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Eglise Catholique Romaine - Eglise Catholique Romaine : Condamnation Définitive de la Franc-Maçonnerie

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Message par Her Lun 21 Mar - 12:41

http://www.libertepolitique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1212&catid=31&Itemid=14

Décryptage
Se décider «en conscience»
27 Avril 2000 | Fr. Romaric Morin, op

"Suivre sa conscience", c'était le conseil donné sur le site Croire.com en mai 2006 aux chrétiens qui s'interrogent sur l'opportunité d'appartenir à une loge maçonnique, avec un étrange présupposé : la négation de l’objectivité de la conscience… Le sophisme a largement rebondi au cours de la campagne présidentielle. Dans l’hebdomadaire Famille chrétienne, François Bayrou affirme ainsi « ne reconnaître aucune autorité au-dessus de [sa] conscience [1] ». Difficile de s'éloigner davantage de l’enseignement de l’Église, dont pourtant le candidat prétend écouter la voix… Qu’est-ce que la conscience ? Explication du Fr. Romaric Morin, dominicain de la province de Toulouse.

IL EST UN SOPHISME actuel (un de plus !) particulièrement redoutable. Ce sophisme, digne des lieux communs si chers à Léon Bloy, pourrait être résumé de la sorte : «Tant qu’on agit en conscience, on ne fait rien de mal.» Autrement dit, face à une situation déterminée, devant un acte à poser, le plus important est d’écouter sa conscience et de lui obéir, quoi qu’elle commande. Celui qui suit sa conscience agit donc toujours bien.

Pour séduisant (et peut-être même rassurant) que soit un tel énoncé, il est aisé de voir jusqu’à quels excès il peut nous conduire. Pour l’illustrer, prenons un exemple outrancier : si Hitler ou Staline ont agi selon ce que leur dictait leur conscience (i.e. s’ils ont agi «en conscience»), alors ils ont eu raison de déporter et d’exterminer des millions d’innocents. Parce que leur conscience le leur dictait, ils devaient le faire. S’ils n’avaient pas déporté et exterminé ces innocents, Hitler et Staline auraient agi contre leur conscience et ils auraient alors eu tort. Position choquante qui a de quoi nous révulser et qu’il est tout de même difficile de soutenir !

Sans aller jusqu’à de tels extrêmes, notre sophisme nous amène tout de même à considérer que dès lors que notre conscience ne nous dit pas qu’il est mal de tuer un innocent, de mentir, de voler, etc., alors nous pouvons sans problème poser de tels actes. Plus encore, si notre conscience nous dit qu’agir ainsi est même un bien, alors nous pouvons – voire nous devons – l’accomplir, et cela sans aucune faute ou culpabilité de notre part. Bref, déguisée de manière plus ou moins habile, l’obéissance à la conscience ainsi conçue et formulée est la porte ouverte au subjectivisme et au relativisme. En définitive, ce faisant, nous nous érigeons nous-mêmes comme juge de la norme morale, comme juge du bien et du mal. Ce qui est bien ou mal, c’est ce que nous avons décidé comme tel, «en conscience». «Conception créative de la conscience morale» que Jean-Paul II a fermement critiquée et condamnée [2].

Il est vrai pourtant que, comme toujours, un tel sophisme n’est pas dénué de fondement. C’est d’ailleurs ce qui le rend si séduisant et redoutable. D’autant plus redoutable que ces fondements se retrouvent chez saint Thomas d’Aquin (photo). C’est pourquoi le Docteur angélique est même parfois invoqué pour fonder et justifier une telle position. Pauvre saint Thomas, il doit s’en retourner dans son reliquaire !

Conscience psychologique et conscience morale

Avant d’aller plus loin, et pour éviter tout malentendu, il importe de préciser ici que la conscience dont nous parlons n’est pas la conscience «psychologique», à laquelle nous aurions spontanément tendance à penser, à savoir – pour faire bref – une certaine auto-perception du sujet pensant, une expérience interne de soi-même.

Non, nous parlons, nous, de la conscience «morale» qui est un acte de jugement de la raison. En vertu de ce «jugement de conscience» nous nous prononçons sur la valeur morale (bonne ou mauvaise) d’un acte posé ou à poser, nous apprécions sa bonté ou sa malice. La conscience devient ainsi la norme subjective immédiate de l’action, en ce qu’elle montre et intime hic et nunc le bien et le mal de l’action, ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Dès lors, il appartient à la conscience de reconnaître quel est le bien et de le présenter à la volonté pour que la volonté se détermine en fonction de ce bien. C’est pourquoi elle doit être obéie. C’est pourquoi aussi elle est au cœur de la liberté humaine. C’est pourquoi enfin elle jouit d’une grande dignité. «La conscience est le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre [3]. »

Cela étant clarifié, reprenons notre sophisme qui, avons-nous dit, peut être formulé comme suit : «Tant qu’on agit en conscience, on ne fait rien de mal.» Le raisonnement sous-jacent est le suivant. Il faut toujours suivre sa conscience ;
2/ par conséquent, agir contre sa conscience est une faute ;
3/ il en résulte que, dès lors que nous agissons en conscience, quoi que nous commande notre conscience, nous faisons bien.Reconnaissons tout de suite que les deux premiers points sont justes et se trouvent effectivement chez saint Thomas d’Aquin[4]. Oui, la conscience oblige toujours. Oui, il faut toujours suivre sa conscience. Oui, il ne faut jamais agir contre sa conscience. En effet si la conscience présente quelque chose comme étant un bien, ce serait une faute que de ne pas vouloir ce bien [5].

Pour autant, ce n’est pas parce que nous suivons notre conscience (et d’un certain point de vue nous devons le faire), que nous agissons nécessairement bien, absolument parlant. Telle est la grande erreur de notre sophisme : penser qu’il suffit de suivre sa conscience pour bien agir. S’il s’agit là d’une condition nécessaire, elle n’est sûrement pas suffisante. Car la conscience peut se tromper quant au bien et au mal qu’elle reconnaît dans l’action. Le bien et le mal que la conscience présente à la volonté sont des notions objectives que la conscience doit reconnaître et non juger ou créer. Il ne lui revient ni ne lui appartient de décider seule, comme un juge autonome et suprême, de ce qui est bon ou mauvais en soi. Il ne lui revient ni ne lui appartient de créer la règle morale (comme le prétend la «conception créative de la conscience morale»).

