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Notre Pape Benoît XVI - Le 27-10-2011, 25° Anniversaire de la Prière d'Assise pour la Paix dans le Monde

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Message par Her Dim 30 Oct - 15:54

http://www.generation-benoitxvi.com/Assise-les-precautions-de-Benoit.html

Assise : les précautions de Benoît XVI

27 octobre 2011 - par Philippe de Saint-Germain
Pourquoi et comment Benoît XVI a organisé le vingt-cinquième anniversaire de la première rencontre d’Assise ? Jean Paul II lui-même regrettait les fausses interprétations de « l’esprit d’Assise ». L’histoire a montré qu’il ne suffisait pas de distinguer « ensemble pour prier » et « prier ensemble » pour que les pires confusions s’installent.
Les craintes du cardinal Ratzinger sur les dérives syncrétiques qui risquaient de se répandre pour s’approprier « l’esprit d’Assise » étaient connues. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne s’était pas rendu à la première édition, en 1986. Mais le successeur de Jean Paul II a voulu commémorer l’événement pour mieux en expliquer le sens.

Le pape a introduit deux nouveautés dans la « Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde ». L’invitation a été adressée non seulement à des représentants des religions du monde entier mais également à des intellectuels non-croyants. Parmi eux, la philosophe et psychanalyste française Julia Kristeva (photo).

Seconde nouveauté : à aucun moment, les participants seront réunis en assemblée de prière visible, ni en commun ni en parallèle, contrairement à ce qui avait été fait en 1986. Les invités seront seulement conviés à des temps de recueillement privé (prière, silence, ou réflexion) « dans le secret des chambres », chacun selon son appartenance.

L’événement se présente donc davantage comme un colloque de personnes de bonne volonté, ouvertes à la recherche de l’homme sur le sens de l’existence et la construction de la paix, que comme un événement interreligieux au sens strict. C’est d’ailleurs le cardinal Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, qui a ouvert la journée, signe que le dialogue engagé est plus de l’ordre social et culturel que spirituel. Une sorte de nouveau Parvis des gentils, suggère le vaticaniste Sandro Magister.

« Rendre impossible toute interprétation syncrétiste ou relativiste »

En mars 2011, Benoît XVI avait expliqué au pasteur luthérien allemand Peter Beyerhaus, un ami de longue date, le véritable motif de la convocation à cette nouvelle rencontre d’Assise, et ses précautions, dans une lettre publiée par Magister :

« Je comprends très bien - écrit le pape - votre préoccupation en ce qui concerne la participation à la rencontre d’Assise. Mais il fallait de toute façon fêter cette commémoration et il m’a semblé que le mieux, après tout, était de m’y rendre en personne, afin de pouvoir ainsi essayer de déterminer la direction de l’ensemble. Toutefois je ferai tout ce que je pourrai pour qu’une interprétation syncrétiste ou relativiste de l’événement soit impossible et pour qu’il reste bien clair que je croirai et confesserai toujours ce que j’ai rappelé à l’attention de l’Église dans Dominus Jesus. »

Ce texte inédit a été rendu public le 1er octobre dernier, avec l’autorisation du pasteur Beyerhaus, lors d’un colloque organisé à Rome par l’association Catholica Spes.
Sources : Vatican Information services, http://chiesa.espresso.repubblica.it
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Message par Her Dim 30 Oct - 15:54

http://www.generation-benoitxvi.com/Le-message-d-Assise-2011-aux.html

Le message d’Assise 2011 « aux pèlerins de la vérité »

27 octobre 2011 - par S.S. Benoit XVI
Benoît XVI propose une typologie des nouvelles formes de violence, où dominent la perversion de la religion et l’absence de Dieu, qui « conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme ». Mais où est Dieu ? Les croyants et les chercheurs de Dieu, « pèlerins de la vérité », construiront ensemble la paix dans la purification de leur foi et de leur raison.

Chers frères et sœurs,
Responsables et représentants des Églises, des communautés ecclésiales et des religions du monde,
Chers amis,

Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que le bienheureux pape Jean-Paul II a invité pour la première fois des représentants des religions du monde à Assise pour une prière pour la paix. Que s’est-il passé depuis ? Où en est aujourd’hui la cause de la paix ?

Alors la grande menace pour la paix dans le monde venait de la division de la planète en deux blocs s’opposant entre eux. Le symbole visible de cette division était le mur de Berlin qui, passant au milieu de la ville, traçait la frontière entre deux mondes.

