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Notre Pape Benoît XVI - Le 27-10-2011, 25° Anniversaire de la Prière d'Assise pour la Paix dans le Monde

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Message par Her Mer 19 Oct - 7:08

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Le pape invite les religions à collaborer pour la paix et l'harmonie

Audience à une délégation de l'Eglise syro-malabare d'Inde

ROME, Mardi 18 octobre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a souligné l’importance de la collaboration entre les religions pour favoriser paix et harmonie dans la société, en recevant le 17 octobre au matin les membres du synode permanent de l’Eglise syro-malabare d'Inde.

Le pape a tout d’abord rappelé le respect dont l’Eglise syro-malabare jouit dans l’Etat indien du Kerala, gagné « par son œuvre dans le domaine de l’éducation et pour ses institutions sociales et caritatives au service de toute la communauté ».

« Je sais que la vie des chrétiens a été difficile du fait d'une méfiance de nature sectaire qui s'est soldée par la violence », a-t-il reconnu. « Je veux vous exhorter à continuer à travailler avec des personnes de bonne volonté de toutes les religions dans la région, afin de maintenir la paix et l’harmonie de la région, pour le bien de l’Eglise et de tous les citoyens ».

Malgré les difficultés, l’Eglise syro-malabare donne de grands motifs d’espérance. A ce propos, le pape Benoît XVI a cité « des signes encourageants de vocations au sacerdoce et à la vie religieuse », invitant à continuer à promouvoir les vocations entre les jeunes.

De la même manière, il a exhorté à dédier une attention particulière à la « formation du clergé et des religieux », à la « vie familiale chrétienne » et à la « sollicitude pastorale des fidèles », appréciant « la qualité de l’éducation catholique et de la catéchèse à tous les niveaux » et « l’œuvre pastorale pour les jeunes » de l’Eglise syro-malabare.

Le pape a particulièrement salué les initiatives pastorales « en faveur des catholiques syro-malabars dispersés dans le monde » et les a encouragés « dans ce devoir important », demandant qu’il réponde toujours « au besoin essentiel de coopérer avec les évêques catholiques et les pasteurs d’autres rites ».

Benoît XVI a enfin proposé comme exemple les deux saints patrons de l’Eglise syro-malabare : sainte Alfonsa Muttathupadathu et le bienheureux Kuriakose Elias Chavara, béatifiés par Jean-Paul II lors de sa visite dans le pays en 1986. Benoît XVI a canonisé sainte Alfonsa en 2008.
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Message par Her Mer 19 Oct - 7:09

http://www.zenit.org/french

Participation de la France à la rencontre interreligieuse d'Assise

ROME, Mardi 18 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI se rendra à Assise (Italie) le 27 octobre prochain pour célébrer le 25ème anniversaire de la rencontre interreligieuse pour la paix conduite par le bienheureux Jean-Paul II en 1986, rappelle la Conférence des évêques de France (CEF) dans un communiqué.

Des représentants des autres religions et des autres convictions philosophiques ont été invités par le Saint-Siège à participer à cette rencontre 2011 : pour la France, M. Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et Mme Julia Kristeva, philosophe et écrivain, par le Conseil pontifical de la culture.

Mgr Michel Santier, évêque de Créteil et président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France représentera l’épiscopat français à Assise. Il sera accompagné du père Christophe Roucou, directeur du Service pour les relations avec l’islam (SRI) de la CEF.

De nombreuses rencontres de prière pour la paix ont lieu en France durant ce mois d’octobre pour s’associer à cette démarche (cf. Les principaux rendez-vous donnés par le SRI).

Pour Mgr Santier, conclut le communiqué, « la paix est une aspiration fondamentale de l’être humain et il est utile, avec les croyants des autres religions, de servir la paix et l’unité du genre humain. Le but d’être ensemble est de témoigner de l’importance de l’être spirituel. Cette rencontre d’Assise et celles qui ont lieu en France posent la question de l’expérience croyante et ce qui permet à une personne humaine de déployer toute sa personnalité ».

Pour plus d’informations : dossier Assise sur eglise.catholique.fr
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Message par Her Mer 19 Oct - 7:12

http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/dossiers/25e-anniversaire-de-la-rencontre-interreligieuse-d-assise/a-assise-un-regard-different-sur-les-religions--12820.html

- 18 octobre 2011 -
A Assise, un regard différent sur les religions

Evêque de Créteil et Président du Conseil pour les relations interreligieuses, Mgr Michel Santier participera au 25ème anniversaire de la rencontre d'Assise (Italie), le 27 octobre 2011. Il rappelé le sens de l'événement et du dialogue interreligieux.

Assise 1986. Pour Mgr Michel Santier, Evêque de Créteil et Président du Conseil pour les relations interreligieuses, la rencontre initiée par le pape Jean-Paul II en 1986 est « un événement en soi » et « une manifestation du dessein de Dieu sur l'humanité ». Jean-Paul II avait à coeur que la mission de l'Eglise dans la société et dans le monde soit d'être « au service de l'unité du genre humain », comme l'y invite le préambule du concile Vatican II.

Le dialogue interreligieux. Le but du dialogue interreligieux est de « réaffirmer que l'expérience croyante fait partie intégrante de la personne humaine » et non pas de convertir l'autre ! Il n'a de sens que « si chacun est enraciné dans sa foi ». Il va de paire avec la défense des minorités chrétiennes, notamment dans les pays du Moyen-Orient. Dialogue interreligieux et souci des minorités chrétiennes sont des « engagements complémentaires » pour Mgr Santier qui souligne la nécessaire distinction entre « les extrémistes et les croyants ». Dans le contexte du récent « Printemps arabe », Assise pourra être le lieu d'une réaffirmation des principes de liberté religieuse et de liberté de conscience.

Assise 2011. 25 ans plus tard, il s'agit toujours d'un pèlerinage pour la paix, ponctué de temps de prière. « La paix est une aspiration fondamentale de l'être humain. On ne peut pas être chrétien sans désirer la paix, pour tous, pour soi-même ». A Assise, les religions renouvelleront leur « désir de travailler ensemble pour la paix ».

Dans la ville du Poverrello. Saint François (1182-1226) symbolise la pauvreté et le lien à la Création. En adoptant une attitude de frère dans sa rencontre avec le Sultan Malik al-Kamil en 1219, François nous invite à « vivre la fraternité » et nous renvoie « à la source de notre fraternité ».

Les non-croyants invités. Dans la dynamique du Parvis des Gentils, le pape Benoît XVI a élargi l'invitation aux non-croyants. Mgr Santier explique cette ouverture par l'importance que Benoît XVI accorde à « la place de la raison ». A travers leur témoignage commun à Assise, c'est « un regard différent sur les religions » qui sera proposé au monde.
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Message par Her Ven 21 Oct - 6:53

http://www.evangelizo.org/

Bienheureux Jean-Paul II
Lettre Apostolique « Novo millennio innuente » § 33 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

Les signes des temps où nous sommes
Le fait que l'on enregistre aujourd'hui, dans le monde, malgré les vastes processus de sécularisation, une exigence diffuse de spiritualité, qui s'exprime justement en grande partie dans un besoin renouvelé de prière, n'est-il pas un « signe des temps » ? Les autres religions, désormais amplement présentes dans les territoires d'ancienne chrétienté, proposent aussi leurs réponses à ce besoin, et elles le font parfois avec des modalités attrayantes. Nous qui avons la grâce de croire au Christ, révélateur du Père et Sauveur du monde, nous avons le devoir de montrer à quelles profondeurs peut porter la relation avec lui.

La grande tradition mystique de l'Église, en Orient comme en Occident, peut exprimer beaucoup à ce sujet. Elle montre comment la prière peut progresser, comme un véritable dialogue d'amour, au point de rendre la personne humaine totalement possédée par le Bien-Aimé divin, vibrant au contact de l'Esprit, filialement abandonnée dans le cœur du Père. On fait alors l'expérience vivante de la promesse du Christ : « Celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui » (Jn 14,21)...

Oui, chers frères et sœurs, nos communautés chrétiennes doivent devenir d'authentiques écoles de prière, où la rencontre avec le Christ ne s'exprime pas seulement en demande d'aide, mais aussi en action de grâce, louange, adoration, contemplation, écoute, affection ardente, jusqu'à une vraie « folie » du cœur. Il s'agit donc d'une prière intense, qui toutefois ne détourne pas de l'engagement dans l'histoire: en ouvrant le cœur à l'amour de Dieu, elle l'ouvre aussi à l'amour des frères et rend capable de construire l'histoire selon le dessein de Dieu.
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Message par Her Ven 21 Oct - 10:02

http://ZENIT.org/

Assise : une rencontre, un dialogue « évident » pour les religions

Intervention du secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux

ROME, mercredi 19 octobre 2011 (ZENIT.org) – Dans un monde en cours de globalisation, la nécessité de la rencontre entre les religions paraît « évidente » pour promouvoir certaines valeurs « authentiquement humaines ».

C’est ce qu’a expliqué Mgr Pier Luigi Celata, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, au cours de la conférence de presse qui s’est tenue au Vatican le 18 octobre pour présenter la Journée de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde, « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ». Elle se déroulera le 27 octobre prochain à Assise pour le 25e anniversaire de la première rencontre convoquée par Jean-Paul II en 1986.

« Beaucoup de problèmes qui émergent dans la vie concrète de la société civile interpellent, de manière spécifique, les différentes traditions religieuses, surtout là où elles ont ou revendiquent un espace public », a expliqué Mgr Celata.

« Pensons aux problèmes posés par l’émigration : acceptation de l’autre, respect de sa diversité en particulier religieuse et culturelle ; dignité de toute personne humaine et droits-devoirs qui en dérivent, comme ceux concernant la liberté religieuse ; l’égalité fondamentale de tous les hommes ; la valeur de la famille, dans chacune de ses phases ».

« Tout cela, et d’autres choses, interpelle les fidèles des différentes religions, et les oblige à chercher, à la lumière des traditions respectives et de la raison, des éléments de solution », a-t-il ajouté. « Il est clair que l’attention et la considération de la société civile dépendent de leur capacité de proposition. Leur crédibilité dépend de la capacité des religions de servir l’homme dans la totalité de sa dignité ».

Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, « la nécessité de la rencontre, du dialogue, de l’engagement commun apparaît évidente pour que dans un monde désormais en cours vers la globalisation, les différentes religions, avec leurs ressources spécifiques, puissent correspondre aux attentes pour la promotion de certaines valeurs authentiquement humaines ».

« D’où l’importance et l’actualité de la prochaine Journée d’Assise » voulue par Benoît XVI, a-t-il ajouté : « se faire ensemble pèlerins pour réfléchir, à travers l’écoute et le silence ; se rencontrer dans une attitude de dialogue ; prier, chacun selon sa propre tradition : pour raviver l’engagement commun à servir l’homme dans ses instances fondamentales de justice et de paix entre les nations et au sein de chaque société ».

Marine Soreau
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Message par Her Ven 21 Oct - 10:19

http://ZENIT.org/

A la veille de la rencontre d'Assise, Messe pour la paix présidée par le Cardinal André Vingt-Trois à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre

Le Mercredi 26 octobre 2011, une Messe pour la paix sera célébrée à la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre par le Cardinal André Vingt-Trois pour le diocèse de Paris, en union avec les diocèses du monde entier. Cette Messe, qui sera suivie d'un temps d'adoration eucharistique pour la paix, répondra à la demande de prière du Saint-Père, à la veille de son voyage à Assise auprès des responsables religieux du monde entier en signe de paix, à l'occasion du 25ème anniversaire de la rencontre d'Assise (27 octobre 1986). La nuit d'adoration à la Basilique sera offerte à l'intention de la paix.
http://www.sacre-coeur-montmartre.fr
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Message par Her Dim 23 Oct - 5:46

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Programme officiel de la Journée pour la paix à Assise

"Triduum" du 26 au 28 octobre

ROME, vendredi 21 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le programme officiel de la "Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde", qui se déroulera à Assise le 27 octobre prochain sur le thème « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix », se présente sous la forme d'une sorte de "triduum" du mercredi 26 au vendredi 28 octobre.

***

MERCREDI 26 OCTOBRE

ROME

10h30: Célébration de la Parole, place Saint-Pierre

JEUDI 27 OCTOBRE

ROME

7h00 : Départ des délégations de leur lieu de résidence
7h30 : Les délégués embarquent dans le train Frecciargento à bord duquel il n’y aura pas de journaliste, précise le programme. Les salles de presse se trouvent à Assise.

7h50 : le Pape rejoint en auto la gare du Vatican.
8h00 : départ du Pape Benoît XVI et des délégations en train de la gare du Vatican. Les chefs des délégations les plus importantes voyageront dans la voiture du Pape.

ASSISE

9h45 : Arrivée à la gare ferroviaire d’Assise. Les délégués quitteront le train pour prendre place à bord d’un bus pour le transfert vers la basilique de Sainte-Marie des Anges. Les chefs de délégation partiront en minibus avec le pape, qui descendra en dernier du convoi et recevra le salut des autorités italiennes.