Sous peine de tomber dans le pur subjectivisme, la conscience, norme subjective de l’action, doit elle-même se référer à une norme objective qui lui est supérieure. Cette norme objective, c’est la loi divine, inscrite au cœur de la créature par son Créateur. Par rapport au bien et au mal, la conscience n’a pas un rôle créateur ou décisionnel mais un rôle de reconnaissance. Si la conscience est source d’obligations, ce n’est pas parce qu’elle en serait l’auteur ou le créateur, mais parce qu’elle les transmet telles qu’elle en prend acte et les découvre elle-même, inscrites au cœur de l’homme.

Il en résulte que, puisque nous avons le devoir de nous conformer à notre conscience, nous avons aussi le devoir de former notre conscience. Il est impossible de prétexter s’être décidé en conscience pour commettre un acte mauvais dès lors que nous n’avons pas pris la peine d’éclairer notre conscience. Dans l’encyclique Veritatis Splendor, Jean-Paul II cite à ce sujet le cardinal Newman qui rappelait que i>«la conscience a des droits parce qu’elle a des devoirs» [6].

Il est donc clair que notre sophisme se méprend sur la subjectivité de la conscience. Si la conscience est un acte subjectif (c’est le sujet qui juge si l’action est bonne ou mauvaise au regard d’une norme supérieure qui lui est donnée), elle n’est pas une instance subjectiviste (c’est le sujet qui juge du bien et du mal).

Oui, il est juste d’affirmer qu’il faut toujours suivre sa conscience, c’est-à-dire se conformer à elle. C’est là une condition nécessaire pour agir droitement. Mais cela n’est pas suffisant. Ce principe n’est pleinement valable que s’il tient compte d’un autre principe, qui lui est intimement lié, en vertu duquel il faut toujours chercher à éclairer la conscience, autrement dit à la conformer à la norme objective du bien et du mal. «Alors il est très vrai de dire que je ne suis pas simplement responsable devant ma conscience, mais que je suis responsable d’abord de ma conscience, de l’état de la conscience [7]. »

*Le Fr. Romaric Morin est dominicain de la province de Toulouse

Notes[1] « Comme croyant, j’écoute le pape, et comme citoyen — et responsable public —, je ne reconnais aucune autorité au-dessus de ma conscience. Je fais une grande différence entre ces deux ordres. Dans l’ordre spirituel, l’Église me parle. Et je comprends parfaitement qu’elle s’exprime dans l’ordre social… Mais dans ce domaine civique, j’agis seulement en conscience. » Plus loin, Fr. Bayrou confirme : « Je n’ai qu’une seule conscience, mais il y a plusieurs consciences dans la société française ! » Famille chrétienne n° 1526, 14 avril 2007.
[2] Jean-Paul II, Lettre encyclique Veritatis Splendor (6 août 1993), n. 54
[3] Concile Œcuménique Vatican II, Constitution Gaudium et Spes (7 décembre 1965), n. 16.
[4] Cf. notamment Somme de Théologie, Ia-IIæ, q. 19, a. 5.
[5] Réciproquement, si la conscience présente quelque chose comme un mal, ce serait une faute que de vouloir ce mal.
[6] A Letter addressed to His Grace the Duke of Norfolk : Certain difficulties felt by Anglicans in Catholic teaching.
[7] P. Labourdette, o.p., Cours de Théologie morale, Tome 1 (non publié), Toulouse, 1961, p. 127.

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Message par Her Lun 21 Mar - 12:43

http://www.libertepolitique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=920

Eglise - nExplication du Fr. Romaric Morin, dominicain de la province de Toulouse.

LE CATHOLIQUE peut-il être maçon ? Nul n'ignore que traditionnellement, l'Église a toujours répondu par la négative à cette question. Léon XIII, dans l'encyclique Humanum genus, signalait déjà les dangers que représente la franc-maçonnerie et en condamnait les erreurs ; position constamment reprise ensuite par le magistère chaque fois qu'il se prononcera sur le sujet. Ne parlons pas du code de droit canonique de 1917 qui faisait de l'appartenance à une loge maçonnique une cause d'excommunication.

Mais le chrétien d'aujourd'hui n'est pas sans s'interroger. Cette position est-elle toujours de rigueur ? Après tout, le concile Vatican II et l'encyclique Ecclesiam suam de Paul VI n'appellent-ils pas à se tourner avec bienveillance vers tous les hommes de bonne volonté ? Ne faudrait-il pas, alors, faire preuve d'ouverture vis-à-vis des francs-maçons, en tant qu'ils seraient de ces hommes de bonne volonté ?

Après tout, la franc-maçonnerie n'est-elle pas une vaste galaxie au sein de laquelle certaines loges se montrent assez ouvertes à l'égard des chrétiens ? Ne faudrait-il pas, alors, distinguer entre les loges réellement hostiles à l'Église (loges auxquelles il serait impossible d'appartenir) et celles qui lui sont favorables (loges auxquelles il serait possible d'adhérer) ?
Après tout, le code de droit canonique (CIC) de 1983 ne cite nulle part la franc-maçonnerie et l'appartenance à la maçonnerie n'entraîne plus nécessairement l'excommunication. Ne faudrait-il pas, alors, en déduire que la position de l'Église s'est assouplie ?

Certes ces remarques (plus ou moins fondées) ont pu donner l'impression que l'Église avait modifié son jugement et qu'il était désormais possible pour un catholique d'adhérer à une loge maçonnique. Et pourtant, il n'en est rien. La position de l'Église à l'égard de la franc-maçonnerie et de la possibilité pour un catholique d'être maçon reste inchangée. Différents documents magistériels l'ont clairement rappelé.

Un enseignement constant

Citons tout d'abord une déclaration de la conférence épiscopale allemande [1] qui lève les éventuels doutes et hésitations. Au terme de six années d'échanges menés avec les loges maçonniques allemandes, les évêques allemands concluent que "les recherches entreprises sur les rituels francs-maçons et la spiritualité franc-maçonne font clairement apparaître qu'il est exclu que l'on puisse appartenir en même temps à l'Église catholique et à la franc-maçonnerie". D'aucuns objecteront que ce document n'engage que l'Église d'Allemagne et non l'Église universelle. En outre il est antérieur au CIC de 1983 si bien qu'il serait aujourd'hui obsolète.

