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Défense du Saint Père - Soutien au Souverain Pontife

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Message par Castel Mar 16 Mar - 17:52

Voici un lien afin de signer une lettre de soutien au Saint-Père Benoit XVI:

http://www.soutienabenoitxvi.com/
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Défense du Saint Père - Soutien au Souverain Pontife Empty BENOIT XVI: RESTAURER L'INTELLIGENCE

Message par Castel Lun 26 Avr - 11:23

LES CINQ ANNÉES DE PONTIFICAT DE BENOÎT XVI. LA RESTAURATION DE L'INTELLIGENCE !

par Alain Besançon


L'élévation du cardinal Ratzinger au Siège de Pierre, il y a cinq ans, a été accueillie avec confiance par l'Eglise catholique, et par les chrétiens du monde entier. On se souvenait de l'équipe remarquable qu'il avait composée avec son prédécesseur Jean-Paul ii. Le Pape polonais, doué d'une personnalité puissante et d'un charisme irrésistible, avait eu la sagesse, et l'on peut dire l'humilité de s'adjoindre un grand esprit à l'allemande, qui avait reçu une formation classique plus complète que la sienne; un Herr Doktor Professor, le plus savant gardien possible de la foi reçue des apôtres. Jean-Paul ii laissait, croyait-on, une Eglise remise sur pied. On estimait que l'Eglise avait maintenant besoin de calme et de réflexion. Nul n'y était mieux préparé que Benoit XVI, et il indiqua dès ses premiers actes quel serait l'esprit de son pontificat.

Son nom: Benoît, celui du sage Benoît xv qui essaya en vain de mettre fin à la guerre de 14, celui de Benoît XIV, le Pape des Lumières, si docte et large d'esprit, celui de saint Benoît, le père fondateur de l'Europe. Sa première encyclique, Deus caritas est, mettait fin à la confusion, si propre à notre temps, entre l'Eros, l'Agapè chrétienne et la Philia des Anciens. Il ne condamnait nullement Eros, source de toute vie, mais le mettait à sa place au service de l'Amitié et de la Charité. De la même façon, la seconde encyclique indiquait le juste discernement entre la vertu d'Espérance, et ce qu'on peut raisonnablement espérer, enfin les contrefaçons utopiques et révolutionnaires. Inlassablement, Benoît XVI luttait pour la clarté et la précision. Rien ne lui semblait plus dangereux que le relativisme qui s'accorde avec la société démocratique moderne. N'importe quel groupe organisé peut légitimer une opinion en tant qu'elle est la sienne, sans avoir à la soutenir en raison. Dans le domaine religieux, le pendant du relativisme est l'humanitarisme vague, hostile aux affirmations dogmatiques parce qu'elles créent des frontières et provoquent les conflits. Il est mal de proclamer la vérité, il est mal en soi d'avoir des ennemis.

On voyait bien que ce Pape s'était attelé à une tâche de longue haleine: la restauration de l'intelligence, au sein de l'Eglise. La Réforme, la Révolution française, le communisme, la nazisme, avaient été autant de chocs dramatiques qui menaçaient l'Eglise dans sa survie et qui ne laissaient guère de place pour l'otium, ce loisir tranquille dont la pensée a besoin. Le Pape a indiqué ce qu'il fallait faire en prononçant aux Bernardins à Paris une magnifique leçon, digne des plus augustes pères de l'Eglise. Il fallait profiter de ce moment de paix pour effectuer un travail de fond. En particulier, on pourrait réfléchir aussi à la structure administrative de la Curie qui datait fondamentalement du Concile de Trente, que Vatican ii avait cherché à assouplir. Le Pape, grand musicien, avait fait venir son vieux piano. On avait, semblait-il, du temps devant soi.

Or il ne l'a pas eu. L'histoire est imprévisible. En cinq ans, le Pape a dû affronter deux accidents inattendus.

Autant que ses derniers prédécesseurs, Benoît XVI est attaché à la cause de l'oecuménisme. Il a salué avec joie l'accord obtenu avec les communautés luthériennes. Du côté des orthodoxies, l'enlisement dure, bien qu'on ne puisse se résigner à ce que ces Eglises soient séparées de celle de Rome par la même foi, comme on a dit que l'Angleterre et l'Amérique sont séparées par la même langue. Il est trop tôt pour juger des résultats de la démarche commencée en direction de l'anglicanisme. D'autre part, le Pape a cherché la bonne entente avec les religions non chrétiennes. Or s'est tout de suite posée de façon aigüe la question de l'islam. Premier accident.

Le discours de Ratisbonne était savant, modéré, bienveillant. Aussitôt il a suscité des réactions très brutales, mettant en danger les dernières Eglises chrétiennes qui survivent dans la condition de Dhimmi. Il a révélé aussi l'incompréhension des humanitaires parce qu'ils ne supportent pas que l'islam soit séparé de leur christianisme nébuleux par des différences de fond. Evidemment, si on tient l'Incarnation, la Rédemption, la Trinité pour des mystères périmés et sans importance, qu'est-ce qui empêche d'accueillir l'islam comme une variété de la même religion pour tous? La démesure de la réaction a révélé surtout l'ignorance dramatique du clergé et des fidèles touchant la religion de l'islam, et sans doute de la leur propre, car on ne peut comprendre l'une que si l'on comprend l'autre. Là encore, la nécessité d'un redressement de l'intelligence chrétienne s'impose absolument. Saint Thomas d'Aquin, à la question de savoir si la stupidité (stultitia) était un péché, a répondu qu'elle en était un quand elle a pour cause l'oubli des choses divines. Selon le même docteur, l'ignorance est aussi un péché quand elle porte sur des choses qu'on est tenu de savoir.

L'autre accident s'est produit à un niveau beaucoup plus bas. Des affaires de pédophilie nombreuses et anciennes se sont brusquement fait jour, orchestrées par un tourbillon médiatique comme nos sociétés en engendrent de plus en plus souvent, mais qui ont pris cette fois une ampleur inouïe. On reproche au clergé catholique des faits, qui sont incontestables et d'avoir voulu les taire et les cacher, ce qui a été souvent le cas.

Je voudrais à ce propos faire deux observations.

La première est que l'échelle des crimes a subi dans l'opinion publique, au cours du dernier demi-siècle un remaniement considérable et que souvent le droit s'est mis à la remorque de l'opinion. En matière sexuelle, bien des actes sont aujourd'hui permis, parfois loués, qui en d'autres temps, étaient punis des peines les plus graves. Le poids de ces fautes désormais acquittées, s'est porté tout entier sur l'acte pédophilique, le dernier qui reste interdit dans ce domaine.

La seconde est que le point de vue propre de l'Eglise est celui de l'offense à Dieu et que le péché est pour elle une notion distincte de celle du crime ou du délit. Elle n'excuse pas le crime, laisse au magistrat le soin de le punir, mais la considération du péché lui est immédiate et soumise à sa juridiction. Elle a le pouvoir des clés, elle absout ou n'absout pas.

Or, la première chose que sait et que dit l'Eglise, est que l'homme est pécheur. Dans toutes ses prières, elle le rappelle, comme une marque identitaire de l'homme. Ora pro nobis peccatoribus. "Je ne fais pas le bien que j'aime et je fais le mal que je hais". Devant la faute la plus effrayante, elle ne s'étonne pas: "Nous sommes tous capables de tout", écrivait sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. C'est donc par un étrange préjugé que l'on est surpris que des hommes, pour avoir embrassé l'état clérical, soient différents des autres et forcément meilleurs. On n'a pas trouvé jusqu'ici le moyen de rendre les hommes autres que ce qu'ils sont: orgueilleux, cupides, luxurieux, colères, pécheurs toujours. Ce n'est pas par un examen psychologique ou médical préalable qu'on le déterminera.

Il n'empêche que l'immense maelström médiatique charrie avec lui des choses qui n'ont rien à voir: le mariage des prêtres, l'ordination des hommes mariés, etc, questions radicalement différentes. Ces questions adventices traduisent de la haine pour le nom chrétien ou une perte d'autorité et de confiance dans l'Eglise catholique. En tout cas, c'est au Pape de porter le fardeau de cette confusion. Son pontificat après cinq ans me semble douloureux. Jean-Paul ii combattait contre un régime politique monstrueux, le communisme, mais il avait pour lui la société et l'humanité entière. Benoît XVI a contre lui l'ensemble de la société moderne, celle issue de la crise des années soixante, avec sa nouvelle morale et sa nouvelle religiosité. Il se retrouve dans une situation analogue à celle de Paul vi, quand, après le Concile de Vatican ii, il eut affaire à ce qu'il a appelé la autodemolizione de l'Eglise. Cette fois, c'est l'autodémolition de toute la société, de la nature et de la raison. La gloire de son pontificat n'est pas visible. C'est celle du martyre.

