on l'appellera : "Yahvé-notre-Justice." Aussi voici venir des jours -- oracle de Yahvé -- où l'on ne dira plus : "Yahvé est vivant, qui a fait monter les Israélites du pays d'Egypte", mais : "Yahvé est vivant, qui a fait monter et rentrer la race de la maison d'Israël du pays du Nord et de tous les pays où il les avait dispersés, pour qu'ils demeurent sur leur propre sol."
Sur les prophètes. Mon coeur en moi est brisé, je tremble de tous mes membres. Je suis comme un homme ivre, comme quelqu'un que le vin a dompté, à cause de Yahvé et de ses paroles saintes. Car le pays est rempli d'adultères; oui, à cause d'une malédiction, le pays est en deuil et les pacages du désert sont desséchés; les hommes courent au mal, ils dépensent leur force pour l'injustice. Oui, même le prophète et le prêtre sont des impies, jusqu'en ma Maison j'ai trouvé leur iniquité, oracle de Yahvé. Aussi leur voie va se changer pour eux en fondrière; engagés là, dans les ténèbres, ils y culbuteront. Car je vais amener sur eux un malheur, l'année de leur châtiment, oracle de Yahvé. Chez les prophètes de Samarie, j'ai vu l'insanité; ils prophétisaient au nom de Baal et égaraient mon peuple Israël. Mais chez les prophètes de Jérusalem, j'ai vu l'horreur : l’adultère, l'obstination dans le mensonge, le soutien donné aux méchants pour que nul ne revienne de sa méchanceté. Ils sont tous pour moi comme Sodome et ses habitants comme Gomorrhe ! C'est pourquoi, ainsi parle Yahvé Sabaot contre les prophètes : Voici, je vais leur faire manger de l'absinthe et leur faire boire de l'eau empoisonnée, car, venant des prophètes de Jérusalem, l'impiété s'est répandue dans tout le pays. Ainsi parle Yahvé Sabaot : N'écoutez pas les paroles de ces prophètes qui vous prophétisent; ils vous dupent, ils débitent les visions de leur coeur, rien qui vienne de la bouche de Yahvé ; ils osent dire à ceux qui me méprisent : "Yahvé a parlé; vous aurez la paix !" et à tous ceux qui suivent l'obstination de leur coeur : "Aucun mal ne vous arrivera !" Mais qui donc a assisté au conseil de Yahvé pour voir étendre sa parole ? Qui a fait attention à sa parole et la entendue ? Voici un ouragan de Yahvé, sa fureur qui éclate, un ouragan se déchaîne, sur la tête des impies, il fait irruption ; la colère de Yahvé ne se détournera pas qu'il n'ait accompli et réalisé les desseins de son coeur : A la fin des jours, vous comprendrez cela clairement ! Je n'ai pas envoyé ces prophètes, et ils courent ! Je ne leur ai rien dit, et ils prophétisent ! S'ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient fait entendre mes paroles à mon peuple, ils les auraient fait revenir de leur voie mauvaise et de la perversité de leurs actions ! Ne serais-je un Dieu que de près -- oracle de Yahvé – de loin ne serais-je plus un Dieu ? Un homme peut-il se terrer dans des lieux cachés sans que je le voie ? -- oracle de Yahvé -- Est-ce que le ciel et la terre je ne les remplis pas? Oracle de Yahvé. J'ai entendu comment parlent les prophètes qui prophétisent en mon nom le mensonge en disant : "J'ai eu un songe ! J'ai eu un songe !" Jusqu'à quand y aura-t-il au sein des prophètes des gens qui prophétisent le mensonge et annoncent l'imposture de leur cœur ? Avec les songes qu'ils se racontent l'un à l'autre, ils s'ingénient à faire oublier mon Nom à mon peuple ; ainsi leurs pères ont-ils oublié mon Nom au profit de Baal ! Le prophète qui a eu un songe, qu'il raconte un songe! Et celui qui tient de moi une parole, qu'il délivre fidèlement ma parole ! Qu'ont de commun la paille et le froment ? -- oracle de Yahvé -- Ma parole n'est-elle pas comme un feu ? -- oracle de Yahvé -- N'est-elle pas comme un marteau qui fracasse le roc ? Aussi vais-je m'en prendre aux prophètes -- oracle de Yahvé -- qui se dérobent mutuellement mes paroles. Je vais m'en prendre aux prophètes -- oracle de Yahvé – qui agitent la langue pour émettre des oracles. Je vais m'en prendre à ceux qui prophétisent des songes mensongers -- oracle de Yahvé -- qui les racontent et égarent mon peuple par leurs mensonges et leur vantardise. Moi, je ne les ai pas envoyés, je ne leur ai pas donné d'ordres, et ils ne sont d'aucune utilité à ce peuple, oracle de Yahvé. Et quand ce peuple, ou un prophète, ou un prêtre, te demandera : "Quel est le fardeau de Yahvé ?" Tu leur répondras : "C'est vous le fardeau, vous dont je vais me délester, oracle de Yahvé !" Et le prophète, le prêtre ou celui du peuple qui dira : "Fardeau de Yahvé", je le visiterai cet homme-là, ainsi que sa maison. Ainsi parlerez-vous entre vous, entre frères : "Qu'a répondu Yahvé ?" Ou : "Qu'a dit Yahvé ?" Mais vous ne mentionnerez plus le "Fardeau de Yahvé", car le fardeau est pour chacun sa propre parole. Et vous pervertissez les paroles du Dieu vivant, Yahvé Sabaot, notre Dieu ! Tu parleras ainsi au prophète : "Que t'a répondu Yahvé?" Ou : "Qu'a dit Yahvé ?" Mais si vous dites "Fardeau de Yahvé", alors, ainsi parle Yahvé : Puisque vous employez cette expression "Fardeau de Yahvé" alors que je vous ai fait avertir de ne plus dire "Fardeau de Yahvé", à cause de cela je vous soulèverai et je vous jetterai loin de ma face, vous et la Ville que j'avais donnée à vous et à vos pères. Et je mettrai sur vous un opprobre éternel, une confusion éternelle et inoubliable ! »

Jérémie 25, 29 – 38 :

« Car voici : c'est par la ville qui porte mon nom que j'inaugure le malheur, et vous seriez épargnés ? Non ! vous ne serez pas épargnés, car j'appelle moi-même l'épée contre tous les habitants de la terre, oracle de Yahvé Sabaot. Et toi, tu leur annonceras toutes ces paroles, tu leur diras : Yahvé rugit d'en haut, de sa demeure sainte il élève la voix, il rugit avec vigueur contre son pacage, il pousse le cri des fouleurs à la cuve contre tous les habitants de la terre. Le tumulte en parvient jusqu'au bout de la terre. Car Yahvé ouvre le procès des nations, il institue le jugement de toute chair ; les impies, il les livre à l'épée, oracle de Yahvé. Ainsi parle Yahvé Sabaot. Voici : le malheur s'étend de nation en nation, un grand ouragan s'élève des extrémités de la terre. Il y aura des victimes de Yahvé en ce jour-là, d'un bout de la terre à l'autre; on ne les pleurera pas, on ne les ramassera pas, on ne les enterrera pas. Ils resteront sur le sol en guise de fumier. Hurlez, pasteurs, criez, roulez-vous à terre, chefs du troupeau, car vos jours sont à point pour le massacre et pour votre dispersion, vous tomberez comme un vase de choix. Plus de refuge pour les pasteurs, ni d'évasion pour les chefs du troupeau. Clameur des pasteurs, hurlement des chefs du troupeau ! Car Yahvé a dévasté leur pacage, les paisibles pâturages sont réduits au silence à cause de l'ardente colère de Yahvé ! Le lion a quitté son repaire et leur pays est devenu un objet de stupeur, à cause de l'ardeur dévastatrice, à cause de l'ardeur de sa colère ».

Jérémie 30, 1 – 7 :

« Parole qui fut adressée à Jérémie de la part de Yahvé en ces termes : Ainsi parle Yahvé, le Dieu d'Israël. Ecris pour toi dans un livre toutes les paroles que je t'ai adressées. Car voici venir des jours -- oracle de Yahvé -- où je ramènerai les captifs de mon peuple Israël (et Juda), dit Yahvé, je les ferai revenir au pays que j'ai donné à leurs pères et ils en prendront possession. Voici les paroles qu'a prononcées Yahvé à l'adresse d'Israël (et de Juda) : Ainsi parle Yahvé : Nous avons perçu un cri d'effroi, c'est la terreur, non la paix. Interrogez donc et regardez. Est-ce qu'un mâle enfante ? Pourquoi vois-je tout homme les mains sur les reins comme celle qui enfante ? Pourquoi tous les visages sont-ils devenus livides ? Malheur ! C'est le grand jour ! Il n'a pas son pareil ! Temps de détresse pour Jacob, mais dont il sera sauvé ».

Jérémie 33, 1 – 26 :