Pour répondre à cela, citons justement le CIC de 1983. Certes il ne mentionne plus explicitement la franc-maçonnerie. Toutefois celle-ci reste visée par le canon 1374 en vertu duquel "Qui s'inscrit à une association qui conspire contre l'Église sera puni d'une juste peine, mais celui qui y joue un rôle actif ou qui la dirige sera puni d'interdit [2]". Les lois pénales étant d'interprétation stricte (il est impossible de leur faire dire plus qu'elles ne disent), d'aucuns prétendront que la franc-maçonnerie n'est pas (ou n'est plus) une "association qui conspire contre l'Église" si bien que le canon 1374 ne s'appliquerait pas à elle.

En raison de cette ambiguïté, une déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) précise : "On a demandé si le jugement de l'Église sur les associations maçonniques était changé, étant donné que dans le nouveau Code de droit canonique il n'en est pas fait mention expresse, comme dans le Code antérieur. […] Le jugement de l'Église sur les associations maçonniques demeure donc inchangé […] et l'inscription à ces associations reste interdite par l'Église [3]".

Loges diverses, mais principes communs

La position de l'Église à l'égard de la franc-maçonnerie apparaît donc de la plus grande clarté. Or une telle clarté pourrait laisser penser que l'Église n'a pas suffisamment pris en considération les disparités qui existent entre les loges, négligeant de distinguer entre celles bienveillantes à l'Église et celles qui lui sont hostiles. Détrompons-nous. L'Église est bel et bien lucide quant aux hésitations possibles à l'égard de la franc-maçonnerie. En ce sens, la déclaration de la conférence épiscopale allemande reconnaît que la franc-maçonnerie "a connu un changement dans le sens d'une plus grande ouverture à d'autres groupes sociaux". Elle admet aussi que "à l'intérieur de la franc-maçonnerie, à côté du nombre écrasant de loges où apparaît une tendance fondamentale humanitaire ‘‘de croyance en Dieu'', il existe des extrêmes tels que la fraternité athéiste du ‘‘Grand Orient de France'' d'une part,[…] et la ‘‘Grande Loge nationale'' […] d'autre part. Les membres de cette dernière se nomment également ‘‘Ordre franc-maçon chrétien''".

Néanmoins l'Église s'attache à porter un jugement objectif sur ce qu'est réellement la maçonnerie. Toujours selon l'épiscopat allemand, "ce qui est décisif ici, ce ne sont pas l'intégrité, l'opinion et l'attitude du franc-maçon pris individuellement, car celui-ci est totalement laissé à la subjectivité. Pour parvenir à une vérification vraiment objective des questions pendantes, il était par contre nécessaire d'étudier l'essence de la franc-maçonnerie". Dès lors les éventuels rapprochements ou assouplissements ne doivent pas faire perdre de vue la radicale incompatibilité entre l'Église catholique et les associations maçonniques, "parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Église [4]".

Pour la CDF, les divergences fondamentales sont telles que "les autorités ecclésiastiques locales n'ont pas compétence pour se prononcer sur la nature des associations maçonniques qui impliquerait une dérogation à ce qui a été affirmé" quant à cette incompatibilité. Cette position peut surprendre. C'est pourquoi, un article de l'Osservatore romano, commentant ladite déclaration de la CDF, précise que "cette disposition indique que, malgré la diversité qui peut subsister entre obédiences maçonniques, en particulier quant à leur attitude déclarée à l'égard de l'Église, le Siège apostolique trouve chez elles des principes communs qui demandent une même évaluation de la part de toutes les autorités ecclésiastiques [5]".

Les raisons objectives

Dans leur déclaration, les évêques allemands ont présenté les raisons objectives de cette incompatibilité. Elles peuvent se ramener à quatre points principaux qui relèvent de l'essence même de la franc-maçonnerie : 1/ la négation explicite de la religion révélée ; 2/ la négation des dogmes religieux, parce qu'ils seraient contraires à la liberté ; 3/ l'essence relativiste et subjectiviste de la maçonnerie, niant donc toute connaissance objective de la vérité ; 4/ la négation de Dieu comme être personnel qui s'est révélé Lui-même aux hommes.

Il est par conséquent incontestable que pour l'Église, l'adhésion à une obédience maçonnique, quelle qu'elle soit, est toujours incompatible avec l'appartenance à l'Église catholique. Appartenir à l'une exclut d'appartenir à l'autre. C'est pourquoi "les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion [6]".

Pour en savoir plus :
■ L'article de Croire.com : “Peut-on être chrétien et franc-maçon?”
■ L'avis de Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay : “Nul ne peut servir deux maîtres”, Décryptage, juin 2003.
■ Photo : l'autel de Marianne, GODF.org

Notes
[1] "L'Église et la franc-maçonnerie", Déclaration de l'Épiscopat allemand, Documentation catholique n° 1807, 1981, p. 444-448 (texte allemand dans Pressendienst du 12 mai 1980).
[2] Notons que ce canon distingue le cas du simple membre de celui du membre vraiment actif à qui est réservé la lourde peine de l'interdit qui comporte entre autres l'impossibilité de célébrer et de recevoir les sacrements (canon 1332).
[3] "L'incompatibilité entre l'appartenance à l'Église et la franc-maçonnerie", Déclaration de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, Documentation catholique n° 1865, 1984, p. 29 (texte latin et italien dans l'Osservatore romano du 27 novembre 1983).
[4] Déclaration de la CDF.
[5] "Foi chrétienne et franc-maçonnerie", Commentaire de l'Osservatore Romano, in Documentation catholique n° 1895, 1985, p. 482-483 (texte italien dans l'Osservatore romano du 23 février 1985).
[6] Déclaration de la CDF.

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Message par Invité Lun 21 Mar - 22:26

Bonsoir Hercule,

Hercule a écrit:(...)Pour parvenir à une vérification vraiment objective des questions pendantes, il était par contre nécessaire d'étudier l'essence de la franc-maçonnerie". Dès lors les éventuels rapprochements ou assouplissements ne doivent pas faire perdre de vue la radicale incompatibilité entre l'Église catholique et les associations maçonniques, "parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l'Église [4]".
C'est très souvent la raison invoquée, mais elle n'est pratiquement jamais explicitée.