(©️L'Osservatore Romano - 20 avril 2010)

SOURCE : http://www.vatican.va/news_services/or/or_fra/text.html#4
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Message par Her Mar 12 Avr - 13:38

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1104113_card_martini

Le cardinal Martini chez le Pape Benoît XVI

Le 11 avril 2011 - (E.S.M.) - La rencontre entre le card. Martini et le pape Benoît XVI a eu lieu hier. L'article du vaticaniste de La Repubblica, entre fantasmes et malveillance. Etant donnée la personnalité du visiteur, il était prévisible que la nouvelle allait susciter auprès de ceux qui en avaient fait "leur" pape une curiosité analogue à celle qui avait entouré la visite de Hans Küng à Castelgandolfo.

Le cardinal Martini
Le cardinal Martini chez le Pape Benoît XVI

Le 11 avril 2011 - E. S. M. - La rencontre a eu lieu hier. L'article du vaticaniste de La Repubblica, entre fantasmes et malveillance.

J'avais lu distraitement, cette semaine, un entrefilet, annonçant que le Cardinal Martini allait être reçu par le Saint-Père, au Vatican.
La dernière fois que j'avais lu son nom, c'était il y a très peu de temps, il faisait partie des cardinaux ayant témoigné au procès en béatification de Jean-Paul II, et il n'y était, comme par hasard, pas favorable....
Quant à la succession du cardinal Tettamanzi (lui aussi, ex-papabile des "libéraux") à la tête du diocèse de Milan, dont il est question dans l'article ci-dessous, c'est un sujet pour vaticanistes, qui m'intéresse assez peu... (si ce n'est que Mgr Negri a été cité parmi les possibles par Andrea Tornielli).

Etant donnée la personnalité du visiteur, il était prévisible que la nouvelle allait susciter auprès de ceux qui en avaient fait "leur" pape une curiosité analogue à celle qui avait entouré la visite de Hans Küng à Castelgandolfo.
Ce qui s'est dit, dans les deux cas, seuls les protagonistes le savent, tout le reste est divagations et fantasmes.
Comme par exemple cet article délirant (et malveillant) de Giancarlo Zizola, le "vaticaniste" de La Repubblica.

Le Pape et Martini, rencontre au sommet sur l'après Tettamanzi
Giancarlo Zizola, "La Repubblica" du 10 avril 2011 - Trad. Benoit-et-moi

C'est l'histoire d'un leader de l'Eglise de 84 ans, à l'esprit lucide, mais épuisé par la maladie de Parkinson, désormais incapable de se déplacer sans aide, et privé de la parole, c'est-à-dire de son charisme, qui a quitté sa cellule à l'Aloysianum, le maison des jésuites à Gallarate, pour rejoindre Rome et rencontrer le pape Ratzinger, qui voulait le voir. Il était près de midi, par un splendide matin de printemps, quand l'ancien archevêque de Milan Carlo Maria Martini est entré hier, en fauteuil roulant, dans le bureau de Benoît XVI au Vatican

Beaucoup de choses semblaient s'opposer à cette audience, de l'état de santé du cardinal, à la méfiance de l'entourage du pape , pour lequel Martini a continué à être une épine dans le pied, notamment pour sa proposition de convoquer un nouveau Concile. On peut penser que si, malgré tout, la rencontre "impossible" s'est produite, cela a dépendu de trois facteurs: le pape la voulait, au-delà de la barrière curiale, l'urgence de certaines décisions (y compris le choix du nouvel archevêque de Milan) la réclamait, l'état de santé du cardinal, auquel Joseph Ratzinger est lié par l'amitié, la méritait.

"D'abord nous apprenons, ensuite nous enseignons, et puis nous nous retirons et nous apprenons à nous taire. Dans la quatrième étape, l'homme apprend à mendier" (ndt: in "Le rêve de Jérusalem"). Fidèle au proverbe indien, Martini n'imaginait pas que, dans l'âge de "la mendicité, y compris physique", ce serait un pape qui viendrait mendier auprès de lui. Et sachant combien la maladie de Martini peut inhiber la communication orale, bien que ces derniers jours, un retour de ses forces lui ait permis pendant un certain temps de formuler quelques mots, peut-être avec l'aide de l'ordinateurs et la traduction sur les lèvres du prêtre qui est son thérapeute. En tout cas, ce voyage à la porte de Pierre assume pour Martini la valeur d'un legs, après une vie passée au service de l'Eglise.
L'attention des observateurs est inévitablement attirée sur la question de la succession du cardinal Tettamanzi dans le plus grand diocèse européen. Une liste de candidats possibles a été dressée grâce à la consultation par le nonce, Mgr Giuseppe Bertelli, qui l'a également étendue au laïcat catholique à Milan. Les noms les plus insistants sont ceux de Luciano Monari, évêque de Brescia, Gianni Ambrosio, de Piacenza, Bruno Forte, archevêque de Chieti, qui jouit de l'estime de Ratzinger, alors que les candidatures plus médiatiques de Ravasi et Scola ne répondraient pas aux critères énoncés par le Pape, d'un âge permettant au moins dix ans de gouvernement avant la renonciation à 75 ans, comptant 69 et 70 ans respectivement.

Problème qui a rendu pertinent de consulter l'ancien pasteur de Milan. Mais peut-être pas le seul.
Les signes d'une crise mortelle de l'Église, qui, en Italie n'arrive pas à se libérer de la spirale Berlusconi, menacent. Depuis les années 80, Martini avait opposé aux stratégies d'un catholicisme triomphant et massif un modèle de christianisme spirituellement renouvelé et réformateur. Wojtyla ne l'a pas écouté, Ratzinger l'écoutera t-il?

Martini vient de finir d'écrire avec l'ordinateur un livre sur les problèmes pastoraux qui assaillent les évêques. On peut supposer que Martini avait quelque motif de frapper à la porte et à la conscience du pape avant la sortie du livre.
Des entretiens privés tels que celui-ci ne sont pas seulement riches de pathos et d'attentes.
Ils dénoncent également le vide au sommet du système papal, d'un organe représentatif des évêques en mesure de coopérer avec le pape dans le gouvernement de l'Eglise universelle

Gian Guido Vecchi, le vaticaniste du Corriere della Sera, donne aujourd'hui sa version de la rencontre. Un peu plus réaliste..

« La dernière fois qu'ils s'étaient vus, c'était le 8 novembre 2009, lors de la visite de Benoît XVI à Brescia.
Le Cardinal Carlo Maria Martini, qui depuis des années souffre de la maladie de Parkinson et doit doser ses déplacements et ses voyages avait voulu retrouver le Pontife pour une rencontre de dix minutes dans la salle du centre Paul VI: ils étaient sortis au bout d'une demi-heure, souriant et bras-dessus bras-dessous.

Une estime ancienne et profonde lie le théologien et le bibliste, les deux «grandes âmes» (et intellects) de l'Église qui furent les points de référence du conclave de 2005. Et l'"audience privée" que le pape a accordée hier matin à l'archevêque émérite de Milan a une signification qui va au-delà de la routine des rencontres papales, aussi parce que ces dernières semaines s'est enclenché le processus qui amènera le pape à choisir, sans doute avant l'été, le successeur du cardinal Dionigi Tettamanzi sur la chaire de Saint Ambroise. Non que la raison de l'audience demandée par le cardinal Martini ait été le choix du nouvel archevêque de Milan. La maladie, les déplacements qui se raréfient - "il en sera ce que Dieu veut", mais au-delà du Tibre, comme à Milan, l'impression est celle d'une rencontre désirée, et vécue sereinement, comme une sorte de congé. Le cardinal Martini est arrivé vendredi, il s'est reposé à la résidence des Jésuites Saint-Pierre Canisius à Rome, et a parlé au Pape pendant une demi-heure, avant de revenir à Gallarate. Rencontre privée, donc, même s'il est difficile de croire qu'au cours de l'entrevue, la question plus sensible que jamais de Milan n'a pas été abordée. »

* * *

Je laisse en conclusion la parole au Suisse Romain:
« Le Pape ne refuse de rencontrer personne, que cela soit Hans Küng, le Cardinal Martini ou Mgr Fellay.
Prions pour les intentions et la personne même du Cardinal Martini, qui doit entre autre beaucoup souffrir de la terrible maladie de Parkinson. Que Dieu le soutienne dans cette lourde épreuve. »

Sources : Benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 11.04.2011 - T/Brèves

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Commentaire d'Hercule : En ce qui me concerne, je n'ai aucune sympathie pour ce Cardinal et pour son club de supporters. Nous verrons ce qui en est dans un avenir proche.
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Message par Her Mar 12 Avr - 13:46

http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=1004112_pape

Pourquoi j'aime Benoît XVI

Le 10 avril 2011 - (E.S.M.) - C'est ce que dit le blog ami du Suisse Romain. Et moi, bien sûr! Alors que dans certains milieux, on prétend être "déçu" par Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI
Pourquoi j'aime Benoît XVI

Le 10 avril 2011 - E. S. M. - C'est ce que dit le blog ami du Suisse Romain. Et moi, bien sûr! Alors que dans certains milieux, on prétend être "déçu" par Benoît XVI.