« Pendant que Jérémie était encore enfermé dans la cour de garde, la parole de Yahvé lui fut adressée une seconde fois en ces termes : Ainsi parle Yahvé qui a fait la terre, lui donnant forme et stabilité -- son nom est Yahvé ! -- Invoque-moi et je te répondrai; je t'annoncerai des choses grandes et cachées dont tu ne sais rien. Car ainsi parle Yahvé, le Dieu d'Israël, au sujet des maisons de cette ville et des maisons des rois de Juda, qui vont être détruites grâce aux terrassements et à l'épée ; au sujet de ceux qui combattent contre les Chaldéens pour remplir la ville de cadavres, eux que j'ai frappés dans ma colère et dans ma fureur, eux dont la méchanceté m'a fait me détourner de cette ville. Voici que moi, je leur porte remède et guérison ; je vais les guérir et leur révéler une ordonnance de paix et de fidélité. Je ramènerai les captifs de Juda et les captifs d'Israël, et je les rétablirai comme avant. Je les purifierai de toute faute par laquelle ils m'ont offensé, je pardonnerai toutes les fautes par lesquelles ils m'ont offensé et se sont révoltés contre moi. Jérusalem deviendra pour moi un nom plein d'allégresse, un honneur, une splendeur devant toutes les nations du monde : quand elles apprendront tout le bien que je vais faire, elles seront prises de crainte et de tremblement, à cause de tout le bonheur et de toute la paix que je vais lui accorder. Ainsi parle Yahvé. En ce lieu dont vous dites : "C'est une ruine, sans hommes ni bêtes", dans les villes de Juda et les rues désolées de Jérusalem où il n'y a ni hommes ni bêtes, on entendra de nouveau les cris de joie et d'allégresse, les appels du fiancé et de la fiancée, le chant de ceux qui diront, en apportant au Temple de Yahvé les sacrifices d'actions de grâces : "Rendez grâces à Yahvé Sabaot car Yahvé est bon, car éternel est son amour!" Car je ramènerai les captifs du pays comme avant, dit Yahvé. Ainsi parle Yahvé Sabaot. Il y aura encore dans ce lieu en ruines, privé d'hommes et de bêtes, et dans toutes ses villes, des pâturages où les bergers feront reposer leurs brebis. Dans les villes de la Montagne, du Bas-Pays et du Négeb, au pays de Benjamin, aux alentours de Jérusalem et dans les villes de Juda, les brebis passeront sous la main de celui qui les compte, dit Yahvé. Voici venir des jours -- oracle de Yahvé -- où j'accomplirai la promesse de bonheur que j'ai prononcée sur la maison d'Israël et sur la maison de Juda. En ces jours-là, en ce temps-là, je ferai germer pour David un germe de justice qui exercera droit et justice dans le pays. En ces jours-là, Juda sera sauvé et Jérusalem habitera en sécurité. Voici le nom dont on appellera la Ville : "Yahvé-notre-Justice. Car ainsi parle Yahvé : Jamais David ne manquera d'un descendant qui prenne place sur le trône de la maison d'Israël. Et jamais les prêtres lévites ne manqueront de descendants qui se tiennent devant moi pour offrir l'holocauste, faire fumer l'oblation et offrir tous les jours le sacrifice. Puis la parole de Yahvé fut adressée à Jérémie en ces termes : Ainsi parle Yahvé. Si vous pouvez rompre mon alliance avec le jour et mon alliance avec la nuit, de sorte que le jour et la nuit n'arrivent plus au temps fixé, mon alliance sera aussi rompue avec David mon serviteur, de sorte qu'il n'aura plus de fils régnant sur son trône, ainsi qu'avec les lévites, les prêtres qui assurent mon service. Comme l'armée des cieux qui ne peut être dénombrée, comme le sable de la mer qui ne peut être compté, ainsi multiplierai-je la postérité de David mon serviteur, et les lévites qui assurent mon service. La parole de Yahvé fut adressée à Jérémie en ces termes : N'as-tu pas remarqué ce que disent ces gens : "Les deux familles qu'avait élues Yahvé, il les a rejetées!" Aussi méprisent-ils mon peuple qui ne leur apparaît plus comme une nation. Ainsi parle Yahvé : Si je n'ai pas créé le jour et la nuit et établi les lois du ciel et de la terre, alors je rejetterai la descendance de Jacob et de David mon serviteur et cesserai de prendre parmi ses descendants ceux qui gouverneront la postérité d'Abraham, d'Isaac et de Jacob! Car je vais ramener leurs captifs et les prendre en pitié ».

Jérémie 50, 1 – 26 :

« Parole qu'a prononcée Yahvé contre Babylone, contre le pays des Chaldéens, par le ministère du prophète Jérémie. Annoncez-le parmi les nations, publiez-le, hissez un signal et publiez-le, ne cachez rien, proclamez : Babylone est prise, Bel honteux, Mérodak écroulé. (Ses idoles sont honteuses, ses Saletés écroulées.) Car du Nord monte contre elle une nation qui fera de son pays une désolation ; nul n'y habitera plus, hommes et bêtes ont fui et disparu. En ces jours et en ce temps -- oracle de Yahvé – les enfants d'Israël reviendront (eux et les enfants de Juda ensemble), ils feront route en pleurant et chercheront Yahvé leur Dieu. Ils réclameront Sion, vers elle, ils tourneront leur face : "Venez ! Attachons-nous à Yahvé par une alliance éternelle que l'on n'oublie pas !" Les gens de mon peuple étaient des brebis perdues. Leurs bergers les égaraient, les montagnes les dévoyaient; de montagne en colline, ils allaient, oubliant leur bercail. Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient, leurs ennemis disaient : "Nous ne sommes pas en faute puisqu'ils ont péché contre Yahvé, la demeure de justice, et contre l'espoir de leurs pères – Yahvé !" Fuyez du milieu de Babylone et du pays des Chaldéens, sortez ! Soyez comme des boucs en tête d'un troupeau. Car voici : je vais susciter et faire monter contre Babylone une coalition de grandes nations; arrivant du pays du Nord, elles se rangeront contre elle : c'est par là qu'on doit la prendre; les flèches sont celles d'un guerrier habile qui ne revient jamais les mains vides. La Chaldée sera mise au pillage, tous ses pilleurs seront rassasiés, oracle de Yahvé. Ah! Réjouissez-vous! Triomphez, vous, les ravageurs de mon héritage ! Bondissez comme une génisse dans l'herbe ! Hennissez comme des étalons ! Votre mère est couverte de honte, celle qui vous enfanta rougit de confusion. Maintenant elle est la dernière des nations : désert, aridité et steppe. La colère de Yahvé fera qu'on n'y habite plus, elle deviendra une solitude totale. Quiconque passera près de Babylone en restera stupéfait et sifflera devant toutes ses blessures. Rangez-vous contre Babylone, encerclez-la, vous tous qui bandez l'arc ! Tirez sur elle, ne ménagez pas les flèches, car elle a péché contre Yahvé ! Poussez contre elle le cri de guerre, de tous côtés ! Elle tend la main, ses bastions croulent, ses remparts sont renversés. C'est la vengeance de Yahvé! Vengez-vous d'elle ! Faites-lui ce qu'elle a fait ! Retranchez de Babylone celui qui sème et celui qui tient la faucille au temps de la moisson. Loin de l'épée dévastatrice, que chacun retourne à son peuple, que chacun fuie vers son pays ! Israël était une brebis égarée que pourchassaient des lions. Le premier qui le dévora fut le roi d'Assur et celui qui, le dernier, lui brisa les os, ce fut Nabuchodonosor, roi de Babylone. C'est pourquoi ainsi parle Yahvé Sabaot, le Dieu d'Israël : Me voici pour visiter le roi de Babylone et son pays, comme j'ai visité le roi d'Assur. Et je vais ramener Israël à son pacage pour qu'il paisse au Carmel et en Bashân; sur la montagne d'Ephraïm et en Galaad, il sera rassasié. En ces jours et en ce temps -- oracle de Yahvé -- on cherchera l'iniquité d'Israël : elle ne sera plus; les péchés de Juda : on ne les trouvera plus ; car je pardonnerai au reste que je laisse. "Monte au pays de Meratayim, monte contre lui et contre les habitants de Peqod : massacre-les, extermine-les jusqu'au dernier -- oracle de Yahvé. Exécute tous mes ordres !" Fracas de bataille dans le pays ! Désastre immense ! Comment a-t-il été brisé et mis en pièces, le marteau du monde entier ? Comment est-elle devenue un objet d'épouvante, Babylone parmi les nations ? »

Jérémie 51, 1 – 26 :

« Ainsi parle Yahvé : Je vais faire se lever contre Babylone et contre les habitants de Leb-Qamaï un vent destructeur. J'enverrai à Babylone des vanneurs pour la vanner et nettoyer son territoire, car on va l'assiéger de tous côtés au jour du malheur. -- Qu'aucun archer ne bande son arc ! Qu'on cesse de se pavaner dans sa cuirasse ! -- Pas de quartier pour ses jeunes ! Exterminez son armée entière ! Des victimes tomberont au pays des Chaldéens, des transpercés dans les rues de Babylone. Car Israël et Juda ne sont pas veuves de leur Dieu, Yahvé Sabaot, bien que leur pays soit plein de péché contre le Saint d'Israël. Fuyez du milieu de Babylone (et sauvez chacun votre vie) ; ne périssez pas pour son crime car c'est le temps de la vengeance pour Yahvé : il va lui payer son dû ! Babylone était une coupe d'or aux mains de Yahvé, elle enivrait la terre entière, les nations s'abreuvaient de son vin c'est pourquoi elles devenaient folles. Soudain Babylone est tombée, s'est brisée : hululez sur elle ! Prenez du baume pour son mal : peut-être va-t-elle guérir! -- "Nous voulions guérir Babylone, elle n'a pas guéri ; Laissez-la ! Allons-nous en, chacun dans son pays" -- Oui, le jugement qui la frappe atteint jusqu'au ciel, il s'élève jusqu'aux nues. Yahvé a fait éclater notre justice. Venez ! Racontons dans Sion l'oeuvre de Yahvé notre Dieu. Affûtez les flèches, emplissez les carquois ! Yahvé a excité l'esprit des rois des Mèdes, car il a formé contre Babylone le projet de la détruire : c'est la vengeance de Yahvé, la vengeance de son Temple. Contre les remparts de Babylone, levez l'étendard ! Renforcez la garde ! Postez des sentinelles ! Dressez des embuscades ! Car Yahvé a encore un projet, et il fait ce qu'il a dit contre les habitants de Babylone. Toi qui sièges au bord des grandes eaux, toi, riche en trésors, ta fin est arrivée, le terme de tes rapines. Yahvé Sabaot l'a juré par lui-même : Je te remplirai d'hommes comme de sauterelles, et contre toi, ils pousseront un cri de triomphe. Il a fait la terre par sa puissance, établi le monde par sa sagesse et par son intelligence étendu les cieux. Quand il donne de la voix, c'est un mugissement d'eaux dans le ciel, il fait monter les nuages du bout de la terre; il produit les éclairs pour l'averse et tire le vent de ses réservoirs. Alors tout homme se tient stupide, sans comprendre, chaque orfèvre rougit de ses idoles. Ce qu'il a coulé n'est que mensonge, en elles, pas de souffle ! Elles sont vanité, oeuvre ridicule, au temps de leur châtiment, elles disparaîtront. La "Part de Jacob" n'est pas comme elles, car il a façonné l'univers et Israël est la tribu de son héritage. Mon nom est Yahvé Sabaot. Tu fus un marteau à mon usage, une arme de guerre. Avec toi j'ai martelé des nations, avec toi j'ai détruit des royaumes, avec toi j'ai martelé cheval et cavalier, avec toi j'ai martelé char et charrier, avec toi j'ai martelé homme et femme, avec toi j'ai martelé vieillard et enfant, avec toi j'ai martelé adolescent et vierge, avec toi j'ai martelé berger et troupeau, avec toi j'ai martelé laboureur et attelage, avec toi j'ai martelé gouverneurs et magistrats, mais je ferai payer à Babylone et à tous les habitants de la Chaldée tout le mal qu'ils ont fait à Sion, sous vos yeux, oracle de Yahvé. C'est à toi que j'en ai, montagne de la destruction -- oracle de Yahvé -- la destructrice de l'univers! Je vais étendre contre toi ma main, te faire rouler du haut des rochers, te changer en montagne embrasée. On ne tirera plus de toi ni pierre d'angle ni pierre de fondation, car tu deviendras une désolation pour toujours, oracle de Yahvé ».
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Message par Her Mer 22 Déc - 21:41

Ézéchiel
(Vers 593-571 av. JC)

Ezéchiel, fils de Buzi, prêtre de Jérusalem, prophète de l’Ancien Testament.
Quelques années avant la chute de Jérusalem, il fut emmené en captivité à Babylone où il exerça la plus grande partie de son ministère prophétique. Comme prêtre, il montra un grand zèle pour le Temple et la Loi. Comme prophète, il centra sa prédication sur le renouvellement intérieur du coeur.