Benoît XVI sera notamment accueilli par Mgr Domenico Sorrentino, archevêque d’Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino. Un représentant du gouvernement sera aussi présent, Gianni Letta, sous-secrétaire à la présidence du Conseil des ministres, ainsi que l’ambassadeur d’Italie près le Saint-Siège Francesco Maria Greco et le maire d’Assise Claudio Ricci. Le chef de gare de la station de Sainte-Marie des Anges, Massimo Antonini, sera aussi présent à cette cérémonie d’accueil.

10h15 : les délégations prennent place dans la basilique de Sainte-Marie-des-Anges. Les pèlerins pourront suivre le déroulement sur écrans géants à l’extérieur de la basilique.

Le Pape Benoît XVI sera reçu sur le parvis de la basilique par le P. José Rodríguez Carballo, ministre général des frères mineurs ; le P. Marco Tasca, ministre général des frères mineurs conventuels, le P. Mauro Jöhri, ministre général des frères mineurs capucins et le P. Michael J. Higgins, ministre général du Tiers-Ordre régulier de saint François.

À la porte de l’Église, le Pape Benoît XVI accueillera à son tour les chefs de délégations qui lui seront présentés par les cardinaux-chefs de dicastère impliqués et qui prendront place sur une estrade.

Le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, prononcera ensuite un mot d’accueil avant la projection d’une vidéo en souvenir de la rencontre de 1986.

Suivront les interventions de S.B. Bartholomée Ier (archevêque de Constantinople - Patriarcat œcuménique), de l’archevêque de Canterbury Rowan Douglas Williams (Primat de la Communion anglicane), de l’archêque Norvan Zakarian (Primat du diocèse arménien en France).

Après un bref morceau d’orgue, les interventions se poursuivront avec Olav Fykse Tveit (Secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises), le Rabbin David Rosen (Représentant du Grand Rabbinat d’Israël), Wande Abimbola (Porte-Parole IFA et Religion Yoruba).

Puis les interventions d’Acharya Shri Shrivatsa Goswami (représentante de la religion hindouiste), de Most Ven. Ja-Seung (président de « Jogye Order », bouddhisme coréen), de Kyai Haji Hasyim Muzadi (secrétaire général de la Conférence internationale des écoles islamiques), de Julia Kristeva (représentante non-croyante).

Le Pape Benoît XVI interviendra à son tour.

12h30 : Fin de la rencontre dans la basilique. Benoît XVI et les chefs de délégation entrent dans le couvent de la Portioncule.

13h00 : Déjeuner frugal dans les réfectoires du couvent de Sainte-Marie-des-Anges.

13h45-15h30 : Temps de silence pour la réflexion et/ou la prière personnelles. Une pièce dans la maison d’accueil adjacente au couvent de Sainte-Marie-des-Anges sera assignée à chacun des participants.

13h45 : Les jeunes se mettent en chemin de la basilique Sainte-Marie-des-Anges vers la place Saint-François, lieu où se sont tenus les précédents rassemblements.

15h15 : Les délégations sont accompagnées en minibus place Saint-François et prennent immédiatement place dans le secteur qui leur est réservé.

15h45 : Benoît XVI et les chefs de délégation parcourent à pied le chemin qui mène de la sortie de la basilique Sainte-Marie-des-Anges à la place Los-Angeles, où ils prennent place dans des minibus pour rejoindre la place Saint-François.

16h30 : Rencontre conclusive.

- Mot d’introduction du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
- Renouvellement solennelle de l’Engagement pour la Paix qui sera lu sur fond musical.
- Introduction de S.B. Bartholomée I, puis de la Fédération luthérienne mondiale, des Sikh, de S.E. Aleksandr (patriarcat de Moscou), de l’Alliance baptiste mondiale, des musulmans, du métropolite Gregorios (patriarcat syro-orthodoxe d’Antioche), des Taoïstes, des Bouddhistes, des Shintoïstes, d’un rabbin, du Dr. Setri Nyomi (Communion mondiale des Églises réformées) et de Guillermo Hurtado (représentant non-croyant).

La conclusion du Pape Benoît XVI sera suivie d’un moment de silence. Puis dans un geste symbolique, une lampe sera allumée et remise aux chefs de délégation.

Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, prononcera enfin un mot avant un échange de paix entre les délégués. Pendant le départ du Pape, le Cantique des créatures sera chanté.

18h : Le Pape et les chefs de délégation qui le désirent s’arrêteront brièvement devant la tombe de saint François.

19h00 : Départ du train pour Rome. Arrivée prévue à 20h30 à la gare ferroviaire du Vatican.


VENDREDI 28 OCTOBRE

11h30 : Rencontre du Pape Benoît XVI avec les délégations.

13h : Déjeuner offert par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’État, salle Paul VI au Vatican.
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Message par Her Dim 23 Oct - 7:07

13 octobre 2011

Pas de prière à Assise le 27 octobre

Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

"A propos de la réunion d’Assise, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, déclare que « cette fois l’accent est mis sur le pèlerinage, et non sur la prière ». Confirmant qu’il n’y aura pas de prière interreligieuse, il souligne qu’il y aura en revanche, la veille au soir, une veillée de prière spécifiquement catholique à Saint-Pierre de Rome. « Ainsi la prière n’aura-t-elle pas lieu à Assise, mais elle aura lieu à Rome, et ce sera par le pape au milieu de son peuple, des catholiques. »

Il ajoute que le programme n’est pas encore complètement établi et qu’il donnera les détails dans une conférence de presse mardi prochain. Il est curieux de constater que sur l’agenda du pape il y a bien la viellée de prière à Saint-Pierre de Rome le 26, mais qu’il n’y a rien de prévu le 27, ce qui a suffi à engendrer la rumeur que le pape n’irait pas à Assise…"

Posté le 13 octobre 2011 à 17h42 par Michel Janva
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Message par Her Mer 26 Oct - 12:02

http://ZENIT.org/

L'« esprit d'Assise » raconté par le "gardien" de la basilique Saint-François

A la veille du pèlerinage des religions pour la paix

ROME, Mardi 25 octobre 2011 (ZENIT.org) – Jeudi prochain, 27 octobre, Assise accueillera une nouvelle fois l'un des plus grands événements spirituels de notre temps : le pèlerinage des représentants religieux du monde pour prier ensemble pour la paix.

Cette initiative aété lancée par Jean-Paul II il y a 25 ans en 1986. Benoît XVI a voulu la répéter, en invitant le 1er janvier dernier,les chrétiens d’autres confessions et les représentants d’autres religions à venir célébrer dans la ville de saint François les 25 ans de ce rassemblement « historique ».

Assise, en accueillant les participants à cette rencontre, se transforme en une énorme cathédrale d’où s’élèvent vers le ciel de fervents appels à l’aide pour la famille humaine.

A la veille de ce nouveau rendez-vous, nous nous sommes entretenus avec le père Giuseppe Piemontese, "gardien" de la basilique Saint-François à Assise, où le saint est enterré et où se déroulera la rencontre de prière des leaders religieux.

Elu custode général du saint couvent d’Assise en 2009, le père Giuseppe Piemontese est originaire des Pouilles, en Italie. Diplômé en théologie, il a aussi été ministre provincial de sa région natale. Nous avons voulu approfondir avec lui le sens de cette rencontre.

ZENIT - L’expression « esprit d’Assise » est devenue emblématique : Comment est-elle née et qu’elle est sa signification profonde ?

Guiseppe Piemontese - Jean-Paul II est le premier à avoir utilisé cette expression, et il l’a fait le 29 octobre 1986 en recevant au Vatican un groupe de représentants de religions non chrétiennes. Deux jours auparavant, ils étaient avec lui à Assise et, avant de quitter l’Italie, avaient souhaité le rencontrer.

Le pape leur a rappelé le sens de ce qui s’était passé à Assise, les a remerciés d’avoir participé à cette journée, et a conclu : « Vous allez regagner vos maisons et vos centres. Je vous remercie encore d’être venus et souhaite que votre voyage se passe bien. Continuons à vivre ‘l’esprit d’Assise’ ». Puis Jean-Paul II a repris cette expression surtout dans les messages qu’il envoyait à l’occasion des rencontres « Hommes et Religions » organisés par la communauté de Sant’ Egidio, en souvenir de la première rencontre d’Assise.

Cette expression « l’esprit d’Assise » résume de manière visible et concrète ce que le Concile Vatican II a exprimé dans sa Constitution « Lumen gentium ». L’Eglise y est présentée comme « signe et instrument de l’union avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Lumen gentium, 1) et l’enseignement conciliaire, en particulier, souligné en termes de rapport entre le christianisme et les religions (Déclaration « Nostra aetate »).

Ce que renferme précisément l’expression « esprit d’Assise » peut se résumer en trois points : valeur inestimable de la paix et responsabilité des religions pour l’atteindre ; conscience de l’importance de la prière pour obtenir le don de la paix ; nécessité d’une connaissance et d’une estime réciproque entre les hommes, indépendamment de leurs religions d’appartenance.

Tous les saints sont des promoteurs de paix, mais pourquoi Jean-Paul II, en décidant de réaliser cette extraordinaire « intuition », a-t-il pensé à saint François d’Assise ?

Saint François est le saint qui a incarné, de la manière la plus totale, l’Evangile, devenant une « image vivante du Christ crucifié ». Son expérience humaine et chrétienne, riche en humanité, spiritualité, poésie, représente cet idéal d’homme dont les hommes et les femmes de tout lieu, de toute culture, de toute religion, ont la nostalgie.

Sa recherche de paix est devenue proverbiale, elle est l’emblème de toute sa vie. Sa phrase de salut, révélée par Dieu lui-même, est : « Que le Seigneur te donne la paix! ». Toutes ces raisons font que de nombreux hommes vont vers lui sans les préjugés que l’histoire a semés ou sont nés de fausses interprétations des faits.

Et c’est dans ce même esprit de bienveillance et de sympathie, mais aussi conscient du caractère particulièrement significatif, grandiose et universel, d’un homme compréhensif comme François, que Jean-Paul II a voulu se retrouver à Assise, patrie du saint, lieu de son tombeau et berceau de son histoire humaine et chrétienne.

En 1986, l’initiative de Jean-Paul II a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme mais avec quelque réserve aussi. Pourquoi ?

Certains, dans l’Eglise catholique aussi, estiment qu’il ne doit pas y avoir de relations avec celui qui professe une autre religion. Ils craignent que des manifestations de prière avec des représentants d’autres religions conduisent au relativisme et au syncrétisme religieux. En 1986, cette attitude était assez répandue et Jean-Paul II, le 22 décembre 1986, est intervenu, précisant dans un discours à la curie romaine qu’à Assise tout avait été pensé « sans aucune ombre de confusion et syncrétisme ». Il souligna précisément les bienfaits que représentait la prière pour la paix : « ensemble pour prier » dans une situation extraordinaire et d’urgence pour que chacun trouve au fond de ses racines la qualité du bien et cette référence à la paix, don Dieu.

Du reste, le Concile Vatican II invite avec courage au dialogue œcuménique et interreligieux. Le pape, sans confusion théologique, a interprété cette exigence de rencontre à Assise, partant du thème de la recherche et de la promotion de la paix.

Vous les franciscains êtes particulièrement impliqués dans cet événement. Le mouvement « esprit d’Assise » est né chez vous, s’inspire de votre fondateur, de votre spiritualité « spécifique » : Est-ce que cela a eu une influence concrète particulière sur votre vie communautaire et personnelle ?

« L’esprit d’Assise » a soulevé quelque question d’ordre pratique aussi ici, dans la vie du saint Couvent. D’une attitude de défense ont est passé à une attitude plus courageuse de proposition.

En attendant, cela nous a encouragé à promouvoir et à favoriser le dialogue, la rencontre avec des personnes de toute religion, et avec les non-croyants aussi ; des rencontres et confrontation sur des thèmes d’ordre théologique mais aussi et surtout sur des questions comme la paix, la promotion humaine, la justice, la protection de la création.

On intervient lors d’événements spéciaux, dans de nombreuses régions du monde. Mais nous pratiquons un œcuménisme et un dialogue plus quotidien et familial avec des représentants d’autres religions et des non-croyants lors de leur visite sur la tombe de saint François ou au saint couvent : un parcours spirituel et artistique se conclue souvent par des agapes fraternelles qui laissent une marque dans le sens du partage et de la fraternité propre aux franciscains, qui va bien au-delà de tout discours.

L’esprit d’Assise a aussi pénétré le tourisme ?

Assise renvoie à cet esprit car elle est imprégnée de la présence de saint François, frère universel, autre Jésus Christ et instrument de sa paix. Les touristes ne comprennent probablement pas tous ces questions, mais ils sont attirés par l’art. En voyant la beauté des basiliques, des fresques, ils captent ce climat de paix et tombent sous le charme.

Parmi les pèlerins y en a-t-il qui, dans leurs conversations, privilégient les thèmes de la paix et de la conciliation ?

Les pèlerins ont déjà une compréhension de ces thèmes. Ils cherchent, approfondissent et trouvent confirmation, en allant sur les lieux franciscains ou en participant à diverses initiatives (congrès, exercices spirituels, manifestations, etc).

