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Persécutions Anti-chrétiennes et Martyrs Chrétiens au Bangladesh

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Persécutions Anti-chrétiennes et Martyrs Chrétiens au Bangladesh Empty Persécutions Anti-chrétiennes et Martyrs Chrétiens au Bangladesh

Message par Her Lun 27 Juin - 9:28

http://www.christianophobie.fr/breves/bangladesh-les-nouveaux-amendements-constitutionnels-dangereux-pour-les-chretiens

Bangladesh : les nouveaux amendements constitutionnels dangereux pour les chrétiens

juin 22, 2011 par admin · 2 Commentaires
Dans la catégorie: Brèves
L’Agenzia Fides publie aujourd’hui un commentaire qui montre la “marche arrière” du gouvernement du Bangladesh quant à la protection des minorités religieuses – et notamment chrétiennes – par rapport à ses promesses électorales. D.H.

« Ce que le gouvernement du Bangladesh a opéré ces derniers jours peut bel et bien être qualifiée de “marche arrière” en matière de laïcité de l’État ainsi que l’indiquent à Fides des militants chrétiens pour la défense des droits de l’homme présents sur place. La Commission parlementaire spéciale chargée par le gouvernement du Premier Ministre Sheikh Hasina d’examiner des amendements à la Constitution a recommandé que l’islam soit conservé comme religion d’État, que soit maintenu l’exorde religieux du préambule de la Charte constitutionnelle (« Au nom d’Allah, le clément et le miséricordieux ») et que soit autorisée la présence de partis religieux au sein de l’arc constitutionnel. Selon les minorités religieuses chrétiennes, hindouistes et bouddhistes, il s’agit d’un “changement de cap” dû aux pressions des groupes fondamentalistes islamiques. Le gouvernement avait en effet annoncé dans son programme son intention de restaurer la laïcité de l’État et de combattre l’extrémisme religieux, y compris au sein du monde politique.
Cette annonce a été un motif de polémiques et de déception au sein de la société civile. Un militant catholique de Dacca déclare ainsi à Fides : “Le texte proposé en vue de la révision de la Constitution déclare textuellement que ‘L’islam est la religion d’État au sein de la République qui assure des droits égaux aux autres religions’ : il s’agit là d’une contradiction flagrante et créatrice de confusion. Entre temps, comme chrétiens (soit 0,03% des 160 millions d’habitants du pays), nous nous retrouvons confrontés à différents problèmes sous ce gouvernement prétendument laïc de la Awami League”. “Les minorités religieuses, les intellectuels, les militants de la société civile - poursuit-il – réclament aujourd’hui le retour à la constitution de 1972 qui était de matrice laïque. Le gouvernement, qui dans un premier temps, s’était déclaré disponible, a aujourd’hui peur des réactions des islamiques radicaux et a fait un pas en arrière”. Le gouvernement d’Hasina, remarque-t-il, “fait lui aussi un usage instrumental de l’islam afin de se garantir la légitimation et le consensus politique”.
Le Bangladesh avait été déclaré État laïc en 1972 mais une série d’amendements constitutionnels adoptés au cours des années suivantes et deux dictatures militaires ont abandonné ce principe, au point de déclarer l’islam religion d’État en 1988. Depuis son arrivée aux affaires, voici deux ans, Sheikh Hasina a publiquement annoncé que faisaient partie de son agenda la restauration de la laïcité de l’État et la réintroduction des “quatre principes” originaux posés à la base de la nation : démocratie, nationalisme, laïcité et socialisme. »
Source : Agenzia Fides

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Message par Her Jeu 4 Aoû - 10:14

http://www.christianophobie.fr/breves/bangladesh-une-avocate-catholique-denonce-l’usage-illegal-mais-frequent-des-fatwas

Bangladesh : une avocate catholique dénonce l’usage illégal mais fréquent des fatwas

juillet 26, 2011 par admin · 4 Commentaires
Dans la catégorie: Brèves

Église d’Asie, l’agence d’information des Missions Étrangères de Paris, a publié le 21 juillet dernier un article signalant l’augmentation du nombre de fatwas au Bangladesh, au mépris de la loi mais aux conséquences dramatiques. D.H.