Ézéchiel 3, 1 – 27 :

« Il me dit : " Fils d'homme, ce qui t'est présenté, mange-le ; mange ce volume et va parler à la maison d'Israël.
J'ouvris la bouche et il me fit manger ce volume, puis il me dit : « Fils d'homme, nourris-toi et rassasie-toi de ce volume que je te donne ». Je le mangeai et, dans ma bouche, il fut doux comme du miel.
Alors il me dit : « Fils d'homme, va t'en vers la maison d'Israël et tu leur porteras mes paroles. Ce n'est pas vers un peuple au parler obscur et à la langue difficile que tu es envoyé, c'est vers la maison d'Israël. Ce n'est pas vers des peuples nombreux, au parler obscur et à la langue difficile, dont tu n'entendrais pas les paroles - si je t'envoyais vers eux, ils t'écouteraient - mais la maison d'Israël ne veut pas t'écouter, car elle ne veut pas m'écouter. Toute la maison d'Israël n'est que fronts endurcis et cœurs obstinés. Voici que je rends ton visage aussi dur que leur visage, et ton front aussi dur que leur front; je rends ton front dur comme le diamant, qui est plus dur que le roc. N'aie pas peur d'eux, sois sans crainte devant eux, car c'est une engeance de rebelles. »
Puis il me dit : « Fils d'homme, toutes les paroles que je te dirai, reçois-les dans ton cœur, écoute de toutes tes oreilles, et va t'en vers les exilés, vers les enfants de ton peuple, pour leur parler. Tu leur diras : « Ainsi parle le Seigneur Yahvé », qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas ».
L'esprit m'enleva et j'entendis derrière moi le bruit d'un grand tremblement : " Bénie soit la gloire de Yahvé au lieu de son séjour ! "
C'était le bruit que faisaient les ailes des animaux, battant l'une contre l'autre, et le bruit des roues à côté d'eux, et le bruit d'un grand tremblement.
Et l'esprit m'enleva et me prit ; j'allai amer, l'esprit enfiévré, et la main de Yahvé pesait fortement sur moi.
J'arrivai à Tell Abib, chez les exilés installés près du fleuve Kebar ; c'est là qu'ils habitaient, et j'y restai sept jours, frappés de stupeur, au milieu d'eux.
Or, au bout de sept jours, la parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : « Fils d'homme, je t'ai fait guetteur pour la maison d'Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part.
Si je dis au méchant : « Tu vas mourir », et que tu ne l'avertis pas, si tu ne parles pas pour avertir le méchant d'abandonner sa conduite mauvaise afin qu'il vive, le méchant, lui, mourra de sa faute, mais c'est à toi que je demanderai compte de son sang. Si au contraire tu as averti le méchant et qu'il ne s'est pas converti de sa méchanceté et de sa mauvaise conduite, il mourra, lui, de sa faute, mais toi, tu auras sauvé ta vie.
Lorsque le juste se détournera de sa justice pour commettre le mal et que je mettrai un piège devant lui, c'est lui qui mourra; parce que tu ne l'auras pas averti, il mourra de son péché et on ne se souviendra plus de la justice qu'il a pratiquée, mais je te demanderai compte de son sang. Si au contraire tu as averti le juste de ne pas pécher et qu'il n'a pas péché, il vivra parce qu'il aura été averti, et toi, tu auras sauvé ta vie. »
C'est là que la main de Yahvé fut sur moi ; il me dit : " Lève-toi, sors dans la vallée, et là, je vais te parler ».
Je me levai et je sortis dans la vallée, et voilà que la gloire de Yahvé y était arrêtée, semblable à la gloire que j'avais vue au bord du fleuve Kebar, et je tombai la face contre terre.
Alors l'esprit entra en moi, il me fit tenir debout et me parla. Il me dit : " Va t'enfermer dans ta maison. Toi, fils d'homme, voici qu'on va te mettre des liens, on t'en ligotera et tu ne sortiras plus au milieu d'eux. Je ferai coller ta langue à ton palais, tu seras muet, et tu ne seras plus pour eux celui qui réprimande, car c'est une engeance de rebelles.
Et lorsque je te parlerai, je t'ouvrirai la bouche et tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Quiconque veut écouter, qu'il écoute, et quiconque ne le veut pas, qu'il n'écoute pas, car c'est une engeance de rebelles ».

Ézéchiel 4, 4 – 6 :

« Couche-toi sur le côté gauche et prends sur toi la faute de la maison d'Israël. Autant de jours que tu seras ainsi couché, tu porteras leur faute. C'est moi qui t'ai fixé les années de leur faute à une durée de 390 jours pendant lesquels tu porteras la faute de la maison d'Israël. Et quand tu les auras terminés, tu te coucheras de nouveau, sur le côté droit, et tu porteras la faute de la maison de Juda, 40 jours. Je t'en ai fixé la durée à un jour pour une année ».

Ézéchiel 11, 19 – 20 :

« Je leur donnerai, dit le Seigneur, un cœur nouveau et je mettrai en eux un esprit nouveau. J'extirperai de leur corps le coeur de pierre et je leur donnerai un coeur de chair. Ils seront mon Peuple et je serai leur Dieu ».

Ézéchiel 13, 1 – 23 :

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, prophétise contre les prophètes d'Israël; prophétise et dis à ceux qui prophétisent de leur propre chef : Ecoutez la parole de Yahvé. Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Malheur aux prophètes insensés qui suivent leur propre esprit sans rien voir ! Comme des chacals dans les ruines, tels furent tes prophètes, Israël. Vous n'êtes pas montés aux brèches, vous n'avez pas construit une enceinte pour la maison d'Israël, pour tenir ferme dans le combat, au jour de Yahvé. Ils ont des visions vaines, un présage mensonger, ceux qui disent : "Oracle de Yahvé" sans que Yahvé les ait envoyés; et ils attendent la confirmation de leur parole. N'est-il pas vrai que vous n'avez que visions vaines et n'annoncez que présages mensongers quand vous dites : "Oracle de Yahvé", alors que moi, je n'ai pas parlé ? Eh bien ! ainsi parle le Seigneur Yahvé : A cause de vos paroles vaines et de vos visions mensongères, oui, je me déclare contre vous, oracle du Seigneur Yahvé. J'étendrai la main sur les prophètes aux visions vaines et à la prédiction mensongère : ils ne seront pas admis au conseil de mon peuple, ils ne seront pas inscrits au livre de la maison d'Israël, ils ne pénétreront pas sur le sol d'Israël, et vous saurez que je suis le Seigneur Yahvé. C'est qu'en effet, ils égarent mon peuple en disant : "Paix !" alors qu'il n'y a pas de paix. Tandis qu'il bâtit une muraille, les voici qui la couvrent de crépi. Dis à ceux qui la couvrent de crépi : Qu'il y ait une pluie torrentielle, qu'il tombe des grêlons, qu'un vent de tempête soit déchaîné, et voilà le mur abattu ! Ne vous dira-t-on pas : "Où est le crépi dont vous l'avez recouvert ?" Eh bien ! ainsi parle le Seigneur Yahvé : Je vais déchaîner un vent de tempête dans ma fureur, il y aura une pluie torrentielle dans ma colère, des grêlons dans ma rage de destruction. J'abattrai le mur que vous aurez couvert de crépi, je le jetterai à terre et ses fondations seront mises à nu. Il tombera et vous périrez sous lui, et vous saurez que je suis Yahvé. Quand j'aurai assouvi ma fureur contre le mur et contre ceux qui le couvrent de crépi, je vous dirai : Le mur n'est plus, ni ceux qui le crépissaient, les prophètes d'Israël qui prophétisent sur Jérusalem et qui ont pour elle une vision de paix alors qu'il n'y a pas de paix, oracle du Seigneur Yahvé. Et toi, fils d'homme, tourne-toi vers les filles de ton peuple qui prophétisent de leur propre chef, et prophétise contre elles. Tu diras : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Malheur à celles qui cousent des rubans sur tous les poignets, qui fabriquent des voiles pour la tête de gens de toutes tailles, afin de prendre au piège les âmes! Vous prenez au piège les âmes des gens de mon peuple et vous épargneriez vos propres âmes ? Vous me déshonorez devant mon peuple pour quelques poignées d'orge et quelques morceaux de pain, en faisant mourir des gens qui ne doivent pas mourir, en épargnant ceux qui ne doivent pas vivre, et en mentant à mon peuple qui écoute le mensonge. Eh bien ! ainsi parle le Seigneur Yahvé : Voici que je vais m'en prendre à vos rubans, avec lesquels vous prenez au piège les âmes comme des oiseaux. Je les déchirerai sur vos bras et je libérerai les âmes que vous essayez de prendre au piège comme des oiseaux. Je déchirerai vos voiles et je délivrerai mon peuple de votre main, pour qu'il ne soit plus un gibier dans votre main. Et vous saurez que je suis Yahvé. Pour avoir intimidé le coeur du juste par des mensonges, alors que je ne l'avais pas affligé, et avoir fortifié les mains du méchant pour qu'il ne renonce pas à sa mauvaise conduite afin de retrouver la vie, eh bien ! vous n'aurez plus de vaines visions et ne prononcerez plus de prédictions. Je délivrerai mon peuple de votre main, et vous saurez que je suis Yahvé ».