Hercule a écrit:Les raisons objectives

Dans leur déclaration, les évêques allemands ont présenté les raisons objectives de cette incompatibilité. Elles peuvent se ramener à quatre points principaux qui relèvent de l'essence même de la franc-maçonnerie : 1/ la négation explicite de la religion révélée ; 2/ la négation des dogmes religieux, parce qu'ils seraient contraires à la liberté ; 3/ l'essence relativiste et subjectiviste de la maçonnerie, niant donc toute connaissance objective de la vérité ; 4/ la négation de Dieu comme être personnel qui s'est révélé Lui-même aux hommes.
C'est pourquoi je vous remercie personnellement de donner les raisons de cet interdit: les fameux "principes fondamentaux de la Franc-Maçonnerie" qui la rendraient incompatible au Catholicisme. Vous êtes un des premiers, sinon le premier, à le faire sur les sites Internet que je consulte.

Mais le problème, c'est qu'aucun des quatre points exposés plus haut n'est exact (hormis peut-être le troisième qui mériterait d'être développé et clarifié, car plusieurs notions sont malencontreusement évoquées conjointement, d'où les risques de confusion). Même dans les obédiences les plus laïques, telles que le Grand Orient de France, jamais ni la religion révélée, ni les dogmes religieux, ni la possibilité d'une connaissance objective de la vérité, ni Dieu comme être personnel n'est formellement nié. Autant dire que c'est encore plus inexact dans le cas des obédiences réclamant de leurs membres la croyance en un Dieu révélé et en l'immortalité de l'âme. Il suffit de lire les constitutions des obédiences maçonniques ou les rituels utilisés pour s'en rendre compte, tous ces documents étant publiés.

Aussi je m'étonne qu'une condamnation aussi grave ne se base que sur ces quatre erreurs manifestes, qui même ramenées à trois seraient déjà de trop. En conséquence, je pense que cette condamnation doit s'appuyer sur d'autres motifs, puisque ceux invoqués sont objectivement nuls. Avez-vous connaissance des vrais motifs de cette condamnation? Je vous serais reconnaissant de nous les communiquer. Merci d'avance.

Hercule a écrit:Il est par conséquent incontestable que pour l'Église, l'adhésion à une obédience maçonnique, quelle qu'elle soit, est toujours incompatible avec l'appartenance à l'Église catholique. Appartenir à l'une exclut d'appartenir à l'autre. C'est pourquoi "les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion [6]".
Nous venons de le voir, cette condamnation repose sur des déclarations erronées. Ne devrait-elle pas être reconsidérée? Une nouvelle enquête, minutieuse et impartiale, ne pourrait-elle pas permettre de tirer au clair cette question épineuse?

Pax vobiscum.

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Message par Her Mar 22 Mar - 0:32

Bonjour Almas,

En ce qui me concerne, je ne supporte ni les mensonges, ni les flatteries, ni les campagnes de séductions...

Je suis Catholique et membre de la plus vieille institution hiérarchisée du monde, et en cela je suis totalement soumis à l'autorité des Pontifes, c'est-à-dire que je m'en remets à leur discernement, à leur infaillibilité, à leurs jugements éclairés et à leurs décisions, sans aucune discussion...

Je crois que vous connaissez fort bien les condamnations des douze Pontifes depuis 1738 jusqu'à 1983...

Si vous avez quelques lacunes, vous trouverez tous les documents possibles sur le site du Vatican (vatican.va) en interrogeant leur moteur de recherche avec le mot "franc-maçonnerie". Je vous conseille plus particulièrement de lire et de méditer la condamnation du Pape Léon XIII, l'encyclique "Humanum Genus", qui reprend toutes les condamnations de ses prédécesseurs.

En ce qui me concerne, je me contenterais simplement de vous rappeler la condamnation de 1983 par nos deux derniers pontifes, le Pape Jean-Paul II et le Cardinal Ratzinger devenu l'actuel Pape Benoît XVI :

Déclaration, du 26 novembre 1983, du Pape Jean-Paul II et du cardinal Ratzinger contre la franc-maçonnerie :

"Certains se sont demandé si la pensée de l'Eglise sur la franc-maçonnerie avait changé parce qu'il n'en est pas fait mention expresse dans le nouveau Code de Droit Canon comme c'était le cas dans l'ancien Code.

La Sacrée Congrégation est en mesure de répondre que cet état de fait est dû à un critère utilisé pour la rédaction et qui a été observé également pour d'autres associations, passées de la même façon sous silence, dans la mesure où elles étaient comprises dans des catégories plus larges.

Le jugement négatif de l'Eglise sur la franc-maçonnerie demeure donc inchangé parce que ses principes ont toujours été considérés comme incompatibles avec la doctrine de l'Eglise ; c'est pourquoi il reste interdit par l'Eglise de s'y inscrire. Les catholiques qui font partie de la franc-maçonnerie sont en état de péché grave et ne peuvent s'approcher de la Sainte Communion.

Les autorités ecclésiastiques locales n'ont pas la faculté d'émettre sur la nature des associations de la franc-maçonnerie un jugement qui entraînerait une dérogation à ce qui est mentionné ci-dessus, conformément à l'esprit de la Déclaration du 17 février 1981 de cette même Sacrée Congrégation.

Le Souverain Pontife Jean-Paul II, au cours de l'audience accordée au sous-signé le Cardinal Préfet, a approuvé la présente déclaration adoptée au cours de la réunion ordinaire de cette Sacrée Congrégation et en a ordonné la publication.

Donné à Rome, au Siège de la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 26 novembre 1983.

Joseph Cardinal Ratzinger, Préfet

Fr. Jérôme Hamer, o.p., Archevêque titulaire de Lorium, Secrétaire."



Voilà, tout est dit :

Les autorités ecclésiastiques locales n'ont pas la faculté d'émettre sur la nature des associations de la franc-maçonnerie un jugement qui entraînerait une dérogation à ce qui est mentionné ci-dessus, conformément à l'esprit de la Déclaration du 17 février 1981 de cette même Sacrée Congrégation.

Il me semble que cela a le mérite d'être très clair. Aucune instance locale de l'Eglise Catholique n'a faculté d'émettre sur la nature des associations de la franc-maçonnerie un jugement qui entraînerait une dérogation à ce qui est mentionné sur cette déclaration. Ce qui signifie ipso facto que Monseigneur Jean-Charles Thomas (évêque émérite de Versailles depuis 2001), le Père dominicain Jean-Michel Maldamé, Paul Pistre, et l’abbé Pierre Debergé (recteur de l’Institut Catholique de Toulouse), et tous les Catholiques (Evêques, prêtres, religieux et laïcs) qui se laissent bercer d'illusions par le discours séducteur de la franc-maçonnerie sont des apostats et des renégats. Ces gens ne peuvent pas être considérés comme Catholiques. Ils sont autre chose que je ne me permettrai pas de définir...