En 1989, trois années après Assise, le mur est tombé - sans effusion de sang. Subitement, les énormes arsenaux, qui étaient derrière le mur, n’avaient plus aucune signification. Ils avaient perdu leur capacité de terroriser. La volonté des peuples d’être libres était plus forte que les arsenaux de la violence. La question des causes de ce renversement est complexe et ne peut trouver une réponse dans de simples formules. Mais à côté des faits économiques et politiques, la cause la plus profonde de cet événement est de caractère spirituel : derrière le pouvoir matériel il n’y avait plus aucune conviction spirituelle.

Les visages de la violence

La volonté d’être libres fut à la fin plus forte que la peur face à la violence qui n’avait plus aucune couverture spirituelle. Nous sommes reconnaissants pour cette victoire de la liberté, qui fut aussi surtout une victoire de la paix. Et il faut ajouter que dans ce contexte il ne s’agissait pas seulement, et peut-être pas non plus en premier lieu, de la liberté de croire, mais il s’agissait aussi d’elle. Pour cette raison nous pouvons relier tout cela de quelque façon aussi à la prière pour la paix.

Mais qu’est ce qui est arrivé par la suite ? Malheureusement nous ne pouvons pas dire que depuis lors la situation soit caractérisée par la liberté et la paix. Même si la menace de la grande guerre n’est pas en vue, toutefois, malheureusement, le monde est plein de dissensions. Ce n’est pas seulement le fait que ici et là à maintes reprises des guerres ont lieu - la violence comme telle est potentiellement toujours présente et caractérise la condition de notre monde. La liberté est un grand bien. Mais le monde de la liberté s’est révélé en grande partie sans orientation, et même elle est mal comprise par beaucoup comme liberté pour la violence. La dissension prend de nouveaux et effrayants visages et la lutte pour la paix doit tous nous stimuler de façon nouvelle.

Cherchons à identifier d’un peu plus près les nouveaux visages de la violence et de la dissension. À grands traits - à mon avis - on peut identifier deux typologies différentes de nouvelles formes de violence qui sont diamétralement opposées dans leur motivation et qui manifestent ensuite dans les détails de nombreuses variantes.

La fausse idée de la religion

Tout d’abord il y a le terrorisme dans lequel, à la place d’une grande guerre, se trouvent des attaques bien ciblées qui doivent toucher l’adversaire dans des points importants de façon destructrice, sans aucun égard pour les vies humaines innocentes qui sont ainsi cruellement tuées ou blessées. Aux yeux des responsables, la grande cause de la volonté de nuire à l’ennemi justifie toute forme de cruauté. Tout ce qui dans le droit international était communément reconnu et sanctionné comme limite à la violence est mis hors jeu. Nous savons que souvent le terrorisme est motivé religieusement et que justement le caractère religieux des attaques sert de justification pour la cruauté impitoyable, qui croit pouvoir reléguer les règles du droit en faveur du "bien" poursuivi. Ici la religion n’est pas au service de la paix, mais de la justification de la violence.

La critique de la religion, à partir des Lumières, a à maintes reprises soutenu que la religion fut cause de violence et ainsi elle a attisé l’hostilité contre les religions. Qu’ici la religion motive de fait la violence est une chose qui, en tant que personnes religieuses, doit nous préoccuper profondément. D’une façon plus subtile, mais toujours cruelle, nous voyons la religion comme cause de violence même là où la violence est exercée par des défenseurs d’une religion contre les autres. Les représentants des religions participants en 1986 à Assise entendaient dire - et nous le répétons avec force et grande fermeté : ce n’est pas la vraie nature de la religion. C’est au contraire son travestissement et il contribue à sa destruction.

Contre ceci, on objecte : mais d’où savez-vous ce qu’est la vraie nature de la religion ? Votre prétention ne dérive-t-elle pas peut-être du fait que parmi vous la force de la religion s’est éteinte ? Et d’autres objecteront : mais existe-t-il vraiment une nature commune de la religion qui s’exprime dans toutes les religions et qui est donc valable pour toutes ?

Nous devons affronter ces questions si nous voulons contester de façon réaliste et crédible le recours à la violence pour des motifs religieux. Ici se place une tâche fondamentale du dialogue interreligieux - une tâche qui doit être de nouveau soulignée par cette rencontre.