Quelles initiatives, vous les franciscains, avez-vous entreprises dans votre basilique, pour véhiculer cet « esprit d’Assise » ?

Déjà avant 1986, le saint couvent, avec le soutien de quelques frères, avait organisé, grâce au « Centre œcuménique du saint Couvent », des rencontres et des échanges avec des représentants d’autres religions tant à Assise qu’ailleurs dans le monde. Après 1986, ces initiatives se sont multipliées et renforcées.

Le père Massimiliano Mizzi (1930-2008), inlassable promoteur de dialogue avec des groupes et représentants de toutes les religions tant au saint couvent qu’à l’étranger, est devenu animateur et responsable du CEFID (Centre franciscain international pour le dialogue), qui propose des initiatives de formation, d’accueil et de rencontre avec des représentants de différentes confessions chrétiennes et non chrétiennes.

Actuellement le saint couvent, en collaboration avec le CEFID, poursuit ses buts en organisant des rencontres, des journées d’étude et de dialogue avec divers représentants religieux, comme j’ai déjà dit.

Dans les différentes nations, il existe sept centres nationaux de dialogue et de paix, animés par des frères mineurs conventuels, qui proposent de riches programmes.

Propos recueillis par Renzo Allegri
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Message par Her Jeu 27 Oct - 21:51

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Les chrétiens doivent résister à la tentation de devenir des loups parmi les loups

Homélie de Benoît XVI en préparation au pèlerinage à Assise

ROME, mercredi 26 octobre 2011 (ZENIT.org) – Les chrétiens doivent résister à « la tentation de devenir des loups parmi les loups », recommande Benoît XVI dans son homélie, prononcée au cours d’une liturgie de la Parole, en préparation au pèlerinage à Assise.

Cette homélie a été prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi matin, au cours de l'audience générale qui a eu lieu en la salle Paul VI, en raison du mauvais temps.

L'audience a en effet pris la forme d'une liturgie de la Parole – lectures bibliques, homélie, intercession, Notre Père et bénédiction - en préparation du pèlerinage que le pape effectuera demain, 27 octobre, à Assise, avec des représentants d'autres confessions chrétiennes, d'autres religions et des mondes de la culture et des sciences, sur le thème : « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ».

Le pape avait auparavant reçu une partie des visiteurs en la basilique Saint-Pierre, la salle Paul VI ne pouvant rassembler que 8.000 personnes. Il s’était adressé à eux dans différentes langues, dont le français.

« Les chrétiens ne doivent jamais céder à la tentation de devenir des loups parmi les loups; ce n’est pas avec le pouvoir, avec la force, avec la violence que le royaume de paix du Christ s’étend, mais avec le don de soi, avec l’amour porté à l’extrême, même à l’égard de ses ennemis », déclare Benoît XVI.

Benoît XVI décrit les armes du Christ et du chrétien : « Jésus ne vainc pas le monde avec la force des armes, mais avec la force de la Croix, qui est la véritable garantie de la victoire. Et cela a pour conséquence pour celui qui veut être un disciple du Seigneur, son envoyé, d’être également prêt à la passion et au martyre, à perdre sa vie pour Lui, afin que dans le monde triomphent le bien, l’amour, la paix. Telle est la condition pour pouvoir dire, en entrant dans chaque réalité: «Paix à cette maison!» (Lc 10, 5). »

Or, voilà ce qui caractérise la royauté du Christ : « Ce n’est pas un roi qui domine par le pouvoir politique et militaire; c’est un roi doux, qui règne par l’humilité et la clémence face à Dieu et les hommes, un roi différent par rapport aux grands souverains du monde: «monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse» (Zc 9, 9-10). Il se manifeste en montant l’animal des personnes simples, du pauvre, en opposition avec les chars de guerre des armées des puissants de la terre. C’est même un roi qui fera disparaître ces chars, retranchera les arcs de guerre, annoncera la paix aux nations (cf. v. 10). »

Et le chrétien est appelé à « construire ce royaume de paix dont le Christ est le roi ». Comment cela ? Le pape cite le commandement du Christ : « Le commandement qu’Il laisse à ses apôtres et, à travers eux, à nous tous est: «Allez donc, de toutes nations faites des disciples... Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28, 19). »

Le pape semble rappeler aux nouveaux évangélisateurs du IIIe millénaire la « panoplie » du disciple du Christ: « Comme Jésus, les messagers de paix de son royaume doivent se mettre en marche, doivent répondre à son invitation. Ils doivent partir, mais pas avec la puissance de la guerre ou avec la force du pouvoir (…). Il ne les envoie pas avec des moyens puissants, mais bien «comme des agneaux au milieu des loups» (v. 3), sans bourse, besace, ni sandales (cf. v. 4). Saint Jean Chrysostome, dans l’une de ses homélies, commente: «Tant que nous serons des agneaux, nous vaincrons et, même si nous sommes entourés par de nombreux loups, nous réussiront à les vaincre. Mais si nous devenons des loups, nous serons vaincus, car nous serons privés de l’aide du pasteur» (Homélie 33, 1: PG 57, 389). »

Prenant l’exemple des apôtres Pierre et Paul, Benoît XVI met en évidence la logique de du don de soi jusqu’au bout manifestée par leur vie et leur mort, avant d’actualiser cet exemple pour les chrétiens d’aujourd’hui : « Cette même logique vaut également pour nous, si nous voulons être des annonciateurs du royaume de paix annoncé par le prophète Zacharie et réalisé par le Christ: nous devons être disposés à payer de notre personne, à souffrir en première personne l’incompréhension, le refus, la persécution. Ce n’est pas l’épée du conquérant qui construit la paix, mais l’épée de celui qui souffre, de celui qui sait donner sa vie. »

Le pape conclut en évoquant la grande prière d’Assise pour la paix du monde: « En tant que chrétiens nous voulons invoquer de Dieu le don de la paix, nous voulons le prier de faire de nous les instruments de sa paix dans un monde encore déchiré par la haine, par les divisions, les égoïsmes, les guerres, nous voulons lui demander que la rencontre de demain à Assise favorise le dialogue entre personnes de différente appartenance religieuse et apporte un rayon de lumière capable d’illuminer l’esprit et le cœur de tous les hommes, afin que la rancœur cède la place au pardon, la division à la réconciliation, la haine à l’amour, la violence à la douceur, et que la paix règne dans le monde. »

Anita S. Bourdin
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Message par Her Jeu 27 Oct - 21:51

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« Assise », sous le signe de la prière et de la paix, par le card. Tauran

La recherche de la vérité, au coeur de la rencontre

ROME, mercredi 26 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le pèlerinage d’Assise est „ une rencontre placée sous le signe de la réflexion, du dialogue et de la paix », indique le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, au micro de Radio Vatican en français. La recherche de la vérité sera aussi au cœur de la rencontre, proposée aussi à des non-croyants. Jean-Paul II a présidé deux rencontres à Assise en 1986 et en 2003.

Benoît XVI marchera demain sur les pas de Jean Paul II, 25 ans après le pèlerinage du 27 octobre 1986, lors du pèlerinage sur le thème : « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ».

« Je crois qu’il faut se reporter à ce qu’a dit le pape le 1er janvier 2011, lorsqu’il a annoncé que nous allions célébrer le 25e anniversaire de la journée mondiale de prière pour la paix à Assise, qui avait été convoquée par le pape Jean-Paul II, en 1986 », a recommandé le cardinal Tauran.

Il précise : « Benoît XVI disait alors ceci : « C’est la raison pour laquelle je me rendrais au mois d’octobre prochain comme pèlerin, dans la ville de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin nos frères chrétiens des diverses confessions, les autorités des traditions religieuses du monde, et de manière idéale, tous les hommes de bonne volonté, dans le but de rappeler ce geste historique voulu par mon prédécesseur, et de renouveler solennellement l’engagement des croyants de chaque religion, à vivre leur foi au service de la paix ». Le pape a ajouté cette phrase, qui me semble être emblématique pour la célébration de jeudi. « Celui qui est en chemin vers Dieu ne peut pas ne pas transmettre la paix. Celui qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu ». »

« Donc, a ajouté le cardinal Tauran, nous vivons dans un monde précaire, où Justice et Paix ne sont pas assurées pour tous ; malheureusement nous le voyons tous les jours, les armes se font entendre avant le droit : voilà pourquoi, je crois Benoît XVI a voulu Assise III : les réunions d’Assise veulent démontrer qu’il existe une autre dimension que la lutte armée pour revendiquer ses droits. »

A propos de la prière, le cardinal Tauran précise : « La prière, au-delà de la diversité des religions, exprime une relation avec une puissance extrême qui dépasse nos capacités humaines. En pratiquant ce qui est commun à toutes les familles spirituelle - la prière, le jeûne et le pèlerinage - il s'agira de montrer que les religions sont facteurs de paix, que la paix suppose la vérité, que les croyants et ceux qui cherchent Dieu ou l'absolu sont tous en marche vers la source de la lumière et que la recherche de la vérité n'est pas seulement l'affaire des seuls chrétiens. Je crois que du point de vue de la méthode, cette fois-ci il y aura plus de temps pour la réflexion, le silence se fera prière et ce que nous appelons les agnostiques se feront entendre ».

Propos recueillis par Thomas Chabolle
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Message par Her Jeu 27 Oct - 21:52

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Le pèlerinage à Assise, par le directeur de L'Osservatore Romano

Les religions ensemble, sans aucun syncrétisme

ROME, mercredi 26 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le pèlerinage des religions pour la paix et la justice qui aura lieu demain, 27 octobre, à Assise, ne se situe pas “en opposition” avec les rencontres précédentes de 1986 et 2002. Le mouvement oecuménique, dont l’objectif est d’arriver à l’unité visibile des chrétiens, est un chemin “irréversible”. Et le pèlerinage d’Assise est aussi une rencontre entre les autres religions, sans “syncrétisme”! Le directeur de L’Osservatore Romano, Giovanni Maria Vian, revient sur tous ces thèmes dans cet entretien accordé à ZENIT, et dans lequel il souligne notamment qu’ « il n’y a pas d’opposition entre 1986 et 2011 »: il s’agit plutôt « d’interprétations » différentes. Il fait observer aussi que des non-croyants ont été invités à participer à ce 25e anniversaire de “l’esprit d’Assise”.

Les semences du Verbe
« Si certains ont voulu conclure de la journée de prière de 1986 que toutes les religions se valent, que le type de croyance importe peu, et que le choix chrétien en est un parmi d’autres, ce n’est certainement pas le sens de l’initiative de Jean Paul II », déclare le directeur du quotidien de la Cité du Vatican.

Giovanni Maria Vian rappelle que selon les penseurs chrétiens des premiers siècles « la vérité réside dans le Logos, en Jésus-Christ, et qu’elle est mystérieusement présente dans chaque partie de l’univers : c’est la théorie des “semences du Logos”, issue de la pensée stoïcienne.

En simplifiant, il explique que « mystérieusement, des fragments de l’unique vérité sont partout disséminés”. C’est ce qui a permis aux jésuites du XVIIe siècle, missionnaires en Inde, au Japon, en Chine, comme Roberto De Nobili, Alessandro Valignano et Matteo Ricci, de « retrouver aussi des parcelles de vérité dans de très anciennes traditions religieuses qui n’ont jamais connu le Christ ». Et c’est sur cette base aussi, note-t-il, qu’un théologien comme Karl Rahner a parlé, au XXe siècle, de « chrétiens anonymes ».

L’unique Sauveur du monde
Revenant à Assise, le directeur du journal du Saint-Siège souligne que “les chemins vers le salut peuvent être nombreux puisque personne ne connaît les projets de Dieu, mais que l’enseignement traditionnel de l’Eglise catholique demeure”, un enseignement “confirmé par Vatican II, d’où est issue la déclaration “Dominus Iesus”, publiée en l’An 2000 ». Ce document, précise-t-il, est « un recueil d’affirmations du concile Vatican II sur l’unicité du salut apporté par le Christ, l’unique Sauveur du monde ».
Giovanni Maria Vian est clair : « C’est ce que Benoît XVI répète sans cesse, en cohérence avec toute la tradition catholique, ininterrompue et vivante ».


A propos du choix de respecter, lors de la rencontre d’Assise, l’identité spécifique de chacun, de façon à éviter tout risque de syncrétisme, le directeur de L’Osservatore Romano n’a aucun doute : « C’est vraiment l’intention du pape ».

Considérer Assise comme une rencontre “syncrétiste” est donc inexact: « Il faut connaître un peu la formation culturelle, l’enseignement épiscopal et puis papal de Jean Paul II! Sans oublier que, dès 1981, celui-ci avait appelé à ses côtés un certain Joseph Ratzinger comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le confirmant à ce poste malgré les demandes répétées du cardinal de retourner à ses études en Bavière. Si l’on tient compte de tous ces éléments, il semble vraiment impossible de voir du “syncrétisme” dans les intentions de Jean Paul II lorsqu’il a convoqué la rencontre d’Assise, en 1986 ».