Je vais plus loin encore à l'encontre de "la Conférence des Evêques de France" et de tous ces Evêques qui, tels des "chiens muets" ne donnent à leurs fidèles aucune mise en garde pour les avertir et les préserver des dangers de la secte, laissant ainsi le troupeau, qui leur à été confié, s'éparpiller et s'égarer loin de la Vérité, invitant au contraire à un dialogue "bienveillant" avec la secte, en totale désobéissance et insoumission à l'autorité des Pontifes Romains. J'affirme que ces Evêques paieront cher leur tiédeur poltronne et pour certains d'entre eux leur haute trahison indigne de fidèles témoins du Christ...
L'avenir proche n'en sera pas différent du passé, à cause de leur trahison, c'est l'Eglise toute qui subira le martyre pire encore que comme cela s'est déjà produit lors de la Terreur de la Grande Révolution Française.

Ces Evêques et ces prêtres apostats doivent être démis de leurs ministères et de leurs titres.

Voilà mon opinion et ma conviction profonde.
Tout est dit et je reste en totale soumission et obéissance à mon cher Pape, Benoît XVI.
Ainsi, je refuse catégoriquement et définitivement tout dialogue avec vous en ce qui concerne la franc-maçonnerie.

J'ai lu vos commentaires sur le Peuple de la Paix. Je ne vous crois pas du tout universitaire, ni en recherche en ce qui concerne la franc-maçonnerie. Pour moi vous êtes un maçon confirmé. Voilà d'ailleurs ce que j'écrivais aujourd'hui à votre sujet à deux bons amis :

Hercule Lun 21 Mar - 14:11

Bonjour,

Je pense qu'Almas et Ben Wassèze sont une même et unique personne.
Il faut le virer, le masque va continuer de tomber :

1°) Re: PLAN MACONNIQUE POUR LA DESTRUCTION DE LA SAINTE MESSE.
par Ben Wassèze le Dim 9 Jan - 0:30
Hercule a écrit:
Bonjour Ben,
Je vous repose la question :
Avez-vous visionné les dix vidéos du franc-maçon Américain Converti ?

J'avais vu ces vidéos il y a quelques années, mais je vous avoue ne pas avoir regardé les dix: le fou rire m'a empêché d'aller jusqu'au bout...
_________________
Et lux in tenebris lucet, et tenebrae eam non comprehenderunt


2°) Re: UN EX FRANC MACON TEMOIGNE
par Almas le Ven 18 Mar - 7:20
C'est encore et toujours le même: Maurice Caillet. Il s'agit de la bande sonore des vidéos déjà postées un petit peu partout sur Internet...
À croire qu'il n'existe qu'un seul franc-maçon "repenti" sur Terre! D'où la surexploitation de l'oiseau rare!
Finalement, dans leur immense majorité, les Francs-maçons seraient plutôt satisfaits de leur sort, puisque l'exemple du Docteur Caillet est rarissime.
Pax.
Almas

Je réponds en suivant à votre message
Bonne semaine


Pour finir, Almas, je vous conseille d'écouter ces quatre enregistrements qui vous changeront un peu de ceux de Maurice Caillet :

http://www.propagandes.info/product_info.php/la-francmaonnerie-fabrique-de-juifs-synthtiques-daprs-serge-de-beketch-p-195

Ce qui est rarissime, ce n'est pas que des francs-maçons décident de retrouver leur liberté de pensée en quittant et en démissionnant de la secte, mais que certains d'entre eux trouvent la force et le courage de témoigner de ce qu'est vraiment la franc-maçonnerie, malgré les pressions multiples, le harcèlement occulte, les menaces de mort et les assassinats déguisés en "faux-suicide".

La mort peut ne pas toujours se terminer en baignant dans une marre de sang, il peut s'agir aussi et très souvent d'une mort civile et sociale, c'est à dire que toutes les fraternelles se chargent de "tuer" socialement celui de leurs anciens adeptes qui les a quitté et qui a trouvé le courage de démasquer publiquement leur haute corruption. Ainsi, l'ancien adepte qui lutte ouvertement et témoigne contre la franc-maçonnerie, se retrouve victime de pressions diverses sur sa vie privée et professionnelle, de soudaines atteintes à sa bonne réputation, de trahisons par des interlocuteurs auxquels il a affaire dans la vie courante et qui sont censés en temps normal lui apporter aide et assistance (administration, agents du fisc, officiers de Police, avocats, notaires, banquiers, etc.)...
Celui qui a le courage de dénoncer la maffia maçonne se trouve soudainement confronté aux tirs croisés et aux actions concertées occultes de ce qu'il faut bien appeler une association de malfaiteurs et une organisation criminelle, dont le but va être d'assécher les finances de leur victime en la conduisant à la ruine et à la mort civile et sociale.
En un mot, il se retrouve aux prises avec la maffia maçonne occulte.

Ainsi je qualifie de règlement de compte maçonnique et d'assassinat maquillés en "faux-suicides" la mort "par noyade" dans vingt centimètres d'eau du Ministre Robert Boulin, et la mort de René Lucet "suicidé" avec deux balles dans la nuque, très certainement avec un drôle de pistolet à deux coups et à gachette unique...

Quel crédit pouvons-nous encore accorder à une Justice Française qui laisse ainsi traîner ces affaires criminelles pendant des dizaines d'années, grâce à l'inertie développée par les réseaux et les fraternelles maçonniques pour plomber ces dossiers afin que les coupables ne soient jamais jugés, qu'il s'agisse de complicités maçonniques dans les services de Police, de la Magistrature, de la Presse, ou que sais-je encore ?...

On ne peut être magistrat et franc-maçon, car un magistrat franc-maçon est parjure à son serment d'indépendance de magistrat, du fait de l'incompatibilité de ce serment avec son serment occulte d'allégeance à la secte et de soutien de ses "frères" en franc-maçonnerie pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à couvrir leurs crimes...

Il y en ainsi en France tellement de professions gangrenées par la sur-repésentation de la secte maçonne, que c'est aujourd'hui toute la société française qui est en danger de crouler sous cette imposture.

La France est aujourd'hui au bord du gouffre, ruinée, malade et gangrené par cette sur-représentation de la franc-maçonnerie.