Comme chrétien, je voudrais dire à ce sujet : oui, dans l’histoire on a aussi eu recours à la violence au nom de la foi chrétienne. Nous le reconnaissons, pleins de honte. Mais il est absolument clair que ceci a été une utilisation abusive de la foi chrétienne, en évidente opposition avec sa vraie nature. Le Dieu dans lequel nous chrétiens nous croyons est le Créateur et Père de tous les hommes, à partir duquel toutes les personnes sont frères et sœurs entre elles et constituent une unique famille. La Croix du Christ est pour nous le signe de Dieu qui, à la place de la violence, pose le fait de souffrir avec l’autre et d’aimer avec l’autre. Son nom est "Dieu de l’amour et de la paix" (2 Co 13, 11). C’est la tâche de tous ceux qui portent une responsabilité pour la foi chrétienne, de purifier continuellement la religion des chrétiens à partir de son centre intérieur, afin que - malgré la faiblesse de l’homme - elle soit vraiment un instrument de la paix de Dieu dans le monde.

L’absence de Dieu

Si une typologie fondamentale de violence est aujourd’hui motivée religieusement, mettant ainsi les religions face à la question de leur nature et nous contraignant tous à une purification, une seconde typologie de violence, à l’aspect multiforme, a une motivation exactement opposée : c’est la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité qui va de pair avec cela.

Les ennemis de la religion - comme nous l’avons dit - voient en elle une source première de violence dans l’histoire de l’humanité et exigent alors la disparition de la religion. Mais le "non" à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui, mais il se prenait lui-même seulement comme norme. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu.

Toutefois, je ne voudrais pas m’attarder ici sur l’athéisme prescrit par l’État ; je voudrais plutôt parler de la "décadence" de l’homme dont la conséquence est la réalisation, d’une manière silencieuse et donc plus dangereuse, d’un changement du climat spirituel. L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel. Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes. Il y a les grands, qui avec elle font leurs affaires, et ensuite tous ceux qui sont séduits et abîmés par elle aussi bien dans leur corps que dans leur esprit. La violence devient une chose normale et menace de détruire dans certaines parties du monde notre jeunesse. Puisque la violence devient une chose normale, la paix est détruite et dans ce manque de paix l’homme se détruit lui-même.

L’absence de Dieu conduit à la déchéance de l’homme et de l’humanisme. Mais où est Dieu ? Le connaissons-nous et pouvons-nous Le montrer de nouveau à l’humanité pour fonder une vraie paix ? Résumons d’abord brièvement nos réflexions faites jusqu’ici. J’ai dit qu’il existe une conception et un usage de la religion par lesquels elle devient source de violence, alors que l’orientation de l’homme vers Dieu, vécue avec droiture, est une force de paix. Dans ce contexte, j’ai renvoyé à la nécessité du dialogue, et j’ai parlé de la purification, toujours nécessaire, de la religion vécue. D’autre part, j’ai affirmé que la négation de Dieu corrompt l’homme, le prive de mesures et le conduit à la violence.

Les chercheurs de Dieu

À côté des deux réalités de religion et d’anti-religion, il existe aussi, dans le monde en expansion de l’agnosticisme, une autre orientation de fond : des personnes auxquelles n’a pas été offert le don de pouvoir croire et qui, toutefois, cherchent la vérité, sont à la recherche de Dieu.

Des personnes de ce genre n’affirment pas simplement : "Il n’existe aucun Dieu." Elles souffrent à cause de son absence et, cherchant ce qui est vrai et bon, elles sont intérieurement en marche vers Lui.

Elles sont "des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix". Elles posent des questions aussi bien à l’une qu’à l’autre partie. Elles ôtent aux athées militants leur fausse certitude, par laquelle ils prétendent savoir qu’il n’existe pas de Dieu, et elles les invitent à devenir, plutôt que polémiques, des personnes en recherche, qui ne perdent pas l’espérance que la vérité existe et que nous pouvons et devons vivre en fonction d’elle. Mais elles mettent aussi en cause les adeptes des religions, pour qu’ils ne considèrent pas Dieu comme une propriété qui leur appartient, si bien qu’ils se sentent autorisés à la violence envers les autres.

Ces personnes cherchent la vérité, elles cherchent le vrai Dieu, dont l’image dans les religions, à cause de la façon dont elles sont souvent pratiquées, est fréquemment cachée. Qu’elles ne réussissent pas à trouver Dieu dépend aussi des croyants avec leur image réduite ou même déformée de Dieu. Ainsi, leur lutte intérieure et leur interrogation sont aussi un appel pour les croyants à purifier leur propre foi, afin que Dieu - le vrai Dieu - devienne accessible.