Le chemin oecuménique, irréversible
Giovanni Maria Vian remarque qu’Assise constitue une occasion de « se confronter aux autres religions » - sans ce syncrétisme “qui mélange tout indistinctement » -, et que ce n’est donc « pas seulement un rendez-vous œcuménique ». Mais, ajoute-t-il, l’œcuménisme est un « chemin irréversible » comme l’ont dit Paul VI, Jean Paul II et Benoît XVI ». C’est “sur la vague d’un mouvement né à la fin du XIXe siècle, que les confessions chrétiennes ont entrepris un chemin vers l’unité” et sans “retour en arrière”! Il estime que cette unité pourrait se manifester “dans un délai relativement proche entre l’Eglise catholique, les vieilles Eglises orientales, les Eglises orthodoxes, dans la perspective d’une marche commune qui implique aussi les anglicans et les protestants ».


L’Année de la foi
Enfin, à propos du récent motu proprio “Porta fidei” – “La Porte de la foi” -, du 17 octobre, Giovanni Maria Vian fait observer que « l’initiative de Benoît XVI de convoquer une Année de la foi manifeste ce qui lui tient à cœur : les chrétiens aujourd’hui s’affairent pour beaucoup de choses mais ils risquent de perdre de vue l’essentiel ».

Pour le directeur de L’Osservatore Romano, c’est capital: « Lors de son récent voyage dans sa patrie, le pape l’a dit très clairement. Il sait bien qu’en Allemagne l’Eglise jouit de structures extraordinaires, il sait qu’elle aide de nombreuses Eglises locales dans le monde, mais il a voulu viser plus haut ».

Du reste, l’enjeu est sérieux, comme le pape l’a écrit le 10 mars 2009: “La flamme de la foi risque de s’éteindre même dans des pays où la tradition chrétienne a des origines profondes”. Une foi qui n’est “ni une idéologie ni même une morale”, comme Benoît XVI l’a écrit dans son encyclique “Deus caritas est” et comme il le redit maintenant dans son motu proprio sur cette nouvelle Année de la foi », conclut Giovanni Maria Vian.
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Message par Her Jeu 27 Oct - 21:58

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Audience générale du 26 octobre 2011: Assise 2011

Texte intégral

ROME, mercredi 26 octobre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de l'homélie prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l'audience générale qui a eu lieu en la salle Paul VI, en raison du mauvais temps.

L'audience a en effet pris la forme d'une liturgie de la Parole en préparation du pèlerinage que le pape effectuera demain, 27 octobre, à Assise, avec des représentants d'autres confessions chrétiennes, d'autres religions et des mondes de la culture et des sciences, sur le thème : « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ».

Le pape avait auparavant reçu une partie des visiteurs en la basilique Saint-Pierre, la salle Paul VI ne pouvant rassembler que 8.000 personnes. Il s’était adressé à eux dans différentes langues, dont le français.

Homélie de Benoît XVI

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui le traditionnel rendez-vous de l’Audience générale revêt un caractère particulier, car nous sommes à la veille de la Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde, qui aura lieu demain à Assise, vingt-cinq ans après la première rencontre convoquée par le bienheureux Jean-Paul II. J’ai voulu intituler cette journée: «Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix», pour exprimer l’engagement que nous voulons solennellement renouveler, avec les membres des diverses religions, et également avec des hommes non-croyants, mais qui sont sincèrement à la recherche de la vérité, dans la promotion du véritable bien de l’humanité et dans l’édification de la paix. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le rappeler, «Celui qui est en chemin vers Dieu, ne peut pas ne pas transmettre la paix, celui qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu».

En tant que chrétiens, nous sommes convaincus que la contribution la plus précieuse que nous puissions apporter à la cause de la paix est celle de la prière. C’est pour cette raison que nous nous retrouvons aujourd’hui, en tant qu’Eglise de Rome, avec les pèlerins présents dans l’Urbs, à l’écoute de la Parole de Dieu, pour invoquer avec foi le don de la paix. Le Seigneur peut illuminer notre esprit et nos cœurs et nous guider pour être des artisans de justice et de réconciliation dans nos vies quotidiennes et dans le monde.

Dans le passage du prophète Zacharie, que nous venons d’écouter, a retenti une annonce pleine d’espérance et de lumière (Zc 9, 10). Dieu promet le salut, invite à «exulter avec force» car ce salut est sur le point de se concrétiser. Il parle d’un roi: «Voici que ton roi vient à toi: il est juste et victorieux» (v. 9), mais celui qui est annoncé n’est pas un roi qui se présente avec la puissance humaine, la force des armes; ce n’est pas un roi qui domine par le pouvoir politique et militaire; c’est un roi doux, qui règne par l’humilité et la clémence face à Dieu et les hommes, un roi différent par rapport aux grands souverains du monde: «monté sur un âne, sur un ânon, le petit d'une ânesse» (ibid.) Il se manifeste en montant l’animal des personnes simples, du pauvre, en opposition avec les chars de guerre des armées des puissants de la terre. C’est même un roi qui fera disparaître ces chars, retranchera les arcs de guerre, annoncera la paix aux nations (cf. v. 10).

Mais qui est ce roi dont parle le prophète Zacharie? Rendons-nous un moment à Bethléem et écoutons à nouveau ce que l’Ange dit aux pasteurs qui veillent de nuit en montant la garde auprès de leur troupeau. L’Ange annonce une joie qui sera celle du peuple tout entier, liée à un signe de pauvreté: un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche (cf. Lc 2, 8-12). Et la multitude céleste chante: «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance!» (v. 14), aux hommes de bonne volonté. La naissance de cet enfant, qui est Jésus, apporte une annonce de paix pour le monde entier. Mais allons également aux moments finaux de la vie du Christ, lorsqu’Il entre dans Jérusalem accueilli par une foule en liesse. L’annonce qu’avait faite le prophète Zacharie de l’avènement d’un roi humble et doux revient à l’esprit des disciples de Jésus de façon particulière après les événements de la passion, de la mort et de la résurrection, du Mystère pascal, lorsqu’ils revinrent avec les yeux de la foi à l’entrée glorieuse du Maître dans la Ville Sainte. Il monte un âne, qu’il a emprunté (cf. Mt 21, 2-7): il n’est pas sur un riche carrosse, il n’est pas à cheval, comme les grands. Il n’entre pas dans Jérusalem accompagné d’une puissante armée de chars et de cavaliers. Il est un roi pauvre, le roi de ceux qui sont les pauvres de Dieu. Dans le texte grec apparaît le terme "praeîs", qui signifie les humbles, les doux; Jésus est le roi des "anawim", de ceux qui ont le cœur libre de la soif de pouvoir et de richesse matérielle, de la volonté et de la recherche de domination sur l’autre. Jésus est le roi de ceux qui ont cette liberté intérieure qui rend capables de surmonter l’avidité, l’égoïsme qui règne dans le monde, et savent que Dieu seul est leur richesse. Jésus est le roi pauvre parmi les pauvres, doux parmi ceux qui veulent être doux. De cette façon, Il est un roi de paix, grâce à la puissance de Dieu, qui est la puissance du bien, la puissance de l’amour. C’est un roi qui fera disparaître les chars et les chevaux de bataille, qui brisera les arcs de guerre; un roi qui réalise la paix sur la Croix, en réunissant la terre et le ciel et en jetant un pont fraternel entre tous les hommes. La Croix est le nouvel arc de paix, signe et instrument de réconciliation, de pardon, de compréhension, signe que l’amour est plus fort que toute violence et que toute oppression, plus fort que la mort: le mal se vainc par le bien, par l’amour.

Tel est le nouveau royaume de paix dans lequel le Christ est roi; il s’agit d’un royaume qui s’étend sur toute la terre. Le prophète Zacharie annonce que ce roi doux, pacifique, dominera «de la mer à la mer et du fleuve aux extrémités de la terre» (Za 9, 10). Le royaume que le Christ inaugure a des dimensions universelles. L’horizon de ce roi pauvre, doux, n’est pas celui d’un territoire, d’un Etat, mais ce sont les extrémités du monde; au-delà de toute barrière de race, de langue, de culture. Il crée la communion, il crée l’unité. Et où voyons-nous se réaliser aujourd’hui cette annonce? Dans le grand réseau des communautés eucharistiques qui s’étend sur tout la terre réapparaît de façon lumineuse la prophétie de Zacharie. C’est une grande mosaïque de communautés dans lesquelles est présent le sacrifice d’amour de ce roi doux et pacifique; c’est la grande mosaïque qui constitue le «Royaume de paix» de Jésus de la mer à la mer jusqu’aux extrémités du monde; il s’agit d’une multitude d’«ilôts de paix» qui irradient la paix. Partout, dans chaque situation, dans chaque culture, des grandes villes avec leurs immeubles, jusqu’aux petits villages avec leurs humbles demeures, des immenses cathédrales aux petites chapelles, Il vient, il est présent; et en entrant en communion avec Lui, les hommes eux aussi sont unis entre eux en un unique corps, surmontant la division, les rivalités, les rancœurs. Le Seigneur vient dans l’Eucharistie pour nous arracher à notre individualisme, à nos particularismes qui excluent les autres, pour ne faire de nous qu’un seul corps, un seul royaume de paix dans un monde divisé.

Mais comment pouvons-nous construire ce royaume de paix dont le Christ est le roi? Le commandement qu’Il laisse à ses apôtres et, à travers eux, à nous tous est: «Allez donc, de toutes nations faites des disciples... Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28, 19). Comme Jésus, les messagers de paix de son royaume doivent se mettre en marche, doivent répondre à son invitation. Ils doivent partir, mais pas avec la puissance de la guerre ou avec la force du pouvoir. Dans le passage de l’Evangile que nous avons écouté, Jésus envoie soixante-douze disciples à la grande moisson qu’est le monde, en les invitant à prier le Maître de la moisson pour que les ouvriers ne manquent jamais à sa moisson (cf. Lc 10, 1-3); cependant il ne les envoie pas avec des moyens puissants, mais bien «comme des agneaux au milieu des loups» (v. 3), sans bourse, besace, ni sandales (cf. v. 4). Saint Jean Chrysostome, dans l’une de ses homélies, commente: «Tant que nous serons des agneaux, nous vaincrons et, même si nous sommes entourés par de nombreux loups, nous réussiront à les vaincre. Mais si nous devenons des loups, nous serons vaincus, car nous serons privés de l’aide du pasteur» (Homélie 33, 1: PG 57, 389). Les chrétiens ne doivent jamais céder à la tentation de devenir des loups parmi les loups; ce n’est pas avec le pouvoir, avec la force, avec la violence que le royaume de paix du Christ s’étend, mais avec le don de soi, avec l’amour porté à l’extrême, même à l’égard de ses ennemis. Jésus ne vainc pas le monde avec la force des armes, mais avec la force de la Croix, qui est la véritable garantie de la victoire. Et cela a pour conséquence pour celui qui veut être un disciple du Seigneur, son envoyé, d’être également prêt à la passion et au martyre, à perdre sa vie pour Lui, afin que dans le monde triomphent le bien, l’amour, la paix. Telle est la condition pour pouvoir dire, en entrant dans chaque réalité: «Paix à cette maison!» (Lc 10, 5).

Devant la basilique Saint-Pierre se trouvent deux grandes statues des saints Pierre et Paul, facilement identifiables: saint Pierre tient les clefs dans sa main, saint Paul, en revanche, tient une épée à la main. Celui qui ne connaît pas l’histoire de ce dernier pourrait penser qu’il s’agit d’un grand condottiere qui a guidé de puissantes armées et qui, avec son épée, à soumis des peuples et des nations, parvenant à la célébrité et à la richesse avec le sang des autres. C’est en revanche exactement le contraire: l’épée qu’il tient entre les mains est l’instrument avec lequel Paul fut mis à mort, avec lequel il subit le martyre et répandit son propre sang. Sa bataille ne fut pas celle de la violence, de la guerre, mais celle du martyre pour le Christ. Son unique arme fut précisément l’annonce de «Jésus Christ et du Christ crucifié» (1 Co 2, 2). Sa prédication ne se fonda pas sur «des discours persuasifs de la sagesse; c'était une démonstration d'Esprit et de puissance» (v. 4). Il consacra sa vie à apporter le message de réconciliation et de paix de l’Evangile, prodiguant toutes ses énergies pour le faire retentir jusqu’aux extrémités de la terre. Et telle a été sa force: il n’a pas cherché une vie tranquille, commode, loin des difficultés, des contrariétés, mais il s’st consumé pour l’Evangile, il a donné tout son être sans réserves, et il est ainsi devenu le grand messager de la paix et de la réconciliation du Christ. L’épée que saint Paul tient entre les mains rappelle également la puissance de la vérité, qui souvent peut blesser, peut faire mal; l’apôtre est resté fidèle jusqu’au bout à cette vérité, il l’a servie, il a souffert pour celle-ci, il a donné sa vie pour elle. Cette même logique vaut également pour nous, si nous voulons être des annonciateurs du royaume de paix annoncé par le prophète Zacharie et réalisé par le Christ: nous devons être disposés à payer de notre personne, à souffrir en première personne l’incompréhension, le refus, la persécution. Ce n’est pas l’épée du conquérant qui construit la paix, mais l’épée de celui qui souffre, de celui qui sait donner sa vie.