Nous allons bientôt assister à d'affreux règlements de compte et de terribles retournements de situation...

Cela est facile à comprendre : Lorsqu'il y a des dépouilles à se partager, les charognards s'entendent à merveille pour participer à la curée, mais lorsqu'il n'y a plus rien à se partager et que la disette arrive, les charognards n'ont plus d'autres solution que de se dévorer entre eux.

On lit dans les Annales d'Irlande de l'an 558, par Varrens, archevêque de Dublin, cette prophétie annonçant les méfaits de la Franc-maçonnerie :
« Il y aura une grande fraternité qui s'élèvera dans un grand empire. Ils deviendront semblables à l'insensé qui dit dans son coeur : il n'y a point de Dieu, et il n'y aura point aussi de loi sur la terre.
Ils prendront le prétexte de travailler à la liberté et au bonheur des peuples...
Société de gens qui ne cherchent qu'à s'élever sur les ruines de ceux qu'ils diront favoriser ».


La discussion entre nous est définitivement close.
Bonne soirée
Hercule
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Message par Her Mer 14 Sep - 11:29

http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_19850223_declaration-masonic_articolo_fr.html

RÉFLEXIONS À UN AN DE LA DÉCLARATION
DE LA CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI



IMPOSSIBILITÉ DE CONCILIATION ENTRE FOI CHRÉTIENNE ET MAÇONNERIE



Le 26 novembre 1983 la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publiait une déclaration sur les associations maçonniques (cf. AAS LXXVI [1984] 300).

À un peu plus d’un an de distance de sa publication il peut être utile d’illustrer brièvement la signification de ce document.

Dès que l’Église a commencé à se prononcer au sujet de la maçonnerie son jugement négatif a été inspiré par de nombreuses raisons, pratiques et doctrinales. Elle n’a pas seulement jugé la maçonnerie responsable d’activités subversives à son égard, mais dès les premiers documents pontificaux en la matière et en particulier dans l’Encyclique «Humanum Genus» de Léon XIII (20 avril 1884) le Magistère de l’Église a dénoncé dans la Maçonnerie des idées philosophiques et des conceptions morales opposées à la doctrine catholique. Pour Léon XIII elles se reliaient essentiellement à un naturalisme rationaliste, inspirateur de ses plans et de ses activités contre l’Église. Dans sa Lettre au Peuple Italien «Custodi» (8 décembre 1892) il écrivait: «Rappelons-nous que le christianisme et la maçonnerie sont essentiellement inconciliables et que s’inscrire à l’une signifie se séparer de l’autre».

On ne pouvait donc pas négliger de prendre en considération les positions de la Maçonnerie du point de vue doctrinal lorsque, durant les années 1970-1980 la S. Congrégation était en correspondance avec certaines Conférences Épiscopales particulièrement intéressées à ce problème par suite du dialogue qu’avaient engagé des personnalités catholiques avec des représentants de certaines loges qui se déclaraient non hostiles et même favorables à l’Église.

Or, une étude plus approfondie a conduit la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi à confirmer sa conviction en l’impossibilité fondamentale de conciliation entre les principes de la maçonnerie et ceux de la foi chrétienne.

Ainsi, indépendamment de la considération de 1’attitude pratique des diverses loges, d’hostilité ou non envers l’Église, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, par sa déclaration du 26.11.1983, entendait se placer au niveau le plus profond et par ailleurs essentiel du problème: soit sur le plan de 1’impossibilité de conciliation des principes, c’est-à-dire sur le plan de la foi et de ses exigences morales.

À partir de ce point de vue doctrinal, et par ailleurs en continuation de la position traditionnelle de l’Église, comme en témoignent les documents de Léon XIII cités plus haut, s’ensuivaient par la suite les conséquences pratiques nécessaires, valables pour tous ceux des fidèles qui auraient pu s’inscrire à la maçonnerie.

À propos de 1’affirmation sur 1’impossibilité de conciliation des principes, on objecte parfois de ci de là que ce qui est essentiel dans la maçonnerie serait précisément de n’imposer aucun «principe», au sens d’une position philosophique ou religieuse représentant un lien pour tous ses adhérents, mais de réunir les uns aux autres, au-delà des frontières des diverses religions et visions du monde, des hommes de bonne volonté sur la base de valeurs humanistes compréhensibles et acceptables par tous.

La maçonnerie représenterait un élément de cohésion pour tous ceux qui croient en l’Architecte de l’Univers et qui se sentent engagés vis-à-vis de ces orientations morales fondamentales définies par exemple dans le Décalogue; elle n’éloignerait personne de sa religion mais représenterait, au contraire, une incitation à y adhérer davantage.

On ne peut pas discuter ici les nombreux problèmes historiques et philosophiques qui se dissimulent dans de telles affirmations. Que par ailleurs l’Église catholique cherche à parvenir à une collaboration entre tous les hommes de bonne volonté, il est superflu de le souligner depuis le IIe Concile du Vatican. Qu’elle s’associe à la maçonnerie va cependant nettement au-delà de cette collaboration légitime et aurait une signification bien plus marquée et déterminante.

Il faut rappeler en premier lieu que la communauté des «maçons libres» et ses obligations morales se présentent comme un système progressif de symboles d’un caractère comportant un strict engagement. La discipline rigide de l’occulte qui y règne renforce par ailleurs le poids de l’interaction de signes et d’idées. Ce climat de secret comporte par dessus tout pour les inscrits le risque de devenir 1’instrument de stratégies qui leur demeurent inconnues.

Même si l’on affirme que le relativisme n’est pas assumé en tant que dogme, on propose cependant en réalité une conception symbolique relativiste et, ainsi, la valeur relativisante d’une telle communauté morale-rituelle, loin de pouvoir être éliminée, apparaît au contraire déterminante.

Dans un tel contexte, les diverses communautés religieuses auxquelles appartiennent chaque membre des Loges ne peuvent être considérées que comme de simples institutionnalisations d’une vérité plus vaste et insaisissable. La valeur de ces institutionnalisations apparaît donc comme inévitablement relative en regard de cette vérité plus vaste qui se manifeste au contraire plutôt dans la communauté de la bonne volonté, c’est-à-dire dans la fraternité maçonnique.