Ézéchiel 20, 33 – 44 :

« Par ma vie ! oracle du Seigneur Yahvé, je le jure : c'est moi qui régnerai sur vous, à main forte et à bras étendu, en déversant ma fureur. Je vous ferai sortir du milieu des peuples et je vous rassemblerai des pays étrangers où vous avez été dispersés, à main forte et à bras étendu, en déversant ma fureur ; je vous mènerai au désert des peuples et je vous y jugerai face à face. Comme j'ai jugé vos pères au désert du pays d'Egypte, ainsi je vous jugerai, oracle du Seigneur Yahvé. Je vous ferai passer sous la houlette et je vous amènerai à respecter l'alliance ; je séparerai de vous les rebelles, ceux qui se sont révoltés contre moi, je les ferai sortir du pays où ils séjournent, mais ils n'entreront pas au pays d'Israël, et vous saurez que je suis Yahvé. Et vous, maison d'Israël, ainsi parle le Seigneur Yahvé : Que chacun aille servir ses ordures, mais ensuite, on verra si vous ne m'écoutez pas! Et vous ne profanerez plus mon saint nom par vos offrandes et vos ordures. Car c'est sur ma montagne sainte, sur la haute montagne d'Israël -- oracle du Seigneur Yahvé -- que me servira toute la maison d'Israël, toute entière dans le pays. C'est là que j'accueillerai et que je rechercherai vos offrandes, le meilleur de vos dons et toutes vos choses saintes. Comme un parfum d'apaisement, je vous accueillerai, quand je vous ferai sortir du milieu des peuples; je vous rassemblerai des pays où vous êtes dispersés, je serai sanctifié par vous aux yeux des nations, et vous saurez que je suis Yahvé, lorsque je vous ramènerai sur le sol d'Israël, au pays que j'ai juré solennellement de donner à vos pères. C'est là que vous vous souviendrez de votre conduite et de toutes les actions par lesquelles vous vous êtes souillés, et vous éprouverez du dégoût pour vous-mêmes, à cause de tous les méfaits que vous avez commis. Et vous saurez que je suis Yahvé, quand j'agirai envers vous par égard pour mon nom, et non pas d'après votre mauvaise conduite et vos actions corrompues, maison d'Israël, oracle du Seigneur Yahvé ».

Ézéchiel 21, 1 – 12 :

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, tourne-toi à droite, profère ta parole vers le sud, prophétise contre la forêt de la région du Négeb. Tu diras à la forêt du Négeb : Ecoute la parole de Yahvé. Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici que je vais allumer en toi un feu pour y consumer tout arbre vert et tout arbre sec; c'est une flambée qui ne s'éteindra pas et tous les visages en seront brûlés, depuis le Négeb jusqu'au Nord. Toute chair verra que c'est moi, Yahvé, qui l'ai allumée, et elle ne s'éteindra pas. -- Et je dis : Ah! Seigneur Yahvé, ils disent de moi : "Ne voilà-t-il pas qu'il débite des paraboles" -- Alors la parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, tourne-toi vers Jérusalem, profère ta parole vers leur sanctuaire et prophétise contre le pays d'Israël. Tu diras au pays d'Israël : Ainsi parle Yahvé. Me voici contre toi; je vais tirer mon épée du fourreau et retrancher de chez toi le juste et l'impie. C'est pour retrancher le juste et l'impie que mon épée va sortir de son fourreau, contre toute chair, du Négeb jusqu'au Nord. Et toute chair saura que c'est moi, Yahvé, qui ai tiré mon épée du fourreau, et elle n'y rentrera plus. Quant à toi, fils d'homme, pousse des gémissements, le cœur brisé ; rempli d'amertume, tu pousseras des gémissements, sous leurs yeux. Et s'ils te disent : "Pourquoi ces gémissements ?" Tu diras : "A cause de la nouvelle qui va venir, tous les coeurs vont défaillir, les mains vont faiblir, les esprits seront abattus, les genoux s'en iront en eau. Voici qu'elle vient; c'est fait, oracle du Seigneur Yahvé" ».

Ézéchiel 30, 1 – 3 :

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, prophétise et dis : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Poussez des cris : "Ah ! Quel jour !" Car le jour est proche, il est proche le jour de Yahvé; ce sera un jour chargé de nuages, ce sera le temps des nations ».

Ézéchiel 34, 1 – 31 :

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, prophétise contre les pasteurs d'Israël, prophétise. Tu leur diras : Pasteurs, ainsi parle le Seigneur Yahvé. Malheur aux pasteurs d'Israël qui se paissent eux-mêmes. Les pasteurs ne doivent-ils pas paître le troupeau ? Vous vous êtes nourris de lait, vous vous êtes vêtus de laine, vous avez sacrifié les brebis les plus grasses, mais vous n'avez pas fait paître le troupeau. Vous n'avez pas fortifié les brebis chétives, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n'avez pas ramené celle qui s'égarait, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez régies avec violence et dureté. Elles se sont dispersées, faute de pasteur, pour devenir la proie de toute bête sauvage; elles se sont dispersées. Mon troupeau erre sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la surface du pays, nul ne s'en occupe et nul ne se met à sa recherche. Eh bien ! pasteurs, écoutez la parole de Yahvé. Par ma vie, oracle du Seigneur Yahvé, je le jure : parce que mon troupeau est mis au pillage et devient la proie de toutes les bêtes sauvages, faute de pasteur, parce que mes pasteurs ne s'occupent pas de mon troupeau, parce que mes pasteurs se paissent eux-mêmes sans paître mon troupeau, eh bien ! pasteurs, écoutez la parole de Yahvé. Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici, je me déclare contre les pasteurs. Je leur reprendrai mon troupeau et désormais, je les empêcherai de paître mon troupeau. Ainsi les pasteurs ne se paîtront plus eux-mêmes. J'arracherai mes brebis de leur bouche et elles ne seront plus pour eux une proie. Car ainsi parle le Seigneur Yahvé : Voici que j'aurai soin moi-même de mon troupeau et je m'en occuperai. Comme un pasteur s'occupe de son troupeau, quand il est au milieu de ses brebis éparpillées, je m'occuperai de mes brebis. Je les retirerai de tous les lieux où elles furent dispersées, au jour de nuées et de ténèbres. Je leur ferai quitter les peuples où elles sont, je les rassemblerai des pays étrangers et je les ramènerai sur leur sol. Je les ferai paître sur les montagnes d'Israël, dans les ravins et dans tous les lieux habités du pays. Dans un bon pâturage je les ferai paître, et sur les plus hautes montagnes d'Israël sera leur pacage. C'est là qu'elles se reposeront dans un bon pacage; elles brouteront de gras pâturages sur les montagnes d'Israël. C'est moi qui ferai paître mes brebis et c'est moi qui les ferai reposer, oracle du Seigneur Yahvé. Je chercherai celle qui est perdue, je ramènerai celle qui est égarée, je fortifierai celle qui est malade. Celle qui est grasse et bien portante, je veillerai sur elle. Je les ferai paître avec justice. Quant à vous, mes brebis, ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre béliers et boucs. Non contents de paître dans de bons pâturages, vous foulez aux pieds le reste de votre pâturage; non contents de boire une eau limpide, vous troublez le reste avec vos pieds. Et mes brebis doivent brouter ce que vos pieds ont foulé et boire ce que vos pieds ont troublé. Eh bien! ainsi leur parle le Seigneur Yahvé : Me voici, je vais juger entre la brebis grasse et la brebis maigre. Parce que vous avez frappé des reins et de l'épaule et donné des coups de cornes à toutes les brebis souffreteuses jusqu'à les disperser au-dehors, je vais venir sauver mes brebis pour qu'elles ne soient plus au pillage, je vais juger entre brebis et brebis. Je susciterai pour le mettre à leur tête un pasteur qui les fera paître, mon serviteur David : c'est lui qui les fera paître et sera pour eux un pasteur. Moi, Yahvé, je serai pour eux un Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d'eux. Moi, Yahvé, j'ai parlé. Je conclurai avec eux une alliance de paix, je ferai disparaître du pays les bêtes féroces. Ils habiteront en sécurité dans le désert, ils dormiront dans les bois. Je les mettrai aux alentours de ma colline, je ferai tomber la pluie en son temps et ce sera une pluie de bénédictions. L'arbre des champs donnera son fruit et la terre donnera ses produits; ils seront en sécurité sur leur sol. Et l'on saura que je suis Yahvé quand je briserai les barres de leur joug et que je les délivrerai de la main de ceux qui les asservissent. Ils ne seront plus un butin pour les nations, et les bêtes du pays ne les dévoreront plus. Ils habiteront en sécurité, sans qu'on les trouble. Je ferai pousser pour eux une plantation célèbre; il n'y aura plus de victimes de la famine dans le pays, et ils n'auront plus à subir l'insulte des nations. Alors on saura que c'est moi leur Dieu, qui suis avec eux, et qu'eux, la maison d'Israël, ils sont mon peuple, oracle du Seigneur Yahvé. Et vous, mes brebis, vous êtes le troupeau humain que je fais paître, et moi, je suis votre Dieu, oracle du Seigneur Yahvé ».

Ézéchiel 35, 1 – 15 :

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, tourne-toi vers la montagne de Séïr et prophétise contre elle. Tu lui diras : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici que je me déclare contre toi, montagne de Séïr, et j'étends la main contre toi; je te transformerai en solitude désolée ; je réduirai tes villes en ruines. Tu deviendras une solitude et tu sauras que je suis Yahvé. Parce que tu nourrissais une haine éternelle et que tu as livré à l'épée les Israélites, au jour de leur détresse, au jour du crime final, eh bien ! par ma vie, oracle du Seigneur Yahvé, je vais t'ensanglanter et le sang te poursuivra. Je le jure, tu t'es rendue coupable en versant le sang, le sang te poursuivra. Je ferai de la montagne de Séïr une solitude désolée, et j'en retrancherai quiconque parcourt le pays. J'emplirai ses montagnes de victimes; sur tes collines, dans tes vallées et dans tous tes ravins, ils tomberont victimes de l'épée. Je ferai de toi des solitudes éternelles, tes villes ne seront plus habitées, et vous saurez que je suis Yahvé. Parce que tu as dit : "Les deux nations et les deux pays seront à moi, nous allons en prendre possession", alors que Yahvé y était, eh bien ! par ma vie, oracle du Seigneur Yahvé, j'agirai selon la colère et la jalousie avec lesquelles tu as agi dans ta haine contre eux. Je me ferai connaître, à cause d'eux, lorsque je te châtierai, et tu sauras que moi, Yahvé, j'ai entendu toutes les insolences que tu as prononcées contre les montagnes d'Israël en disant : "Elles sont dévastées, elles nous ont été données pour les dévorer." Grande fut votre insolence à mon égard, nombreux vos discours contre moi, et j'ai tout entendu. Ainsi parle le Seigneur Yahvé : A la joie de tout le pays je ferai de toi une désolation. Comme tu as éprouvé de la joie parce que l'héritage de la maison d'Israël avait été dévasté, je te traiterai de la même manière. Tu seras changée en désolation, montagne de Séïr, ainsi qu'Edom tout entier, et on saura que je suis Yahvé ».