Tournant du Pontificat?

Certains "conservateurs" de l'Eglise [s'ajoutent à la liste de ceux qui critiquent le Saint-Père]: de leur côté, il est de plus en plus clair que la "lune de miel" est finie. Ils attendaient "autre chose", ils sont "déçus", ils parlent de "tournant" dans le Pontificat; ils ne veulent à aucun prix ni d'Assise, ni de la "Cour des Gentils". Ils récitent encore machinalement "Oremus pro pontifice nostro", mais du bout des lèvres, le cœur n'y est plus...

Cette fois, c'est Sandro Magister, dont sa page internet a été qualifiée (et c'est souvent justifié) de "rolls des blogs", qui relaie, mine de rien, les critiques.
Un récent billet, très critique, était consacré à la "Ligne no comment" du Vatican, au sujet de la Lybie. Il était pourtant évident que le Pape ne pouvait démarrer au quart de tour, en disant n'importe quoi d'évènements aussi graves, autour d'un sujet sur lequel il n'a pas forcément de lumières divines.
Le dernier billet (et brûlot) s'intitule ": Les grands déçus du pape Benoît", et commence ainsi:
Ce sont quelques-uns des principaux penseurs traditionalistes. Ils avaient parié sur lui et maintenant ils se sentent trahis. Leurs dernières déceptions: le Parvis des gentils et la rencontre d'Assise. Ils portent contre Ratzinger la même accusation que contre le Concile: avoir remplacé la condamnation par le dialogue

Certes, Magister ne s'exprime pas en personne, et donne la parole à Francesco Arzillo, "un magistrat du tribunal administratif de Rome, très ferré en philosophie comme en droit, et élève d'Antonio Livi", qui défend l'herméneutique de la continuité.
Mais ce qui reste pour beaucoup de lecteurs, sur la page d'infos de Google, c'est ce titre sensationnel:

LES GRANDS DÉÇUS DU PAPE BENOÎT XVI

Et je m'interroge donc sur les motivations de l'influent vaticaniste.

Il me semble que mon ami du Suisse Romain a eu la même réaction que moi, en lisant cet article, et il répond avec bienveillance, selon le ton qui lui est naturel, comme prêtre:
Je me permets de le citer, recommandant bien sûr à mes lecteurs de visiter son site:

Pourquoi j'aime Benoît XVI
Le suisse romain.

Il fut élu sur le Siège de Pierre, alors qu'il ne le voulait pas. Il fut appelé à Rome par Jean Paul II, alors qu'il ne le souhaitait pas. Il a donné trois fois sa démission au Pape, qui ne la désirait pas.
Je pense que le premier miracle que Jean Paul II a réalisé depuis le ciel fut la nomination de Joseph Ratzinger comme successeur de Pierre.
D'un côté, il traînait une réputation de "Panzer", de grand conservateur, de réactionnaire, ce qui faisait le malheur des uns. De l'autre, il était tiré discrètement par la manche ou courtisé afin de correspondre à un portrait virtuel, qui provoquait le bonheur des autres. La fausse image d'un Prince de l'Eglise traditionaliste semble désormais se briser.

Nos frères intégristes ont bénéficié de son pardon et de sa miséricorde lors de la levée des excommunications. Tel le Bon Pasteur, il a recherché les brebis égarées. En retour, il reçoit des critiques sévères pour la béatification de Jean Paul II et la prochaine réunion de prière pour la Paix à Assise. Certains voient en ses deux actes un tournant dans son pontificat, alors que sa personne est simplement entièrement dédiée à collaborer à la vérité. Face à toute cette agitation, le chahut de la contradiction, il est serein, calme, épanoui et souriant. Je suis sûr que c'est pourtant un Pape qui souffre. Enfin, il n'attaque personne, ce qui est le trait des grands.

On dit qu'il ne sait pas communiquer, alors qu'il le fait autrement que Jean Paul II et que ses textes clairs, précis, harmonieux et poétiques, de tous les genres, simples et parfois plus difficiles, sont très lus sur Internet. Ces trois volumes de Jésus de Nazareth sonneront comme un vrai testament qui restera dans l'histoire. Il veut une Eglise moins soucieuse de ses problèmes, centrée sur Dieu, le Christ. On lui rétorque que ce n'est pas le Magistère. Or, il ne fait qu'expliciter sans peur la foi de toute l'Eglise, qui est comme enfouie sous les cendres des péchés de ses membres, qui tendent à se mordre et se dévorer les uns les autres. Il est conscient que le loup est dans la bergerie.

Joseph Ratzinger est un homme qui sait rendre la foi belle et harmonieuse, attirante et paisible. Aussi j'en suis convaincu, cet allemand d'origine, élégant, humble, fin et cultivé, qui n'aime pourtant pas le sport, a de plus en plus les traits de Pierre qui court au tombeau le dimanche du matin de Pâques dans le jardin de la Résurrection. Ce n'est peut-être pas spectaculaire, mais très régulier, constant et fidèle et a surtout le mérite de durer. C'est un Pape qui tient la distance, un marathonien à la foi claire, pure et limpide, profondément amoureux de la vérité.

De son côté, le site Pro Litugia a lui aussi lu Magister, et il commente ainsi, avec son humour habituel:

Ce que nous écrivions il y a quelques jours (ndlr: Benoît XVI est catholique ...) vient d'être confirmé sur le site internet de Sandro Magister: les "traditionalistes" sont déçus par Benoît XVI.

Il paraît que Benoît XVI est décevant. C'est ce qu'on découvre dans les médias.
Il déçoit les "traditionalistes" qui lui reprochent la réunion d'Assise et son attachement à Vatican II... entre autres choses.
Il déçoit les "progressistes" qui lui reprochent Summorum pontificum ainsi que le retour au latin, à la messe versus orientem, à la communion reçue à genoux, à des liturgies qui, pour n'être pas clownesques, ne ressemblent pas à ce qui se fait dans beaucoup d'églises de France... entre autres choses.
Pour notre part, à Pro Liturgia, nous ne sommes pas déçus. Bien au contraire. D'ailleurs, jamais aucun pape ne nous a déçus même si nous avons pu avoir des préférences pour la personnalité de l'un plus que pour celle d'un autre.
Nous n'avons jamais été déçus car nous n'avons jamais attendu d'un pape qu'il soit d'une "couleur" quelconque qui permette de le classer dans telle ou telle catégorie afin de pouvoir le "récupérer".
Nous n'avons toujours attendu des papes qu'ils soient "simplement" - le mot a son importance: simplex, sans plis, sans fard - ceux en qui demeure la charge que le Seigneur a donnée d'une manière singulière à l'Apôtre Pierre.
Et l'on a jamais lu, dans les Evangiles, que Pierre ait pu être considéré par les premiers chrétiens comme plutôt "traditionaliste" pour plaire aux uns ou plutôt "progressiste" pour plaire aux autres. Au demeurant, s'il s'était mis à vouloir plaire, il n'aurait peut-être pas fini crucifié la tête en bas.
Benoît XVI décevant? Non. Ceux qui sont décevants, ce sont les fidèles qui, ayant fini par ne plus comprendre le rôle du Souverain Pontife, imaginent que l'Eglise serait plus attirante si elle était dirigée par un pape fantoche qui lui permettrait de flotter au gré des modes et des goûts du moment.
Flotter? Non. Dériver avant de couler

Sources : Benoit-et-moi
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Message par Her Mar 19 Avr - 10:21

http://www.osservatore-vaticano.org/divers/les-decus-de-benoit-xvi

Les « déçus » de Benoît XVI
Posté par Vini Ganimara dans divers le 04 18th, 2011 | pas de réponse
Le vaticaniste Sandro Magister a publié un très intéressant article sur « Les grands déçus du Pape Benoît ». Il cite essentiellement trois grands penseurs italiens:
- L’historien Roberto de Mattei, qui vient de publier « Il Concilio Vaticano II. Una storia mai scritta [Le concile Vatican II. Une histoire jamais écrite]« :

« D’après de Mattei, les documents conciliaires ne peuvent pas être séparés des hommes et des événements qui les ont produits : ces hommes et ces manœuvres dont l’objectif délibéré – et largement atteint – était de rompre avec la doctrine traditionnelle de l’Église catholique sur plusieurs points essentiels. »

- Le théologien Mgr Brunero Gherardini, directeur de la revue de théologie thomiste « Divinitas », et auteur, en 2009, d’un livre intitulé : « Concilio Vaticano II. Un discorso da fare [Le concile Vatican II. Un débat à ouvrir]« , qui se concluait sur une « Supplique au Saint-Père ». Auquel il demandait de soumettre les documents du concile à un réexamen et de préciser de manière dogmatique et définitive « si, en quel sens et jusqu’à quel point » Vatican II était ou non dans la continuité du précédent magistère de l’Église. En 2011, Mgr Gherardini a publié un nouvel ouvrage intitulé : « Concilio Vaticano II. Il discorso mancato [Le concile Vatican II. Le débat manqué]« , où il dit notamment:

« Si l’on veut continuer à ne critiquer que l’après-concile, on peut le faire, parce que, effectivement, il est loin d’être irréprochable. Mais il convient également de ne pas oublier qu’il est l’enfant naturel du concile et que c’est dans le concile qu’il a puisé ces principes dont il a ensuite fait, en les exagérant, la base de ses contenus les plus dévastateurs ».