Toutefois, pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre sa relation avec Dieu de deux façons, c’est-à-dire en la scindant sous une forme humanitaire: supraconfessionnelle, et sous une forme interne: chrétienne. Il ne peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures. Ceci représenterait quelque chose de totalement différent de cette collaboration, évidente pour lui, avec tous ceux qui sont engagés dans l’accomplissement du bien, même à partir de principes différents. D’autre part, un chrétien catholique ne peut pas, simultanément, participer à la pleine communion de la fraternité chrétienne et considérer son frère chrétien, par ailleurs, selon l’optique maçonnique, comme un «profane».

Même, comme on l’a déjà dit, s’il n’y avait pas obligation explicite de professer le relativisme en tant que doctrine, la force relativisante d’une telle fraternité, en raison de sa logique intrinsèque elle-même a cependant en soi la capacité de transformer la structure de l’acte de foi si radicalement qu’elle ne serait plus acceptable pour un chrétien «auquel sa foi est chère» (Léon XIII).

Ce bouleversement de la structure fondamentale de foi s’opère en outre, en général, de manière atténuée et sans que l’on s’en aperçoive: la solide adhésion à la vérité de Dieu, révélée dans l’Église, devient simple appartenance à une institution considérée comme une forme expressive particulière à côté d’autres formes expressives – également plus ou moins possibles et valables – de l’orientation de l’homme vers l’éternel.

La tentation d’aller dans cette direction est aujourd’hui d’autant plus forte en raison du fait qu’elle correspond entièrement à certaines convictions qui prévalent dans la mentalité contemporaine. L’opinion que la vérité ne peut être connue est une caractéristique typique de notre époque et, en même temps, un élément essentiel de sa crise générale.

C’est précisément en considérant tous ces éléments que la Déclaration de la S. Congrégation affirme que l’inscription aux associations maçonniques «demeure interdite par l’Église» et que les fidèles qui s’y inscrivent «sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion».

Par cette dernière expression, la S. Congrégation indique aux fidèles qu’une telle inscription constitue objectivement un péché grave, et en précisant que ceux qui adhèrent à une association maçonnique ne peuvent accéder à la Sainte Communion, elle veut éclairer la conscience des fidèles sur la conséquence grave de leur adhésion à une loge maçonnique.

La S. Congrégation déclare enfin qu’il «n’appartient pas aux autorités ecclésiastiques locales de se prononcer sur la nature des associations maçonniques, par un jugement impliquant une dérogation à ce qui a été établi ci-dessus». À ce sujet, le texte se réfère également à la Déclaration du 17 février 1981 qui, déjà, réservait au Siège Apostolique toute déclaration sur la nature de ces associations qui aurait impliqué des dérogations à la loi canonique alors en vigueur (can. 2335).

De même manière, le nouveau document publié par la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi en novembre 1983, exprime des intentions identiques de réserve concernant des prononcés qui se seraient éloignés du jugement formulé ici sur l’incompatibilité entre les principes de la maçonnerie et la foi catholique, sur la gravité du fait de s’inscrire à une loge et sur la conséquence qui en dérive pour l’accès à la Sainte Communion. Cette disposition indique que malgré la différence qui peut subsister entre les obédiences maçonniques, en particulier dans leur attitude déclarée envers l’Église, le Siège Apostolique y constate certains principes communs qui appellent une appréciation identique de la part de toutes les autorités ecclésiastiques.

En formulant la présente Déclaration, la S. Congrégation pour la Doctrine de la Foi n’entend pas méconnaître les efforts entrepris par ceux qui, dûment autorisés par ce Dicastère, ont cherché à établir un dialogue avec des représentants de la Maçonnerie. Cependant, dès le moment qu’il y aurait eu possibilité que se répande parmi les fidèles l’opinion erronée selon laquelle l’adhésion à une loge maçonnique était désormais licite, elle a considéré de son devoir de leur faire connaître la pensée authentique de l’Église à ce sujet et de les mettre en garde quant à une appartenance incompatible avec la foi catholique.

Seul Jésus-Christ, en effet, est le Maître de la Vérité et c’est seulement en Lui que les chrétiens peuvent trouver la lumière et la force pour vivre selon le dessein de Dieu, en travaillant pour le bien véritable de leurs frères.
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Message par Her Mer 21 Sep - 9:24

MARQUIS de la FRANQUERIE

LUCIFER & LE POUVOIR OCCULTE

PRO MANU SCRIPTO PRIVATIM, OUVRAGE NON MIS DANS LE COMMERCE

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CHAPITRE VIII - L'ENCYCLIQUE HUMANUM GENUS, DE LEON XIII

Cette étude serait incomplète si elle ne se terminait par quelques citations de l'Encyclique Humanum genus de Léon XIII, en date du 20 avril 1884, qui est plus que jamais d'actualité. Le Souverain Pontife écrit :

«Depuis que par la jalousie du démon, le genre humain s'est misérablement séparé de Dieu, auquel il était redevable de son appel à l'existence et des dons surnaturels, il s'est partagé en deux camps ennemis, lesquels ne cessent pas de combattre l'un pour la Vérité et pour la Vertu, l'autre pour tout ce gui est contraire à la Vertu et à la Vérité. Le premier est le Royaume de Dieu sur la terre, à savoir la véritable Église de Jésus-Christ, dont les membres, s'ils veulent lui appartenir du fond du cœur et de manière à opérer leur salut, doivent nécessairement servir Dieu et Son Fils Unique, de toute leur âme, de toute leur volonté. Le second est le royaume de Satan. Sous son empire et en sa puissance se trouvent tous ceux qui, suivant les funestes exemples de leur chef et de nos premiers parents, refusent d'obéir à la loi divine et multiplient leurs efforts, ici pour se passer de Dieu, là pour agir directement contre Lui» .

Le Souverain Pontife dénonce la Franc-Maçonnerie et rappelle les condamnations de ses prédécesseurs, auxquelles il y aurait lieu d'ajouter l'Allocution Consistoriale de Pie VI sur le martyre du Roi Louis XVI dans laquelle est condamnée l'œuvre des Philosophes, l'encyclopédie, tous membres des Loges. Léon XIII constate que :

«Dans l'espace d'un siècle et demi, la secte a fait d'incroyables progrès. Employant à la fois l'audace et la ruse, elle a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale et commence à prendre, au sein des États modernes, une puissance qui équivaut presque à la souveraineté. De cette rapide et formidable extension sont précisément résultés pour l'Église, pour l'autorité des princes, pour le salut public les maux que nos Prédécesseurs avaient depuis longtemps prévus».