C’est pourquoi, j’ai invité spécialement des représentants de ce troisième groupe à notre rencontre à Assise, qui ne réunit pas seulement des représentants d’institutions religieuses. Il s’agit plutôt de se retrouver ensemble dans cet être en marche vers la vérité, de s’engager résolument pour la dignité de l’homme et de servir ensemble la cause de la paix contre toute sorte de violence destructrice du droit.

En conclusion, je voudrais vous assurer que l’Église catholique ne renoncera pas à la lutte contre la violence, à son engagement pour la paix dans le monde. Nous sommes animés par le désir commun d’être "des pèlerins de la vérité, des pèlerins de la paix".

Assise, le 27 septembre 2011,
Benedictus pp XVI

Titre et intertitres de la rédaction.
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Message par Her Dim 30 Oct - 15:55

http://www.generation-benoitxvi.com/Un-olivier-de-Terre-Sainte-sous.html

Un olivier de Terre Sainte sous les fenêtres de Benoît XVI

26 octobre 2011
Un olivier âgé de 200 ans, qui a parcouru plus de 2.000 kilomètres de Terre Sainte jusqu’à Rome, sera planté ce mercredi 26 octobre dans les jardins du Vatican. Cet arbre est offert par le Fonds national juif (FNJ), dont la principale raison d’être est de reboiser Israël.
Lors de sa dernière visite en Italie, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait promis d’offrir un arbre centenaire à l’État du Vatican.

Une allée des jardins du Vatican est ornée d’une série d’oliviers, la plupart offerts. Radio Vatican rappelle qu’un arbre avait déjà été offert par l’État d’Israël à l’occasion de l’ouverture des relations diplomatiques avec le Saint-Siège : « Selon un communiqué de l’ambassade d’Israël près le Saint-Siège, cette nouvelle initiative symbolise la floraison de l’amitié entre les deux États. »

Selon Radio Vatican, « l’olivier fait plus de deux mètres de large et quatre mètres de haut. Il a poussé sur les collines de Nazareth, en basse Galilée, un lieu cher à la chrétienté ». Cher aussi à Benoît XVI qui retrouve souvent des oliviers sur sa route. À l’issue de son voyage en Israël en mai 2009, Benoît XVI faisait une allusion à l’olivier, symbole millénaire d’unité, en citant saint Paul, l’Apôtre des Gentils.

Chacun se souvient que lors de la messe dominicale aux Invalides à Paris, en septembre 2008, douze oliviers avaient été installés au pied du monumental podium symbolisant la paix.

Á quelques jours de la réunion interreligieuse d’Assise, capitale de tous ceux qui veulent à l’image de saint François être instruments de paix, la figure de l’olivier que ne cesse de convoquer Benoît XVI continue d’inviter à l’espérance.

H.B.

[Source : Radio Vatican]
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Message par Her Dim 30 Oct - 16:28

http://ZENIT.org/

25e anniversaire de la rencontre d'Assise, à Paris

"Appel de Paix" de l'esplanade des Droits de l'Homme

ROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – Pour fêter le 25e anniversaire de la rencontre interreligieuse d’Assise – 27 octobre 1986 - le pape Benoît XVI a présidé une matinée de prière à Rome le 26 octobre, puis il s’est rendu en pèlerinage à Assise le lendemain, pour continuer, avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, à marcher sur le chemin du dialogue et de la fraternité. À Paris, un rassemblement a eu lieu sur le Parvis des Droits de l’Homme, Place du Trocadéro.

Le diocèse de Paris publie les différentes interventions de ce rassemblement et cet appel final pour la paix dans le monde:

„ Appel de Paix »

Hommes et femmes, représentants de religions différentes en France, nous nous sommes rassemblés ce soir sur le parvis des Droits de l’Homme du Trocadéro. Notre présence commune en ce lieu symbolique manifeste notre attachement à la coopération des religions pour la paix entre les hommes. Nous vivons cette réunion dans l’« Esprit d’Assise », et en écho au rassemblement des nombreux responsables religieux du monde entier, aujourd’hui autour du pape Benoît XVI à Assise.

En nous rassemblant, nous voulons marquer par un signe fort la proximité maintenant ancienne et éprouvée entre les responsables, et entre tous les fidèles de nos différentes religions. Nous sommes reconnaissants envers celles et ceux qui ont su entretenir cette espérance à travers les moments difficiles, quand les crises ont risqué de faire vaciller la confiance qui avait pu se tisser.