Magister commente:

« D’après Gherardini, ce qui prédomine aux niveaux les plus élevés de l’Église, c’est au contraire une admiration aveugle du concile, qui « rogne les ailes à l’analyse critique » et qui « empêche de porter sur Vatican II un regard plus pénétrant et moins ébloui ». »

– Enfin, le philosophe Enrico Maria Radaelli, disciple de Romano Amerio, qui, explique Magister,

« ne manque pas de faire la critique de l’actuelle hiérarchie de l’Église catholique, dans sa quasi-totalité, y compris le pape. […] La grande faute qui est reprochée au pape Ratzinger est d’avoir renoncé à enseigner avec « la force d’un sceptre qui gouverne ». Au lieu de définir les vérités et de condamner les erreurs, « il s’est dramatiquement exposé à être lui aussi critiqué, en ne prétendant à aucune infaillibilité », comme il l’a écrit lui-même dans la préface de ses livres sur Jésus. »

Le vaticaniste fait remarquer que les critiques de ces trois penseurs sont loin d’être isolées et que certains prélats, notamment l’archevêque de Colombo, le cardinal Ranjith, les reprennent partiellement à leur compte.
Il me semble que cette « déception » repose sur un malentendu. Il n’y avait aucune raison de supposer que Benoît XVI soit différent du cardinal Ratzinger. Or, ce dernier a toujours manifesté une forte réprobation de l’après-concile, mais une entière acceptation des textes du concile.
Il reste que la requête de Mgr Gherardini demeure d’actualité: il serait hautement souhaitable que l’autorité compétente (l’autorité pontificale en l’occurrence) clarifie les équivoques de certains textes conciliaires et clarifie les degrés d’autorité des divers textes conciliaires.

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Commentaire d'Hercule : Jamais depuis les premiers temps de l'Eglise, un Pape n'aura été si peu respecté et autant malmené, critiqué et persécuté comme l'est aujourd’hui notre cher Pape Benoît XVI, le PAPE SOUFFRANT ET MARTYR à la suite de Jean-Paul II, un autre PAPE SOUFFRANT ET MARTYR. Etre combattu par les ennemis de l'Eglise, les ennemis de l'extérieur, cela a toujours existé et cela est normal dans le cadre du combat spirituel, mais jamais un Pape n'aura été autant attaqué par les ennemis de l'intérieur comme cela se passe aujourd'hui. Le schisme est annoncé et il n’est guère éloigné de nous et il ira jusqu’à la fuite du Saint Père devant les loups…

L'Eglise, Corps Mystique du Christ doit vivre sa Passion comme le Christ Lui-même l'a vécu. A l'époque, il s'était trouvé un Judas Iscariote, un voleur sans scrupule qui a livré Jésus par amour de l'argent et qui pendant trois ans ne s'est pas gêné pour prélever et voler de l'argent dans la caisse de la communauté des apôtres et des disciples, caisse dont il avait la charge. Aujourd'hui, il n'y a jamais autant eu de Judas Iscariote dans l'Eglise, prêts à livrer le Pasteur pour "trente pièces d’argent" : des baptisés appelés par le Christ au service de l'Eglise à différents charges en responsabilité et qui se dévoilent peu à peu comme étant de dangereux loups ravisseurs. Jamais la crise morale n’aura été aussi forte : une crise spirituelle qui dégénère en crise morale et en crise de l’autorité où chacun veut se diriger par lui-même avec orgueil et arrogance. Nous sommes dans les temps des méta-tentations prophétisés par le Pape Jean-Paul II en 1980.

Malheureux êtes-vous vous qui livrez le Pasteur ! Il eut mieux vallu que vous ne soyez pas né ! Vous frappez le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. Mais alors que vous penserez goûté à la vraie liberté au grè de vos convoitises, Dieu vous enverra un exterminateur et vous connaîtrez la déchéance et le rachat dans le sang de votre propre martyr. Et pendant ce temps, Jésus retrouvera les siens en Galatie.


VOYAGE APOSTOLIQUE À PARIS ET LISIEUX
(30 MAI - 2 JUIN 1980)
EXTRAIT DU DISCOURS DE JEAN-PAUL II 
AUX ÉVÊQUES DE FRANCE
Paris
Dimanche, 1er juin 1980

Non seulement le message évangélique est adressé à l’homme, mais c’est un grand message messianique sur l’homme: c’est la révélation à l’homme de la vérité totale sur lui-même et sur sa vocation dans le Christ.

En annonçant ce message, nous sommes au centre de la réalisation de Vatican II. Et la mise en œuvre de ce message nous est d’ailleurs imposée par l’ensemble de la situation de l’homme dans le monde contemporain. Je ne voudrais pas répéter ce qui a déjà été dit dans "Gaudium et Spes" et dans "Redemptor Hominis", auxquels il faut toujours se reporter. Toutefois, il n’est peut-être pas exagéré de dire, en ce lieu et dans ce cadre, que nous vivons une étape de tentation particulière pour l’homme.

Nous connaissons différentes étapes de cette tentation, à commencer par la première, au chapitre trois de la Genèse, jusqu’aux tentations si significatives auxquelles a été soumis le Christ lui-même: elles sont comme une synthèse de toutes les tentations nées de la triple concupiscence. La tentation actuelle cependant va plus loin (on pourrait presque dire que c’est une "méta-tentation"); elle va "au-delà" de tout ce qui, au cours de l’histoire, a constitué le thème de la tentation de l’homme, et elle manifeste en même temps, pourrait-on dire, le fond même de toute tentation. L’homme contemporain est soumis à la tentation du refus de Dieu au nom de sa propre humanité.

C’est une tentation particulièrement profonde et particulièrement menaçante du point de vue anthropologique, si l’on considère que l’homme n’a lui-même un sens que comme image et ressemblance de Dieu.
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Message par Her Mar 19 Avr - 10:25

http://www.osservatore-vaticano.org/actes-du-pape/le-pape-a-84-ans

Le Pape a 84 ans et 6 ans de pontificat
Posté par Vini Ganimara dans Actes du Pape le 04 18th, 2011 | 3 réponse

Le Pape a fêté samedi ses 84 ans et fêtera demain ses 6 ans de pontificat. Deux bonnes occasions de prier pour lui…
NB (14h39): c’est bien le 19 avril 2005 que Benoît XVI a été élu sur le trône de saint Pierre. Cela fait donc 6 ans et non 7, comme je l’ai dit par erreur.
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Message par Her Mar 19 Avr - 10:27

http://www.osservatore-vaticano.org/messages-du-pape/lhomme-cherche-a-selever-jusqua-dieu

L’homme cherche à s’élever jusqu’à Dieu
Posté par Vini Ganimara dans Messages du Pape le 04 18th, 2011 | pas de réponse
Lors de la messe des Rameaux, le Pape a déclaré:

« Dans toutes les inventions de l’esprit humain, on cherche, en fin de compte, à obtenir des ailes pour pouvoir s’élever à la hauteur de l’Être, pour devenir indépendants, totalement libres, comme Dieu l’est. […]
Mais encore une fois : tout seuls, nous sommes trop faibles pour élever notre cœur jusqu’à la hauteur de Dieu. Nous n’en sommes pas capables. […]
Les grandes conquêtes de la technique ne nous rendent libres et ne sont des éléments du progrès de l’humanité que si elles sont unies à ces attitudes – si nos mains deviennent innocentes et notre cœur pur, si nous sommes à la recherche de la vérité, à la recherche de Dieu lui-même, et si nous nous laissons toucher et interpeller par son amour. […] Tous ces éléments de la montée sont efficaces seulement si nous reconnaissons avec humilité que nous devons être attirés vers le haut ; si nous abandonnons l’orgueil de vouloir nous-mêmes nous faire Dieu. »
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Message par Her Jeu 21 Avr - 6:37

http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009ecd07fa904.html

LE CARD. ETCHEGARRAY PARLE DE SON AMI BENOÎT XVI
Dans une interviewe à l'OR, à l'occasion du sixième anniversaire du Pontificat, il lui fait le plus beau des compliments: «Grande teologo, grandissimo parroco» (20/4/2011)

Au-delà du grand théologien, les gens découvrent un très grand "curé de paroisse", à l'échelle du monde.
Texte en italien: blograffaella.blogspot.com/...