Puis, il passe en revue la lutte qu'il a engagée pour combattre les erreurs des sectes :

«Profitant de toutes les occasions favorables, Nous avons traité les principales thèses doctrinales sur lesquelles les opinions perverses de la secte maçonnique semblent avoir exercé la plus grande influence. C'est ainsi que dans notre Encyclique Quod Apostoli Muneris, Nous Nous sommes efforcés de combattre les monstrueux systèmes des socia-listes et des communistes».

Il condamne ensuite le secret dont les sectes s'entourent :

«Ceux qui sollicitent l'initiation... doivent faire le serment solennel de ne jamais révéler à personne, à aucun moment, d'aucune manière, les noms des associés, les notes caractéristiques et les doctrines de la société. C'est ainsi que sous les apparences mensongères et en faisant de la dissimulation une règle constante die conduite, comme autrefois les manichéens, les Francs-Maçons n'épargnent aucun effort pour se cacher et n'avoir d'autres témoins que leurs complices.

«Leur grand intérêt étant de ne pas paraître ce qu'ils sont, ils jouent le personnage d'amis des lettres ou de philo-sophes réunis ensemble pour cultiver les sciences. Ils ne parlent que de leur zèle pour le progrès de la civilisation, de leur amour pour le pauvre peuple...» alors qu'en fait «il s'agit pour les Francs-Maçons, et tous leurs efforts tendent à ce but, de détruire de fond en comble la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétiennes, et de lui en substituer une nouvelle façonnée à leurs idées, et dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntés au naturalisme».

«Or le premier principe des naturalistes, c'est qu'en toutes choses la nature, ou la raison humaine, doit être maî-tresse et souveraine... ils nient que Dieu soit l'auteur d'une révélation. Pour eux, en dehors de ce que peut com-prendre la raison humaine, il n'y a ni dogme religieux, ni Vérité...»

C'est donc la destruction de tout dogme religieux, d'où le principe du laïcisme et de la séparation entre l'Église et l'État, et la nécessité de «constituer l'État tout entier en dehors des institutions et des préceptes de l'Église». Et Léon XIII rappelle qu'ils ont dépouillé le Pape de sa Souveraineté temporelle «nécessaire garantie de la liberté et de ses droits» qu'ils proclament «que le moment est venu de supprimer la puissance sacrée des Pontifes Romains et de dé-truire cette Papauté qui est d'institution divine»... ; qu'ils soutiennent et proclament «la grande erreur du temps pré-sent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses indifférentes le souci de la religion et à mettre sur pied d'égalité toutes les formes religieuses», ce qui est la ruine de toutes les religions.

Léon XIII constate qu'alors :

«Toutes les vérités qui découlent de l'ordre naturel fatalement s'effondre. C'est la ruine de la morale et de la famille et les hommes tombent sous «l'esclavage des passions». Il s'est trouvé dans la franc-maçonnerie des sectaires pour sou-tenir qu'il fallait systématiquement employer tous les moyens de saturer les multitudes de licences et de vices...»

Il proteste contre ce principe maçonnique «qu'il n'y a pas d'union légitime en dehors du mariage civil», car c'est la porte ouverte au divorce et à l'union libre...

Puis Léon XIII condamne les dogmes de la science politique des sectes, à savoir :

«Les hommes sont égaux en droit ; tous à tous les points de vue sont d'égale condition. Etant tous libres par nature, aucun d'eux n'a le droit de commander à un de ses semblables, et c'est faire violence aux hommes que de prétendre les soumettre à une autorité quelconque à moins que cette autorité ne procède d'eux-mêmes. Tout pouvoir est donc dans le peuple libre ; ceux qui exercent le commandement n'en sont les détenteurs que par le mandat ou la concession du peuple, de telle sorte que si la volonté populaire change, il faut dépouiller de leur autorité les chefs de l'État, même mal-gré eux. La source de tous les droits et de toutes les fonctions civiles réside soit dans la multitude, soit dans le pouvoir qui régit l'État, mais seulement quand il a été constitué d'après les nouveaux principes. En outre l'État doit être athée».

Tous ces faux principes sont formellement condamnés par le Pape, car ils relèvent d'un paganisme pire que celui des anciens, et il ajoute :

«Leurs dogmes principaux sont en si complet désaccord avec la raison qu'il ne se peut imaginer rien de plus pervers».

Et il poursuit :

«L'autre dessein, à la réalisation duquel les francs-maçons emploient tous leurs efforts consiste à détruire les fon-dements principaux de la justice et de l'honnêteté. Par là, ils se font les auxiliaires de ceux qui voudraient qu'à l'instar de l'animal, l'homme n'ait d'autre règle d'action que ses désirs. Ce dessein ne va rien moins qu'à déshonorer le genre humain et à le précipiter à sa perte...

«Ces malfaisantes erreurs menacent les États des dangers les plus redoutables», l'aboutissement sera «un boule-versement universel et la ruine de toutes les institutions... La secte des francs-maçons n'a pas le droit de se dire étrangère aux attentats (des associations communistes et socialistes) puisqu'elle favorise leurs desseins et que sur le ter-rain des principes, elle est entièrement d'accord avec elles... Ils veulent fonder l'État non sur la solidité des vertus, mais sur l'impunité des vices».

D'où inéluctablement la révolution, l'anarchie, l'athéisme.

Pour répondre aux nécessités sociales, le Pape préconise alors le retour aux corporations détruites lors de la révolution.

En conclusion, Léon XIII ratifie toutes les sentences, condamnations et excommunications de ses prédécesseurs et il prescrit :

«Arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est».

Cette condamnation s'applique non seulement à la franc-maçonnerie mais à toutes les sectes quelles qu'elles soient.
C'est en effet un devoir impérieux pour chacun d'entre nous de tout faire pour sauver les âmes et défendre l'Église, la civilisation chrétienne et notre Patrie. Cette étude n'a pas d'autre but que de répondre au désir du Souve-rain Pontife, avec d'autant plus d'insistance que l'Histoire a prouvé l'exactitude des conclusions de Léon XIII et la rigou-reuse justice de ses sanctions.

* * *

Du fait que le nouveau Droit Canon ne mentionne plus parmi les excommunications ipso facto le fait d'appartenir à la franc-maçonnerie, le Saint-Siège vient de rappeler que l'appartenance à la franc-maçonnerie et aux sectes continua à en-traîner l'interdiction de la réception de la Sainte Eucharistie. Rien n'est donc changé, les condamnations demeurent.
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