Aujourd’hui comme hier, la tentation est grande de se replier sur soi-même et d’utiliser les religions pour nous diviser. Cette tentation est attisée par les déséquilibres sociaux, démographiques, politiques ou commerciaux que nous affrontons. Le monde dans lequel nous vivons est trop souvent attiré par ce qui divise plus que par un sentiment de sympathie envers autrui ; il est plus sensible à l’affirmation de soi qu’au bien commun. Dans bien des régions du monde, la violence augmente ainsi qu’une crise de sens. Un tournant s’impose !

La mondialisation a besoin de trouver une âme. L’égoïsme mène à une civilisation de la mort, qui fait beaucoup de victimes. C’est pourquoi, il nous faut tourner les yeux vers le haut, nous ouvrir à l’espérance et devenir capables d’une vision de la justice qui dépasse nos horizons français ou européens. Nous devons, avec force, affronter à nouveau le problème de la paix dans toutes ses dimensions. Nous sommes conscients de la responsabilité des religions, dans le danger qu’elles font courir à la paix quand elles ne tournent pas leur regard vers le haut. Celui qui se sert du Nom de Dieu pour haïr l’autre et tuer, blasphème le Saint Nom de Dieu. C’est pourquoi nous pouvons dire : il n’y a pas de futur dans la violence et la guerre ! Il n’y a pas d’alternative au dialogue.

Nous sommes destinés à vivre ensemble et nous sommes tous responsables de l’art du vivre ensemble. Le dialogue s’est révélé aujourd’hui l’outil le plus intelligent et le plus pacifique pour cela. C’est la réponse aux prédicateurs de la terreur, qui vont jusqu’à employer les discours des religions pour répandre la haine et diviser le monde. Car aucun homme, aucune femme, aucun peuple n’est appelé à vivre seul, l’humanité a une vocation et un destin commun : celui de l’unité.

Regardons-nous avec davantage de sympathie et beaucoup, tout, redeviendra possible. En France, dans nos villes, nos quartiers, nos écoles, nos entreprises et nos associations, les croyants des différentes religions ont appris depuis des années, des siècles parfois, à vivre non pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres. Le dialogue est une force simple à la disposition de tous. Avec le dialogue nous construirons un monde pacifié. Devenons tous des artisans de paix. Oui, que Dieu concède à notre monde le don merveilleux de la paix.

Paris, esplanade des Droits de l’Homme, le 27 octobre 2011
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Message par Her Dim 30 Oct - 16:29

http://ZENIT.org/

« La paix est urgente ! », ou l'esprit d'Assise à Rennes

Déclaration des responsables religieux

ROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – En communion avec la rencontre d’Assise, des responsables locaux des religions se sont rencontrés le 27 octobre à Rennes, à l’occasion des 25 ans de la rencontre interreligieuse de prière pour la paix du 27 octobre 1986.

Ils publient cette déclaration sur l’urgence de la paix dans le monde.

Déclaration
« Aujourd’hui, la paix est urgente ! »
Il y a 25 ans, le 27 octobre 1986, à Assise, la ville de l’humble et pauvre Frère François, le pape Jean-Paul II, d’heureuse mémoire, a invité les représentants des diverses Églises chrétiennes et des différentes religions à travers le monde à une « rencontre interreligieuse de prière pour la paix ». Nous nous souvenons de ses paroles de conclusion : « Il n’y a pas de paix sans un amour passionné de la paix. Il n’y a pas de paix sans une ferme volonté de réaliser la paix. La paix attend ses bâtisseurs. La paix est un chantier ouvert à tous pas seulement aux spécialistes, savants et stratèges. La paix est une responsabilité universelle, elle passe par mille petits actes de la vie quotidienne. »
Pour le XXVème anniversaire, le pape Benoît XVI renouvelle la même invitation et propose une « Journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice dans le monde », qui se tient également à Assise.
Ici, en Ille-et-Vilaine, à l’initiative de Mgr Pierre d’Ornellas, nous, représentants de confessions chrétiennes, du Judaïsme, de l’Islam et du Bouddhisme, nous voulons nous associer à l’occasion de cet anniversaire aux croyants qui, chacun selon sa foi, proclament que Dieu, l’Unique, est toujours Ami de la paix. C’est pourquoi, nous voulons agir au service de la cause fondamentale de la paix entre les hommes. Aujourd’hui, la paix est urgente !
Vouloir la paix, c’est s’engager pour qu’elle soit protégée et promue partout, aussi bien entre les nations qu’entre les communautés religieuses et les personnes ; c’est avoir conscience qu’elle est un bien précieux et fragile, souvent menacé et blessé par des crimes contre la paix.
Vouloir la paix, c’est choisir uniquement des moyens pacifiques pour l’obtenir, en portant un regard de confiance sur l’avenir de l’humanité et en considérant que tous les hommes sont appelés à vivre comme des frères.
Vouloir la paix, c’est respecter toute personne humaine dans le secret le plus intime de sa conscience, en défendant le droit inaliénable à la liberté religieuse pour tous, en particulier pour les minorités religieuses, dans tous les pays.
Vouloir la paix, c’est marcher inlassablement sur la voie du dialogue sincère, bienveillant et ouvert à l’autre dans la recherche désintéressée de la vérité et de la justice pour tous.
Vouloir la paix, c’est garantir à chaque famille la place vitale qu’elle a en toute société, dans le respect de sa liberté, de la dignité de l’homme et de la femme, et aussi dans le respect primordial des enfants.
Vouloir la paix, c’est ouvrir son cœur à la paix et comprendre le lien intrinsèque qui unit toute attitude religieuse authentique au grand bien de la paix, de telle sorte que la religion ne puisse plus jamais justifier la violence et la mort d’autrui.
Vouloir la paix, c’est progresser dans sa foi ou sa conviction pour devenir de plus en plus humbles et miséricordieux les uns envers les autres, car il ne peut y avoir de vie heureuse et pacifique en société sans amour ni pardon.
Vouloir la paix, c’est s’associer avec tous les hommes de bonne volonté afin de participer aux efforts entrepris pour lutter contre la pauvreté et la faim dans le monde.
Vouloir la paix, c’est aussi pour les croyants se souvenir qu’elle est un don de Dieu ; c’est pourquoi, chacun selon sa foi, nous prions pour que grandisse la paix entre les hommes, tous aimés de Dieu.