Chers frères et sœurs, en tant que chrétiens nous voulons invoquer de Dieu le don de la paix, nous voulons le prier de faire de nous les instruments de sa paix dans un monde encore déchiré par la haine, par les divisions, les égoïsmes, les guerres, nous voulons lui demander que la rencontre de demain à Assise favorise le dialogue entre personnes de différente appartenance religieuse et apporte un rayon de lumière capable d’illuminer l’esprit et le cœur de tous les hommes, afin que la rancœur cède la place au pardon, la division à la réconciliation, la haine à l’amour, la violence à la douceur, et que la paix règne dans le monde. Amen.

A l'issue de l'audience générale le pape a résumé sa catéchèse en différentes langues et salué les pèlerins. Voici ce qu'il a dit en français :

Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les membres de l’Association internationale Foi et Lumière, ainsi que le groupe de Cambrai avec l’archevêque, Mgr François Garnier, les paroisses et les jeunes venant de France et de Suisse. Je vous invite à prier pour la rencontre qui aura lieu demain à Assise avec des représentants des communautés chrétiennes, de diverses religions et des personnalités du monde de la culture et de la science. Puisse ce pèlerinage de la vérité et de la paix nous encourager à marcher toujours vers Dieu, et renforcer notre engagement au service de la paix. Bon séjour à tous!

Appel pour la Turquie:

Chers frères et sœurs, avant de vous saluer dans les diverses langues, je commence par un appel. En cet instant, ma pensée va aux populations de Turquie durement frappées par le tremblement de terre qui a provoqué de graves pertes en vies humaines, de nombreux disparus et des dommages considérables. Je vous invite à vous unir à moi dans la prière pour ceux qui ont perdu la vie et à être spirituellement proches de tant de personnes si durement éprouvées. Que le Très-Haut apporte son soutien à tous ceux qui sont engagés dans les opérations de secours.

© Copyright du Texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana
Traduction française : Zenit
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Message par Her Jeu 27 Oct - 21:59

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Brésil: L'édification d'un monde plus "franciscain"

XIIIe Chapitre général des laïcs fondés par saint François

ROME, mercredi 26 octobre 2011 (ZENIT.org) – Au moment où Benoît XVI sera à Assise pour un pèlerinage de la paix, l’ordre franciscain séculier sera réuni en Chapitre général, à Sao Paulo, au Brésil.

Le pape part en effet demain en pèlerinage accompagné de représentants d'autres confessions chrétiennes, d'autres religions et des mondes de la culture et des sciences, sur le thème : « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix ».

Fondé par saint François d’Assise, l’Ordre Franciscain séculier (OFS) est depuis 800 ans expression du charisme franciscain dans les différentes formes de la vie séculière dans le monde, a souligné à ZENIT, Eduardo Molino, un membre de l’OFS, originaire d’Argentine.

Tous les trois ans, l’Ordre organise un chapitre général avec les représentants des 5 continents qui animent la vie franciscaine dans 65 pays. Cette année, le Chapitre général aura lieu au centre pastoral Santa Fe de Sao Paulo, du 22 au 29 octobre.

Son objectif sera de passer en revue tout ce qui a été réalisé par la présidence du Conseil international (CIOFS) en rapport avec les conclusions du chapitre général de 2008 qui a eu lieu en Hongrie, surtout dans le domaine de la formation, de la communication, de la jeunesse franciscaine, de la présence et du témoignage des franciscains séculiers dans la société et des actions centrées sur les nouvelles présences émergentes dans plus de 40 pays.

Les participants réfléchiront et discuteront autour du thème central « Évangélisés pour Evangéliser », et sur des questions comme « Vocation spécifique pour une mission particulière » et « Construction d’un monde fraternel et évangélique ».

Une table ronde est également prévue avec la participation de franciscains séculiers du Guatemala, de Haïti, du Rwanda, du Brésil et de Croatie, qui offriront leur témoignage particulier dans des secteurs où la vocation franciscaine séculière est bien présente et se développe.

Le chapitre prévoit aussi la participation de membres chargés d’animer et de guider une mission en Chine, et celle d’un couple canadien qui fera part de son expérience de couple dans le contexte de la spiritualité de l’Ordre.

Le 27 octobre sera une journée en communion avec le pape qui se rendra à Assise pour implorer le don de la paix pour le monde, comme l’avait fait son prédécesseur, Jean Paul II, il y a 25 ans, en 1986, puis à nouveau, en 2002.
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Message par Her Ven 28 Oct - 7:03

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Assise 2011 : Croyants et non-croyants ensemble pour la paix

Discours de Benoît XVI à Sainte-Marie-des-Anges

ROME, jeudi 27 octobre 2011 (ZENIT.org) – Croyants et non-croyants doivent « s’engager résolument pour la dignité de l’homme » et à « servir ensemble la cause de la paix », déclare Benoît XVI.

La vraie nature de la religion n'est pas de susciter la violence, explique aussi Benoît XVI, dans un important discours prononcé ce jeudi matin à Assise, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges. Le pape y réfléchit au rôle des religions dans l'histoire, et l'histoire contemporaine. Il indique une tâche pour le dialogue interreligieux, 25 ans après la première rencontre promue par Jean-Paul II: il met les croyants et les incroyants ensemble devant leurs responsabilités. Il souligne que le dialogue avec les non-croyants constitue pour les croyants une occasion de « purifier » la religion (cf. « Documents », pour le texte intégral en français).

Le pape explique ainsi la nouveauté d’Assise 2011, la présence de non-croyants à cette "Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde" : « J’ai invité spécialement des représentants de ce (…) groupe à notre rencontre à Assise, qui ne réunit pas seulement des représentants d’institutions religieuses. Il s’agit plutôt de se retrouver ensemble dans cet être en marche vers la vérité, de s’engager résolument pour la dignité de l’homme et de servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit. »

A propos de la rencontre du 27 octobre 1986, le pape souligne sa signification : « Les représentants des religions participants en 1986 à Assise entendaient dire – et nous le répétons avec force et grande fermeté : ce n’est pas la vraie nature de la religion. »

Une contre-religion
Le pape dénonce les idoles modernes et anciennes : « L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel. Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes. Il y a les grands, qui avec elle font leurs affaires, et ensuite tous ceux qui sont séduits et abîmés par elle aussi bien dans leur corps que dans leur esprit. La violence devient une chose normale et menace de détruire dans certaines parties du monde notre jeunesse. Puisque la violence devient une chose normale, la paix est détruite et dans ce manque de paix l’homme se détruit lui-même. »

C’est alors que Benoît XVI affirme la nécessité de purifier la religion : « L’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme, affirme le pape (…). J’ai dit qu’il existe une conception et un usage de la religion par lesquels elle devient source de violence, alors que l’orientation de l’homme vers Dieu, vécue avec droiture, est une force de paix. Dans ce contexte, j’ai renvoyé à la nécessité du dialogue, et j’ai parlé de la purification, toujours nécessaire, de la religion vécue. D’autre part, j’ai affirmé que la négation de Dieu corrompt l’homme, le prive de mesures et le conduit à la violence. »

La fausse certitude de l’athéisme militant
Et le pape souligne qu’il y a une autre façon de vivre, ni religieuse, ni antireligieuse, mais « agnostique » qui peut contribuer à cette purification: « Des personnes auxquelles n’a pas été offert le don de pouvoir croire et qui, toutefois, cherchent la vérité, sont à la recherche de Dieu. Des personnes de ce genre n’affirment pas simplement : « Il n’existe aucun Dieu ». Elles souffrent à cause de son absence et, cherchant ce qui est vrai et bon, elles sont intérieurement en marche vers Lui. Elles sont « des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix ». Elles posent des questions aussi bien à l’une qu’à l’autre partie. »

Voilà leur contribution face à l’athéisme militant : « Elles ôtent aux athées militants leur fausse certitude, par laquelle ils prétendent savoir qu’il n’existe pas de Dieu, et elles les invitent à devenir, plutôt que polémiques, des personnes en recherche, qui ne perdent pas l’espérance que la vérité existe et que nous pouvons et devons vivre en fonction d’elle. »

Et voilà leur contribution auprès des croyants : « Mais elles mettent aussi en cause les adeptes des religions, pour qu’ils ne considèrent pas Dieu comme une propriété qui leur appartient, si bien qu’ils se sentent autorisés à la violence envers les autres. »

Purifier sa propre foi
« Ces personnes, a insisté le pape dans la ligne des rencontres pour « le Parvis des Gentils », cherchent la vérité, elles cherchent le vrai Dieu, dont l’image dans les religions, à cause de la façon dont elles sont souvent pratiquées, est fréquemment cachée. Qu’elles ne réussissent pas à trouver Dieu dépend aussi des croyants avec leur image réduite ou même déformée de Dieu. Ainsi, leur lutte intérieure et leur interrogation sont aussi un appel pour les croyants à purifier leur propre foi, afin que Dieu – le vrai Dieu – devienne accessible. »

Il faut certainement inscrire dans la ligne de cette « purification de la foi » le « mea culpa » que le pape a prononcé. Il rappelle ce « mea culpa » du Grand jubilé, lorsque, en union avec Jean-Paul II, le 13 mars 2000, dans la basilique Saint-Pierre, des cardinaux ont demandé pardon pour les fautes commises par des membres de l’Eglise au cours des siècles. Le cardinal Joseph Ratzinger a lu la demande de pardon pour toutes les fois où un membre de l’Eglise avait défendu la vérité par la violence.

Benoît XVI déclare : "Oui, dans l’histoire on a aussi eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, pleins de honte. Mais il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. "

L’absence de Dieu nuit à l’homme
Le pape affirme en même temps - en direction des sociétés sécularisées - que "l’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme" et que "le « non » à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui, mais il se prenait lui-même seulement comme norme. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu."

Anita S. Bourdin
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Message par Her Ven 28 Oct - 7:04

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Assise 2011: Plus de 300 "compagnons de voyage" vers la paix

Accueil du cardinal Turkson

ROME, jeudi 27 octobre 2011 (ZENIT.org) – Croyants et non-croyants sont devenus des "compagnons de voyage" à Assise, vers la paix, a fait observer le cardinal Turkson.

C’est en effet le cardinal africain Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil pontifical justice et paix qui a ouvert la rencontre d’Assise : c’était son prédécesseur le cardinal Roger Etchegaray qui avait été chargé par Jean-Paul II d’organiser la première rencontre d’Assise de 1986. Le dicastère en a gardé l’organisation.

Le premier rassemblement de la journée a eu lieu en la basilique Saint-Marie-des-Anges, au pied de la colline d’Assise, une basilique qui sert d’écrin à la petite chapelle de la Portioncule et dans laquelle saint François est mort.

Tandis que les représentants de différentes confessions chrétiennes, de différentes religions et d’autres orientations philosophiques arrivaient, le chœur franciscain chantait en italien des textes de leur fondateur : « Louez et bénissez mon Seigneur. Servez-le en grande humilité ».

« Nous sommes ici parce que nous avons conscience d’être appelés à vivre ensemble dans la paix », a déclaré le cardinal Turkson.

« La recherche incessante de ce désir de paix fait de nous des compagnons de voyage », a-t-il ajouté en faisant allusion au thème du pèlerinage.

« Nous sommes venus ici, a continué le cardinal originaire du Ghana, pour témoigner de la grande force de la religion pour le bien, pour la construction de la paix, pour la réconciliation de ceux qui vivent un conflit, pour remettre l’homme en harmonie avec la création ».

Il a évoqué ces 25 ans passés depuis la rencontre du 27 octobre 1986, qui manifestait chez les participants leur « sens de la fraternité », de la « solidarité », « au service du monde et de la famille humaine ».

Il a cependant souligné qu’un tel rassemblement doit déboucher sur une vraie « communauté de vie », dans laquelle il faut entrer « en profondeur, humblement, avec le désir d’avancer », grâce notamment aux « moyens de communication » qui permettent une « connaissance » et une « proximité » possible comme jamais auparavant.

Devant le défi de la violence et des divisions, le cardinal Turkson a indiqué le défi de « regarder l’autre avec respect », avec « amour » et « indépendamment de sa croyance ».

Il a souligné « l’urgence » d’un changement quotidien, « par la raison », « par la foi », en devenant « toujours plus pèlerins de la vérité », sur « ce long chemin de paix » : « Bienvenue à nouveau à Assise ! » a conclu le cardinal Turkson.

Les quelque 300 dignitaires des différentes religions du monde, le pape et ses autres invités ont ensuite assisté à la projection d’un film sur la première rencontre d’Assise, de 1986 – à l’occasion de l’Année internationale de la paix - , celle de 2002 – après les attentats de 2001 -, mais aussi les paroles de Jean-Paul II aux jeunes à Tor Vergata, en août 2000 pour leur Grand jubilé.

On a aussi entendu l’appel de Jean-Paul II, en 2003. Le pape polonais faisait remarquer qu’il appartenait à « cette génération qui a vécu, survécu, grâce à Dieu, la 2e guerre mondiale » avant de proclamer ces paroles de Paul VI à l’ONU : « Jamais plus la guerre ! ».