Ézéchiel 36, 17 – 38 :

« Fils d'homme, les gens de la maison d'Israël habitaient sur leur territoire, et ils l'ont souillé par leur conduite et par leurs œuvres ; comme la souillure d'une femme impure, telle fut leur conduite devant moi. Alors j'ai déversé ma fureur sur eux, à cause du sang qu'ils ont versé dans le pays et des ordures dont ils l'ont souillé. Je les ai disséminés parmi les nations et ils ont été dispersés dans les pays étrangers. Je les ai jugés selon leur conduite et selon leurs oeuvres. Et parmi les nations où ils sont venus, ils ont profané mon saint nom, faisant dire à leur sujet : "C'est le peuple de Yahvé, ils sont sortis de son pays." Mais j'ai eu égard à mon saint nom que la maison d'Israël a profané parmi les nations où elle est venue. Eh bien! dis à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Ce n'est pas à cause de vous que j'agis de la sorte, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes venus. Je sanctifierai mon grand nom qui a été profané parmi les nations au milieu desquelles vous l'avez profané. Et les nations sauront que je suis Yahvé -- oracle du Seigneur Yahvé -- quand je ferai éclater ma sainteté, à votre sujet, sous leurs yeux. Alors je vous prendrai parmi les nations, je vous rassemblerai de tous les pays étrangers et je vous ramènerai vers votre sol. Je répandrai sur vous une eau pure et vous serez purifiés; de toutes vos souillures et de toutes vos ordures je vous purifierai. Et je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous et je ferai que vous marchiez selon mes lois et que vous observiez et pratiquiez mes coutumes. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères. Vous serez mon peuple et moi je serai votre Dieu. Je vous sauverai de toutes vos souillures. J'appellerai le blé et le multiplierai, et je ne vous imposerai plus de famine. Je multiplierai les fruits des arbres et les produits des champs, afin que vous ne subissiez plus l'opprobre de la famine parmi les nations. Alors vous vous souviendrez de votre mauvaise conduite et de vos actions qui n'étaient pas bonnes. Vous vous prendrez vous-mêmes en dégoût à cause de vos fautes et de vos abominations. Ce n'est pas à cause de vous que j'agis -- oracle du Seigneur Yahvé -- sachez-le bien. Ayez honte et rougissez de votre conduite, maison d'Israël. Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Au jour où je vous purifierai de toutes vos fautes, je ferai que les villes soient habitées et les ruines rebâties ; la terre dévastée sera cultivée, après avoir été dévastée, aux yeux de tous les passants. Et l'on dira : "Cette terre, naguère dévastée, est comme un jardin d'Eden, et les villes en ruines, dévastées et démolies, on en a fait des forteresses habitées" Et les nations qui survivront autour de vous sauront que c'est moi, Yahvé, qui ai rebâti ce qui était démoli et qui ai replanté ce qui était dévasté. Moi, Yahvé, j'ai dit et je fais. Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Pour leur accorder ceci encore, je me laisserai chercher par la maison d'Israël; je les multiplierai comme un troupeau humain, comme un troupeau de bêtes consacrées, comme le troupeau réuni à Jérusalem lors de ses assemblées. C'est ainsi que vos villes en ruines se rempliront d'un troupeau humain, et l'on saura que je suis Yahvé ».

Ézéchiel 37,1 - 28 :

« La main de Yahvé fut sur moi, il m'emmena par l'esprit de Yahvé, et il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d'ossements. Il me la fit parcourir, parmi eux, en tous sens. Or les ossements étaient très nombreux sur le sol de la vallée, et ils étaient complètement desséchés. Il me dit : "Fils d'homme, ces ossements vivront-ils ?" Je dis : "Seigneur Yahvé, c'est toi qui le sais". Il me dit : "Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole de Yahvé. Ainsi parle le Seigneur Yahvé à ces ossements. Voici que je vais faire entrer en vous l'esprit et vous vivrez. Je mettrai sur vous des nerfs, je ferai pousser sur vous de la chair, je tendrai sur vous de la peau, je vous donnerai un esprit et vous vivrez, et vous saurez que je suis Yahvé". Je prophétisai, comme j'en avais reçu l'ordre. Or il se fit un bruit au moment où je prophétisais; il y eut un frémissement et les os se rapprochèrent les uns des autres. Je regardai : ils étaient recouverts de nerfs, la chair avait poussé et la peau s'était tendue par-dessus, mais il n'y avait pas d'esprit en eux. Il me dit : "Prophétise à l'esprit, prophétise, fils d'homme. Tu diras à l'esprit : ainsi parle le Seigneur Yahvé. Viens des quatre vents, esprit, souffle sur ces morts, et qu'ils vivent." Je prophétisai comme il m'en avait donné l'ordre, et l'esprit vint en eux, ils reprirent vie et se mirent debout sur leurs pieds : grande, immense armée. Alors il me dit : Fils d'homme, ces ossements, c'est toute la maison d'Israël. Les voilà qui disent : "Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, c'en est fait de nous." C'est pourquoi, prophétise. Tu leur diras : ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici que j'ouvre vos tombeaux; je vais vous faire remonter de vos tombeaux, mon peuple, et je vous ramènerai sur le sol d'Israël. Vous saurez que je suis Yahvé, lorsque j'ouvrirai vos tombeaux et que je vous ferai remonter de vos tombeaux, mon peuple. Je mettrai mon esprit en vous et vous vivrez, et je vous installerai sur votre sol, et vous saurez que moi, Yahvé, j'ai parlé et je fais, oracle de Yahvé. La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Et toi, fils d'homme, prends un morceau de bois et écris dessus : "Juda et les Israélites qui sont avec lui." Prends un morceau de bois et écris dessus : "Joseph (bois d'Ephraïm) et toute la maison d'Israël qui est avec lui." Rapproche-les l'un de l'autre pour faire un seul morceau de bois; qu'ils ne fassent qu'un dans ta main. Et lorsque les fils de ton peuple te diront : "Ne nous expliqueras-tu pas ce que tu veux dire ?" Dis-leur : "Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Voici que je vais prendre le bois de Joseph (qui est dans la main d'Ephraïm) et les tribus d'Israël qui sont avec lui, je vais les mettre contre le bois de Juda, j'en ferai un seul morceau de bois et ils ne seront qu'un dans ma main". Quand les morceaux de bois sur lesquels tu auras écrit seront dans ta main, à leurs yeux, dis-leur : "Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici que je vais prendre les Israélites parmi les nations où ils sont allés. Je vais les rassembler de tous côtés et les ramener sur leur sol. J'en ferai une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël, et un seul roi sera leur roi à eux tous; ils ne formeront plus deux nations, ils ne seront plus divisés en deux royaumes. Ils ne se souilleront plus avec leurs ordures, leurs horreurs et tous leurs crimes. Je les sauverai des infidélités qu'ils ont commises et je les purifierai, ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. Mon serviteur David régnera sur eux ; il n'y aura qu'un seul pasteur pour eux tous ; ils obéiront à mes coutumes, ils observeront mes lois et les mettront en pratique. Ils habiteront le pays que j'ai donné à mon serviteur Jacob, celui qu'ont habité vos pères. Ils l'habiteront, eux, leurs enfants et les enfants de leurs enfants, à jamais. David mon serviteur sera leur prince à jamais. Je conclurai avec eux une alliance de paix, ce sera avec eux une alliance éternelle. Je les établirai, je les multiplierai et j'établirai mon sanctuaire au milieu d'eux à jamais. Je ferai ma demeure au-dessus d'eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que je suis Yahvé qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d'eux à jamais" ».

Ézéchiel 38,1 – 23 :

« La parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : Fils d'homme, tourne-toi vers Gog, au pays de Magog, prince, chef de Méshek et de Tubal, et prophétise contre lui. Tu diras : ainsi parle le Seigneur Yahvé. Je me déclare contre toi, Gog, prince, chef de Méshek et de Tubal. Je te ferai faire demi-tour, je mettrai des crocs à tes mâchoires et je te ferai sortir avec toute ton armée, chevaux et cavaliers, tous parfaitement équipés, troupe nombreuse, tous portant écus et boucliers et sachant manier l'épée. La Perse, Kush et Put sont avec eux, tous avec le bouclier et le casque. Gomer et toutes ses troupes, Bet-Togarma, à l'extrême nord, et toutes ses troupes, des peuples innombrables sont avec toi. Sois prêt, prépare-toi bien, toi et toutes tes troupes ainsi que ceux qui se sont groupés autour de toi, et mets-toi à mon service. Après bien des jours, tu recevras des ordres. Après bien des années, tu viendras vers le pays dont les habitants ont échappé à l'épée et ont été rassemblés, parmi une multitude de peuples, sur les montagnes d'Israël qui furent longtemps une ruine. Depuis qu'ils ont été séparés des autres peuples, ils habitent tous en sécurité. Tu monteras, tu avanceras comme une tempête, tu seras comme une nuée qui couvrira le pays, toi, toutes tes troupes et des peuples nombreux avec toi. Ainsi parle le Seigneur Yahvé : Ce jour-là, des pensées naîtront dans ton coeur et tu formeras de mauvais desseins. Tu diras : "je vais monter contre un pays sans défense, marcher contre des hommes tranquilles, qui habitent en sécurité. Ils habitent tous des villes sans remparts, ils n'ont ni verrous ni portes." Tu iras piller et faire du butin, porter la main contre des ruines habitées et contre un peuple rassemblé d'entre les nations, adonné à l'élevage et au commerce, qui habite sur le nombril de la terre. Sheba, Dedân, les trafiquants de Tarsis et tous ses jeunes lions te diront : "Est-ce pour piller que tu es venu? Est-ce pour faire du butin que tu as réuni tes troupes? Est-ce pour enlever l'or et l'argent, pour saisir troupeaux et marchandises, pour emporter un immense butin?" C'est pourquoi, prophétise, fils d'homme. Tu diras à Gog : ainsi parle le Seigneur Yahvé. N'est-il pas vrai que ce jour-là, quand mon peuple Israël habitera en sécurité, tu te mettras en route ? Tu quitteras ta résidence à l'extrême nord, toi et des peuples nombreux avec toi, tous montés sur des chevaux, troupe énorme, armée innombrable. Tu monteras contre Israël mon peuple, tu seras comme une nuée qui recouvre la terre. Ce sera à la fin des jours que je t'amènerai contre mon pays, pour que les nations me connaissent, quand je manifesterai ma sainteté à leurs yeux, par ton intermédiaire, Gog. Ainsi parle le Seigneur Yahvé : C'est toi dont j'ai parlé au temps jadis, par mes serviteurs les prophètes d'Israël qui ont prophétisé en ce temps là, annonçant ta venue contre eux. En ce jour-là, au jour où Gog s'avancera contre le territoire d'Israël -- oracle du Seigneur Yahvé -- mon courroux montera. Dans ma colère, dans ma jalousie, dans l'ardeur de ma fureur, je le dis : ce jour-là, je le jure, il y aura un grand tumulte sur le territoire d'Israël. Alors trembleront devant moi les poissons de la mer et les oiseaux du ciel, les bêtes sauvages, tous les reptiles qui rampent sur le sol et tous les hommes qui sont sur la surface du sol. Les montagnes s'écrouleront, les parois des rochers trembleront, toutes les murailles tomberont par terre. J'appellerai contre lui toute sorte d'épée, oracle du Seigneur Yahvé, et ils tourneront l'épée l'un contre l'autre. Je le châtierai par la peste et le sang, je ferai tomber la pluie torrentielle, des grêlons, du feu et du soufre, sur lui, sur ses troupes et sur les peuples nombreux qui sont avec lui. Je manifesterai ma grandeur et ma sainteté, je me ferai connaître aux yeux des nations nombreuses, et ils sauront que je suis Yahvé ».