---------------

Quand il parle du Pape, le cardinal Etchegaray ne semble plus un cardinal au long (et très honoré) cours qui a parcouru le monde en long et en large sur les routes de toutes les crises. Ce qu'il montre, c'est une candeur qui non seulement surprend mais désarme, car, pour revenir à la première rencontre avec Joseph Ratzinger, il faut remonter au Concile où se sont rencontrés deux jeunes consultants avec l'avenir devant eux. Puis vint le temps de l'Europe, Etchegaray, le premier président des évêques du continent, et l'archevêque de Munich, parmi les tout premiers interlocuteurs sur les grands thèmes du vieux continent. Pourtant, la longue route commune est devenue depuis maintenant six ans, seulement un privilège de plus; et plus que les autres, à tenir à l'écart, comme enveloppé dans une forme délicate de discrétion. C'est le pape Benoît XVI, qui, à peine élu, lui rappela que son ami, Georg Thurmayer, avait été pendant une longue période, durant l'occupation nazie, l'hôte à Espelette de la chambre où était né Etchegaray. Et quand Benoît XVI lui rendit visite à Gemelli, après la chute la veille de Noël à Saint-Pierre (1), le cardinal a donné à un très petit groupe d'amis des photos avec le Pape: ce geste est resté dans son cœur (2).

"Du pape Benoît XVI, on a parfois l'impression de tout savoir, à partir de sa production théologique immense et dense. Mais en vérité, nous commençons tout juste à le découvrir, ou plutôt à découvrir ce qu'est un Pape dans l'exercice de sa fonction pastorale, dans le sens qu'il est un berger qui conduit son troupeau, surtout dans les tempêtes. Elu Pape, Benoît XVI est devenu curé de paroisse, l'Eglise a découvert un pasteur, pas seulement un théologien, et le monde son point de référence essentiel".
- Curé?
"Oui, absolument. N'a-t-il pas commencé en se définissant un « humble travailleur dans la vigne du Seigneur»? Son homélie du dimanche des Rameaux a été, en ce sens, exemplaire: il a parlé de l'humilité de Dieu, qui a choisi le chemin de la croix pour montrer l'amour dans sa forme extrême. Le pontificat du pape Benoît parcourt ces chemins. Du reste, ce qui était déjà présent dans la première encyclique, Deus caritas est, aujourd'hui, après six ans, a pris consistance et s'est fait ossature; il a comme clarifié et révélé la force d'âme du Pape. Benoît XVI, en substance, a sereinement mais fermement mis les distances entre l'Église et les superstructures de l'idéologie et d'une vision simplement géopolitique. Il a souligné l'essentiel et a amené toute l'Eglise à réfléchir, en suivant la route du Christ, sur les grandes questions qui secouent le monde: l'intégration de tous, et en particulier des jeunes dans une société de plus en plus marquée par le multiculturalisme; la défense de l'institution du mariage et des valeurs familiales, y compris en face des valeurs de de la bioéthique; et la responsabilité croissante des pays riches envers les pays pauvres. "

Etchegaray aussi, après une vie qui l'a amené au bout du monde, se retrouve aujourd'hui à se concentrer sur ce qui peut être défini comme ses trois intérêts majeurs: la Chine, l'orthodoxie (notamment russe) et le judaïsme. Ce sont les thèmes qui parviennent encore à lui faire tourner le regard vers l'avenir. Mais l'horizon tout proche - les six ans de pontificat du Pape Benoît XVI et la béatification de Jean Paul II - l'interpellent sur plusieurs fronts: «D'aucuns prétendent encore faire une comparaison entre les deux papes; une opération tout à fait inopportune. Chacun a sa propre personnalité et sa culture particulière, mais ils portent tous les deux la même tradition et la continuité des valeurs de l'Église elle-même, qui vont bien au-delà de l'être concret de chacun. Dans la conversation avec Peter Seewald, il y a un passage fondamental: "Le Pape veut aujourd'hui que son Église se soumette à une purification fondamentale... Il s'agit de montrer Dieu aux hommes, pour leur dire la vérité. La vérité sur les mystères de la Création. La vérité sur l'existence humaine. Et la vérité sur notre espérance, au-delà de notre seule vie terrestre".
"Tout - continue Etchegaray - pourrait se résumer dans cette pensée:« Le christianisme est dans état constant de nouveau commencement. C'est cette même audace de la foi que nous recueillerons le 1er mai de la vie de son prédécesseur Jean-Paul II. Et de ce même Benoît XVI qui, en ce sixième anniversaire du pontificat, poursuivra à sa manière, le dialogue avec le Pape Jean-Paul II: un dialogue sur la trame de la sainteté ".
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Message par Her Jeu 21 Avr - 6:40

http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009e8a1201013.html
MGR GEORG : MA MAISON EST LÀ OÙ EST MON FRÈRE

Splendide interviewe du frère du Pape par Angela Ambrogetti (merci, évidemment, à Raffaella) (12/2/2011)

On aime son ingénuité, sa franchise, sa gentillesse, son humour. Et on lit avec émotion des confidences exceptionnelles sur une famille hors-normes (il n'y a aucun doute là-dessus), qui nous a donné un Pape.
Au début du pontificat, j'ai fait des collages, que j'ai stockés sur Flickers, et que je me suis réjouie de retrouver, en traduisant ce texte (clic!).

Georg Ratzinger: ma maison est là où est mon frère
Angela AMBROGETTI
12 Février 2011
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La musique sacrée est aujourd'hui encore l'occasion d'aborder le monde de la musique de manière absolue.
Propos de Mgr Georg Ratzinger, frère du pape Benoît XVI, durant des décennies directeur du Choeur du Dôme de Ratisbonne. Le 25 Octobre dernier, il a reçu le Prix "Fondazione pro musica ed arte sacra", lié au Festival international de musique et d'art sacrés dédié au pape Benoît XVI dans la cinquième année de mon pontificat.
(voir ici)

Georg Ratzinger vient souvent à Rome. «C'est toujours un moment très festif et très solennel lorsque je descend de l'avion, dit-il. Et puis il y a toujours un accueil joyeux de la part des Memores, des secrétaires, de Sœur Christine, qui rendent l'accueil très beau. Ensuite, je vais rendre visite à mon frère dans sa chambre. C'est notre première réunion, et c'est pour moi comme de rentrer à la maison, quand nous nous racontons les dernières nouvelles. La maison est la rencontre avec mon frère, où qu'il soit. Et je sens que là, la famille du pape est également devenue ma famille. On parle de Ratisbonne, des voisins, des gens qu'il connaît depuis longtemps, des camarades de classe. Tous les matins, ma pensée pour lui est qu'il puisse avoir la santé et la force, dont il a besoin pour accomplir sa mission. "

Ces derniers jours, il a été opéré du genou (après une petite chute dans l'escalier de sa maison, ndt), et à présent, il affronte avec sa bonne humeur et sa discipline habituelles les soins de rééducation, se préparant à retourner à Rome dès que possible pour rejoindre son frère.

Un lien profond, que celui entre les deux frères. Comme le raconte au magazine américain Inside the Vatican Mgr Georg Ratzinger lui-même, lors d'une rencontre personnelle.

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Une interviewe de Mgr Georg
clic!
- Quel est le premier souvenir du "petit frère"?
- C'est difficile de répondre, et de se souvenir. De la naissance, je me rappelle peu de choses, nous étions tout petits et même au baptême nous n'étions pas présents parce qu'il a été baptisé tout de suite, et nous les aînés n'étions pas là car il faisait très froid. Et puis dans notre vie quotidienne est arrivé ce bébé si petit, et moi, franchement, je ne savais pas vraiment quoi faire avec ce petit enfant.
Puis, quand nous avons un peu grandi, nous étions les deux garçons, et nous avons beaucoup joué ensemble et fait plein de choses ensemble. Certes, au début j'étais plus lié avec ma sœur parce que nous étions les deux aînés, à la maison, mais au fil des ans j'ai construit un contact plus intense avec le petit frère. Tous les deux, nous construisons la crèche ensemble, et puis parmi les jeux les plus fréquents, il y avait les jeux spirituels, nous disions "jouer au prêtre" et nous y jouions tous les deux, notre soeur n'y participait pas. Nous célébrions la messe et nous avions des chasubles faites pour nous par la couturière de maman. Et à tour de rôle, nous étions le célébrant, ou l'enfant de chœur.
Ensuite, le séminaire, et la passion pour la liturgie, la musique, l'étude ...
Ç'a été une évolution continue. Depuis l'enfance, nous avons vécu avec l'amour pour la liturgie et cela s'est poursuivi au séminaire, mais la musique en dehors de la liturgie ne s'est pas ajoutée. C'était un tout.

- Dans ces années, quand vous étiez enfants, aviez-vous des inquiètudes, ou des craintes, ou des espoirs pour le frère cadet qui suivait son propre chemin?
- Il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Je me suis toujours intéressé à ce qu'il faisait, à ses projets, mais sereinement.