Face à l’augmentation alarmante du nombre des fatwas (décrets religieux) révélant la persistance de l’application de la charia par les conseils de village musulmans, des chrétiens militants pour les droits de l’homme demandent aux autorités de tenir leur promesse d’éradiquer ces pratiques qui coûtent la vie à des dizaines de personnes chaque année, essentiellement des femmes.

En 2010, la Haute Cour du Bangladesh a déclaré en illégaux les jugements émis par ces conseils de village, des tribunaux informels mais à l’autorité incontestée qui font la loi dans les zones rurales, avec la complicité bien souvent, des autorités et de la police locales. Depuis pourtant, rien n’a changé. Et le double langage du gouvernement de Sheikh Hasina qui vient de rétablir l’islam comme religion officielle, malgré sa promesse de restaurer la laïcité de l’Etat dans la Constitution, n’a fait qu’accentuer la conviction au sein de la population que le pouvoir restait de facto entre les mains des imams de village qui continuent d’appliquer la charia et de lancer des fatwas en toute illégalité et totale impunité.

Quant aux femmes, qui sont les premières victimes de ces sanctions extrajudiciaires, elles ne bénéficient toujours d’aucune protection, dénoncent une nouvelle fois les Eglises chrétiennes et les ONG. « Les femmes, particulièrement dans les milieux ruraux et peu éduqués, subissent régulièrement de graves violations des droits de l’homme », explique à l’agence Ucanews Me Faustina Pereira, avocate catholique. « Selon la loi islamique, seul un mufti (clerc musulman) est habilité à prononcer des fatwas. Mais celles-ci sont utilisées pour régler des conflits locaux de façon totalement illégale », ajoute-t-elle.

Faustina Pereira, qui est également directrice du service d’aide juridique et sociale du BRAC, énumère les « sanctions » les plus fréquentes décidées de façon arbitraire par ces assemblées de village : elles vont de l’amende ou du rasage de la tête à la flagellation ou la bastonnade, ces dernières équivalant souvent à une sentence de mort.

Pour l’avocate catholique, les autorités doivent impérativement prendre en compte le dernier rapport de l’organisation internationale Human Rights Watch paru le 6 juillet dernier. Dans ce document, l’ONG basée aux États-Unis critique très sévèrement le gouvernement du Bangladesh pour ne pas avoir suivi les préconisations répétées de la Haute Cour depuis 2010 : sanctionner les responsables de ces exactions « cruelles, inhumaines et dégradantes », mettre en place des campagnes de prévention dans toutes les écoles, collèges et madrasas, et informer l’ensemble de la population par les médias comme par les institutions locales de l’illégalité de ces sanctions extrajudiciaires. En mai dernier, la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du pays, s’était même prononcée à son tour, décrétant qu’« aucune sanction ou acte de violence physique comme psychologique ne pouvait être infligée à qui que ce soit au nom d’une fatwa », laquelle ne pouvait être émise que par « les personnes habilitées ».

Ces préconisations ont été cependant ignorées et, malgré ses promesses, le gouvernement n’a pris aucune mesure, déplore encore Me Pereira. « Il n’a aucune excuse » à avoir laissé se commettre d’autres crimes en toute impunité, poursuit l’avocate, faisant référence à l’affaire qui a choqué le pays en janvier dernier lorsque les médias ont révélé la mort par flagellation d’une adolescente de 14 ans. La sentence de 100 coups de fouet avait été prononcée par un tribunal informel constitué des autorités islamiques de son village en réparation d’un « crime d’honneur », à savoir son viol quelques heures plus tôt par son propre cousin.

Cette affaire, suivie de plusieurs cas d’exécutions et de suicides dus aux fatwas illégales, avait permis aux différentes ONG travaillant pour la défense des droits de l’homme, comme Nijera Kori, Bangladesh Mahila Parishad (BMP) ou encore Bangladesh Legal Aid and Services Trust (BLAST), d’amorcer des campagnes de sensibilisation dans le pays. Ain-o-Salish Kendra (ASK), une organisation humanitaire locale, avait recensé pour sa part plus de 330 cas de fatwas illégales prononcées durant ces dix dernières années, un chiffre que l’ONG avait précisé être largement sous-estimé, les victimes n’osant pas se plaindre de peur des représailles.

Human Rights Watch conclut son rapport du 6 juillet en enjoignant le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour sanctionner les auteurs des fatwas et indemniser les victimes. L’ONG considère également comme urgente et nécessaire la mise en place de centres d’hébergement comme d’un soutien juridique et psychologique pour les victimes, avec une priorité pour les femmes particulièrement vulnérables des zones rurales isolées.