Ézéchiel 39,1 – 29 :

« Et toi, fils d'homme, prophétise contre Gog. Tu diras : ainsi parle le Seigneur Yahvé. Je me déclare contre toi, Gog, prince, chef de Méshek et de Tubal. Je te ferai faire demi-tour, je te conduirai, je te ferai monter de l'extrême nord et je t'amènerai contre les montagnes d'Israël. Je briserai ton arc dans ta main gauche et je ferai tomber tes flèches de ta main droite. Tu tomberas sur les montagnes d'Israël, toi, toutes tes troupes et les peuples qui sont avec toi. Je te donne en pâture aux oiseaux de proie de toute espèce et aux bêtes sauvages : Tu tomberas en plein champ, car moi, j'ai parlé, oracle du Seigneur Yahvé. J'enverrai le feu dans Magog et sur ceux qui habitent des îles, en sécurité, et ils sauront que je suis Yahvé. Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple Israël, je ne laisserai plus profaner mon saint nom, et les nations sauront que je suis Yahvé, saint en Israël. Voici que cela vient, c'est fait -- oracle du Seigneur Yahvé -- c'est le jour que j'ai annoncé. Alors les habitants des villes d'Israël s'en iront brûler et livrer au feu les armes, écus et boucliers, arcs et flèches, javelots et lances. Ils en feront du feu pendant sept ans. On n'ira plus chercher de bois dans la campagne, on n'en coupera plus dans les forêts, car c'est avec les armes qu'on fera du feu. Ils pilleront ceux qui les pillaient, ils prendront du butin à ceux qui leur en prenaient, oracle du Seigneur Yahvé. Ce jour-là, je donnerai à Gog pour sa sépulture en Israël un lieu célèbre, la vallée des Oberim, à l'est de la mer, la vallée qui arrête les passants; on y enterrera Gog et toute sa multitude, et on l'appellera : Vallée de Hamôn-Gog. La maison d'Israël les enterrera afin de purifier le pays pendant sept mois. Tous les gens du pays travailleront à les enterrer, et cela leur vaudra la renommée au jour où je manifesterai ma gloire, oracle du Seigneur Yahvé. On mettra à part des hommes dont la fonction permanente sera de parcourir le pays et d'enterrer ceux qui sont restés sur le sol, pour le purifier. Ils entreprendront leur recherche au bout de sept mois. Quand ces gens-là parcourront le pays, si l'un d'eux voit des ossements humains, il dressera à côté une borne, jusqu'à ce que les fossoyeurs les enterrent dans la vallée de Hamôn-Gog (et Hamona est aussi le nom d'une ville), et qu'ils aient purifié le pays. Et toi, fils d'homme, ainsi parle le Seigneur Yahvé. Dis aux oiseaux de toute espèce et à toutes les bêtes sauvages : Rassemblez-vous, venez, réunissez-vous de partout alentour pour le sacrifice que je vous offre, un grand sacrifice sur les montagnes d'Israël, et vous mangerez de la chair et vous boirez du sang. Vous mangerez la chair des héros, vous boirez le sang des princes de la terre. Ce sont tous des béliers, des agneaux, des boucs, des taureaux gras du Bashân. Vous mangerez de la graisse jusqu'à satiété et vous boirez du sang jusqu'à l'ivresse, en ce sacrifice que je vous offre. Vous vous rassasierez à ma table, de chevaux et de coursiers, de héros et de tout homme de guerre, oracle du Seigneur Yahvé. Je manifesterai ma gloire aux nations, et toutes les nations verront mon jugement quand je l'exécuterai, et ma main quand je l'abattrai sur elles. Et la maison d'Israël saura que je suis Yahvé son Dieu, à partir de ce jour et désormais. Les nations aussi le sauront : c'est pour sa faute envers moi que la maison d'Israël a été exilée, c'est parce qu'elle m'a été infidèle que je lui ai caché ma face, que je l'ai livrée aux mains de ses ennemis et que tous sont tombés par l'épée. Je les ai traités comme le méritaient leurs souillures et leurs transgressions, et je leur ai caché ma face. C'est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Yahvé : Maintenant, je vais ramener les captifs de Jacob, je vais prendre en pitié toute la maison d'Israël, et je me montrerai jaloux de mon saint nom. Ils oublieront leur déshonneur et toutes les infidélités qu'ils ont commises envers moi, quand ils habitaient dans leur pays en sécurité, sans que personne les inquiète. Quand je les ramènerai d'entre les peuples et que je les rassemblerai des pays de leurs ennemis, quand je manifesterai ma sainteté en eux aux yeux des nations nombreuses, ils sauront que je suis Yahvé leur Dieu -- quand je les aurai emmenés captifs parmi les nations et que je les réunirai sur leur sol, sans laisser aucun d'eux là-bas. Et je ne leur cacherai plus ma face, car je répandrai mon Esprit sur la maison d'Israël, oracle du Seigneur Yahvé ».


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Message par Her Mer 22 Déc - 21:42

Daniel
(Vers 165 av. JC)

Daniel, est un des quatre grands prophètes de l'Ancien Testament.

Sous Antiochus IV Épiphane, au moment où Israël persécuté risquait de perdre courage, un auteur inconnu écrit le livre de Daniel. Ce livre est une « apocalypse », c'est-à-dire qu'on y retrouve une série de caractéristiques communes avec d'autres livres dans la Bible (Apocalypse de saint Jean) ou dans la littérature juive non biblique :
- Le livre est attribué à un personnage d'autrefois - ici, c'est le prophète Daniel, Juif du temps de l'exil à Babylone, pour lequel on raconte des situations de persécution, et d’interdiction d'adorer le vrai Dieu.
- Les récits utilisent des images symboliques : songes ou visions où apparaissent des bêtes monstrueuses, une statue mystérieuse, etc.
- Le thème essentiel est l'annonce d'une intervention imminente de Dieu dans l'histoire humaine. Daniel prédit d'abord ce qui s'est passé entre le temps de l'exil et celui d'Antiochus IV, puis, aussitôt après, un événement décisif venu de Dieu qui changera tout et donnera aux Juifs une gloire inconnue jusque-là.

En 609, dans le parvis du Temple, Jérémie annonçait la destruction de Jérusalem ; peu après, en 607, Daniel et plusieurs de ses compagnons furent transportés captifs à Babylone. En 605, deux ans après le début de la première captivité, Jérémie annonça que cette captivité devait durer 70 ans et prédit la destruction de tout le pays de Juda.

En 604, la deuxième année du règne de Nabuchodonosor, Daniel interpréta le songe du roi qui représentait la succession de quatre grands empires : ceux de Babylone, de Perse, de la Grèce et de Rome. Ce songe, celui d’une statue, commençait les « visions prophétiques » de la Bible, lesquelles sont liées au début de la captivité des Juifs à Babylone, à partir de 607 av. notre ère jusqu’à la crucifixion de Jésus en 27 de notre ère, et dont la dernière partie est l’Apocalypse de Saint Jean qui s’accomplira pendant sept ans avant le retour de Jésus.

Elles s’accompliront dans une première période de 633 ans (de 607 av. notre ère à l’an 27 de notre ère) et elles s’achèveront dans le dernier cycle de sept ans qui précèdera le retour de Jésus, pour accomplir un cycle complet de 640 ans (633 ans + 7 ans).

En 555 av. notre ère, 52 ans après le début du « Temps des nations », lequel est lié aux « visions prophétiques », Daniel recevait la vision des « quatre bêtes » qui représentaient la succession des quatre grands empires, tout comme le songe de la statue du roi Nabuchodonosor 49 ans plus tôt.

En 553 av. notre ère, Daniel reçoit la vision du Bélier et du Bouc, laquelle complète la vision précédente ; le Bélier est l’empire Perse et le Bouc est la représentation d’Alexandre le Grand. Des précisions sont données au sujet de l’origine de l’Antéchrist dont la représentation principale est Alexandre le Grand lui-même sous la forme d’un Bouc ; l’ombre à venir d’Alexandre le Grand est incarnée par Antiochos IV Epiphane, lequel n’est que le type prophétique de l’Antéchrist à venir qui se manifestera juste avant le retour de Jésus.

En 538 av. notre ère, la première année du règne de Darius, Daniel lisait les prophéties de Jérémie et se rendit compte que ce prophète avait annoncé que la captivité de Babylone devait durer 70 ans ; il s’y trouvait lui-même depuis 69 ans et il comprit que les 70 ans arrivaient à leur terme. Il se mit à prier et à s’humilier devant Dieu. En réponse, il reçut la prophétie des soixante-dix « semaines d’années ».

Le premier départ en captivité des Juifs à Babylone se fit en 607 av. notre ère, le deuxième se fit en 598 sous Ezéchiel et le troisième se fit à la prise de Jérusalem en 587 av. notre ère.

Le retour d’Exil ne se fera pas avant la prise de Babylone par Cyrus le Grand en 539 av. notre ère ; son Edit, publié en 538, permettait aux Juifs de retourner en Palestine et l’année suivante, en 537, fut celle du retour d’Exil 70 ans après l’année 607 av. notre ère, date du premier départ en captivité. Ainsi, 50 ans après la destruction de Jérusalem et du premier Temple, les Juifs rentrés d’Exil posèrent les fondations du deuxième Temple. Sa reconstruction dura 20 ans, de 537 à 517 av. notre ère.