- Et après la première messe?
- Pendant trois ans, nous avons été séparés, parce qu'en 1947, Joseph s'est rendu à Munich et en 1950 nous nous sommes retrouvés à Freising. Après son ordination, de Novembre 1951 à Octobre 1952, nous étions dans des paroisses voisines, séparées seulement par un parc, à Munich. J'étais à l'église de Saint-Joseph et lui à celle du Très Précieux Sang.
C'est vrai que, surtout, Joseph a accepté de devenir professeur à Bonn pour être utile à la famille. En 1955, nos parents ont déménagé à Freising, et en 1956, notre sœur les a rejoints , et moi, quand j'étais libre, je rejoignais toujours la famille à Freising. Le petit frère était une référence pour tous, il n'était pas un problème.

- Et quand il est devenu évêque et cardinal?
- D'abord, nous étions séparés, quand Joseph était à Bonn, Münster et Tübingen. Puis à la fin nous nous sommes retrouvés à Ratisbonne, moi, pour diriger les Domspatzen et mon frère à l'Université. C'était une période très belle et intense, nous les trois frères et soeur, nous étions réunis. Bien sûr, avec la nomination et le transfert à Munich - mais la distance n'était pas tellement grande - c'est plutôt le manque de temps qui nous a éloignés, parce que Joseph était très occupé comme évêque et cardinal.

- Et le transfert à Rome?
- En effet, cela a été un peu une perte quand ils ont déménagé à Rome, parce que je savais que c'était une grande responsabilité pour mon frère et je savais que nous aurions peu de contacts.
Trois fois par an j'allais à Rome, en particulier l'été, et à Noël, mon frère et ma soeur venaient chez moi, dans sa maison de Pentling, et il y tenait beaucoup, c'était leur maison. Mais surtout, il y avait des rendez-vous fixes, comme l'Ascension, quand mon frère venait en retraite spirituelle, et puis il restait quelques jours à Pentling. En août, nous allions en vacances ensemble, à Bad Hofgastein, à Bressanone, à Linz.

- Pendant la période où vous étiez loin, y a-t-il un épisode particulier que Joseph racontait?
- Le moment le plus beau était toujours l'arrivée du cardinal, qui était de retour dans son pays. Il atterrissait à Munich, Herr Künel allait le chercher, et quand je dirigeais encore le choeur, il y avait un repas de fête. Il marquait le début du séjour et c'était très beau. Et puis après, qand j'ai pris ma retraite, ce dîner s'est déroulé dans ma maison, Lutzengasse, où je vis encore. C'était un véritable rite de l'accueil, même si le choeur ne se produisait plus. Et on mangeait toujours des choses qu'il aime particulièrement.


Soeur Christine
Castelgandolfo, août 2009
- Et maintenant, comment le Pape vous accueille-t-il à Rome? Y a-t-il un rite?
- C'est toujours un moment très festif et très solennel lorsque je descend de l'avion. À l'aéroport, on vient me chercher en voiture au pied de la passerelle, avec les voitures de police. Tot le monde est très gentil, et je peux monter en voiture et me rendre directement ici. Et alors je pense à tous ceux qui doivent prendre les transports en commun, et les problèmes avec les bagages, mais moi, j'arrive solennellement (ndt: j'adore l'humour et la gentillesse de Mgr Georg!) ...
Et puis il y a toujours l'accueil joyeux de la part des Memores, des secrétaires, de Sœur Christine, qui rendent l'accueil très beau. Ensuite, je vais rendre visite à mon frère dans sa chambre. C'est notre première réunion, et c'est pour moi comme rentrer à la maison, quand nous nous racontons les dernières nouvelles.
La maison, c'est la rencontre avec mon frère, où qu'il soit. Et je sens que là, la famille du pape est également devenue ma famille.


- Quelque chose du passé?
- Maria complétait le trio. Depuis qu'elle n'est plus là, il n'y a plus ce trio. Naturellement, sa présence rappelait aussi la présence de nos parents. Même s'ils étaient absents, elle était la personne qui nous faisait penser à eux.

- Et quand vous avez su que votre frère était devenu pape?
- Pendant le conclave, je n'ai jamais pensé que mon frère pourrait devenir pape. D'autres personnes me l'ont demandé, mais j'ai toujours été convaincu que ce n'était pas possible parce qu'il était trop vieux, à présent. Je me rappelais que le pape Jean XXIII avait un an de moins, mais le collège des cardinaux était réduit, alors, le pape Pie XII n'avait pas créé de nouveaux cardinaux, et il y avait un choix limité. Mais en 2005, ce n'était plus le cas, c'est pourquoi je ne m'y attendais vraiment pas.
Puis, quand la nouvelle est arrivée, la toute première réaction a été la tristesse, parce que je savais que le Pape serait transporté hors de sa vie privée et personnelle. Mais je ne savais pas que je pourrais maintenir une relation très étroite avec le Pape et le rencontrer comme je le fais maintenant, avec tous les privilèges que j'ai pour arriver et repartir. J'ai encore toutes les facilités pour rencontrer le Pape comme frère.

- Parlez-vous de la Bavière, a-t-il la nostalgie de la patrie?
- Il n'y a pas une réelle nostalgie. On grandit et on mûrit. Bien sûr, il s'intéresse à Ratisbonne, aux voisins, aux gens qu'il connaissait avant, aux camarades d'études, et ainsi de suite. Il s'y intéresse beaucoup.

- Il y a une curiosité que nous sommes nombreux à partager, le Pape a-t-il toujours des chats?
- Oui, nous aimons beaucoup les chats, quand nous avons déménagé à la Hufschlag (ndt: avec ses parents) nous avions nos chats, et d'autres venaient dans le jardin. Nous aimons les chats, mais maintenant il n'y a que ceux de Pentling.

- Quelle est votre pensée la plus fréquente, pour votre frère?
- Tous les matins, ma pensée pour lui est qu'il puisse avoir la santé et la force, dont il a besoin pour accomplir sa mission.

- Parlons à nouveau de musique: Jouez-vous ensemble, à présent?
- Pas ensemble, parce que je ne peux plus lire la musique, je peux seulement jouer de mémoire.

- Et à quatre mains?
- Nous l'avons fait quand nous étions jeune, mais pas beaucoup.

- Et le Pape, quel pianiste est-il?
- Il a certainement un grand talent, qu'il n'a pas beaucoup développé, parce qu'il a consacré plus de temps aux livres; quand j'étais là, c'est moi qui jouais, et il était embarrassé, et il ne jouait pas.

--------------

À la fin, avec Mgr Ratzinger, on parle toujours de musique, et aussi d'enseignement de la musique, et comment la musique sacrée aujourd'hui a encore une valeur non seulement artistique mais aussi éducative.
Avec Mgr Ratzinger, on parle toujours de musique, et aussi d'enseignement de la musique, et comment la musique sacrée a encore aujourd'hui non seulement une valeur artistique mais aussi éducative.
"Certes, il est encore très important de parler de «musique sacrée» aujourd'hui. Et du reste, c'est aussi une occasion pour ceux qui vivent dans les zones rurales d'avoir leur premier contact avec la musique en tant que telle. Souvent, les premières connaissances musicales viennent à travers la musique sacrée". Le frère du pape explique en effet qu'"il est important pour ceux qui s'occupent de musique sacrée, de faire découvrir le sens même de la musique. Et la musique sacrée rend la liturgie plus communicative et aussi plus joyeuse, et d'autant plus belle et a donc une énorme valeur".

Et puis, un exemple concret: "Je me souviens d'une très grand basse, Walter Berry, dont la belle voix a été découverte parce qu'il chantait dans la chorale de son église, et ainsi il a commencé sa carrière"
En dépit de ses presque 87 ans et de ses yeux fatigués, Georg Ratzinger garde l'enthousiasme intact d'un jeune homme, quand il s'agit de musique, et quand je lui demande si le pape son frère joue bien, il répond "Certes, il a beaucoup de talent!"

Et il se désole de ne plus pouvoir jouer avec lui

(cf. ici: Le frère du Pape honoré )
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Message par Her Jeu 21 Avr - 6:43

http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009eb5101e829.html

FOSSES ARDÉATINES
Un témoignage pour l'histoire. Celui du cardinal Lanza di Montezemolo qui accompagnait le Pape ce matin, et dont le père faisait partie des victimes. (27/3/2011)

-> Voir ici: Le Pape prie aux Fosses Ardéatines

Le cardinal Lanza di Montezemolo
Photo Repubblica

Galerie photos ici: http://roma.repubblica.it/...

Le cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo accompagnait ce matin le Saint-Père aux Fosses ardéatines.
Il avait accordé la veille une très longue interviewe à l'Osservatore Romano (texte en italien: Raffaella).