Fait à Rennes, le 27 octobre 2011

Monseigneur Pierre d’ORNELLAS
Archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo

Monseigneur Nicolas SOUCHU
Évêque auxiliaire de Rennes

Père Jean ROBERTI
Archiprêtre de l’Église Orthodoxe de Rennes

Père Gareth RANDALL
Révérend de l’Église Anglicane

Monsieur Olivier PUTZ et Madame Éléonore LEVEILLE-BELUTAUD
Pasteurs de l’Église Réformée à Rennes, Saint Malo et Laval

Monsieur Jacky LEPRAT
Pasteur de l’Église Évangélique du Thabor à Rennes

Monsieur Maurice AZEROUAL
Président de la Communauté Juive de Rennes

Monsieur Mustafa ARSLAN
Président du Conseil Régional du Culte Musulman

Monsieur Hamou AALAMI
Président par intérim du Centre Culturel Islamique Le Blosne

Monsieur Lakhdar KHELIFI
Président du Centre Culturel Islamique Avicenne

Docteur Sokkaing SAUR
Responsable de la Communauté Bouddhiste
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Message par Her Dim 30 Oct - 16:30

http://ZENIT.org/

Chrétiens et Hindous affirment leurs valeurs communes

Un séminaire à l'institut oecuménique de Bossey, en Suisse

ROME, vendredi 28 octobre 2011 (ZENIT.org) – Chrétiens et Hindous affirment leurs valeurs communes en affirmant que « le dialogue interreligieux ne saurait se réduire à une seule discussion entre experts et chercheurs, tant religieux que laïcs, mais doit se traduire surtout par une action constante et concrète qui ravive la compréhension réciproque et la collaboration dans le respect de l’identité des diverses communautés ».

C’est ce qui ressort des travaux d’un séminaire organisé ces jours passés par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), à l’Institut œcuménique de Bossey, en Suisse, où les représentants chrétiens provenant de divers pays d’Asie se sont rencontrés pour approfondir leurs relations avec les communautés hindoues.

D’après un compte-rendu de ces travaux publié par le quotidien du Saint-Siège, L’Osservatore Romano, les rapports entre chrétiens et hindous ont été analysés en particulier à la lumière du fondamentalisme qui ces dernières années, a pris une tournure inquiétante, rendant nécessaire l’instauration de relations harmonieuses et constructives entre les communautés religieuses.
La situation de l’Inde a été au cœur des échanges, en raison de l’existence de groupes fondamentalistes liés à l’idéologie hindutva, dont les ambitions nationalistes se révèlent aujourd’hui capables, malgré leur petit nombre, d’influencer négativement la longue tradition de pluralisme qui caractérise le pays.