La prophétie des « semaines d’années » de Daniel est annoncée pour s’accomplir à partir de « la parole ordonnant de rétablir et rebâtir Jérusalem ». C’est par conséquent le « rétablissement » de la loi de Moïse en 457 av. notre ère, sous Esdras, qui commence le décompte des « semaines d’années » du prophète Daniel. La muraille de Jérusalem fut reconstruite sous Néhémie en 52 jours. Sept premières « semaines d’années » étaient annoncées pour la reconstruction de la ville (places et remparts), soit 49 ans. Douze années s’étaient passées entre le « rétablissement de l’observation de la loi de Moïse » par Esdras (457) et le retour d’Exil de Néhémie (445) ; cela signifie que Jérusalem fut reconstruite après l’arrivée de Néhémie pendant une période de 37 ans (49 ans – 12 ans).
Soixante-neuf fois sept ans font 483 ans, jusqu’à la crucifixion de Jésus (Daniel 9, 26) ; nous remarquons qu’il y a effectivement 483 ans de l’an 457 av. notre ère (rétablissement de la loi de Moïse par Esdras) à l’an 27 de notre ère, date de la crucifixion de Jésus, à l’âge de 33 ans (car Jésus est né en l’an 7 av. notre ère).
C'est dans ce cadre qu'apparaît au ch. 7, la mystérieuse figure du Fils de l'homme, que reprendront ensuite d'autres apocalypses et que Jésus adoptera comme une des images les plus capables de faire comprendre sa mission et son mystère.

Les Eglises d'Orient font mémoire du prophète Daniel et des trois adolescents : Ananias, Azarias et Misaël, martyrisés lors de la déportation de Babylone.

Livre de Daniel 2, 20-30 :

« Daniel prit la parole et dit : "Que soit le Nom de Dieu béni de siècle en siècle, car à lui la sagesse et la force. C'est lui qui fait alterner périodes et temps, qui fait tomber les rois, qui établit les rois, qui donne aux sages la sagesse et la science à ceux qui savent discerner. Lui qui révèle profondeurs et secrets connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière réside auprès de lui. A toi, Dieu de mes pères, je rends grâces et je te loue de m'avoir accordé sagesse et force : voici que tu m'as fait connaître ce que nous t'avons demandé ; les choses du roi, tu nous les as fait connaître." Daniel s'en fut donc chez Aryok que le roi avait chargé de faire périr les sages de Babylone. Il entra et lui dit : "Ne fais pas périr les sages de Babylone. Fais-moi pénétrer devant le roi et je révélerai au roi l'interprétation." Aryok s'empressa de faire paraître Daniel devant le roi et lui dit : "J'ai trouvé parmi les gens de la déportation de Juda un homme qui fera connaître au roi son interprétation." Le roi dit à Daniel (surnommé Baltassar) : "Es-tu capable de me faire connaître le songe que j'ai eu et son interprétation ?" Daniel répondit devant le roi : "Le mystère que poursuit le roi, sages, devins, magiciens et exorcistes n'ont pu le découvrir au roi ; mais il y a un Dieu dans le ciel, qui révèle les mystères et qui a fait connaître au roi Nabuchodonosor ce qui doit arriver à la fin des jours. Ton songe et les visions de ta tête sur ta couche, les voici : "O roi, sur ta couche, tes pensées s'élevèrent concernant ce qui doit arriver plus tard, et le révélateur des mystères t'a fait connaître ce qui doit arriver. À moi, sans que j'aie plus de sagesse que quiconque, ce mystère a été révélé, à seule fin de faire savoir au roi son sens, et pour que tu connaisses les pensées de ton coeur ».

Livre de Daniel 7, 1-28 :

« En l'an un de Balthazar, roi de Babylone, Daniel vit un songe et des visions de sa tête, sur sa couche. Il rédigea le rêve par écrit. Début du récit : Daniel dit : J'ai contemplé des visions dans la nuit. Voici : les quatre vents du ciel soulevaient la grande mer ; quatre bêtes énormes sortirent de la mer, toutes différentes entre elles. La première était pareille à un lion avec des ailes d'aigle. Tandis que je la regardais, ses ailes lui furent arrachées, elle fut soulevée de terre et dressée sur ses pattes comme un homme, et un coeur d'homme lui fut donné. Voici : une deuxième bête, tout autre, semblable à un ours, dressée d'un côté, trois côtes dans la gueule, entre les dents. Il lui fut dit : "Lève-toi, dévore quantité de chair." Ensuite, je regardai et voici : une autre bête pareille à un léopard, portant sur les flancs quatre ailes d'oiseau ; elle avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée. Ensuite je contemplai une vision dans les visions de la nuit. Voici : une quatrième bête, terrible, effrayante et forte extrêmement; elle avait des dents de fer énormes : elle mangeait, broyait, et foulait aux pieds ce qui restait. Elle était différente des premières bêtes et portait dix cornes. Tandis que je considérais ses cornes, voici : parmi elles poussa une autre corne, petite; trois des premières cornes furent arrachées de devant elle, et voici qu'à cette corne, il y avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche qui disait de grandes choses ! Tandis que je contemplais : Des trônes furent placés et un Ancien s'assit. Son vêtement, blanc comme la neige ; les cheveux de sa tête, purs comme la laine. Son trône était flammes de feu, aux roues de feu ardent. Un fleuve de feu coulait, issu de devant lui. Mille milliers le servaient, myriade de myriades, debout devant lui. Le tribunal était assis, les livres étaient ouverts. Je regardais; alors, à cause du bruit des grandes choses que disait la corne, tandis que je regardais, la bête fut tuée, son corps détruit et livré à la flamme de feu. Aux autres bêtes la domination fut ôtée, mais elles reçurent un délai de vie, pour un temps et une époque. Je contemplais, dans les visions de la nuit : Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d'homme. Il s'avança jusqu'à l'Ancien et fut conduit en sa présence. A lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit. Moi, Daniel, mon esprit en fut écrasé et les visions de ma tête me troublèrent. Je m'approchai de l'un de ceux qui se tenaient là et lui demandai de me dire la vérité concernant tout cela. Il me répondit et me fit connaître l'interprétation de ces choses : "Ces bêtes énormes au nombre de quatre sont quatre rois qui se lèveront de la terre. Ceux qui recevront le royaume sont les saints du Très-Haut, et ils posséderont le royaume pour l'éternité, et d'éternité en éternité." Puis je demandai à connaître la vérité concernant la quatrième bête, qui était différente de toutes les autres, terrible extrêmement, aux dents de fer et aux griffes de bronze, qui mangeait et broyait, et foulait aux pieds ce qui restait ; et concernant les dix cornes qui étaient sur sa tête – et l'autre corne poussa et les trois premières tombèrent, et cette corne avait des yeux et une bouche qui disait de grandes choses, et elle avait plus grand air que les autres cornes. Je contemplais cette corne qui faisait la guerre aux saints et l'emportait sur eux, jusqu'à la venue de l'Ancien qui rendit jugement en faveur des saints du Très-Haut, et le temps vint et les saints possédèrent le royaume. Il dit : "La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre, différent de tous les royaumes. Elle mangera toute la terre, la foulera aux pieds et l'écrasera. Et les dix cornes : de ce royaume, dix rois se lèveront et un autre se lèvera après eux; il sera différent des premiers et abattra les trois rois ; il proférera des paroles contre le Très-Haut et mettra à l'épreuve les saints du Très-Haut. Il méditera de changer les temps et le droit, et les saints seront livrés entre ses mains pour un temps et des temps et un demi-temps. Mais le tribunal siégera et la domination lui sera ôtée, détruite et réduite à néant jusqu'à la fin. Et le royaume et l'empire et les grandeurs des royaumes sous tous les cieux seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son empire est un empire éternel et tous les empires le serviront et lui obéiront." Ici finit le récit. Moi, Daniel, je fus grandement troublé dans mes pensées, ma mine changea et je gardai ces choses dans mon coeur ».

Livre de Daniel 8, 1-28 :

« En l'an trois du règne du roi Balthazar, une vision m'apparut, à moi Daniel, après celle qui m'était apparue en premier. Je contemplais la vision, et tandis que je contemplais, je me trouvais à Suse, la place forte qui est dans la province d'Elam; et, contemplant la vision, je me trouvais à la porte de l'Ulaï. Je levai les yeux pour voir. Voici : un bélier se tenait devant la porte. Il avait deux cornes; les deux cornes étaient hautes, mais l'une plus que l'autre, et la plus haute qui se dressa fut la seconde. Je vis le bélier donner de la corne vers l'ouest, vers le nord et vers le sud. Nulle bête ne pouvait lui résister, rien ne pouvait lui échapper. Il faisait ce qui lui plaisait et devint puissant. Voici ce que je discernai : un bouc vint de l'occident, ayant parcouru la terre entière mais sans toucher le sol, et le bouc avait une corne "magnifique" entre les yeux. Il s'approcha du bélier aux deux cornes que j'avais vu se tenir devant la porte, et courut vers lui dans l'ardeur de sa force. Je le vis atteindre et affronter le bélier : il était en rage contre lui et frappa le bélier, lui brisant les deux cornes, sans que le bélier eût la force de lui résister; il le jeta à terre et le foula aux pieds; personne n'était là pour délivrer le bélier. Le bouc devint très puissant, mais, en pleine force, la grande corne se brisa et à sa place se dressèrent quatre "magnifiques" à l'encontre des quatre vents du ciel. De l'une d'elles, de la petite, sortit une corne, mais qui grandit beaucoup dans la direction du sud et de l'orient et du Pays de Splendeur. Elle grandit jusqu'aux armées du ciel, précipita à terre des armées et des étoiles et les foula aux pieds. Elle s'exalta même contre le Prince de l'armée, abolit le sacrifice perpétuel et renversa le fondement de son sanctuaire et l'armée; sur le sacrifice elle posa l'iniquité et renversa à terre la vérité; elle agit et réussit. J'entendis un saint qui parlait, et un autre saint dit à celui qui parlait : "Jusques à quand la vision : le sacrifice perpétuel, désolation de l'iniquité, sanctuaire et légion foulés aux pieds ?" Il lui dit : "Encore 2.300 soirs et matins, alors le sanctuaire sera revendiqué." Moi, Daniel, contemplant cette vision, j'en cherchai l'intelligence. Voici, se tenant devant moi, quelqu'un qui avait l'aspect d'un homme. J'entendis une voix d'homme, sur l'Ulaï, criant : "Gabriel, donne-lui l'intelligence de cette vision !" Il s'avança vers le lieu où je me tenais, et, comme il approchait, je fus saisi de terreur et tombai face contre terre. Il me dit : "Fils d'homme, comprends : c'est le temps de la Fin que révèle la vision." Il parlait encore que je m'évanouis, la face contre terre. Il me toucha et me releva. Il dit : "Voici, je vais te faire connaître ce qui viendra à la fin de la Colère, pour la Fin assignée. Le bélier que tu as vu, ses deux cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses. Le bouc velu est le roi de Yavân, la grande corne qui est entre ses yeux, c'est le premier roi. La corne brisée et les quatre cornes qui ont poussé à sa place, sont quatre royaumes issus de sa nation mais qui n'auront pas sa force. "Et au terme de leur règne, au temps de la plénitude de leurs péché, se lèvera un roi au visage fier, sachant pénétrer les énigmes. Sa puissance croîtra en force, -- mais non par sa propre puissance -- il tramera des choses inouïes il prospérera dans ses entreprises, il détruira des puissants et le peuple des saints. Et, par son intelligence, la trahison réussira entre ses mains. Il s'exaltera dans son cœur et détruira un grand nombre par surprise. Il s'opposera au Prince des Princes, mais -- sans acte de main -- il sera brisé. Elle est vraie, la vision des soirs et des matins qui a été dite, mais, toi, garde silence sur la vision, car il doit s'écouler bien des jours." Alors, moi Daniel, je défaillis et je fus malade plusieurs jours. Puis je me levai, pour accomplir mon office auprès du roi, gardant silence sur la vision, et demeurant sans la comprendre ».