Anita S. Bourdin
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Message par Her Ven 28 Oct - 7:05

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Le "pari" d'une humaniste, par Mme Julia Kristeva

"L'hypothèse de la destruction n'est pas la seule possible"

ROME, jeudi 27 octobre 2011 (ZENIT.org) – "La rencontre de nos diversités ici, à Assise, témoigne que l’hypothèse de la destruction n’est pas la seule possible", fait observer Mme Julia Kristeva qui propose un « pari » sur la capacité de l’humanité à se renouveler de façon créative.

La philosophe et psychanalyste française, d'origine bulgare, Julia Kristeva, est intervenue ce matin à Assise, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges. Elle fait partie des invités de Benoît XVI ne se ralliant à aucun credo religieux. Elle a parlé au nom de « l’humanisme ».

Elle a fait observer quel pouvoir de destruction de l’homme d’aujourd’hui : « Pour la première fois, Homo Sapiens est capable de détruire la terre et soi-même au nom de ses croyances, religions ou idéologies. »

Mais elle relève en même temps cette capacité moderne de purification des croyances : « Pour la première fois aussi les hommes et les femmes sont capables de réévaluer en toute transparence la religiosité constitutive de l’être humain. »

« La rencontre de nos diversités ici, à Assise, témoigne que l’hypothèse de la destruction n’est pas la seule possible », a fait observer la philosophe avant de proposer ce « pari » : « L’ère du soupçon n’est plus suffisante » et « face à la crise et aux menaces qui s’aggravent, est arrivée l’ère du pari : osons parier sur le renouvellement perpétuel des capacités des hommes et des femmes à croire afin que l’humanité puisse poursuivre encore pendant longtemps son destin créatif. »

Elle a rappelé le pouvoir de la liberté humaine : « Après la Shoah et le Goulag, l’humanisme a le devoir de rappeler aux hommes et aux femmes que si nous nous estimons les seuls législateurs, c’est uniquement par la mise en question continue de notre situation personnelle, historique et sociale que nous pouvons décider de la société et de l’histoire. »

Mme Kristeva a affirmé la nécessité de faire du neuf avec l’héritage des différentes traditions: « La mémoire n’est pas du passé: la Bible, les Évangiles, le Coran, le Rigveda, le Tao nous habitent au présent. Pour que l’humanisme puisse se développer et se refonder, le moment est venu de reprendre les codes moraux construits au cours de l’histoire: sans les affaiblir, pour les problématiser, en les rénovant au regard des nouvelles singularités. »

Elle en a appelé à une place de la maternité dans la société : « Les combats pour une parité économique, juridique et politique nécessitent une nouvelle réflexion sur le choix et la responsabilité de la maternité. La sécularisation est encore la seule civilisation qui manque de discours sur le maternel. Ce lien passionnel entre la mère et l’enfant, par lequel la biologie devient sens, altérité et parole, est une « reliance » qui, différente de la fonction paternelle et de la religiosité, les complète et participe à part entière à l’éthique humaniste. »

La psychanalyste a évoqué l’importance du « soin » d’autrui dans la société : « Le souci (cura) amoureux d’autrui, le soin de la terre, des jeunes, des malades, des handicapés, des vieillissants dépendants sont des expériences intérieures qui créent des proximités nouvelles et des solidarités inouïes. »

Anita S. Bourdin
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Message par Her Ven 28 Oct - 7:05

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Engagement de croyants et de non-croyants pour la paix du monde

« La paix est possible », affirme le card. Tauran

ROME, jeudi 27 octobre 2011 (ZENIT.org) – Le pèlerinage d’Assise 2011 s’est achevé cet après midi par l’engagement pris par croyants et non-croyants en faveur de la paix et de la justice dans le monde.

Cet engagement a été lu par 13 porte-parole, dont le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier. Il a été introduit par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux qui a réaffirmé: "La paix est possible".

Il a été conclu par Benoît XVI qui s’est écrié: „Jamais plus de violence! Jamais plus de guerre! Jamais plus de terrorisme! Qu’au nom de Dieu chaque religion apporte sur cette terre la justice et la paix, le pardon et la vie, l‘amour! „ Des paroles prononcées par Jean-Paul II et que son successeur prend à son compte, 25 ans plus tard.

Cet engagement a été suivi d’un moment de silence, pour que chacun, a expliqué Benoît XVI, puisse „invoquer le don de la paix et le souhaiter du plus profond de sa conscience“. Puis des jeunes ont remis aux délégués une lampe allumée, „comme symbole du désir et de l’engagement à se faire porteur de la lumière de la paix dans le monde entier“, a expliqué le pape.

En lançant ce moment d’engagement, le cardinal Tauran a cité saint Paul: „Ne rendez à personne le mal pour le mal. Cherchez à accomplir le bien devant tous les hommes. (..) Vivez en paix avec tous“ (Rm 12, 17-18), avant d’ajouter: « Dans le silence qui s’est fait prière, par le jeûne, expression de notre désir de purification et de proximité avec qui souffre, et dans le pèlerinage qui nous a vu être pèlerins en marche vers la Vérité, nous sommes arrivés à la dernière partie de notre célébration ».

« L’espérance de la paix a été ravivée dans la prière personnelle et dans l’écoute des témoignages. Que chacun de nous, en rentrant chez lui, ait à cœur d’en être les témoins et les messagers : la paix est possible, aujourd’hui encore ! Dans quelques instants, nous allons renouveler notre engagement commun de ne jamais nous résigner aux guerres et aux séparations. Nous savons, nous en avons à nouveau fait l’expérience aujourd’hui, qu’avec l’aide de Dieu la foi peut vaincre le doute, la confiance peut surmonter l’angoisse, l’espérance peut l’emporter sur la peur. Que la paix soit une bénédiction pour tous !».

Les participants – un incroyable aréopage chatoyant - ont échangé un signe de paix, à l’invitation du président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal suisse Kurt Koch, qui a inclus toute la création dans ce vœu de paix : « « Gloire, honneur et paix à qui fait le bien ». Devenons des instruments de la paix qui vient d’en-haut. Rappelons qu’il n’y a pas de paix sans justice, il n’y a pas de justice sans pardon. Scellons par un geste de paix entre nous l’engagement de la paix proclamée à plusieurs voix. Apportons la paix à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin, aux créatures et à la création ».

Le pape est ensuite allé se recueillir auprès du tombeau de saint François, accompagné de représentants des religions du monde. Il a chaudement remercié les hôtes de la journée: les Franciscains.

Puis Benoît XVI a remonté dans le minibus qui a reconduit les pèlerins „de vérité et de paix“ jusqu’à la gare d’Assise, pour arriver dans la soirée à la gare du Vatican.

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Message par Her Ven 28 Oct - 7:07

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Discours de Benoît XVI à Assise, ce 27 octobre 2011

"L'absence de Dieu conduit à la déchéance de l'homme et de l'humanisme"

ROME, jeudi 27 octobre 2011 (ZENIT.org) – La vraie nature de la religion n'est pas de susciter la violence, déclare Benoît XVI qui, dans cet important discours prononcé ce jeudi matin à Assise, en la basilique Sainte-Marie-des-Anges, réfléchit au rôle des religions dans l'histoire, et l'histoire contemporaine. Il indique une tâche pour le dialogue interreligieux, 25 ans après la première rencontre promue par Jean-Paul II.

Il fait publiquement ce mea culpa, en écho au 12 mars 2000: "Oui, dans l’histoire on a aussi eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, pleins de honte. Mais il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. "

Le pape affirme aussi que "l’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme" et que "le « non » à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui, mais il se prenait lui-même seulement comme norme. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu."

Il explique la présence à cette "Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde" de représentants des non-croyants. Le pape appelle enfin chacun à "s’engager résolument pour la dignité de l’homme et de servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit."

Discours de Benoît XVI à Sainte-Marie-des-Anges


Chers frères et sœurs,
Responsables et Représentants des Églises et des Communautés ecclésiales et des Religions du monde,
Chers amis,

Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que le bienheureux Pape Jean-Paul II a invité pour la première fois des représentants des religions du monde à Assise pour une prière pour la paix. Que s’est-il passé depuis ? Où en est aujourd’hui la cause de la paix ? Alors la grande menace pour la paix dans le monde venait de la division de la planète en deux blocs s’opposant entre eux. Le symbole visible de cette division était le mur de Berlin qui, passant au milieu de la ville, traçait la frontière entre deux mondes. En 1989, trois années après Assise, le mur est tombé – sans effusion de sang. Subitement, les énormes arsenaux, qui étaient derrière le mur, n’avaient plus aucune signification. Ils avaient perdu leur capacité de terroriser. La volonté des peuples d’être libres était plus forte que les arsenaux de la violence. La question des causes de ce renversement est complexe et ne peut trouver une réponse dans de simples formules. Mais à côté des faits économiques et politiques, la cause la plus profonde de cet événement est de caractère spirituel : derrière le pouvoir matériel il n’y avait plus aucune conviction spirituelle. La volonté d’être libres fut à la fin plus forte que la peur face à la violence qui n’avait plus aucune couverture spirituelle. Nous sommes reconnaissants pour cette victoire de la liberté, qui fut aussi surtout une victoire de la paix. Et il faut ajouter que dans ce contexte il ne s’agissait pas seulement, et peut-être pas non plus en premier lieu, de la liberté de croire, mais il s’agissait aussi d’elle. Pour cette raison nous pouvons relier tout cela de quelque façon aussi à la prière pour la paix.

Mais qu’est ce qui est arrivé par la suite ? Malheureusement nous ne pouvons pas dire que depuis lors la situation soit caractérisée par la liberté et la paix. Même si la menace de la grande guerre n’est pas en vue, toutefois, malheureusement, le monde est plein de dissensions. Ce n’est pas seulement le fait que ici et là à maintes reprises des guerres ont lieu – la violence comme telle est potentiellement toujours présente et caractérise la condition de notre monde. La liberté est un grand bien. Mais le monde de la liberté s’est révélé en grande partie sans orientation, et même elle est mal comprise par beaucoup comme liberté pour la violence. La dissension prend de nouveaux et effrayants visages et la lutte pour la paix doit tous nous stimuler de façon nouvelle.

Cherchons à identifier d’un peu plus près les nouveaux visages de la violence et de la dissension. À grands traits – à mon avis – on peut identifier deux typologies différentes de nouvelles formes de violence qui sont diamétralement opposées dans leur motivation et qui manifestent ensuite dans les détails de nombreuses variantes. Tout d’abord il y a le terrorisme dans lequel, à la place d’une grande guerre, se trouvent des attaques bien ciblées qui doivent toucher l’adversaire dans des points importants de façon destructrice, sans aucun égard pour les vies humaines innocentes qui sont ainsi cruellement tuées ou blessées. Aux yeux des responsables, la grande cause de la volonté de nuire à l’ennemi justifie toute forme de cruauté. Tout ce qui dans le droit international était communément reconnu et sanctionné comme limite à la violence est mis hors jeu. Nous savons que souvent le terrorisme est motivé religieusement et que justement le caractère religieux des attaques sert de justification pour la cruauté impitoyable, qui croit pouvoir reléguer les règles du droit en faveur du « bien » poursuivi. Ici la religion n’est pas au service de la paix, mais de la justification de la violence.

La critique de la religion, à partir des Lumières, a à maintes reprises soutenu que la religion fut cause de violence et ainsi elle a attisé l’hostilité contre les religions. Qu’ici la religion motive de fait la violence est une chose qui, en tant que personnes religieuses, doit nous préoccuper profondément. D’une façon plus subtile, mais toujours cruelle, nous voyons la religion comme cause de violence même là où la violence est exercée par des défenseurs d’une religion contre les autres. Les représentants des religions participants en 1986 à Assise entendaient dire – et nous le répétons avec force et grande fermeté : ce n’est pas la vraie nature de la religion. C’est au contraire son travestissement et il contribue à sa destruction. Contre ceci, on objecte : mais d’où savez-vous ce qu’est la vraie nature de la religion ? Votre prétention ne dérive-t-elle pas peut-être du fait que parmi vous la force de la religion s’est éteinte ? Et d’autres objecteront : mais existe-t-il vraiment une nature commune de la religion qui s’exprime dans toutes les religions et qui est donc valable pour toutes ? Nous devons affronter ces questions si nous voulons contester de façon réaliste et crédible le recours à la violence pour des motifs religieux. Ici se place une tâche fondamentale du dialogue interreligieux – une tâche qui doit être de nouveau soulignée par cette rencontre. Comme chrétien, je voudrais dire à ce sujet : oui, dans l’histoire on a aussi eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, pleins de honte. Mais il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. Le Dieu dans lequel nous chrétiens nous croyons est le Créateur et Père de tous les hommes, à partir duquel toutes les personnes sont frères et sœurs entre elles et constituent une unique famille. La Croix du Christ est pour nous le signe de Dieu qui, à la place de la violence, pose le fait de souffrir avec l’autre et d’aimer avec l’autre. Son nom est « Dieu de l’amour et de la paix » (2 Co 13, 11). C’est la tâche de tous ceux qui portent une responsabilité pour la foi chrétienne, de purifier continuellement la religion des chrétiens à partir de son centre intérieur, afin que – malgré la faiblesse de l’homme – elle soit vraiment un instrument de la paix de Dieu dans le monde.