L’activité de ces groupes, qui agissent aussi en dehors de l’Inde, poursuit L’Osservatore Romano, soulève une série de questions relatives à la liberté religieuse, aux droits des individus et des communautés et à la possibilité de pratiquer et répandre la Foi.

Reconnaissant les riches traditions de spiritualité et de tolérance enracinées dans l’hindouisme, les représentants chrétiens présents au séminaire, ont souligné la nécessité d’un dialogue plus « concret et constant », un dialogue d’action qui permette aux deux communautés hindoues et chrétiennes de se rencontrer et de grandir ensemble, d’unir leurs efforts et lutter pour l’affirmation des valeurs auxquelles elles sont attachées.

Le terrain privilégié pour cela, ont-ils reconnu, est celui de la justice sociale, sachant que la question du système des castes en Inde constitue depuis toujours un motif de confrontation entre les communautés chrétienne et hindoue.
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Message par Her Dim 30 Oct - 17:54

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/le-non-à-dieu-a-produit-de-la-cruauté-et-une-violence-sans-mesure.html

27 octobre 2011

"Le « non » à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure"

Extraits de l'intervention du Saint-Père à Assise aujourd'hui :

"Vingt-cinq années se sont écoulées depuis que le bienheureux Pape Jean-Paul II a invité pour la première fois des représentants des religions du monde à Assise pour une prière pour la paix. Que s’est-il passé depuis ? Où en est aujourd’hui la cause de la paix ? Alors la grande menace pour la paix dans le monde venait de la division de la planète en deux blocs s’opposant entre eux. Le symbole visible de cette division était le mur de Berlin qui, passant au milieu de la ville, traçait la frontière entre deux mondes. En 1989, trois années après Assise, le mur est tombé – sans effusion de sang. Subitement, les énormes arsenaux, qui étaient derrière le mur, n’avaient plus aucune signification. Ils avaient perdu leur capacité de terroriser. La volonté des peuples d’être libres était plus forte que les arsenaux de la violence. La question des causes de ce renversement est complexe et ne peut trouver une réponse dans de simples formules. Mais à côté des faits économiques et politiques, la cause la plus profonde de cet événement est de caractère spirituel : derrière le pouvoir matériel il n’y avait plus aucune conviction spirituelle. La volonté d’être libres fut à la fin plus forte que la peur face à la violence qui n’avait plus aucune couverture spirituelle. Nous sommes reconnaissants pour cette victoire de la liberté, qui fut aussi surtout une victoire de la paix. Et il faut ajouter que dans ce contexte il ne s’agissait pas seulement, et peut-être pas non plus en premier lieu, de la liberté de croire, mais il s’agissait aussi d’elle. Pour cette raison nous pouvons relier tout cela de quelque façon aussi à la prière pour la paix.

Mais qu’est ce qui est arrivé par la suite ? Malheureusement nous ne pouvons pas dire que depuis lors la situation soit caractérisée par la liberté et la paix. [...] À grands traits – à mon avis – on peut identifier deux typologies différentes de nouvelles formes de violence qui sont diamétralement opposées dans leur motivation et qui manifestent ensuite dans les détails de nombreuses variantes. Tout d’abord il y a le terrorisme dans lequel, à la place d’une grande guerre, se trouvent des attaques bien ciblées qui doivent toucher l’adversaire dans des points importants de façon destructrice, sans aucun égard pour les vies humaines innocentes qui sont ainsi cruellement tuées ou blessées. [...] Nous savons que souvent le terrorisme est motivé religieusement et que justement le caractère religieux des attaques sert de justification pour la cruauté impitoyable, qui croit pouvoir reléguer les règles du droit en faveur du «bien» poursuivi. Ici la religion n’est pas au service de la paix, mais de la justification de la violence. [...]

Si une typologie fondamentale de violence est aujourd’hui motivée religieusement, mettant ainsi les religions face à la question de leur nature et nous contraignant tous à une purification, une seconde typologie de violence, à l’aspect multiforme, a une motivation exactement opposée : c’est la conséquence de l’absence de Dieu, de sa négation et de la perte d’humanité qui va de pair avec cela. Les ennemis de la religion – comme nous l’avons dit – voient en elle une source première de violence dans l’histoire de l’humanité et exigent alors la disparition de la religion. Mais le « non » à Dieu a produit de la cruauté et une violence sans mesure, qui a été possible seulement parce que l’homme ne reconnaissait plus aucune norme et aucun juge au-dessus de lui, mais il se prenait lui-même seulement comme norme. Les horreurs des camps de concentration montrent en toute clarté les conséquences de l’absence de Dieu.