Vu sa longueur, je n'ai pas traduit l'article en entier (il est passionnant, et s'il ne relatait pas des évènements aussi tragiques, on dirait qu'il a le souffle d'un récit romanesque), mais de larges extraits parmi les plus significatifs.
Le témoignage du cardinal est un document pour l'histoire: une histoire qui ne s'écrit pas en noir et blanc comme voudraient nous le faire croire les faussaires de la mémoire, et même si la mémoire des martyrs est évidemment sacrée.
Il aide à mieux comprendre la délicatesse du discours du Saint-Père, ce matin.

Des horreurs de la Via Tasso aux Fosses Ardéatines
-------------------
Son père, le colonel Joseph, est parmi les 335 victimes du massacre perpétré par les Allemands le 24 Mars 1944. Agé alors de dix-neuf ans, le jeune André a été parmi les premiers à creuser dans les fragiles pouzzolanes des carrières ardéatines, que les Allemands en fuite avaient fait exploser pour cacher le massacre, aidant à retrouver les corps des personnes tuées et participant directement à la triste tâche de reconnaissance.
Dans l'entretien avec l'OR, le cardinal ouvre le journal de ses souvenirs les plus intimes, revivant ces jours cruciaux dans l'histoire de l'Italie. Il le fait avec des mots de pardon chrétien pour les auteurs du massacre et "un message d'espoir, pour que des crimes aussi odieux ne se reproduisent jamais."

- Quelle a été votre première pensée en apprenant que le pape se rendrait aux Fosses Ardéatines où votre père a été tué et enterré?
- J'ai ressenti de la stupeur, de l'émotion, de la gratitude. Stupeur parce que, je l'avoue, je ne m'y attendais pas. Emotion parce que le Ardéatines sont une partie importante de mon histoire personnelle, et même de l'ensemble de l'Italie. Stupeur et émotion deviennent gratitude envers le Pape d'avoir décidé de faire la visite. C'est un grand geste. Et, au fond, c'est une première fois pour moi aussi. En effet, j'étais à l'étranger, engagé dans le service diplomatique du Saint-Siège, lorsque les Papes Paul VI et Jean Paul II en 1965, en 1982, sont allés aux Ardéatines.


Le cardinal explique ensuite les circonstances qui ont amené sa famille, après 1943, à vivre dans la clandestinité. Son père est d'abord au commandement suprême des forces militaires italiennes, puis au front. Le 8 Septembre 1943, il se voit confier, au sein du commandement de la ville ouverte de Rome, le secteur de l'administration. Il fait partie de la délégation qui a négocié avec les Allemands le cessez-le-feu. Quelques jours plus tard, les Allemands capturent toutes les autorités. Refusant d'aller comme prisonnier en Allemagne, il préfére rester à Rome dans la clandestinité, afin de continuer à contribuer à la libération de l'Italie.

La famille doit quitter l'appartement de Rome, et vivre cachée .
Le 25 Janvier 1944, le colonnel est arrêté dans des circonstances non élucidées, et emprisonné dans la tristement célèbre prison de la Via Tasso. La famille parvient à mettre au point quelques subterfuges pour continuer à correspondre avec lui, sa femme (la mère du cardinal) cousait des billets dans les cols des chemises qu'elle était autorisée à lui faire parvenir.

L'attentat du 23 Mars 1944, via Rasella, précipite la situation "réduisant en fumée les projets les négociations pour le libérer" .

- Les Allemands mirent en place, en l'espace de 24 heures, les représailles immédiates après le malheureux attentat de la via Rasella, où furent tués trente-trois Allemands. En quelques heures, ils prélevèrent des prisonniers Via Tasso, et de nombreux Juifs. Le reste est histoire.

- Votre père, dans le rôle de commandant militaire clandestin, avait demandé expressément d'éviter les attentats comme celui de la Via Rasella, en particulier dans les grandes villes. Les représailles, avait-il expliqué, s'abattraient sur les civils ...
- Son ordre écrit était précisément ceci: "Dans les grandes villes, la gravité des représailles ultérieures empêche de mener activement une guérilla". Parmi ses priorités, il y avait la protection des civils. Il était certain que des attentats contre les Allemands à Rome amèneraient des morts inutiles dans les représailles. Et on sait qu'il y a différentes évaluations sur cette action, en raison des perspectives avec lesquelles la résistance a été affrontée.

Le cardinal raconte alors comment la nouvelle de la mort de son père lui est parvenue, lorsque le corps a été retrouvé en Juillet 1944; comment il fut parmi les premiers à fouiller dans les décombres causées par les mines que les Allemands avaient fait exploser pour cacher les corps des victimes; et comment il dut affronter la dure épreuve de l'identification du cadavre.

Son père avait 43 ans. Le dernier billet qu'il parvint à faire parvenir à sa femme, alors qu'il était encore Via Tasso, disait: "Je ne savais pas que je vous aimais autant, et je regretterai seulement vous et les enfants.... J'ai confiance en Dieu. Pourtant, il faut aussi s'aider (soi-même). Je ne peux que résister et durer. Je le ferai tant que c'est humainement possible".

- Venons-en à la figure de Pie XII. Quelle est votre jugement sur les polémiques autour de lui? Que pensait-on du Pape dans les années où vous avez vécu dans la clandestinité, à Rome?
- Il ne fait aucun doute qu'une énorme spéculation a été mise en place. Tout comme il ne fait aucun doute que l'œuvre de Pie XII a été, au-dessus de tout soupçon, du côté de tous les persécutés. Je trouve juste de laisser la parole aux historiens. Il me semble, cependant, que la plupart des études sérieuses et détaillées confirment ce que les témoins directs savaient depuis toujours.

- Quels sentiments nourrissez-vous envers les auteurs du massacre? Le pardon est-il possible?
- Dans une vision chrétienne, il n'y a que le pardon. Une attitude qui ne conduit pas à oublier ou à justifier. La justice doit suivre son cours, c'est évident. Humainement, cependant, il est inutile de continuer à poursuivre ceux qui sont coupables de crimes aussi graves. Pour les chrétiens, le pardon est un acte d'amour qui ne demande rien en retour.

- Avez-vous déjà contacté Erich Priebke, le principal collaborateur de Herbert Kappler dans l'assassinat en masse, et qui aujourd'hui, à quatre vingt dix ans, vit à Rome en résidence surveillée?
- Pas personnellement. Les Ardéatines nous ont fait emprunter des routes très différentes. Une de mes sœurs a échangé des lettres avec Priebke. Il dit que la mort de notre père sera toujours une blessure. En réalité, c'est une amputation. La blessure guérit, l'amputation reste. Comme famille nous considérons tout à fait inutile de nous acharner sur ceux qui ont tué notre père. Nous avons choisi non la vengeance, mais le pardon.

- Voyez-vous un lien avec la visite de Benoît XVI à Auschwitz en 2006?
- Aux Ardéatines le pape effectuera une visite privée, qui ne veut faire aucun rappel spécial, sinon aux valeurs fondamentales de l'amour chrétien qui transcende toutes les nationalités. Il s'agit d'un acte d'hommage, devant l'histoire, à des gens qui ne doivent pas être oubliés. Une accolade dans la prière pour les victimes de toutes les guerres. Sa présence sera un nouveau réconfort pour les familles des victimes et confirmera que ce sacrifice n'a pas été en vain. C'est le geste d'un père.
....

- Que représentent les Ardéatines, notamment dans la perspective des célébrations pour le 150e anniversaire de l'unification de l'Italie?
- La valeur de la mémoire consiste dans l'apprentissage des éléments essentiels des générations qui nous ont précédés: faire nôtre ce que nous enseigne l'histoire et veiller à ne pas répéter les erreurs passées. Malheureusement, dans les guerres, il y eu de telles choses. Beaucoup. Et même avec un plus grand nombre de victimes. Chacun de ces crimes est une page d'histoire qui parle en particulier à la jeune génération.
...

- Il y a vous concernant une coïncidence frappante de dates. En 2006, le 24 Mars, exactement 62 années après le massacre, vous avez été créé et proclamé cardinal par le pape Benoît XVI. Qu'avez-vous ressenti ce jour-là à Saint-Pierre?
- Pour moi, ce fut un lien impressionnant. Depuis 1945, chaque 24 Mars avec ma famille, nous allons prier aux Fosses Ardéatines. Et nous sommes nombreux: J'ai un frère, trois sœurs, seize neveux, vingt petits-neveux et deux arrières-petits-neveux. En 2006 aussi, nous avions déjà fait notre programme, quand est arrivée la nomination cardinalice. A Saint-Pierre, vêtu de pourpre, la couleur du sang qui rappelle le martyre, j'ai apporté avec moi le souvenir du sacrifice de mon père. C'est une autre raison de gratitude à Benoît XVI.
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Message par Her Jeu 21 Avr - 6:57

http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009eab0cb1421.html

ELOGE DE BENOÎT XVI, DANS LA VIE
Sollers, Tillinac et Kechichian, ont lu Jésus de Nazareth (17/3/2011)

L'hebdomadaire avait fait la couverture de son numéro daté du 10 mars sur Le Pape écrivain. Nous en avions parlé ici.