Si une typologie fondamentale de violence est aujourd’hui motivée religieusement, mettant ainsi les religions face à la question de leur nature et nous contraignant tous à une purification, une seconde typologie de violence, à l’aspect multiforme, a une motivation exactement opposée : c’est la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité qui va de pair avec cela. Les ennemis de la religion – comme nous l’avons dit – voient en elle une source première de violence dans l’histoire de l’humanité et exigent alors la disparition de la religion. Mais le « non » à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui, mais il se prenait lui-même seulement comme norme. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu.

Toutefois, je ne voudrais pas m’attarder ici sur l’athéisme prescrit par l’État ; je voudrais plutôt parler de la « décadence » de l’homme dont la conséquence est la réalisation, d’une manière silencieuse et donc plus dangereuse, d’un changement du climat spirituel. L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel. Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes. Il y a les grands, qui avec elle font leurs affaires, et ensuite tous ceux qui sont séduits et abîmés par elle aussi bien dans leur corps que dans leur esprit. La violence devient une chose normale et menace de détruire dans certaines parties du monde notre jeunesse. Puisque la violence devient une chose normale, la paix est détruite et dans ce manque de paix l’homme se détruit lui-même.

L’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme. Mais où est Dieu ? Le connaissons-nous et pouvons-nous Le montrer de nouveau à l’humanité pour fonder une vraie paix ? Résumons d’abord brièvement nos réflexions faites jusqu’ici. J’ai dit qu’il existe une conception et un usage de la religion par lesquels elle devient source de violence, alors que l’orientation de l’homme vers Dieu, vécue avec droiture, est une force de paix. Dans ce contexte, j’ai renvoyé à la nécessité du dialogue, et j’ai parlé de la purification, toujours nécessaire, de la religion vécue. D’autre part, j’ai affirmé que la négation de Dieu corrompt l’homme, le prive de mesures et le conduit à la violence.

À côté des deux réalités de religion et d’anti-religion, il existe aussi, dans le monde en expansion de l’agnosticisme, une autre orientation de fond : des personnes auxquelles n’a pas été offert le don de pouvoir croire et qui, toutefois, cherchent la vérité, sont à la recherche de Dieu. Des personnes de ce genre n’affirment pas simplement : « Il n’existe aucun Dieu ». Elles souffrent à cause de son absence et, cherchant ce qui est vrai et bon, elles sont intérieurement en marche vers Lui. Elles sont « des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix ». Elles posent des questions aussi bien à l’une qu’à l’autre partie. Elles ôtent aux athées militants leur fausse certitude, par laquelle ils prétendent savoir qu’il n’existe pas de Dieu, et elles les invitent à devenir, plutôt que polémiques, des personnes en recherche, qui ne perdent pas l’espérance que la vérité existe et que nous pouvons et devons vivre en fonction d’elle. Mais elles mettent aussi en cause les adeptes des religions, pour qu’ils ne considèrent pas Dieu comme une propriété qui leur appartient, si bien qu’ils se sentent autorisés à la violence envers les autres. Ces personnes cherchent la vérité, elles cherchent le vrai Dieu, dont l’image dans les religions, à cause de la façon dont elles sont souvent pratiquées, est fréquemment cachée. Qu’elles ne réussissent pas à trouver Dieu dépend aussi des croyants avec leur image réduite ou même déformée de Dieu. Ainsi, leur lutte intérieure et leur interrogation sont aussi un appel pour nous les croyants, pour tous les croyants, à purifier leur propre foi, afin que Dieu – le vrai Dieu – devienne accessible. C’est pourquoi, j’ai invité spécialement des représentants de ce troisième groupe à notre rencontre à Assise, qui ne réunit pas seulement des représentants d’institutions religieuses. Il s’agit plutôt de se retrouver ensemble dans cet être en marche vers la vérité, de s’engager résolument pour la dignité de l’homme et de servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit.

En conclusion, je voudrais vous assurer que l’Église catholique ne renoncera pas à la lutte contre la violence, à son engagement pour la paix dans le monde. Nous sommes animés par le désir commun d’être « des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix ». Je vous remercie.

[Texte original: Italien]

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Message par Her Sam 29 Oct - 6:50

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/assise-le-paradoxe-de-leglise-persécutée-et-éminente.html

26 octobre 2011

Assise : le paradoxe de l'Eglise, persécutée et éminente

Extrait de l'édiorial d'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

"Curieux paradoxe : en réunissant à Assise près de trois cents représentants des différentes religions, et des non-croyants, autour du thème de la paix et de la vérité, l’Église catholique fait, d’une certaine manière, une démonstration de sa place éminente : elle est la seule institution au monde capable de ce tour de force ; et dans le même temps, les chrétiens sont aujourd’hui le groupe religieux le plus persécuté sur les cinq continents, en raison de leur foi.

Ce paradoxe n’est qu’apparent. Comme le soulignait le Père Joseph Comblin – un collaborateur de dom Helder Camara – la persécution constitue le rapport normal entre l’Église et le monde, même si heureusement, elle est le plus souvent non sanglante… Pour qui veut suivre le Christ, écrivait-il encore, la croix n’est pas « facultative » ni « réservée à une élite de parfaits », mais au contraire, « inéluctable ». C’était vrai dans les premiers siècles de l’Église, et c’est d’ailleurs par ce témoignage de foi que les chrétiens ont fini par convertir l’Empire romain. C’est encore vrai aujourd’hui, et jusque dans les pays dits « démocratiques » où la foi chrétienne, quasi exclusivement, continue d’être bafouée et tournée en dérision, sous couvert de liberté d’expression. En un sens, il n’y a donc pas à s’en étonner, ce serait même plutôt un signe de bonne santé…"

Posté le 26 octobre 2011 à 16h09 par Michel Janva
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Message par Her Sam 29 Oct - 6:53

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/la-puissance-de-la-vérité-qui-peut-blesser.html

26 octobre 2011

"la puissance de la vérité, qui peut blesser"

Au cours de l'audience générale et de la liturgie de la Parole en préparation à la rencontre de demain à Assise, "Pèlerins de la vérité, pèlerins pour la paix", Benoît XVI a prononcé une homélie, dont voici les passages saillants:

"Chrétiens, nous savons que la prière est la première contribution que l'on peut apporter à la paix. C'est pourquoi aujourd'hui le diocèse de Rome et des fidèles venus du monde entier s'unissent pour invoquer le don de la paix". [...]

"Le Royaume entrepris par le Christ a une dimension universelle, même si l'horizon de ce roi pauvre et humble n'est pas territorial ou étatique quoique tendu vers les extrémités de la terre, au-delà de la barrière des races, des langues et des cultures. Il est source d'unité et raison de communion. Où voit-on la réalisation de cette annonce? Dans l'immense réseau des communautés eucharistiques, qui répandent de par le monde la lumière prophétisée par Zacharie".[...]

Puis le Saint-Père a évoquée les statues des apôtres Pierre et Paul dressées devant la Basilique vaticane. Si Pierre tient des clefs, Paul brandit l'épée de son martyre.

"Il consacra son existence à diffuser le message de réconciliation et de paix de l'Evangile, en dépensant toutes ses énergies pour le faire résonner au loin. Ce fut sa force. Il ne voulut pas d'une vie paisible, loin des difficultés et des échecs, et la consuma sans réserve au service de l'Evangile, devenant le grand messager de la paix et de la réconciliation du Christ. L'épée de Paul rappelle aussi la puissance de la vérité, qui peut blesser. Lui est resté fidèle jusqu'à la mort à cette vérité. Cette logique doit être la notre si nous voulons favoriser l'avènement du royaume de paix annoncé par Zacharie et réalisé en Jésus-Christ. Nous aussi devons être prêts à payer de notre personne et à souffrir en subissant incompréhension, rejet et persécution. La paix est apportée par l'épée de la souffrance, de qui sait s'offrir. En tant que chrétiens demandons la paix à Dieu. Qu'il fasse de nous des instruments de sa paix dans un monde lacéré par la haine et les divisions, par l'égoïsme et les guerres. Puisse la Rencontre de demain à Assise favoriser le dialogue entre personnes de religions différentes, et éclairer les coeurs comme les esprits, afin que la rancoeur cède au pardon, la division à la réconciliation, la haine à l'amour, la violence à l'harmonie. Que dans ce monde règne la paix!".

Posté le 26 octobre 2011 à 15h58 par Michel Janva
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Message par Her Dim 30 Oct - 8:06

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Assise 2011, en communion avec des "milliards" d'artisans de paix

Benoît XVI remercie les différentes délégations

ROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – La rencontre d’Assise est représentative "des milliards d’hommes et de femmes" qui promeuvent activement dans le monde la justice et de la paix, a fait observer Benoît XVI au lendemain de la « Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la justice et la paix dans le monde », jeudi, 25 ans après la première rencontre autour de Jean-Paul II. Et le « pèlerinage » achevé, le « voyage » continue, a affirmé le pape.

Les pionniers du dialogue
Les quelque 300 représentants des religions et des philosophies du monde pour la paix ont achevé ce vendredi leur « triduum » qui avait débuté par l’audience de mercredi matin, en la salle Paul VI du Vatican : une liturgie de la Parole et une prière d’intercession pour la paix dans le monde.

Ils ont été reçus ce vendredi matin en la salle Clémentine du Vatican par Benoît XVI lors d’une audience que Radio Vatican qualifie « d’amicale » et même de « fraternelle ». En fin de matinée, un déjeuner a été offert aux délégations par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.

Ce matin, le pape a élargi l’horizon de la rencontre aux dimensions du monde: « Dans un certain sens, a fait observer Benoît XVI, cette rencontre est représentative des milliards d’hommes et de femmes qui, dans le monde entier, s’engagent activement pour la promotion de la justice et de la paix. C’est aussi le signe de l’amitié et de la fraternité qui a fleuri comme le fruit des efforts de tant de pionniers dans ce dialogue. Puisse cette amitié continuer à grandir entre tous les disciples des religions du monde et avec les hommes et les femmes de bonne volonté ».

Chemin de l’esprit, chemin de paix
Le pape a remercié particulièrement les autres chrétiens de leur « présence fraternelle », et les représentants du judaïsme – « particulièrement proches » - , les « illustres représentants des religions du monde », et ceux qui « ne suivent aucune tradition religieuse mais sont à la recherche de la vérité » et qui ont « voulu partager ce pèlerinage », pour manifester leur volonté de collaborer à la construction « d’un monde meilleur ».

Benoît XVI a rendu hommage à l’initiative du bienheureux Jean-Paul II et à sa « clairvoyance » ainsi qu’à ses interlocuteurs d’il y a 25 ans, « attentifs à accueillir » sa proposition, dans un monde inquiet. En 1986, la rencontre d’Assise a manifesté « le besoin d’hommes et de femmes de différentes religions de témoigner ensemble que le chemin de l’esprit est toujours un chemin de paix ».

C’est ainsi qu’Assise a pu devenir « la maison commune de qui est convaincu que la foi rime avec la paix et les valeurs, et non avec la haine et les préjugés ».

Une harmonie quotidienne
Pour le pape, des rencontres de cette nature sont forcément « exceptionnelles et peu fréquentes », mais elles n’en sont pas moins une « expression vivante du fait que chaque jour, dans notre monde, des personnes de traditions religieuses différentes vivent et travaillent ensemble en harmonie ».

« Il est certainement significatif pour la cause de la paix, a ajouté le pape, que tant d’hommes et de femmes, inspirés par leurs convictions les plus profondes, s’engagent à travailler au bien de la famille humaine ».

Pour Benoît XVI, la rencontre d’Assise a manifesté un désir commun et « authentique » de « contribuer au bien de tous les êtres humains », qui doit être partagé avec d’autres.

Avant de quitter Assise, jeudi soir, Benoît XVI a souligné combien cet événement révélait que « la dimension spirituelle est une clef de la construction de la paix » : « Par ce pèlerinage unique nous avons été capables de nous engager dans un dialogue fraternel, d’approfondir notre amitié et de nous retrouver dans le silence et la prière ».

Le voyage continue, ensemble
Le pape avait déjà élargi l’horizon à toutes les communautés représentées à Assise : « Après le renouvellement de notre engagement pour la paix et notre échange d’un signe de paix, nous nous sentons encore plus profondément engagés dans notre voyage humain commun, avec les hommes et les femmes des communautés que nous représentons”.