Livre de Daniel 9, 1-28 :

« En l'an un de Darius, de la race des Mèdes, fils d'Artaxerxès, qui régna sur le royaume de Chaldée, en l'an un de son règne, moi, Daniel, je scrutai les Ecritures, comptant le nombre des années -- tel qu'il fut révélé par Yahvé au prophète Jérémie -- qui doivent s'accomplir pour les ruines de Jérusalem, à savoir 70 ans. Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu pour implorer un délai de prière et de supplications dans le jeûne, le sac et la poussière. Je suppliai Yahvé mon Dieu, faisant confession : "Ah ! Mon Seigneur, Dieu grand et redoutable, qui gardes l'Alliance et la grâce pour ceux qui t'aiment et observent tes commandements. Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons fait le mal, nous avons trahi et nous nous sommes détournés de tes commandements et décisions. Nous n'avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes qui parlaient en ton nom à nos rois, à nos princes, à nos pères, à tout le peuple du pays. A toi, Seigneur, la justice, à nous la honte au visage, comme en ce jour, à nous, gens de Juda, habitants de Jérusalem, tout Israël, proches et lointains, dans tous les pays où tu nous as chassés à cause des infidélités commises à ton égard. Yahvé, à nous la honte au visage, à nos rois, à nos princes, à nos pères, parce que nous avons péché contre toi. Au Seigneur notre Dieu, les miséricordes et les pardons, car nous l'avons trahi, et nous n'avons pas écouté la voix de Yahvé notre Dieu pour marcher selon les lois qu'il nous avait données par ses serviteurs les prophètes. Tout Israël a transgressé ta loi, a déserté sans écouter ta voix, et se sont répandues sur nous la malédiction et l'imprécation inscrites dans la loi de Moïse, le serviteur de Dieu -- car nous avons péché contre lui. Et il a mis a exécution les paroles qu'il avait dites contre nous et contre les princes qui nous gouvernaient : il ferait venir à nous calamité si grande qu'il n'en sera pas sous le ciel de plus grande qu'à Jérusalem. Ainsi qu'il est écrit dans la loi de Moïse, toute cette calamité est venue sur nous, mais nous n'avons pas rasséréné la face de Yahvé, notre Dieu, en revenant de nos iniquités, en apprenant à connaître ta vérité. Yahvé a veillé à la calamité, il l'a fait venir sur nous. Car juste est Yahvé notre Dieu, dans toutes les oeuvres qu'il a faites, mais nous, nous n'avons pas écouté sa voix. Et maintenant, Seigneur notre Dieu, qui par ta main puissante as fait sortir ton peuple du pays d'Egypte, -- et ton renom en perdure jusqu'à ce jour --, nous avons péché, nous avons commis le mal. Seigneur, par toutes tes justices, détourne ta colère et ta fureur de Jérusalem, ta ville, ta montagne sainte, car à cause de nos péchés et des fautes de nos pères, Jérusalem et ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous environnent. Et maintenant, écoute, ô notre Dieu, la prière de ton serviteur et ses supplications. Que ta face illumine ton sanctuaire désolé, par toi-même, Seigneur ! Prête l'oreille, mon Dieu, et écoute! Ouvre les yeux et vois nos désolations et la ville sur laquelle on invoque ton nom ! Ce n'est pas en raison de nos oeuvres justes que nous répandons devant toi nos supplications, mais en raison de tes grandes miséricordes. Seigneur, écoute! Seigneur, pardonne! Seigneur, veille et agis! Ne tarde point! -- par toi-même, mon Dieu ! car ton nom est invoqué sur ta ville et ton peuple." Je parlais encore, proférant ma prière, confessant mes péchés et les péchés de mon peuple Israël, et répandant ma supplication devant Yahvé mon Dieu, pour la sainte montagne de mon Dieu ; je parlais encore en prière, quand Gabriel, l'être que j'avais vu en vision au début, fondit sur moi en plein vol, à l'heure de l'oblation du soir. Il vint, me parla et me dit : "Daniel, me voici : je suis sorti pour venir t'instruire dans l'intelligence. Dès le début de ta supplication une parole a été émise et je suis venu te l'annoncer. Tu es l'homme des prédilections. Pénètre la parole, comprends la vision : "Sont assignées 70 semaines pour ton peuple et ta ville sainte pour mettre un terme à la transgression, pour apposer les scellés aux péchés, pour expier l'iniquité, pour introduire éternelle justice, pour sceller vision et prophétie, pour oindre le Saint des Saints. Prends-en connaissance et intelligence : Depuis l'instant que sortit cette parole Qu'on revienne et qu'on rebâtisse Jérusalem jusqu'à un Prince Messie, sept semaines et 62 semaines, restaurés, rebâtis places et remparts, mais dans l'angoisse des temps. Et après les 62 semaines, un messie supprimé, et il n'y a pas pour lui... la ville et le sanctuaire détruits par un prince qui viendra. Sa fin sera dans le cataclysme et, jusqu'à la fin, la guerre et les désastres décrétés. Et il consolidera une alliance avec un grand nombre. Le temps d'une semaine ; et le temps d'une demi-semaine, « il » mettra fin au sacrifice parfait et à l’hostie vivante (et l'oblation), c’est que, sur l'aile du Temple aura été placée (sera) l'abomination de la désolation, et la désolation, (jusqu'à la fin), jusqu'au terme de tout (assigné pour le désolateur) ».

Livre de Daniel 10, 1-19 :

« En l'an trois de Cyrus, roi de Perse, une parole fut révélée à Daniel, surnommé Baltassar : parole sûre; haute lutte. Il pénétra la parole, l'intelligence lui en fut donnée en vision. En ces temps-là, moi, Daniel, je faisais une pénitence de trois semaines : je ne mangeais point de nourriture désirable; viande ni vin n'approchaient de ma bouche, et je ne m'oignais point, jusqu'au terme de ces trois semaines. Le vingt-quatrième jour du premier mois, étant au bord du grand fleuve, le Tigre, je levai les yeux pour regarder. Voici : Un homme vêtu de lin, les reins ceints d'or pur, son corps avait l'apparence de la chrysolithe, son visage, l'aspect de l'éclair, ses yeux comme des lampes de feu, ses bras et ses jambes comme l'éclat du bronze poli, le son de ses paroles comme la rumeur d'une multitude. Seul, moi Daniel, je contemplais cette apparition; les hommes qui étaient avec moi ne voyaient pas la vision, mais un grand tremblement s'abattit sur eux et ils s'enfuirent pour se cacher. Je demeurai seul, contemplant cette grande vision; j'étais sans force, mon visage changea, défiguré, ma force m'abandonna. J'entendis le son de ses paroles, et au son de ses paroles je défaillis et tombai face contre terre. Voici : une main me toucha, faisant frémir mes genoux et les paumes de mes mains. Il me dit : "Daniel, homme des prédilections, comprends les paroles que je vais te dire; lève-toi; me voici, envoyé à toi." Il dit ces mots et je me relevai en tremblant. Il me dit : "Ne crains point, Daniel, car du premier jour où, pour comprendre, tu as résolu de te mortifier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c'est à cause de tes paroles que je suis venu. Le Prince du royaume de Perse m'a résisté pendant 21 jours, mais Michel, l'un des Premiers Princes, est venu à mon aide. Je l'ai laissé affrontant les rois de Perse, et je suis venu te faire comprendre ce qui adviendra à ton peuple, à la fin des jours. Car voici pour ces jours une nouvelle vision." Lorsqu'il m'eut dit ces choses, je me prosternai à terre sans rien dire ; et voici : une semblance de fils d'homme me toucha les lèvres. J'ouvris la bouche pour parler, et je dis à celui qui se tenait devant moi : "Mon Seigneur, à cette apparition, l'angoisse revient sur moi et je n'ai plus de forces. Et comment le serviteur de mon Seigneur que voici, pourra-t-il parler avec mon Seigneur, alors que déjà il n'est plus de force en moi et que le souffle m'abandonne ?" De nouveau l'apparence humaine me toucha et me réconforta. Il dit : "Ne crains point, homme des prédilections; paix à toi, prends force et courage!" Et tandis qu'il me parlait, je me sentais fortifié et je dis : "Que mon Seigneur parle, car tu m'as réconforté" ».

Livre de Daniel 12, 1 -13 :

« En ce temps se lèvera Michel, le grand Prince qui se tient auprès des enfants de ton peuple. Ce sera un temps d'angoisse tel qu'il n'y en aura pas eu jusqu'alors depuis que nation existe. En ce temps-là, ton peuple échappera : tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre. "Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle. Les doctes resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui ont enseigné la justice à un grand nombre, comme les étoiles, pour toute l'éternité. Toi, Daniel, serre ces paroles et scelle le livre jusqu'au temps de la Fin. Beaucoup erreront de-ci de-là, et l'iniquité grandira." Je regardai, moi Daniel, et voici : deux autres se tenaient debout, de part et d'autre du fleuve. L'un dit à l'homme vêtu de lin, qui était en amont du fleuve : "Jusques à quand, le temps des choses inouïes ?" J'entendis l'homme vêtu de lin, qui se tenait en amont du fleuve : il leva la main droite et la main gauche vers le ciel et attesta par l'Eternel Vivant : "Pour un temps, des temps et un demi-temps, et toutes ces choses s'achèveront quand sera achevé l'écrasement de la force du Peuple saint." J'écoutai sans comprendre. Puis je dis : "Mon Seigneur, quel sera cet achèvement ?" Il dit : "Va, Daniel; ces paroles sont closes et scellées jusqu'au temps de la Fin. Beaucoup seront lavés, blanchis et purifiés; les méchants feront le mal, les méchants ne comprendront point; les doctes comprendront. A compter du moment où sera aboli le sacrifice perpétuel et posée l'abomination de la désolation : 1.290 jours. Heureux celui qui tiendra et qui atteindra 1.335 jours. Pour toi, va, prends ton repos; et tu te lèveras pour ta part à la fin des jours ».
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