Rappelant que le Bangladesh est membre depuis novembre dernier de la branche onusienne consacrée aux droits de femmes (UN Women), Human Rights Watch ne manque pas en outre de souligner que Dacca se doit d’« assumer son nouveau rôle dans l’arène internationale » en prouvant sa capacité à améliorer la protection des droits des femmes sur son propre territoire.

Source : Églises d’Asie
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Message par Her Sam 27 Aoû - 7:50

http://www.christianophobie.fr/breves/pour-s’etre-converti-au-christianisme-un-bengali-a-tout-perdu

Pour s’être converti au christianisme, un Bengali a tout perdu

août 5, 2011 par admin
Dans la catégorie: Brèves

Rafiqul, le persécuté
Dans ce pays de 144 millions d’habitants, où l’islam est religion d’État (pratiquée par environ 80 à 90 % de la population), les chrétiens sont peu nombreux (0,3 % de la population, majoritairement catholiques) mais le christianisme, dit-on, y progresse. Les baptisés récents au Bangladesh, comme le rapportait hier Portes Ouvertes, sont soumis à une pression insupportable de la part de leurs concitoyens musulmans. Voici l’histoire de Rafiqul. D.H.

Depuis sa conversion, Rafiqul était déterminé à changer de vie. En janvier 2010, cet ancien trafiquant de drogue se fit donc baptiser avec 22 autres chrétiens d’origine musulmane, comme lui. Il arrêta de vendre de la drogue et acheta un pousse-pousse pour gagner petitement, mais honnêtement sa vie.
Il commença aussi à accueillir chez lui des réunions de prière et d’étude biblique le vendredi. Entre 15 et 20 chrétiens se joignirent à lui pour ces rendez-vous.

Ses voisins étaient très curieux de voir ce qui se passait dans sa maison, surtout quand un jour, Ismail Mia, le pasteur du groupe, invita un missionnaire étranger et un évangéliste itinérant à une réunion.

Une foule de spectateurs se mit à converger vers la maison de Rafiqul. Ceux qui écoutaient à la porte commencèrent à poser des questions : « Tu as amené le Coran chrétien. Où est le Coran original ? » demanda l’un d’eux. « Voici le Coran original » répondit Ismail en tapotant le livre sacré de l’islam. Ce simple geste (le fait de tapoter le Coran) mis en colère un des jeunes hommes de la foule qui cria : « Ismail a déshonoré le Coran ! »

Rapidement, des tirs de pierres, chaussures et de branches s’abattirent sur la maison de Rafiqul. Une foule de 500 villageois s’était assemblée, criant des slogans antichrétiens : « Les chrétiens ont déshonoré le saint Coran ! Ils n’ont pas le droit de rester dans le village ! » et détruisant la maison.

C’est ainsi que, quelques mois après son baptême, Rafiqul perdit tous ses biens. Portes Ouvertes lui est donc venu en aide afin qu’il puisse s’en sortir.

Source : Portes Ouvertes
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Message par Her Sam 27 Aoû - 7:50

http://www.zenit.org/french

Bangladesh : Décidée, l’ouverture de la première université catholique

Un événement « révolutionnaire »

ROME, Mardi 23 août 2011 (ZENIT.org)– L’ouverture de la première université catholique est prévue au Bangladesh, souligne RadioVatican : elle pourrait être dédiée à la Vierge Marie sous le vocable de “Notre-Dame University”, précise l’agence UCAN News.

Le conseil national du Bangladesh pour l’Education catholique (BCEB) indique l’avancée du projet après en avoir vérifié la « faisabilité ».

La réalisation de l’athénée sera confiée à la congrégation de la Sainte-Croix, la plus nombreuse sur place.

Il s’agit d’un « vieux rêve » en pas de « devenir réalité », explique le président du BCEB, Patrick D’Rosario qui ajoute : « Il s’agit d’un pas révolutionnaire qui indique la maturité de l’Eglise du Bangladesh et ouvre de nouveaux horizons ».