Il a souligné comment, après ce « pèlerinage », le « voyage » continuait, « ensemble » : “Nous n’allons pas nous séparer; nous continuerons à nous rencontrer, nous resterons unis dans ce voyage, dans le dialogue, dans la construction quotidienne de la paix et dans notre engagement pour un monde meilleur, un monde où tout homme et toute femme et tout peuple puissent vivre en accord avec leurs légitimes aspirations”

Anita S. Bourdin
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Message par Her Dim 30 Oct - 8:08

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De l'arche de Noé à la vision d'Isaïe: la paix et la liberté

Par le rabbin David Rosen

ROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – Dans l’arche de Noé, les animaux vivaient en paix, mais ils n’avaient pas le choix. Le prophète Isaïe, lui, propose une vision de paix qui vient de la „connaissance“ intérieure de Dieu. Le rabbin Rosen a proposé, à Assise, une méditation sur la paix et la liberté humaine inspirée par le prophète et ses commentateurs.

A l’image de Dieu
Dans son intervention à Sainte-Marie-des-Anges, jeudi matin, le rabbin David Rosen, directeur international pour les Affaires interreligieuses du Comité juif américain (AJC), a aussi exprimé sa gratitude envers Jean Paul II et Benoît XVI pour leur initiative.

Il a fait observer que « ce que les hommes et les femmes recherchent est une idée de la paix qui est à la fois « l’expression sublime de la volonté divine » et de « l’image divine dans laquelle chaque être humain est créé. »

Le rabbin Rosen a offert une réflexion à partir de la notion biblique de pèlerinage : « Un pèlerinage est par définition beaucoup plus qu’un voyage. En hébreu, on traduit le pèlerinage par l’expression « aliyah la’regel », c’est-à-dire « montée à pied ». Le concept biblique de montée avait une signification à la fois littérale et spirituelle. Littérale puisqu’on montait les monts de Judée jusqu’à Jérusalem, le Temple saint. Mais le symbolisme physique voulait inspirer à l’esprit du pèlerin la conscience intérieure d’une montée spirituelle, de s’approcher toujours davantage de Dieu, et donc un accord avec la volonté divine et avec les commandements. »

De Jérusalem, la parole de Dieu

Le rabbin a longuement cité la vision de paix du prophète Isaïe : « Ce concept de pèlerinage, de montée, est centrale, a-t-il fait remarquer, dans la vision prophétique de l’établissement du Royaume des cieux sur la terre : la vision messianique de la paix universelle. Dans les paroles du prophète Isaïe : « Des peuples nombreux viendront et ils diront : « Allons, montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob, pour qu’il nous enseigne ses voies et que nous puissions marcher sur ses sentiers, parce que de Sion sortira la loi et de Jérusalem la parole du Seigneur ». Il sera juge entre les nations et arbitre entre des peuples nombreux. Ils rompront leurs épées et en feront des charrues, et de leurs lances des faucilles. Une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre et ils n’apprendront plus l’art de la guerre » (Is 2,3-4). »

Le rabbin Rosen a aussi lu la suite de la prophétie, cette étonnante vision de la paix universelle entre les créatures: « Et le prophète continue : « Le loup habitera avec l’agneau ; le léopard se couchera avec l’enfant ; le veau et le lion paîtront ensemble et un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse paîtront ensemble et leurs petits se coucheront ensemble ; le lion se nourrira de paille comme le bœuf. Un nourrisson jouera sur le trou du serpent et un enfant mettra sa main dans le repaire de la vipère. Ils ne feront pas de mal et ne détruiront pas ma montagne sainte, parce que la terre sera remplie de la connaissance du Seigneur comme les eaux recouvrent la mer » (11,6-9). »

Entre l’arche et Isaïe, la liberté
Et pour expliquer le sens de ce passage biblique, le rabbin a cité le passionnant commentaire du rabbin Meir Simcha de Dwinsk, qui a vécu il y a quelque cent ans : « Il remarque que cette vision de paix s’est déjà réalisée une fois dans l’histoire religieuse de l’humanité, à l’intérieur de l’arche de Noé. Là, les prédateurs ont dû vivre en végétariens, et leurs proies potentielles ont pu vivre en paix. Cependant, fait remarquer le rabbin Meir Simcha, la différence profonde entre la situation dans l’arche de Noé et la vision d’Isaïe c’est que dans l’arche ils n’avaient pas la possibilité de choisir. C’était la seule option possible pour les animaux, pour survivre au déluge. La vision d’Isaïe naît au contraire de la « connaissance du Seigneur » : c’est une vision qui jaillit de la compréhension spirituelle la plus intime et de la volonté libre. »

Puis le rabbin a proposé cette actualisation pour le monde d’aujourd’hui : « Pour beaucoup, dans le monde, la paix est une nécessité pragmatique – et en effet, c’est vrai, nous ne devons en aucune façon diminuer la bénédiction que représente pour notre monde un tel pragmatisme. Cependant, ce que les hommes et les femmes de foi cherchent et ce à quoi ils aspirent, c’est de « monter à la montagne du Seigneur », c’est une idée de la paix en tant qu’expression sublime de la volonté divine et de l’image divine dans laquelle chaque être humain est créé. »

Il l’a appliqué aussi à l’initiative de Jean-Paul II en lui rendant hommage ainsi qu’à Benoît XVI: « Du fait qu’il a manifesté cette aspiration de façon aussi visible ici, à Assise, il y a 25 ans, nous avons une dette de gratitude envers la mémoire du bienheureux Jean-Paul II, et nous devons être profondément reconnaissants envers son successeur, le pape Benoît XVI, d’avoir continué ce chemin. »

Pour la bénédiction et la guérison de l’humanité

Reprenant sa réflexion sur la paix à partir d’Isaïe, le rabbin Rosen a ajouté : « Les sages du Talmud nous enseignent que non seulement la paix est le nom de Dieu (Shabbat 10b, cf. Gdc 6,24), mais c’est aussi le présupposé indispensable pour la rédemption, comme il est écrit (Is 52,7): « Il annonce la paix… il annonce le salut » (Deuter. Rabbah 20,10). En outre, nos sages soulignent qu’il n’y a pas d’autre valeur à la recherche de laquelle nous soyons obligés de sortir de notre route comme pour la paix, ainsi qu’il est écrit (Ps 34,15): « Cherche la paix et poursuis-la ». »

Cette belle conclusion aussi a été empruntée à Isaïe : « Puisse la rencontre d’aujourd’hui fortifier tous les hommes et les femmes de foi et de bonne volonté pour que nous multiplions nos efforts et que nous fassions de cet objectif une réalité qui apporte véritablement la bénédiction et la guérison à l’humanité, comme il est écrit : « Paix, paix à ceux qui sont loin et à ceux qui sont proches, et moi je les guérirai » (Is 57,19). »

Anita S. Bourdin
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Message par Her Dim 30 Oct - 8:08

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Assise 2011 : La non-violence, condition de la paix

Intervention du représentant de l'hindouisme

ROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – « La paix ne peut jamais être atteinte par des moyens violents » , a affirmé avec force, hier, à Assise, le représentant de l’hindouisme, Acharya Shri Shrivatsa Goswami.


Le chef spirituel du temple Sri Radharamana dans la ville de Vrindavan en Inde, est intervenu en fin de matinée, dans la basilique Sainte-Marie-des-Anges, dans le cadre de la journée du 27 octobre 2011 pour la justice et la paix dans le monde.

Il a axé son propos sur la cohérence d’une démarche pour la paix : « La paix ne peut advenir que dans un processus de paix. La paix ne peut jamais être atteinte par des moyens violents ».

« Notre but commun de paix » a-t-il ajouté, « ne peut être atteint que par notre engagement pour la vérité. Cet engagement, même s’il est nié où s’il rencontre des obstacles, trouve son chemin à travers la résistante non-violente. L’histoire est témoin de la force de cette résistance. »

Faisant appel à la sagesse des « pèlerins de la paix » de différentes religions – notamment l’hindou Mahatma Gandhi, le protestant Martin Luther King, l’anglican Desmond Mpilo Tutu – le dignitaire hindou a déclaré : « Il n’y a pas de chemin vers la paix. La paix elle-même est le chemin ».
Le spécialiste du mouvement de dévotion Bhakti a également souhaité faire un bilan, 25 ans après le premier pèlerinage pour la paix promu par Jean-Paul II : « Il est temps de réfléchir sur les progrès accomplis depuis. Pourquoi ne sommes-nous pas plus proches de ce que nous voulions être ? Est-ce que nous ne passons pas à côté de la partie intérieure du pèlerinage ? »

L’intervenant hindou a par la suite détaillé les dispositions intérieures requises pour ce pèlerinage : « Le dialogue sera un exercice vain si nous ne l’entreprenons pas avec humilité, patience, et le désir de respecter « l’autre » - et cela sans exiger de retour. Nous serons alors capables de dire « non » à l’injustice. Tout cela demande beaucoup de courage, et le courage viendra seulement de la prière. »

Acharya Shri Shrivatsa Goswami a conclu son intervention par le mot « Paix » scandé par trois fois, avec l’expression hindoue : « Om Shantih, Shantih, Shantih. »

Anne Kurian
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Message par Her Dim 30 Oct - 8:09

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Vietnam: L'esprit d'Assise souffle à Saigon

Une initiative de la "famille franciscaine"

ROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – « Ensemble, construisons la paix… » : la phrase était inscrite sur les murs et rappelait la tâche proposée aux participants de la rencontre du 27 octobre dernier au centre pastoral de l’archidiocèse de Saigon. Un reportage d’Eglises d’Asie (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris.

La « famille franciscaine » qui organisait cette réunion en collaboration avec la Commission diocésaine pour le dialogue interreligieux, avait voulu faire écho à la journée mondiale de rencontre des religions, qui se déroulait à Assise. L’objectif principal était d’insuffler dans l’archidiocèse l’esprit de prière et de collaboration pour la paix qui anime chaque année cette rencontre entre les représentants des grandes religions. Il est en effet particulièrement nécessaire aux catholiques de la métropole du Sud-Vietnam : ceux-ci constituent aujourd’hui 10 % de la population et vivent, collaborent et dialoguent, chaque jour de leur vie, avec des collègues de travail, des amis, des voisins et de la parenté appartenant à d’autres confessions religieuses.

En dehors des responsables religieux, les participants étaient venus nombreux, venus de quelque 200 paroisses de la ville, des associations, des congrégations religieuses et des séminaires. La rencontre avait été organisée de façon à répondre à trois types de préoccupation : le dialogue entre les diverses composantes de l’Eglise catholique, le dialogue entre les chrétiens et les croyants des autres religions, le dialogue avec Dieu dans une prière commune pour la paix.

La matinée fut consacrée à des exposés abordant le dialogue interreligieux, l’histoire et la signification des rencontres d’Assise et enfin la conception de la paix selon saint François d’Assise. Ces exposés semblent avoir convaincu les assistants de la nécessité d’une alliance entre la prière et l’action pour la paix ainsi que du dialogue entre tous les croyants.

Dans l’après-midi, les représentants des différentes religions ont donné leur témoignage. On a entendu successivement un représentant de la religion baha’i, du caodaïsme, du catholicisme et de la religion « Minh ly » (1). Ces témoignages ont mis en relief la profonde originalité de l’expérience religieuse de chacun tout en soulignant la parenté spirituelle des différentes religions. Le cardinal archevêque de Saigon a conclu cet échange par un appel à la collaboration de toutes les religions, tandis que l’évêque responsable de la Commission pour la doctrine de la foi exhortait tous les participants à vivre de l’esprit d’Assise.

La rencontre a atteint son sommet avec un temps de recueillement où les six religions représentées ont, chacune, à leur manière, fait entendre leur prière pour la paix dans le monde et dans le cœur de l’homme. Les catholiques présents ont chanté ensemble la prière pour la paix attribuée à saint François d’Assise.

Voilà quelques années que le dialogue interreligieux a pris davantage de place dans la vie religieuse de l’archidiocèse de Saigon. Mis à part certains épisodes de vive tension, la coexistence des religions n’y a jamais posé de problèmes majeurs. Les représentants des diverses religions participent volontiers aux cérémonies des autres religions auxquelles ils sont invités. Mais ces derniers temps, petit à petit, cette coexistence formelle a fait place à un véritable dialogue interreligieux, en grande partie grâce à l’existence d’une commission diocésaine encourageant toutes les formes de dialogue entre les religions.

Lors du passage de Mgr Leopoldo Girelli à Saigon, l’archevêché avait organisé le 5 octobre 2011 une réception où étaient invités les représentants des principales religions présentes dans l’archidiocèse. Y avaient participé, outre trois pasteurs représentant trois grandes dénominations protestantes, une quinzaine de délégués du bouddhisme, du caodaïsme, du bouddhisme hoa hao (2) et de diverses autres confessions. L’ambiance de la rencontre avait été particulièrement chaleureuse et ouverte (3).

(1) La religion Minh ly est la cinquième branche du caodaïsme.
(2) Religion syncrétique issue du bouddhisme, le hoa hao réunit des éléments du bouddhisme, du taoïsme, du confucianisme et du culte des ancêtres.
(3) Cf le site Internet de la Conférence épiscopale du Vietnam.
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Notre Pape Benoît XVI - Le 27-10-2011, 25° Anniversaire de la Prière d'Assise pour la Paix dans le Monde - Page 2 Empty Re: Notre Pape Benoît XVI - Le 27-10-2011, 25° Anniversaire de la Prière d'Assise pour la Paix dans le Monde

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