Toutefois, je ne voudrais pas m’attarder ici sur l’athéisme prescrit par l’État ; je voudrais plutôt parler de la « décadence » de l’homme dont la conséquence est la réalisation, d’une manière silencieuse et donc plus dangereuse, d’un changement du climat spirituel. L’adoration de l’argent, de l’avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l’homme ne compte plus, mais seulement l’intérêt personnel. Le désir de bonheur dégénère, par exemple, dans une avidité effrénée et inhumaine qui se manifeste dans la domination de la drogue sous ses diverses formes. [...]"

Posté le 27 octobre 2011 à 14h05 par Michel Janva
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Message par Her Mar 1 Nov - 18:52

http://www.riposte-catholique.fr/osservatore-vaticano/messages-du-pape/la-violence-et-la-vraie-nature-de-la-religion

La violence et la « vraie nature de la religion »
30 octobre 2011 | Enregistrer sous: Messages du Pape,Rome | Publié par: Vini Ganimara

Le discours de Benoît XVI à Assise est disponible à divers endroits sur internet, à commencer, naturellement, par le site du Vatican. J’y relève ce passage, qui est le principal motif, me semble-t-il, de cette rencontre d’Assise III:

La critique de la religion, à partir des Lumières, a à maintes reprises soutenu que la religion fut cause de violence et ainsi elle a attisé l’hostilité contre les religions. Qu’ici la religion motive de fait la violence est une chose qui, en tant que personnes religieuses, doit nous préoccuper profondément. […] Les représentants des religions participants en 1986 à Assise entendaient dire – et nous le répétons avec force et grande fermeté : ce n’est pas la vraie nature de la religion. C’est au contraire son travestissement et il contribue à sa destruction.
Oui, il y a eu, et il y a encore, des violences perpétrées au nom de la religion.

Mais je crains qu’à penser trop exclusivement à partir de notre expérience chrétienne et occidentale, nous n’ayons une vision biaisée de la situation pour au moins deux raisons:

1) La première est indiquée par le Pape: il s’agit de la critique des prétendues Lumières. Pour disqualifier le discours religieux, les penseurs des « Lumières » ont affirmé que les religions étaient obscurantistes et facteurs de violence, tout spécialement la religion catholique. Or, cette critique est une critique largement mensongère. Non qu’il n’y ait pas eu, historiquement, de « guerre de religion ». Mais, comme l’a admirablement montré Cavanaugh dans « Le mythe de la violence religieuse », beaucoup de ces « guerres de religion » ont été des guerres au moins autant raciales, territoriales, nationales, ou tout autre motif temporel, que des guerres de religion. Affirmer que moins les hommes seront religieux, plus le monde sera en paix, nous semble peut-être naturel, à nous qui sommes, nolens, volens, des héritiers des « Lumières ». Mais ce n’est pas parce que cela nous est naturel que c’est vrai!

2) La deuxième raison qui risque de biaiser notre appréciation de la situation n’est pas donnée par le Pape. Et pour cause: à mon avis, il pense même le contraire de ce que je vais dire. Selon lui, la nature de la religion est pacifique. Le problème est que je doute fort qu’il existe une catégorie suffisamment englobante qui serait « la religion ». A l’heure actuelle, la plupart des observateurs estiment que la religion islamique est la plus « polémogène » dans le monde. Mais comment dire quelle est la vraie nature de la religion islamique? Il n’existe pas d’autorité « magistérielle » capable d’interpréter le coran en toute certitude. Et je ne vois pas comment nous, qui ne sommes pas musulmans, pourrions dire que la religion d’Oussama Ben Laden est moins conforme au coran que le religion de Dalil Boubakeur. En outre, nous avons l’habitude de distinguer ce qui est religieux de ce qui est profane. Mais c’est précisément parce que nous sommes modelés par le christianisme. Il n’existe pas de religion islamique séparée de la vie temporelle des musulmans. Dès lors, comment parler de la « vraie nature de la religion »? J’avoue que je ne le vois pas bien.

NB: est-il besoin de préciser que ces interrogations ne remettent absolument pas en cause l’utilité d’associer le plus grand nombre possible de responsables (religieux ou politiques) pour travailler à la paix dans le monde?

NB 2 (du 31 octobre): Un lecteur me fait remarquer, à juste titre, qu’un abondant corpus de la pensée théologique concerne la question de la guerre juste, et donc de la violence légitime. On voit mal comment ce corpus serait compatible avec une condamnation absolue et générale de toute forme de violence.
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