Certains articles sont en ligne (dont le "guide de lecture" préparé par Jean Mercier), d'autres pas.
J'ai attendu la sortie du numéro suivant - par correction - pour publier ces trois articles que j'ai scannés dans l'édition papier. J'espère que mes lecteurs - étrangers, en particulier - qui n'achètent pas ou ne connaissent pas La Vie, apprécieront ce "cadeau" - assez surprenant, si l'on connaît le journal, et (même un peu) un ou deux des intervenants.


Denis Tillinac (voir aussi: Dictionnaire amoureux du catholicisme):
Je jouis de sa dextérité conceptuelle et de sa poétique discrète
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Un écrivain rameute les fragments épars de sa subjectivité pour s'en faine un bouclier, un étendard ou un simili de forteresse. Autant dire: un exutoire d'infortune. Tandis que la foi de Benoit XVI, éclairant sa raison, ordonne son approche de la réalité et assigne une finalíté à l'acte d'écrire.
En soi la littérature ne vise aucun but, elle comble des manques à l'aveugle. Notre pape est un théologien, un dialecticien, un philologue incomparable ; peut-être pas un écrivain au sens où nous l'entendons communément depuis les romantiques.
Pourtant, en lisant la seconde partie de son Jésus, j'ai cru sentir, comme à la lecture de ses autres livres, de ses conférences (Bernardins, Ratisbonne, etc.,) et de ses catéchèses de mercredi matin sur les Pères de I'Église, un ton qui le distingue de tout autre auteur. Une musique même, celle de son esprit, pour ne pas dire de son âme - et je me souviens qu'il aime Mozart et le joue au piano. Sa façon de déambuler entre les Évangiles et l'Ancien Testament - surtout les Psaumes et les Prophètes - pour revenir au Christ en passant par saint Paul et profiler, en un trait de plume, le destin de 1'Église, témoigne à la fois d'un souci quasiment scientifique d'explorer le sens profond des Écritures, et d'une sensibilité très personnelle.
Si l'art de choisir le mot juste, de camper un décor historique et de convier le lecteur dans l'intimité d'une quête spirituelle qualifie l'écrivain, Benoit XVI en est un, et du meilleur aloi.
Comme tout le monde, j'ai lu les Évangiles, et je croyais en avoir à peu près compris le message. Or, son approche des derniers jours de Jésus sur la terre des hommes - son procès, sa mise en croix puis au tombeau, sa Résurrection - ont chamboulé mes vues (sommaires et confuses) sur la Passion et la vie éternelle. Parce qu'avec des mots simples, il a su me prêter son intelligenee spirituelle - et de ce bienfait, j'ai profité dans chacun de ses écrits. Sa prose serrée, précise, encore que tremblée par moments, ne relève pas du discours clérical; il sait comment pensent les athées, les agnostiques, les indécis.
Sa prodigieuse érudition n'est pas mobilisée pour occulter un débat mais pour explorer toutes les hypothèses. Certes, en son for la foi et la raison sont complices, ce à quoi on peut s'attendre d'un théologien marqué par saint Thomas d'Aquin. Dans sa critique des romans de Mauriac, Sartre opposait l'artiste au croyant, au nom d'une "liberté" incompatible selon lui avec la soumission au Créateur. Il avait tort, comme d'habitude. Benoit XVI est un artiste de la théologie et, en le lisant, outre ce que j'apprends, je jouis de sa dextérité conceptuelle et de sa poétique discrète. De son charisme, pour résumer. Peu importe qu'on le définisse ou pas comme un écrivain ; ses livres - dont le dernier en date - sont de loin ce que j'ai lu de plus enrichissant depuis belle lurette. Je crois qu'ils viennent à leur heure, pour vaincre ce désarroi nauséeux dans lequel nous pataugeons et qu'explicite son analyse du « relativisme » contemporain.
Décidément, le dernier conclave aura été bien inspiré par le Saint-Esprit : c'est ce pape qu'il nous fallait, hic et nunc. »


Philippe Soliers
«Il nous livre une expérience intérieure qui tient à sa foi»
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Ce deuxième volet de Jésus de Nazareth est une passionnante leçon de lecture. Une invitation à aller à l'essentiel en revenant dans le détail aux Écritures.
Pourquoi le Pape a-t-il jugé nécessaire de décrire la progression de Jésus-Christ vers la mort et la résurrection ? Sans doute parce que l'ignorance est considérable sur ce sujet, même parmi les catholiques. La résurrection est devenue un sujet gênant, refoulé, alors que sans cet événement la foi n'est rien.
Vous connaissez Jésus, vous ? Vous savez ce qu'il a fait ? Est-ce une faribole, une invention ou la vérité même ?
Benoìt XVI travaille énormément. C'est un grand lecteur qui a cité le Paradis de Dante à plusieurs reprises, une réfèrence peu courante pour un pape. La forme de ses écrits est d'une grande correction, toujours très informée. Il est au niveau du texte qu'il commente.
Ici, il revient aux Évangìles avec une grande rigueur, en prenant soin de relier ces épisodes à l'histoire hébraïque. Il suit le fil de cette histoire effrayante, ce roman policier parmi les plus extraordinaires qu'on ait écrits. Et nous sommes immergés dans le contexte politique, nous suivons l'apparition du traître, le procès, la Croix, la résurrection, l'affolement des femmes au tombeau, les apparitions du Christ que les disciples d'Emmaüs et les pécheurs ne reconnaissent pas...
Le Pape n'a pas à faire l'écrivain, mais à occuper le siège de Pierre. Il doit tenir compte de témoins réels, voir si cette histoire tient le coup sur le plan historico-salvifique. Sa leçon de lecture est vivante : Benoit XVI nous livre une expérience intérieure, qui tient à sa foi. Avec lui, nous entrons par l'intérieur dans cette affaire. C'est le contraire du cinéma, à l'opposé de tout spectacle. Le pape appelle à saisìr ces événements dans leur invisíbilité. Mais comme si nous y assistions et en étions coacteurs. Ça n'est pas une histoire ancienne que l'on commémorerait : ça se passe maintenant, à chaque instant.


Patrick Kéchichian (ex du Monde!)
"Je suis frappé par la clarté du style la vígueur et la rigueur de l'argumentation"
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J'ai lu plusieurs ouvrages de Joseph Ratzinger avant qu'il devienne Benoît XVI, puis ses trois encycliques, puis différents discours, enfin le premier volume de son Jésus de Nazareth. Je viens de commencer le deuxième, avec le même intérêt, la même admiration. De ces lectures, j'ai tiré un grand profit. J'ai été frappé, à chaque fois, par l'intelligente du propos, la clarté du style, la vigueur et la rigueur de l'argumentation. Mais à aucun moment je n'ai pensé que c'était de la littérature.
La vocation des livres et discours du pape est l'enseignement, ou ce qu'on n'ose plus nommer "l'édification". Lisant, je progresse dans ma foi. Grâce à ces paroles, j'ai le sentiment de mieux comprendre, de mieux entendre, la parole première, celle des Saintes Écritures. Le rôle de l'Église, et donc de son chef, est d'apporter, à tous les chrétiens à égalité, cette nourriture spirituelle qui leur permet de grandir, de se développer. Et la littérature, me direz-vous ? Elle ne peut être, en tant que telle, le souci du Saint-Père. La littérature consiste (pour le dire vite) à donner voix à sa propre subjectivité. C'est tendre à la beauté de la forme et du contenu, à leur harmonie supérieure, comme dans tous les arts. C'est parler, écrire, en son propre nom. Enfin, c'est chercher une écoute, solliciter une lecture.
Illustrons notre propos : il est impossible de mettre sur le même plan les épitres de saint Paul, admirables par la puissance de leur souffle mis au service d'une Église en construction, et une grande oeuvre chrétienne, comme celle de Claudel, par exemple. De ce second côté, vous avez le génie littéraire d'un remarquable écrivain habité, irradié par sa foi, de l'autre, la parole fondatrice et universelle d'un saint apôtre dont l'ambition est de s'effacer devant un objet qui l'excède de toute part.
La parole et les écrits du pape, comme de tous les grands théologiens, s'inscrivent bien évidemment, avec toute l'humilité nécessaire, de ce côté, qui n'est donc pas celui de la littérature. Ainsi, de la vie de Jésus, Benoît XVI n'a pas fait un roman : ce qui aurait été grotesque et surtout hors de propos.
Un dernier point. S'il arrive au pape de dire "je", ce n'est pas pour faire étalage de sa propre personne ou de ses états d'âme. Ce point le distingue radicalement et définitivement d'un certain type d'écrivains narcissiques et imbus d'eux-mèmes, qui se rêvent prophètes - y compris de malheur, comme Céline (...) - dans leur pays: la République des lettres, cette principauté d'opérette.
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