Au Bangladesh, l’Eglise catholique gère déjà quasi 300 instituts scolastiques, et trois « collèges » universitaires. Elle compte quelque 400.000 membres, sur une population de 150 millions d’habitants, en majorité musulmane.
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Message par Her Mar 6 Déc - 5:49

http://ZENIT.org/

Bangladesh : Loi de restitution des terres spoliées par l'Etat

Les minorités du pays se réjouissent

ROME, lundi 5 décembre 2011 (ZENIT.org) – Les minorités du Bangladesh se réjouissent du vote par le Parlement d'une loi visant à leur restituer leurs terres spoliées par l'Etat, rapporte « Eglises d’Asie » (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris dans cette dépêche:

Mercredi 30 novembre, les principaux leaders des minorités ethniques et religieuses du Bangladesh ont exprimé officiellement leur satisfaction concernant le vote par l’Assemblée d’un amendement au très controversé Vested Property Act, dont ils demandaient l’abrogation depuis son entrée en vigueur dans les années 1960...

... « Cette nouvelle législation nous permettra enfin de récupérer nos propriétés. Nous en sommes reconnaissant au gouvernement », a déclaré Rana Dasgupta, Secrétaire général du Bangladesh Hindu Buddhist Christian Unity Council (BHBCUC). Ce Forum interreligieux avait multiplié ces dernières années les démarches auprès des différentes institutions d’Etat afin de faire aboutir le projet de modification de la loi, perpétuellement repoussé.

« C’est effectivement une bonne nouvelle pour tous ceux dont on a pris les terres. Si cela est bien appliqué, cela leur rendra justice et les tensions avec les minorités vont considérablement diminuer », a observé pour sa part Mgr Gervas Rozario, évêque de Rajshahi, un diocèse particulièrement touché par le problème des expropriations de terres appartenant aux ethnies aborigènes.

C'est à l'issue d’un an de discussion, que la série d’amendements au Vested Property Act, a finalement été votée par la Chambre, lundi 28 novembre 2011. « Il devenait indispensable d’amender cette loi dans l’intérêt de la justice et de la paix sociale, et de remettre à leurs propriétaires légitimes les terres qui leur avaient été illégalement saisies », a déclaré le ministre du Territoire, Rezaul Karim, aux parlementaires devant lesquels il présentait le projet finalisé.

Connue sous le nom d’Enemy Property Act lors de la période troublée de la partition puis de la guerre indo-pakistanaise de 1965-1969, cette loi avait permis au gouvernement de saisir les terres de milliers de citoyens considérés comme des « ennemis de la Nation », essentiellement des hindous qui avaient fui en Inde. Après l’indépendance du Bangladesh en 1971, la loi avait été renommée Vested Property Act mais son contenu était resté inchangé. Pendant plus de quarante ans, l’Etat du Bangladesh avait continué d’utiliser très largement cette loi afin de confisquer les propriétés des minorités ethniques et religieuses et ce, malgré les voix de plus en plus nombreuses qui s’élevaient pour dénoncer une « grave violation des droits de l’homme ».

« Pendant ces 45 dernières années, a rappelé Nirmol Rozario, secrétaire de l’Association des chrétiens du Bangladesh, les fonctionnaires ont abusé de cette loi pour leur profit personnel (…) et des milliers de membres de communautés aborigènes et des minorités ethniques, dont un grand nombre de chrétiens, ont perdu leurs terres ancestrales sans pouvoir se défendre ».

La Vested Properties Return (Amendment) Bill 2011 qui vient d’être votée par le Parlement lundi dernier, se donne officiellement pour but de réparer les injustices commises ; un immense défi dont Rana Dasgupta, qui est également avocat, doute qu’il puisse être entièrement relevé.

Comme le secrétaire général du BHBCUC, la plupart des observateurs s’accordent à dire que la restitution de l'ensemble les propriétés confisquées risque fort de représenter une mission impossible, un bon nombre d’entre elles ayant été saisies il y a plus de quarante ans. De plus, la plupart des terrains ont été enlevés à leurs propriétaires légitimes par des particuliers musulmans, avec la complicité des autorités locales ou des responsables politiques. La loi ne concernant que la saisie des biens par l’Etat, ces "vols de terres" commis par des particuliers seront donc laissés en dehors de son champ d'application, bien qu'ils représentent la majorité des expropriations commises ces dernières années.

« Le vote de la Vested Properties Return est un changement tout à fait bienvenu, explique à son tour à la BBC, Subrata Chowdhury, avocat à la Cour Suprême, mais ce n’est certes pas suffisant pour permettre que toutes les propriéés confisquées ou saisies illégalement reviennent à leurs légitimes propriétaires ».

Toujours à la BBC, l’économiste Abul Barkat a déclaré que selon ses estimations, environ 570 personnes appartenant à des minorités, perdaient leur terre ou étaient forcées de quitter le Bangladesh quotidiennement. Il y a un an, afin d’illustrer l’urgence d’une abrogation de la Vested Property Act, il avertissait que si le processus d'expropriation se poursuivait au même rythme, il n’y aurait plus un seul hindou dans le pays d’ici une vingtaine d’années, 75 % de leurs terres ayant été confisqués au titre de cette loi.

Mais si la communauté hindoue se considère, à juste titre, comme la première victime des expropriations - du moins numériquement - , les membres des ethnies aborigènes, et parmi eux les chrétiens, subissent une discrimination d’autant plus forte qu’elle se renforce du fait que leur statut est encore moins considéré.

Les aborigènes, en particulier ceux appartenant à des communautés catholiques, voient en effet leurs terres régulièrement spoliées par des propriétaires musulmans agissant en toute impunité avec l’aide des fonctionnaires locaux. Certains d’entre eux n’hésitent pas à faire arrêter des familles entières sous de fausses accusations, comme l’ont révélé de récentes affaires (1). Le P. Anthony Sen, secrétaire de la Commission ‘Justice et Paix’ du diocèse de Dinajpur, une région où les aborigènes subissent de façon récurrente des « violations des droits de l’homme, dont celui du droit à la terre », s’était élevé contre les pratiques de ces « musulmans qui vont jusqu’à fabriquer de faux documents de propriété pour expulser [les aborigènes ] de leurs terres ancestrales ».

Ces derniers mois, les revendications des peuples indigènes du Bangladesh n'ont fait que croître, parallèlement à la multiplication des expropriations forcées de leurs terres. Le 6 avril dernier, dans le diocèse de Mymensingh, différentes ethnies chrétiennes vivant dans la jungle du Madhupur ont protesté contre « les expulsions de leurs terres ancestrales par le Département des Forêts [du Bangladesh] » auxquelles se rajoutaient les expropriations effectuées par des particuliers. Dénonçant « une violation de la déclaration des droits des peuples indigènes de 2007 (2) » dont l’usage de leurs terres, les aborigènes ont rappelé que selon les médias locaux, en cinq ans seulement, 8 100 hectares de la forêt du Madhupur avaient été illégalement saisis par des personnes influentes, de grands propriétaires ou le ministère des Forêts (3).

Le gouvernement a annoncé qu’il publierait bientôt les listes des propriétés saisies et les feraient diffuser partout dans le pays pour que chacun puisse y avoir accès. Ceux qui se sentiront lésés auront alors 90 jours pour déposer une réclamation.
Notes

(1) Des catholiques santal avaient été arrêtés en avril dernier dans le diocèse de Dinajpur, sur la plainte d’un agriculteur musulman les accusant de lui avoir volé sa récolte de pommes de terre. Le même propriétaire terrien avait utilisé les mêmes motifs pour faire arrêter quelques mois plus tôt toute une famille d’une autre ethnie. Voir dépêche EDA 551 : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/bangladesh/afin-d2019accaparer-leurs-terres-des-aborigenes-catholiques-ont-ete-arretes-sous-de-fausses-accusations?SearchableText=

(2) La Déclaration des droits des peuples autochtones, adoptée par l’ONU en 2007, affirme, entre autres, le droit des peuples indigènes à l’autodétermination concernant leur développement économique, social et culturel. Elle stipule également que les communautés autochtones ne peuvent être expulsées de leurs terres et doivent pouvoir disposer des richesses naturelles qui s’y trouvent.

(3) Voir EDA 549, dépêche 11 avril 2011 : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/bangladesh/les-chretiens-aborigenes-denoncent-la-violation-de-leurs-droits-et-la-multiplication-des-expropriations?SearchableText= et dépêche EDA du 24 mai 2011 : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/bangladesh/dans-les-chittagong-hill-en-proie-a-des-violences-meurtrieres-la-panique-s2019est-emparee-des-chretiens-aborigenes?SearchableText=

© Les dépêches d'Eglises d'Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source.
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